Le droit d’utilisation du logo de l’association ne prend pas fin avec le départ de l’auteur

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Droits d’utilisation libres sur les logos d’associations : conséquences en cas de cessation de la qualité d’auteur

La Cour d’appel de Francfort-sur-le-Main a examiné dans une décision retentissante (arrêt du 04.07.2023, dossier n° 11 U 6/22) la portée du droit d’utilisation d’un logo d’association au regard du droit d’auteur et clarifié des questions centrales concernant le lien entre ce droit et la qualité de membre de l’auteur créatif. L’analyse suivante expose le contexte juridique, les particularités structurelles propres à la vie associative ainsi que les implications pratiques qui en découlent pour la gestion des associations.

Importance des droits d’utilisation liés au droit d’auteur sur les logos d’associations

Création originale et protection par le droit d’auteur

Les créations telles que les logos d’associations peuvent être protégées par le droit d’auteur en tant qu’œuvres d’art appliqué, pour autant qu’elles révèlent une création intellectuelle propre au sens de l’article 2 al. 1 n° 4 du UrhG. La réalisation d’un logo d’association par un membre confère donc généralement des droits d’auteur sur ce signe. Le droit d’auteur comprend à la fois le droit exclusif d’utilisation ainsi que celui de transférer ou concéder des droits d’utilisation à des tiers.

Étendue et transférabilité des droits d’utilisation

Au sein de la vie associative, il arrive fréquemment que des membres réalisent des prestations créatives mises à la disposition de l’association. Cela devient notamment déterminant lorsqu’un litige surgit quant à savoir si, et dans quelle mesure, l’association peut continuer à utiliser l’œuvre lorsque le membre créateur quitte l’association ou que d’autres circonstances mettent fin à sa qualité de membre.

Décision de la Cour d’appel de Francfort et sa portée

Exposé des faits et déroulement de la procédure

Dans l’affaire sous-jacente, un membre de l’association a conçu le logo officiel de l’association. Après la fin de sa qualité de membre, il a fait valoir qu’avec la cessation de son appartenance à l’association, aucun droit d’utilisation du logo ne subsistait pour l’association. Il a exigé la cessation immédiate de toute utilisation ultérieure de l’œuvre.

Le tribunal de première instance a initialement statué en faveur de l’auteur, mais l’affaire a été portée en appel devant la Cour d’appel de Francfort. Celle-ci a jugé que la remise du logo à l’association avait conféré un droit d’utilisation simple à cette dernière, lequel ne s’éteint pas avec la fin de la qualité de membre au sein de l’association.

Évaluation et qualification juridique

Le tribunal a précisé qu’une œuvre créée par un membre – sauf dispositions contractuelles contraires – peut être cédée à l’association pour une utilisation permanente. L’octroi d’un droit d’utilisation simple englobe ainsi l’autorisation d’utiliser l’œuvre indépendamment du maintien de la qualité de membre de l’auteur. La seule cessation de l’adhésion ne constitue pas un motif pour la révocation du droit d’utilisation octroyé.

Cette constatation repose notamment sur la finalité associative : les activités créatives sont souvent réalisées pour et dans l’intérêt d’une action durable menée par l’association. Priver l’association, à chaque changement de membre, de la base même de son identité – tel un logo – serait incompatible avec la pratique associative.

Particularités relatives à la structuration des droits d’utilisation dans le contexte associatif

Absence d’accords explicites

Dans de nombreux cas, il n’existe pas d’accord écrit ou documenté clairement quant à la nature et à l’étendue des droits d’utilisation sur les œuvres créatives. Dans ce cas, la volonté présumée des parties lors de la création et de la remise de l’œuvre est déterminante. La Cour d’appel de Francfort souligne que, compte tenu de l’objet de la cession et d’autres circonstances, il est généralement possible de conclure à l’octroi d’un droit d’utilisation simple à l’association.

Droits de révocation et révocabilité

Une révocation des droits d’utilisation concédés n’est en principe possible que dans des conditions strictes, par exemple en cas de situation intolérable selon l’article 42 UrhG. Tel n’était pas le cas dans l’affaire jugée ; aucun motif grave justifiant une reprise des droits de mise à disposition à l’association n’a notamment été avancé.

Conséquences pour la gestion associative et la sécurité juridique

Sécurité de planification pour les associations

La décision renforce la sécurité juridique des associations enregistrées et d’organisations similaires. Lorsqu’il y a cession conforme à la norme des droits d’utilisation sur des créations telles que des logos, ces droits pourront être exploités même en cas de changement de membres, assurant ainsi la continuité de la représentation extérieure de l’association.

Portée pour les auteurs

Pour les auteurs de logos associatifs – qu’il s’agisse de membres ou de tiers – il convient de noter que la remise du logo à l’association implique généralement une cession durable des droits d’utilisation. Quiconque souhaite fixer des restrictions particulières doit les contractualiser de manière claire et non équivoque.

Des accords clairs comme solution

Pour des raisons juridiques, il est donc recommandé de documenter et structurer de façon proactive le transfert des droits. En l’absence d’accord écrit explicite, l’interprétation s’appuie sur les circonstances, la volonté présumée et les usages au sein de la vie associative.

Conclusion et perspectives

La jurisprudence de la Cour d’appel de Francfort-sur-le-Main garantit la stabilité dans la gestion des droits d’utilisation d’auteur sur les logos d’associations. Les droits d’utilisation accordés de façon essentielle demeurent en vigueur même après la fin de la qualité de membre concernée, sauf accord exprès contraire. Il en résulte une base à la fois pratique et juridiquement fiable pour le développement organisationnel et créatif des associations.

Pour toute question complémentaire ou spécifique concernant la cession ou l’utilisation de signes et d’œuvres protégés par le droit d’auteur dans le contexte associatif, les avocats de MTR Legal se tiennent à votre disposition.

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