Lexique juridique

Factorielle

Notion et définition de la faculté en contexte juridique

La dénomination Faculté possède en droit allemand différentes significations selon le domaine d’application concerné. Issu à l’origine du latin facultas (« possibilité, capacité, autorisation »), le terme décrit dans le contexte juridique avant tout une forme particulière de droit, souvent par opposition à des obligations ou à des prescriptions impératives. La faculté représente ainsi un pouvoir de choix accordé à un titulaire de droit d’agir ou de s’abstenir.

La faculté en droit civil

Droit d’option et habilitation

En droit civil, la faculté désigne une possibilité juridique de choisir librement sans contrainte ou obligation impérative. Un droit facultatif existe lorsque l’ordre juridique laisse plusieurs alternatives ouvertes au bénéficiaire, par exemple le choix entre différentes prétentions ou options d’action.

Exemples de droits facultatifs :

  • Rétractation facultative : Conformément à l’article 323 du Code civil allemand (BGB), le créancier peut, en cas d’inexécution ou de mauvaise exécution d’une prestation, se retirer du contrat, sans y être toutefois obligé.
  • Rédaction contractuelle facultative : Dans de nombreux cas, il est possible pour les parties de régler librement le contenu des contrats, à condition qu’aucune règle légale impérative ne s’y oppose.

Différence avec l’obligation et le devoir

La faculté doit être distinguée de l’obligation (Obliegenheit) et du devoir légal. Alors qu’un devoir légal oblige toujours à accomplir ou à s’abstenir d’un acte déterminé, le droit facultatif ne crée qu’une simple possibilité, sans obligation à une décision déterminée. L’obligation, en revanche, se rapporte plutôt à une règle de conduite relevant de la responsabilité personnelle, dans l’intérêt propre, et ne constitue pas un devoir au sens de la loi.

Faculté en droit public

Portée en droit administratif

Le terme revêt aussi de l’importance en droit public. Ici, la faculté caractérise le pouvoir discrétionnaire ou la possibilité de choix qu’une autorité administrative détient lors d’une décision donnée.

Exemple :

  • Pouvoir discrétionnaire facultatif (§ 40 Loi sur la procédure administrative) : L’autorité peut, mais n’est pas obligée, d’agir d’une certaine manière. Elle dispose d’un pouvoir légal lui permettant de choisir entre différentes alternatives.

Principe de faculté et pouvoir discrétionnaire

Ce qu’on appelle le principe de faculté décrit, dans certains domaines du droit, la possibilité de choisir entre plusieurs mesures ou sanctions, par exemple en droit des contraventions ou en droit fiscal. Les décisions fondées sur la faculté sont en règle générale soumises au principe de proportionnalité.

Droits facultatifs dans d’autres branches du droit

Aspects en droit pénal

En droit pénal, on parle de faculté lorsqu’il est possible de distinguer entre plusieurs types de peines ou de conséquences juridiques, par exemple lorsqu’il est prévu une alternative entre amende et peine privative de liberté (ce qu’on appelle le pouvoir d’appréciation de la peine).

Facultés en droit social

En droit social, une faculté existe lorsque l’organisme payeur peut accorder différentes prestations alternatives. Dans les procédures de l’administration sociale, cela correspond également au choix administratif entre plusieurs possibilités légales.

Faculté et jurisprudence

Les tribunaux se saisissent régulièrement de cette notion, notamment pour distinguer entre pouvoir discrétionnaire facultatif et décision liée. L’interprétation des facultés s’effectue toujours au regard de la norme légale concernée ainsi que des principes existants tels que la protection de la confiance légitime et l’exigence de précision.

Différences avec d’autres droits d’option

Alors que la faculté décrit une possibilité de choix unilatérale ou une liberté de disposition, d’autres droits d’option comme le droit d’option au sens de l’article 262 du BGB reviennent régulièrement aux deux parties contractantes ou prévoient une procédure déterminée pour l’exécution du contrat. La faculté constitue quant à elle un pouvoir juridique exclusif du bénéficiaire.

Objectif de protection et limites

Les droits facultatifs visent à garantir aux sujets de droit des marges de manœuvre et ainsi à permettre une application appropriée des normes. Ils trouvent leurs limites lorsque des prescriptions impératives, des lois de rang supérieur ou des intérêts légitimes de tiers s’y opposent.

Résumé

La faculté en droit désigne une possibilité de choix accordée par la loi, qui ouvre au bénéficiaire différentes alternatives d’action. Elle s’applique dans tous les grands domaines juridiques – notamment en droit civil, droit public, droit pénal et droit social – et doit être distinguée des obligations, des obligations spéciales et des droits d’option classiques. Sa mise en œuvre juridique suit toujours le cadre légal ainsi que les principes généraux de droit tels que la proportionnalité et la précision.


Notions liées : Droit d’option, pouvoir discrétionnaire, obligation, devoir, conséquence juridique
Référence bibliographique : Des informations complémentaires sont disponibles dans les manuels de référence sur la théorie générale du droit et dans les commentaires des lois particulières.

Questions fréquemment posées

Qui est habilité à participer aux décisions au sein de la faculté ?

Le droit de participation aux décisions internes de la faculté relève principalement des dispositions du droit universitaire, telles que prévues dans la loi universitaire de chaque Land ou dans la loi-cadre sur l’enseignement supérieur. En règle générale, la faculté regroupe le corps professoral, le personnel scientifique, les employés académiques et non-académiques ainsi que les étudiants. L’organe décisif est souvent le conseil de faculté ou un organe comparable. Les droits et le poids des voix de chaque groupe sont déterminés par la loi ou les statuts de chaque université. Les professeures et professeurs disposent souvent de la majorité des voix afin de garantir une haute qualité scientifique. Néanmoins, les représentants d’autres groupes de statut doivent être régulièrement intégrés dans les délibérations et prises de décision. Pour certaines décisions – notamment concernant les procédures de recrutement – il existe des règles spécifiques légales pour assurer une participation démocratique et transparente dans le cadre de l’autonomie universitaire.

Quelles bases juridiques régissent l’organisation et la compétence de la faculté ?

La base juridique fondamentale pour l’organisation et les missions d’une faculté est constituée par la loi universitaire de chaque Land. Cette loi fixe entre autres les règles pour la création, l’organisation et les compétences des facultés. S’y ajoutent les dispositions issues des statuts de l’université ainsi que des règlements ou règlements intérieurs des facultés. Les compétences, notamment en matière de filières, d’examens, d’activités de recherche ou de personnel, sont clairement délimitées afin de permettre une application pratique des règles européennes ou nationales en la matière. En particulier dans les domaines des examens, des procédures de recrutement et du financement de la recherche, des dispositions détaillées précisent, au niveau de la faculté, les marges de manœuvre et les obligations concrètes. Cette hiérarchie des normes doit être respectée pour toute question organisationnelle ou litige relatif aux compétences de la faculté.

Comment la responsabilité légale de la doyenne ou du doyen est-elle définie au sein de la faculté ?

La doyenne ou le doyen est l’organe directeur légal de la faculté et assume la responsabilité de la gestion régulière et de la représentation extérieure de la faculté. Selon les dispositions universitaires applicables, la doyenne ou le doyen agit de manière autonome mais aussi dans le cadre des décisions du conseil de la faculté. Elle ou il est responsable de l’administration de la faculté, de la mise en œuvre des activités d’enseignement et de recherche, des questions de personnel (comme l’embauche du personnel scientifique selon les compétences transférées) ainsi que du respect des obligations légales en matière de protection des données, sécurité au travail ou égalité de traitement. En outre, elle ou il doit gérer le budget de la faculté de manière régulière et économique et engage sa responsabilité en cas de négligence ou de violation grave des devoirs conformément aux règles de la fonction publique.

Quelles possibilités juridiques existent pour les étudiant·e·s d’influencer les décisions de la faculté ?

Les étudiants sont reconnus par le droit universitaire comme un groupe de statut distinct avec des droits fixes de participation et d’intervention dans les décisions de la faculté. Ils élisent des membres dans des organes comme le conseil de faculté ainsi que dans des commissions, par exemple pour les questions d’études ou les recrutements. Leur participation est limitée à certains quotas et droits de vote, la loi prévoyant une représentation appropriée sans égalité parfaite des droits décisionnels. Les étudiants peuvent aussi déposer des requêtes, faire des suggestions, faire valoir un recours contre certaines décisions des organes et prendre part à des auditions. En cas de litige, la voie juridique leur est ouverte, que ce soit par un recours devant la juridiction administrative ou par des procédures internes conformément au droit universitaire et aux statuts.

Sous quelles conditions légales une faculté peut-elle être fondée, fusionnée ou dissoute ?

La création, la fusion ou la dissolution d’une faculté suppose des conditions légales qui sont inscrites dans les lois universitaires ou les statuts concernés. Dans la plupart des Länder allemands, une décision de l’organe universitaire compétent – généralement le sénat – est nécessaire pour une modification structurelle des facultés, souvent avec la participation ou l’approbation du conseil d’université ou du ministère régional des sciences. Une fusion ou une dissolution doit généralement être motivée, par exemple en cas de variation du nombre d’étudiants, de l’offre disciplinaire ou par des obligations légales visant à optimiser la structure universitaire. Des procédures formelles de consultation, des auditions des personnes concernées ainsi que la prise en compte des intérêts du personnel et des étudiants sont obligatoires. Le public ainsi que les instances universitaires et externes disposent régulièrement d’un droit d’audition.

Dans quelle mesure l’autonomie des facultés est-elle juridiquement garantie ?

L’autonomie des facultés est un principe central du droit universitaire allemand et est désignée dans les lois comme “autonomie de gestion”. Elle inclut la gestion autonome des missions d’enseignement, de recherche et d’administration, toujours toutefois dans le cadre des lois, statuts et instructions du rectorat ou des organes centraux de l’université. Les compétences d’autonomie s’étendent en particulier à la conception des cursus, des règlements d’examen, des recrutements, à la répartition des ressources et au droit de proposition pour les choix de personnel. Toutefois, cette autonomie est limitée par le contrôle juridique et technique : le rectorat dispose – selon le droit régional – de droits de contrôle et d’intervention afin de garantir le respect de la législation, du budget et des objectifs stratégiques.

Quelles règles juridiques s’appliquent aux procédures de recrutement au sein d’une faculté ?

Les procédures de recrutement pour la nomination de professeurs constituent l’un des domaines les plus importants d’action souveraine d’une faculté et sont soumises à des règles juridiques strictes. La procédure elle-même est réglementée par la loi universitaire, les statuts internes de recrutement ainsi que par la loi générale sur l’égalité de traitement (AGG). Sont obligatoires : l’avis de vacance public du poste, une procédure de sélection transparente, la prise en compte de l’égalité des chances et de l’égalité de traitement, le respect des droits de participation de tous les groupes de membres ainsi que des droits de codécision des étudiants et du personnel scientifique. Les recommandations de la commission de recrutement sont transmises au conseil de la faculté puis au rectorat ou au ministère compétent pour décision. La protection juridique en cas de litige est assurée par la voie du recours ou d’une plainte devant la juridiction administrative – par exemple en cas de violation du principe d’égalité de traitement ou d’erreur de procédure.

Qui est responsable en cas de manquement à des obligations au sein de la faculté ?

En cas de manquement à des obligations au sein de la faculté, la question de la responsabilité doit être nuancée : il convient d’abord de distinguer entre la responsabilité personnelle des titulaires de fonctions (notamment le doyen ou la doyenne, les membres du conseil de faculté, les commissions) et la responsabilité institutionnelle de l’université. En principe, l’université, en tant que personne morale de droit public, répond des manquements de ses organes dans le cadre de la responsabilité du service public (conformément à l’article 839 du BGB combiné à l’article 34 GG). En cas de faute lourde ou intentionnelle, la responsabilité personnelle de l’agent peut également être engagée. Pour le personnel scientifique, les règles spéciales du droit universitaire et du droit de la fonction publique, ainsi que les dispositions tarifaires, s’appliquent selon les cas. Des mesures disciplinaires, des demandes de réparation ainsi que des conséquences relevant du droit du travail ou du droit de la fonction publique sont des issues juridiques possibles résultant d’un manquement.