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Autorisation de prélèvement

Définition et signification de la procuration d’encaissement

Die Procuration d’encaissement est un terme du droit civil et du droit des obligations allemand. Elle décrit une relation juridique dans laquelle le titulaire d’une créance (créancier) accorde à une autre personne (tiers) le pouvoir de recouvrer une créance déterminée en son propre nom, mais pour le compte du créancier. Cet instrument juridique est particulièrement important dans le contexte de la cession (cession de créance), de la procuration bancaire, du mandat de fiducie ainsi que dans le domaine de l’activité de recouvrement. La procuration d’encaissement constitue un outil de gestion des créances et permet une organisation flexible des processus économiques.

Fondement juridique de la procuration d’encaissement

Bases légales

La procuration d’encaissement n’est pas expressément prévue dans le Code civil allemand (BGB), elle repose plutôt sur les dispositions générales du droit des obligations et sur les règles de la représentation (§§ 164 sqq. BGB). Il s’agit d’un mandat contractuel ou d’un contrat de gestion d’affaires (§§ 662 sqq. BGB), doté de particularités quant à la compétence d’encaissement.

Distinction avec la cession et la procuration

Procuration d’encaissement vs. cession

Tandis qu’avec la cession (§ 398 BGB), la créance est transférée au cessionnaire avec tous ses droits et obligations, dans la procuration d’encaissement le créancier demeure titulaire de la créance. La personne habilitée n’est autorisée qu’à recouvrer la créance en son propre nom mais pour le compte du créancier.

Procuration d’encaissement vs. procuration de recouvrement

Die Procuration de recouvrement confère au mandataire (par exemple, un prestataire de services de recouvrement) la possibilité juridique d’agir au nom du créancier. En revanche, dans la procuration d’encaissement, l’habilité agit en son propre nom. Cette différence a une incidence particulière sur la procédure judiciaire et sur la légitimation dans la procédure de recouvrement.

Domaines d’application pratiques

Droit bancaire et procédures de prélèvement automatique

L’une des applications les plus connues est la procédure de procuration d’encaissement dans les opérations bancaires allemandes. Le prélèvement automatique par procuration (aujourd’hui : prélèvement SEPA Core) permettait au bénéficiaire du paiement, avec l’accord du titulaire du compte, de prélever des montants sur le compte du débiteur. Bien que la procédure ait été réformée avec l’introduction de SEPA, la figure juridique conserve son importance.

Activités de recouvrement

Dans le domaine du recouvrement, un créancier autorise un tiers à recouvrer une créance impayée en son propre nom. Notamment, les sociétés de recouvrement utilisent la procuration d’encaissement dans le cadre de contrats de prestation de services, par exemple pour la gestion et le recouvrement de créances pour divers donneurs d’ordre.

Rapports de fiducie

La procuration d’encaissement s’applique également dans le cadre de relations de fiducie. Le fiduciaire est mandaté pour recouvrer les créances et les gérer ou les transférer selon des instructions précises.

Effets juridiques et conséquences

Pouvoir de représentation et légitimation

La personne habilitée n’acquiert aucun droit en propriété sur la créance, mais uniquement le pouvoir de représentation limité à l’encaissement. La procuration prend fin à l’exécution du mandat, par révocation, au décès du créancier ou du mandataire, ainsi qu’à la fin de la relation d’obligation sous-jacente.

Recours à la justice et action en justice

La personne habilitée peut faire valoir la créance en son propre nom devant les tribunaux (« habilité à agir en justice »). Toutefois, le montant encaissé doit être reversé au créancier après encaissement effectif. En cas de paiement, le débiteur est libéré s’il paie l’habilité conformément à l’article 362 alinéa 2 BGB.

Responsabilité

Si, dans le cadre d’une procuration d’encaissement, la personne habilitée cause un dommage, elle répond envers le donneur d’ordre selon les règles relatives au mandat (§§ 280 sqq., 662 sqq. BGB). Des cas de responsabilité existent également envers le débiteur, notamment si le recouvrement est effectué de façon irrégulière ou malgré la cessation de l’autorisation.

Fin de la procuration d’encaissement

La procuration d’encaissement peut toujours être révoquée par le créancier, sauf si un accord contractuel complémentaire en a défini l’irrévocabilité. Elle prend également fin à l’exécution ou à l’extinction de la créance, ou en cas d’insolvabilité du créancier ou de l’habilité, dans la mesure où la procédure d’insolvabilité affecte la relation de base.

Procuration d’encaissement dans un contexte international

Des instruments juridiques comparables existent aussi en dehors de l’Allemagne, par exemple dans les droits autrichien et suisse, bien que leur mise en œuvre puisse différer dans le détail. En particulier dans les paiements européens (SEPA), l’idée fondamentale de la procuration d’encaissement se retrouve, désormais adaptée aux exigences du droit de l’Union européenne.

Conclusion

La procuration d’encaissement est un important instrument juridique pour un recouvrement flexible des créances. Elle permet aux créanciers de charger des tiers du recouvrement des créances en leur propre nom, sans transférer la créance elle-même. Son cadre juridique est déterminé par des dispositions générales du droit des obligations et du droit de représentation. En pratique, elle joue un rôle majeur dans les domaines bancaire, du recouvrement, ainsi que dans différentes relations de fiducie. Une mise en œuvre soigneuse et la connaissance des exigences et conséquences juridiques sont indispensables pour garantir la bonne exécution et la préservation des droits de toutes les parties.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les exigences de forme pour l’octroi d’une procuration d’encaissement ?

En principe, la procuration d’encaissement n’est soumise à aucune exigence légale de forme. Elle peut être accordée aussi bien oralement que par écrit. Dans la pratique – notamment dans les transactions de masse – l’octroi d’une procuration d’encaissement se fait cependant régulièrement par écrit ou sous forme de texte, par exemple par e-mail ou formulaire en ligne, à des fins de preuve. Selon les dispositions du Code civil allemand (§ 675f BGB), des obligations d’information et certaines données minimales doivent être respectées en matière de services de paiement, en particulier pour les prélèvements SEPA dans le cadre de services de paiement. Pour certaines situations, par exemple dans la protection des consommateurs ou la vente à distance, des informations complémentaires peuvent être requises. Les banques et prestataires de services de paiement exigent généralement un accord écrit pour des raisons de responsabilité, afin de pouvoir prouver la légitimité du prélèvement en cas de litige.

Une procuration d’encaissement déjà octroyée peut-elle être révoquée et quelles sont les conséquences juridiques d’une telle révocation ?

La procuration d’encaissement peut être révoquée à tout moment pour l’avenir par le débiteur. Une telle révocation n’affecte cependant pas en principe les prélèvements déjà effectués, sauf en cas de préjudice dû à un crédit tardif. Après la réception de la révocation par le bénéficiaire du paiement ou la banque, la légitimation à l’encaissement cesse, de sorte que les sommes recouvrées à compter de ce moment sont considérées comme non justifiées. Si le compte est débité malgré une révocation valable, le titulaire du compte peut exiger le remboursement (restitution), et le bénéficiaire peut, le cas échéant, être tenu responsable des dommages. Pour les prélèvements SEPA, la loi sur la surveillance des services de paiement (ZAG) prévoit des droits spécifiques de remboursement.

Quels sont les droits du titulaire du compte en cas de prélèvement non autorisé ?

Si un prélèvement est effectué sans procuration d’encaissement valable (par exemple, après révocation ou absence de mandat), le titulaire du compte peut demander à son établissement bancaire d’annuler (storner) l’opération. Dans les paiements sans numéraire, cela est régi par le droit de retour dans les délais légaux (huit semaines pour les prélèvements SEPA, treize mois en cas de débit non autorisé à compter de la date du débit). Durant ce délai, le débit peut être annulé sans indication de motifs, à condition qu’il n’y ait pas eu de mandat valable. Dans le cadre de la répétition de l’indu, le montant prélevé à tort est remboursé.

Quelles obligations incombent au bénéficiaire lors de l’utilisation d’une procuration d’encaissement ?

Le bénéficiaire du paiement est tenu d’obtenir un consentement valable du débiteur avant l’encaissement. S’il ne respecte pas cette obligation et procède à un prélèvement sans mandat, il s’agit d’un débit de compte non autorisé, entraînant des droits civils de restitution et, le cas échéant, des droits à dommages-intérêts. Il doit également être en mesure de prouver l’existence de la procuration en cas de contestation de la régularité du prélèvement. Dans le cadre du prélèvement SEPA, le bénéficiaire est en outre tenu d’informer en temps utile le débiteur de l’imminence du prélèvement (pré-notification selon les règles SEPA), afin d’assurer la sécurité juridique.

Quel est l’effet du décès du titulaire du compte sur la procuration d’encaissement ?

Au décès du titulaire du compte, les droits et obligations issus de la procuration d’encaissement sont en principe transmis aux héritiers. La procuration d’encaissement reste donc d’abord valable tant que les héritiers ne la contestent ou ne la révoquent pas. Cependant, les banques et les personnes encaisseuses sont tenues, dès qu’elles ont connaissance du décès du titulaire du compte, de vérifier si les conditions pour un nouveau prélèvement sont réunies, notamment si les héritiers souhaitent la poursuite de la procuration. Une révocation expresse par les héritiers met immédiatement fin à l’autorisation.

Quelle importance particulière revêt la procuration d’encaissement dans le cadre des prélèvements SEPA ?

Dans la zone SEPA, la procuration d’encaissement traditionnelle a été remplacée par le mandat de prélèvement SEPA en tant qu’autorisation. Ce mandat est la condition essentielle pour légitimer le prélèvement. Le mandat SEPA doit comporter certains éléments formels, notamment le nom du débiteur, l’identifiant du créancier (Creditor Identifier), la référence du mandat et le consentement du titulaire du compte au prélèvement. En l’absence d’un mandat valable, un prélèvement SEPA n’est pas juridiquement valable, si bien que le titulaire du compte bénéficie d’un droit complet de remboursement. Pour les entreprises, des accords supplémentaires s’appliquent, notamment le « mandat B2B », qui ne peut être utilisé par des consommateurs.

Quelles sont les règles de responsabilité en cas de mauvaise exécution de la procuration d’encaissement ?

En cas de mauvaise exécution – par exemple, pour absence de mandat, retard dans l’exécution, erreurs de montant ou non-respect des exigences formelles – c’est généralement le bénéficiaire du paiement qui est responsable des dommages qui en résultent. La banque est également responsable si elle viole des obligations générales telles qu’un contrôle adéquat du mandat. En cas de litige, le titulaire du compte peut demander réparation aussi bien au bénéficiaire qu’à la banque dans certaines conditions. En cas de négligence du client de la banque, une part de responsabilité selon l’article 254 BGB peut être prise en compte. En cas de prélèvement implicite ou erroné, des droits à restitution sur le fondement de l’enrichissement sans cause (§§ 812 sqq. BGB) peuvent également entrer en jeu.