Droit à l’égalité de rémunération

News  >  Arbeitsrecht  >  Droit à l’égalité de rémunération

Arbeitsrecht-Anwalt-Rechtsanwalt-Kanzlei-MTR Legal Rechtsanwälte
Steuerrecht-Anwalt-Rechtsanwalt-Kanzlei-MTR Legal Rechtsanwälte
Home-Anwalt-Rechtsanwalt-Kanzlei-MTR Legal Rechtsanwälte
Arbeitsrecht-Anwalt-Rechtsanwalt-Kanzlei-MTR Legal Rechtsanwälte

Jugements du LAG Bade-Wurtemberg – Réf. : 4 Sa 26/23 et 2 Sa 14/24

 

L’égalité de rémunération, soit le même salaire pour les femmes et les hommes pour un travail égal, est un sujet récurrent sur le lieu de travail. Le Tribunal du travail Bade-Wurtemberg a renforcé le droit à une rémunération égale pour un travail égal dans deux jugements du 19 juin 2024 et du 1er octobre 2024 (Réf. : 4 Sa 26/23 et 2 Sa 14/24).

Selon le droit de l’Union européenne, les femmes et les hommes doivent recevoir le même salaire pour un travail égal. En outre, la loi sur la transparence des rémunérations (EntgTranspG) stipule qu’en cas de travail égal ou de valeur égale, toute discrimination directe ou indirecte fondée sur le sexe est interdite, selon le cabinet MTR Legal Rechtsanwälte, qui conseille notamment en droit du travail.

 

À travail égal, salaire égal

 

Le principe « à travail égal, salaire égal » a également été confirmé par la Cour fédérale du travail (BAG) dans un arrêt du 16 février 2023 (Réf. : 8 AZR 450/21). En pratique, les femmes continuent souvent d’être moins payées que leurs collègues masculins pour un travail identique.

Le Tribunal du travail Bade-Wurtemberg a suivi la jurisprudence du BAG avec son arrêt du 19 juin 2024 (Réf. : 4 Sa 26/23). Dans le cas en question, une employée a porté plainte car elle était moins rémunérée que son collègue masculin effectuant un travail comparable. La femme était gestionnaire de département et recevait, en plus de son salaire de base, d’autres éléments de rémunération basés sur des dividendes, appelés actions fantômes. Elle a exposé que ses collègues masculins à des postes comparables étaient mieux rémunérés. Ils recevraient à la fois un salaire de base plus élevé et des primes plus élevées.

 

Inégalité de rémunération en raison du sexe

 

Comme l’employeur tenait un tableau de bord de la transparence des rémunérations, l’inégalité de rémunération n’était pas contestée et n’a pas été réfutée par l’employeur. Toutefois, selon l’employeur, l’inégalité de rémunération n’était pas due au sexe. Les collègues masculins seraient plutôt plus âgés et disposeraient de plus d’expérience professionnelle, ce qui expliquerait une rémunération plus élevée. De plus, leur travail serait évalué de manière plus élevée.

Comme en première instance, l’employeur n’a pas eu de succès en appel devant le LAG Bade-Wurtemberg avec ces arguments. Le LAG a admis que des critères tels que l’expérience professionnelle, l’ancienneté ou la qualité du travail peuvent justifier une différence de rémunération. Cependant, il n’a pas été démontré que ces raisons ont conduit à une inégalité de rémunération. L’employeur n’a pas réussi à réfuter la présomption selon laquelle la plaignante était moins bien payée en raison de son sexe. Il revient à l’employeur de prouver qu’une inégalité de rémunération n’est pas due au sexe, a déclaré le LAG.

 

Égale rémunération avec les collègues masculins

 

Avec le jugement du 1er octobre 2024, le LAG Bade-Wurtemberg a accordé une rémunération plus élevée à une cheffe de département qui s’était référée à la loi sur la transparence des rémunérations et au principe d’égalité de traitement (Réf. : 2 Sa 14/24).

Dans le cas en question, la rémunération de la plaignante était inférieure à la fois au salaire médian du groupe de comparaison féminin et au salaire médian du groupe de comparaison masculin. La cheffe de département a principalement exigé de percevoir le même salaire qu’un collègue masculin identifié ou que le collègue le mieux payé dans cette position ou, à défaut, selon le salaire médian du groupe de comparaison masculin. Au total, elle a réclamé un complément salarial d’environ 420 000 euros bruts pour cinq ans.

Le LAG Bade-Wurtemberg a accordé à la plaignante environ 130 000 euros bruts. Elle a droit à la différence par rapport au salaire médian du groupe de comparaison masculin. Le tribunal n’a toutefois pas reconnu le droit à la différence maximale par rapport au collègue le mieux payé dans une position comparable. Il n’y a pas suffisamment d’indices indiquant que cette différence repose sur une discrimination liée au sexe, selon le LAG.

L’employeur n’a pas pu justifier la rémunération inférieure par rapport au salaire médian du groupe de comparaison masculin avec des critères tels que l’expérience professionnelle, l’ancienneté ou la qualité du travail, a constaté le LAG Bade-Wurtemberg.

En cas d’inégalité de rémunération pour des fonctions comparables, les employeurs doivent avoir de bonnes raisons pour justifier cette différenciation. Le sexe ne doit pas entrer en ligne de compte.

MTR Legal Rechtsanwälte conseille sur ce sujet et d’autres thèmes du droit du travail.N’hésitez pas à nous contacter !