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Zone d’interdiction

Concept et définition du cercle d’interdiction

Le terme « cercle d’interdiction » (« Bannkreis ») a une signification historique et juridique en droit allemand. Un cercle d’interdiction désigne une zone délimitée spatialement, dans laquelle s’appliquent des dispositions juridiques ou des interdictions particulières. Celles-ci peuvent concerner certains actes, la présence de personnes ou l’utilisation du territoire. Les cercles d’interdiction existent dans différents contextes, notamment en droit pénal, en droit canonique ainsi que dans le domaine de la protection des monuments et du droit de réunion. Ce concept revêt une importance particulière dans le cadre historique des cercles d’interdiction autour des villes, des tribunaux et des églises.

Développement historique du cercle d’interdiction

Origine au Moyen Âge

Au Moyen Âge, le cercle d’interdiction se rapportait principalement au territoire de souveraineté d’une ville, d’un tribunal ou d’une église, sur lequel le seigneur exerçait un certain pouvoir de commandement (pouvoir de ban). Dans le cadre de ce pouvoir, des règles juridiques ou interdictions particulières pouvaient s’appliquer dans un certain rayon autour d’une ville (généralement une lieue, appelée « Bannmeile »), comme par exemple l’interdiction du recours à la force pour faire valoir un droit ou l’exécution de certains actes.

Cercle d’interdiction ecclésiastique

En droit canonique, le cercle d’interdiction réglait la zone de protection d’une église ou d’un édifice religieux. Dans cette zone précise, une protection juridique particulière interdisait notamment toute intervention ou perturbation profane. Les atteintes à la paix ecclésiastique dans ce périmètre étaient souvent sanctionnées de peines particulièrement sévères.

Cercle d’interdiction en droit public

Cercle d’interdiction en droit pénal

En droit pénal, le concept de cercle d’interdiction n’est aujourd’hui utilisé essentiellement que dans une perspective historique. Autrefois, le cercle de juridiction ou le cercle d’interdiction autour d’une ville interdisait l’activité de certaines catégories de personnes, par exemple des bannis ou des personnes expulsées, dans un certain rayon autour de la ville. Quiconque enfreignait ce cercle s’exposait à des poursuites pénales.

Signification en droit policier et en droit de police générale

En droit de police et en droit des ordonnances publiques, on trouve des zones d’interdiction similaires, comme la « police mile » (Polizeimeile) ou les « zones d’interdiction », où, pour des raisons de sécurité publique, certains actes sont proscrits. Un exemple est l’interdiction de séjour à l’intérieur d’une Bannmeile autour des bâtiments parlementaires lors d’événements politiques particuliers.

Cercle d’interdiction en droit de réunion

En droit de réunion, on parle de cercles d’interdiction en lien avec les limitations de la liberté de réunion à proximité d’établissements particulièrement protégés. Selon l’article 16 de la loi sur les réunions, il existe par exemple une interdiction des réunions publiques en plein air dans un certain rayon (Bannmeile) autour des bâtiments parlementaires ou d’autres établissements publics afin de ne pas nuire à leur fonctionnement. La taille exacte de cette zone de protection est fixée par la loi et varie selon le Land et l’occasion.

Exemple : cercle d’interdiction autour du Bundestag allemand

Selon la loi sur les réunions, il est par exemple interdit d’organiser une réunion publique en plein air dans un rayon de 200 mètres (à vol d’oiseau) autour du bâtiment du Reichstag à Berlin, sauf dérogation. L’objectif est de protéger le bon fonctionnement du Parlement et de maintenir l’ordre public.

Cercle d’interdiction dans la protection des monuments et la protection des biens culturels

Un champ d’application moderne du terme se trouve dans la protection des monuments et des biens culturels. Ici, un cercle d’interdiction peut désigner une zone où les mesures ou modifications susceptibles de nuire à l’objet à protéger sont interdites ou ne peuvent être réalisées qu’avec une autorisation administrative. De tels cercles d’interdiction peuvent être instaurés notamment autour de bâtiments classés ou de sites archéologiques afin de préserver le patrimoine culturel.

Conséquences juridiques en cas de violation d’un cercle d’interdiction

La violation des règles applicables à un cercle d’interdiction peut constituer une infraction administrative ou pénale. Les conséquences vont de l’expulsion et de l’amende à des peines sévères, notamment lorsque le non-respect met en danger l’ordre public ou perturbe la zone protégée. Les conséquences légales exactes dépendent de la loi applicable, comme la loi sur les réunions, les lois de protection des monuments ou des règlements spécifiques des Länder.

Relation avec des institutions juridiques similaires

Cercle d’interdiction et Bannmeile

Les termes « cercle d’interdiction » et « Bannmeile » sont souvent utilisés comme synonymes. Alors que le cercle d’interdiction désigne l’élément général de délimitation spatiale, la Bannmeile désigne la distance concrète, en général définie par la loi, autour d’un objet protégé.

Zone de protection et zone d’exclusion

La fonction du cercle d’interdiction est comparable à la réglementation des zones de protection ou des zones d’exclusion, telles qu’elles existent par exemple pour la protection des eaux souterraines ou en droit de la protection contre les nuisances. À la différence du cercle d’interdiction, ces zones visent toutefois principalement la protection contre les risques environnementaux.

Littérature et sources complémentaires

La littérature scientifique contient de nombreux ouvrages sur la notion de cercle d’interdiction. Ceux-ci traitent tant du développement historique que de la pertinence actuelle dans divers domaines du droit.

  • Benseler, Bannkreis und Bannmeile im deutschen Recht, 1925.
  • Wilfried Müller, Bannkreis – Historische Entwicklung und heutige Bedeutung, 2017.
  • Versammlungsgesetz (VersG), § 16.

Conclusion

Le cercle d’interdiction est une notion d’histoire du droit importante, qui demeure pertinente dans des contextes juridiques modernes. Il sert à protéger des biens juridiques particuliers et au maintien de la sécurité et de l’ordre publics. Les incidences juridiques concrètes et l’étendue des compétences qui en découlent varient toutefois selon le domaine juridique et l’évolution historique. Les cercles d’interdiction demeurent un élément essentiel, notamment en droit de réunion, dans la protection des monuments et dans le droit administratif de l’ordre public.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les bases juridiques régissant l’instauration d’un cercle d’interdiction ?

L’instauration d’un cercle d’interdiction est régie en Allemagne par différentes lois, selon l’objet et la finalité. Dans le contexte des réunions et des manifestations, la base juridique se trouve essentiellement dans la loi sur les réunions (§ 16 VersammlG), qui permet aux autorités policières de définir, pour protéger des objets ou des événements particulièrement dignes de protection, une zone (cercle d’interdiction) dans laquelle les réunions ou certains actes sont interdits. Des dispositions analogues peuvent figurer dans le Code pénal (§ 106 StGB, protection des organes et institutions) ainsi que dans des lois de police régionales. La configuration concrète, la durée, la taille et l’exécution d’un cercle d’interdiction dépendent de chaque cas d’espèce et des dispositions applicables. Un cercle d’interdiction ne peut être instauré qu’en présence d’un intérêt public légitime et dans le respect strict du principe de proportionnalité.

Quelle autorité est compétente pour prononcer un cercle d’interdiction ?

En règle générale, la compétence pour instaurer un cercle d’interdiction appartient à l’autorité administrative ou policière compétente. Ainsi, par exemple, la police peut, en amont d’événements étatiques particuliers comme des élections parlementaires, des audiences judiciaires ou des manifestations particulièrement menacées, ordonner de sa propre initiative un cercle d’interdiction. La base juridique applicable détermine quelle autorité est compétente au cas par cas. Dans certains cas exceptionnels, une ordonnance judiciaire peut également justifier l’établissement d’un cercle d’interdiction. Lorsqu’un cercle d’interdiction est instauré, le public doit en être informé en temps utile, de façon transparente, par affichage ou publication officielle.

Quels droits sont restreints par un cercle d’interdiction ?

La création d’un cercle d’interdiction restreint généralement la liberté de réunion prévue à l’article 8 de la Loi fondamentale (GG), et parfois aussi la liberté générale d’action (art. 2 al. 1 GG), car certaines activités — notamment à caractère politique, revendicatif ou spectaculaire — y sont interdites. D’autres restrictions peuvent toucher la liberté d’expression ou le droit d’accès à certains lieux publics. Cependant, les limitations respectives doivent toujours être appréciées à la lumière du principe de proportionnalité et ne doivent pas dépasser ce qui est nécessaire à la réalisation de l’objectif.

Quels recours ont les personnes concernées contre l’instauration d’un cercle d’interdiction ?

Les personnes qui s’estiment lésées dans leurs droits par l’instauration d’un cercle d’interdiction ont, en principe, la possibilité d’exercer un recours juridique. Selon le droit local, un recours administratif ou un recours immédiat devant le tribunal administratif peut être introduit (recours en urgence conforme à l’art. 80, al. 5 VwGO). Dans les cas particulièrement urgents, une demande de protection juridique provisoire peut être déposée. Les chances de succès dépendent du respect des conditions légales d’instauration du cercle d’interdiction et du respect du principe de proportionnalité.

Combien de temps un cercle d’interdiction peut-il être maintenu ?

La durée d’un cercle d’interdiction dépend essentiellement de la raison et de l’objectif de sa création. N’est licite juridiquement qu’une durée limitée au strict nécessaire. Un cercle d’interdiction instauré à l’occasion d’un événement spécifique ne peut être maintenu que pendant la durée de celui-ci et pendant un laps de temps raisonnable avant et après. Une prolongation ou une extension de la durée de validité n’est juridiquement possible qu’en cas de persistance du danger et sous réserve d’une justification stricte.

Quelles sanctions menace une violation d’un cercle d’interdiction ?

Quiconque pénètre délibérément dans un cercle d’interdiction ou y commet des actes interdits commet une infraction administrative ou pénale selon le droit allemand, selon la gravité de la violation et la base juridique spécifique. Ainsi, l’article 106 du Code pénal prévoit une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an ou une amende en cas d’infractions visant à la protection des organes constitutionnels. Dans les cas moins graves, les autorités compétentes sanctionnent la violation ou le non-respect du cercle d’interdiction par des amendes. La sanction concrète dépend des circonstances de chaque cas et peut inclure, en plus des amendes, des interdictions de séjour ou des placements en garde à vue.

Existe-t-il des exceptions au cercle d’interdiction pour certains groupes de personnes ?

Oui, la réglementation prévoit souvent des exceptions pour certains groupes de personnes. Sont notamment exemptés du cercle d’interdiction, sous certaines conditions, les forces de police, les services de secours, les pompiers, ainsi que souvent les journalistes accrédités et les personnes ayant un intérêt légitime (par exemple riverains ou participants à l’événement). Les exceptions sont spécifiées dans l’acte portant instauration du cercle d’interdiction et doivent se limiter strictement à ce qui est nécessaire à l’exercice de chaque mission. L’autorisation d’exception peut, dans chaque cas particulier, être assortie de conditions, par exemple le port de badges spéciaux ou une déclaration préalable.