Notion et définition du territoire communautaire
La notion de « territoire communautaire » est un concept juridique central en droit européen de la TVA ainsi que dans d’autres domaines juridiques de l’Union européenne (UE). Elle désigne la zone géographique à l’intérieur de laquelle les dispositions juridiques uniformes des États membres de l’UE s’appliquent à certains domaines réglementaires. La délimitation précise du territoire communautaire revêt une importance particulière en matière de droit fiscal, de droit du marché intérieur et de droit douanier.
Bases juridiques
La définition et la délimitation du territoire communautaire résultent principalement des actes juridiques européens, notamment des directives et règlements de l’UE. En matière de droit de la TVA, c’est surtout la directive sur le système commun de TVA qui est déterminante.
L’article 6 de la directive sur le système commun de TVA (Directive 2006/112/CE) définit :
- Le territoire de chaque État membre de l’UE, à l’exception de certaines zones explicitement mentionnées, constitue en principe le territoire communautaire au sens de la TVA.
Règlements et mesures d’exécution :
- Divers règlements européens précisent ou modifient, pour certains domaines juridiques, l’étendue du territoire communautaire.
Délimitation du territoire communautaire en matière de TVA
Inclusions et exclusions
Au sens fiscal, le territoire communautaire comprend en principe les territoires nationaux de l’ensemble des États membres de l’UE. Des exceptions s’appliquent toutefois à certains territoires.
Parmi les territoires exclus les plus connus figurent :
- Îles Canaries (Espagne)
- Ceuta et Melilla (Espagne)
- Collectivités françaises d’outre-mer (France)
- Îles Åland (Finlande)
- Mont Athos (Grèce)
- territoires britanniques d’outre-mer (par ex. Gibraltar)
Ces territoires sont traités, concernant l’application de la TVA, comme des pays tiers, même s’ils font juridiquement partie d’un État membre de l’UE.
Fonction et importance pour la circulation des marchandises et des services
La délimitation du territoire communautaire est particulièrement importante pour distinguer entre les livraisons intracommunautaires et les exportations vers des pays tiers. Seul à l’intérieur du territoire communautaire, le système de la livraison intracommunautaire s’applique.
Importance pour les entreprises
Les entreprises exerçant une activité transfrontalière au sein du territoire communautaire doivent connaître précisément la définition et la délimitation de ce territoire, afin de remplir correctement leurs obligations fiscales, notamment dans le cadre de l’acquisition et de la livraison intracommunautaires.
Territoire communautaire en droit douanier de l’Union
Territoire douanier communautaire
Le Code des douanes de l’Union (CDU ; Règlement (UE) n° 952/2013) règle le territoire douanier de l’Union. Celui-ci correspond généralement, mais pas totalement, au territoire fiscal communautaire. Certains territoires font partie du territoire communautaire au regard du droit douanier, bien qu’ils en soient exclus sur le plan fiscal, et inversement.
Portée pratique
La définition du territoire communautaire en droit douanier de l’Union est déterminante pour l’application des réglementations douanières, les exonérations, les procédures douanières et la naissance de la dette douanière. Elle influence la libre circulation des marchandises au sein de l’UE et définit où et comment les droits de douane doivent être perçus.
Autres domaines juridiques
Territoire communautaire en matière d’accises
En matière d’accises (par exemple pour le tabac, l’alcool, l’énergie), des définitions parfois différentes du territoire communautaire sont utilisées, en fonction des besoins spécifiques de la réglementation.
Territoire communautaire dans la circulation des personnes et le droit de séjour
Dans le cadre du droit de séjour et de circulation des personnes, le territoire communautaire peut également revêtir des significations particulières, notamment en ce qui concerne la liberté d’établissement ou la suppression des contrôles aux frontières dans l’espace Schengen.
Résumé
Le territoire communautaire constitue un cadre de référence fondamental pour l’application du droit de l’UE, en particulier en matière de TVA, de douanes et d’accises. Il définit les territoires auxquels s’appliquent les règles européennes et sert de base aux définitions juridiques du marché intérieur. Sa délimitation géographique et juridique précise est régulièrement objet d’adaptations législatives et d’ajustements par le droit de l’Union.
Liens web
- Loi allemande sur la TVA (UStG) – Définition du territoire communautaire (§ 1a UStG)
- Code des douanes de l’Union (CDU) – Règlement (UE) n° 952/2013
- Directive sur le système commun de TVA (Directive 2006/112/CE)
Remarque : La définition applicable du territoire communautaire peut varier selon la branche du droit en cause et la législation en vigueur ; en cas de doute, il convient donc de toujours se référer au texte normatif pertinent.
Questions fréquemment posées
Qui est responsable de l’entretien et de la réparation des parties communes dans une copropriété ?
Pour l’entretien et la réfection des parties communes, l’ensemble des copropriétaires est en principe responsable, représenté par la communauté des copropriétaires conformément aux articles 21 et 18 de la loi sur la copropriété (WEG). Cela implique que tous les travaux nécessaires à la préservation, à la suppression des dommages ou à la restauration de l’état conforme des parties communes doivent faire l’objet d’une décision collective lors de l’assemblée générale. La planification, l’attribution ainsi que le financement de ces mesures se font à partir du fonds de réserve ou par le biais d’appels de fonds exceptionnels, sauf décision contraire. En cas d’urgence, le syndic peut organiser des mesures immédiates, mais pour des travaux planifiés ou importants, une décision de la communauté est requise. Les copropriétaires individuels ne sont en principe pas autorisés à intervenir d’eux-mêmes sur les parties communes, sauf mesures d’urgence pour prévenir des dommages plus graves.
Les copropriétaires individuels peuvent-ils apporter des modifications aux parties communes ?
Non, les copropriétaires individuels ne peuvent procéder à aucun aménagement, transformation ou changement d’usage des parties communes sans une décision préalable et en bonne et due forme de l’assemblée des copropriétaires. Toute modification de la structure conformément à l’article 20 WEG des parties communes – qu’il s’agisse de modernisation, d’extension ou de transformation – requiert en principe une résolution de la communauté. Il convient de noter que les mesures allant au-delà de l’entretien et de la réparation habituels nécessitent généralement une majorité qualifiée, voire l’accord de tous les copropriétaires concernés, en particulier si un préjudice pour certains ou plusieurs copropriétaires est à prévoir. Sans consentement approprié, il s’agit d’un acte illégal au regard du droit de la construction pouvant entraîner une obligation de remise en état et de réparation.
Qui supporte les frais des travaux sur les parties communes ?
Les frais liés aux interventions sur les parties communes – c’est-à-dire pour l’entretien, la réparation, la modernisation ou les modifications structurelles – sont en règle générale supportés collectivement par tous les copropriétaires, proportionnellement à leur quote-part selon le règlement de copropriété ou l’état descriptif de division (§ 16 WEG). Il peut y avoir des dérogations à cette répartition si cela a été expressément et valablement prévu dans le règlement de copropriété ou décidé par une majorité valable. Pour certaines modernisations ou améliorations de luxe, la participation aux coûts peut être fixée différemment, mais elle doit intervenir par consensus. En cas de litige concernant la répartition des charges, il revient au juge d’y mettre fin.
Le territoire commun peut-il faire l’objet d’un droit de jouissance exclusive sur décision de la copropriété ?
En principe, le territoire commun peut, par une décision correspondante et avec l’accord de tous les copropriétaires concernés, être soumis à un droit d’usage exclusif. La création et la cession de tels droits d’usage exclusif sur les parties communes sont régies principalement par le règlement de copropriété et l’état descriptif de division. Il est essentiel de noter que l’octroi ou la modification d’un droit de jouissance exclusive sur les parties communes constitue une modification réelle requérant l’accord de tous les copropriétaires concernés, un acte notarié ainsi que l’inscription au registre foncier. Sans ces conditions, la décision n’a pas d’effet juridique vis-à-vis des tiers.
Comment sont prises les décisions concernant l’usage et les éventuels litiges relatifs aux parties communes ?
L’usage des parties communes ainsi que le règlement des litiges à ce sujet relèvent de la communauté des copropriétaires qui statue par une décision prise à la majorité lors de l’assemblée générale, sauf dispositions contraires prévues dans le règlement de copropriété ou l’état descriptif de division. En cas de différends, chaque copropriétaire peut demander une gestion conforme et, si nécessaire, solliciter des règles complémentaires (article 18 WEG). En cas de conflits graves ou de violations récurrentes des décisions, la communauté peut intenter une action en cessation, ou, dans les cas extrêmes, exiger la remise en état ou des dommages et intérêts. Les décisions de l’assemblée générale peuvent être contestées en justice selon l’article 44 WEG si un copropriétaire s’estime lésé.
Quels sont les droits et obligations individuels des copropriétaires concernant les parties communes ?
Chaque copropriétaire a le droit d’utiliser les parties communes dans le cadre des accords conclus et d’une gestion correcte. Il est tenu de prendre soin des parties communes, de ne pas troubler, endommager ou altérer leur usage, et de participer aux charges communes en fonction de sa quote-part. Les droits d’usage peuvent être limités par la loi, le règlement de copropriété ou des décisions d’assemblée. Les obligations comprennent notamment la coopération à la gestion commune, la tolérance des mesures nécessaires à l’entretien et l’abstention de toute intrusion ou restriction sans autorisation sur les espaces communs. En cas de manquement, la communauté peut engager des recours contre le copropriétaire fautif, allant jusqu’à l’avertissement voire la privation du droit de propriété (article 17 WEG, dans les cas extrêmes).
Comment sont traitées juridiquement les modifications d’usage des parties communes ?
Les modifications d’usage des parties communes nécessitent toujours une décision régulière de l’assemblée des copropriétaires et, le cas échéant, l’accord de toutes les parties concernées ou affectées. Toute modification allant au-delà de l’usage autorisé ou restreignant les droits acquis de certains copropriétaires doit en principe être approuvée. Cela concerne les changements d’affectation, les modifications de destination (par exemple la transformation d’une aire de jeux en parking), les restrictions durables ou les droits de jouissance exclusive. Sans décision valable, il s’agit d’une modification d’usage illicite pouvant donner lieu à des actions en cessation, en remise en état et/ou en dommages et intérêts par les copropriétaires lésés.