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Vérification d’identité

Notion et signification de la constatation de l’identité

La constatation de l’identité est une procédure d’autorité visant à établir ou vérifier l’identité d’une personne. Il s’agit d’une mesure standard dans le droit de la sécurité et de l’ordre public, notamment en matière de droit de la police, des infractions administratives et de procédure pénale. Cette mesure vise à identifier sans ambiguïté une personne, par exemple pour la poursuite d’infractions pénales, d’infractions administratives, pour la prévention des dangers ou l’application d’autres mesures.

Bases juridiques de la constatation de l’identité

Fondements en droit de la police

La constatation de l’identité est réglementée dans les lois de police des Länder ainsi que dans la loi fédérale sur la police (BPolG). Selon l’article 163b du Code de procédure pénale (StPO) et les dispositions analogues des lois de police des Länder, la police peut établir l’identité d’une personne lorsque des faits le justifient, par exemple dans le but de prévenir un danger ou dans la poursuite d’infractions pénales et d’infractions administratives.

Normes essentielles :

  • § 163b StPO (Constatation de l’identité en procédure pénale)
  • § 22 BPolG (Constatation de l’identité par la police fédérale)
  • Lois de police des Länder, par exemple § 12 PolG NRW

Droit des infractions administratives

Dans le cadre de la loi sur les infractions administratives (OWiG), la réglementation pertinente est l’article 46 OWiG combiné à l’article 163b StPO. La constatation de l’identité est ici nécessaire pour imposer des amendes ou d’autres sanctions à la personne responsable.

Droit administratif

En droit administratif général également, les autorités peuvent vérifier l’identité d’une personne pour garantir le bon déroulement des procédures, par exemple dans le cadre de procédures de déclaration selon la loi fédérale sur l’enregistrement.

Déroulement de la constatation de l’identité

La constatation de l’identité s’effectue généralement par l’interrogation de la personne ainsi que la présentation et la vérification de documents d’identité (carte d’identité, passeport ou documents équivalents). Si aucun document n’est présenté, d’autres mesures sont autorisées, telles que la demande des données d’identité, la comparaison avec les bases de données policières ou, en dernier recours, l’acheminement sous contrainte au poste de police.

Mesures de constatation de l’identité

Obligation de coopération

Les personnes sont légalement tenues de coopérer à la constatation de leur identité et de fournir les informations requises (§ 111 OWiG, § 163b StPO). Un refus de coopération peut être sanctionné comme une infraction administrative.

Moyens de contrainte

Si une personne refuse de donner ses indications ou s’il n’est pas possible de l’identifier sur place, les autorités peuvent recourir à des moyens de contrainte, tels que l’arrestation provisoire, la conduite au poste de police ou la mise en garde à vue (§ 163c StPO, §§ 39 ss. PolG NRW).

Autres mesures

  • Fouille de la personne à la recherche de documents d’identité
  • Audition de témoins
  • Utilisation de moyens techniques (par ex. empreintes digitales, photographies conformément à l’article 81b StPO)

Conditions et limites de la constatation de l’identité

Conditions préalables

La constatation de l’identité ne peut avoir lieu que si des conditions légales concrètes sont remplies, telles que :

  • Urgence (danger imminent)
  • Soupçon initial d’une infraction pénale ou d’une infraction administrative
  • Prévention des dangers

Proportionnalité

La mesure est soumise au principe de proportionnalité. Elle doit être appropriée, nécessaire et raisonnable. Une constatation de l’identité ne doit pas être effectuée sans motif concret ni de manière arbitraire.

Droits à la liberté et à la personnalité

Les pouvoirs liés à la constatation de l’identité n’affectent pas les droits fondamentaux garantis par la Constitution, notamment le droit à l’autodétermination informationnelle et la liberté personnelle. Toute atteinte à ces droits n’est permise que sur une base légale et en tenant compte de l’intensité de l’ingérence.

Conséquences juridiques d’une constatation de l’identité

La constatation de l’identité n’est pas une sanction, mais une mesure administrative. Sa principale conséquence juridique est de permettre la prise d’autres mesures d’autorité, telles que l’ouverture d’une procédure pénale ou administrative, la prévention des dangers ou la mise en œuvre d’une interdiction de lieu.

Les résultats de la constatation de l’identité peuvent être enregistrés dans les systèmes d’information de la police, notamment aux fins d’identification ultérieure, pour des recherches ou pour la documentation du déroulement de l’intervention.

Protection des données et conservation

Les données collectées dans le cadre de la constatation de l’identité sont soumises à la législation sur la protection des données. Elles ne peuvent être enregistrées et traitées qu’aux fins prévues. Les personnes concernées ont le droit d’obtenir des renseignements, de demander la rectification et, le cas échéant, la suppression de leurs données (voir les lois fédérales et des Länder sur la protection des données, RGPD).

Cas particuliers de constatation de l’identité

Constatation de l’identité en cas de restrictions plus sévères de la liberté

Dans les cas de soupçons particulièrement graves, par exemple concernant des personnes dangereuses, la loi sur la police peut autoriser d’autres mesures de constatation de l’identité telles que le traitement signalétique (empreintes digitales, photographies) ou le prélèvement ADN (§ 81b StPO).

Constatation de l’identité lors de contrôles à la frontière

La police fédérale dispose, selon les dispositions du BPolG, de pouvoirs élargis pour la constatation de l’identité dans les zones frontalières, dans les gares, aéroports et autres endroits sensibles pour la sécurité (§§ 22, 23 BPolG).

Recours contre la constatation de l’identité

Les personnes concernées peuvent demander une protection judiciaire contre les mesures de constatation de l’identité. Les recours possibles sont la plainte ou la contestation de la mesure en procédure administrative ou pénale, par exemple par une action devant le tribunal administratif ou une demande de décision judiciaire selon l’article 98 alinéa 2 StPO.

Conclusion

La constatation de l’identité est un instrument central de prévention des dangers, de poursuite pénale et d’application de l’ordre par l’État. Elle est strictement encadrée par de nombreuses dispositions légales à l’échelon fédéral et des Länder et soumise à des conditions strictes ainsi qu’à des garanties relatives à la protection des données et aux droits fondamentaux. Cette mesure permet aux autorités de réagir rapidement et efficacement dans le cadre légal à des situations nécessitant une intervention, tout en assurant une protection effective des droits de la personnalité des personnes concernées et un recours efficace contre les mesures illégales.

Questions fréquemment posées

Quelle base juridique autorise la police à procéder à la constatation de l’identité ?

Pour la constatation de l’identité en Allemagne, la police s’appuie principalement sur les lois de police des différents Länder (par exemple § 12 PolG NRW) ainsi que sur le Code de procédure pénale (§ 163b StPO). La constatation de l’identité est autorisée dès lors qu’elle est nécessaire à la prévention des dangers, par exemple pour prévenir une atteinte à la sécurité ou à l’ordre public, ou lorsqu’il y a soupçon qu’une personne a commis une infraction ou qu’une telle infraction est imminente. En procédure pénale, il suffit que la personne soit considérée comme témoin ou suspect. La loi sur le séjour (§ 48 AufenthG) prévoit également la constatation de l’identité dans le contexte du droit des étrangers. La mesure doit toujours être proportionnée et n’est possible que s’il n’existe pas de moyens moins intrusifs. Un contrôle sans motif, c’est-à-dire en l’absence de danger ou de soupçon concret, est en principe interdit, sauf dans certaines zones à risques.

Quelles obligations les personnes concernées ont-elles lors d’une constatation de l’identité ?

Les personnes dont l’identité est vérifiée sont en principe tenues de fournir des informations personnelles, notamment nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse actuelle et nationalité. Il n’existe toutefois aucune obligation de coopération supplémentaire, comme la divulgation d’informations privées allant au-delà de la simple identification. Selon l’article 111 de la loi sur les infractions administratives (OWiG), le refus de donner ses propres informations peut être sanctionné comme une infraction administrative. En outre, la police peut, dans certains cas, recourir à la contrainte directe pour établir l’identité. Toutefois, l’obligation ne s’applique pas aux indications susceptibles d’incriminer la personne dans une procédure pénale, le droit de garder le silence conformément à l’article 136 al. 1 phrase 2 StPO trouvant ici à s’appliquer.

Dans quelles situations la police peut-elle recourir à la contrainte pour la constatation de l’identité ?

Si une personne refuse de donner son identité ou si des doutes subsistent quant à l’exactitude des informations fournies, la police peut prendre d’autres mesures. Cela comprend l’arrestation provisoire pour constatation de l’identité, la fouille à la recherche de documents d’identité ainsi que l’ordre d’accompagner la police au poste. Cela est prévu par les lois de police des Länder ainsi que par le Code de procédure pénale (§ 163b al. 1 StPO). Dans tous les cas, la procédure doit rester proportionnée. Une fouille corporelle n’est permise que si des moyens moins intrusifs sont exclus. Le principe de proportionnalité impose aussi que la durée de la privation de liberté soit aussi courte que possible.

Quels sont les recours dont disposent les personnes concernées en cas de constatation de l’identité jugée injustifiée ?

Les personnes estimant que la constatation de l’identité était illégale peuvent par la suite introduire un recours appelé « action en constatation postérieure » devant les tribunaux administratifs. Cela est possible car la mesure est généralement terminée avant qu’une juridiction ne puisse être saisie. Il existe également la possibilité de formuler une plainte auprès de l’autorité de tutelle administrative contre le comportement des agents. Si l’usage de la contrainte directe a été requis ou si une privation de liberté est survenue lors de la constatation de l’identité, la personne concernée peut solliciter un recours juridictionnel ultérieur, notamment une vérification de la mesure selon l’article 101 StPO ou, par analogie, selon les lois de police. Par ailleurs, la mise en œuvre de demandes de réparation pour responsabilité de l’État est envisageable si un dommage résulte d’une mesure illégale.

La présentation d’un document d’identité est-elle systématiquement obligatoire lors d’une constatation de l’identité ?

Selon l’article 1 de la loi sur la carte d’identité, les citoyens allemands âgés de 16 ans et plus n’ont l’obligation que de posséder une carte d’identité ou un passeport en cours de validité. L’obligation de port n’existe toutefois que pour certains corps de métiers ou dans des situations particulières. Lors d’un contrôle de police, les agents peuvent toutefois exiger la présentation d’un document d’identité pour vérifier les données personnelles. Si aucun document n’est disponible, la police peut recourir à d’autres moyens de constatation de l’identité, comme l’interrogation de tiers ou la comparaison avec les bases de données policières. Si ces démarches ne permettent pas d’établir l’identité, un transfert temporaire au poste ou un traitement signalétique peut s’avérer nécessaire.

Combien de temps la police peut-elle retenir une personne pour la constatation de l’identité ?

La durée de la privation de liberté liée à la constatation de l’identité est soumise au principe de proportionnalité. Elle ne peut durer que le temps strictement nécessaire à l’établissement de l’identité. Cela est fixé juridiquement, par exemple à l’article 163b StPO ainsi que dans les lois de police des Länder concernées. En pratique, cette rétention ne doit généralement pas excéder quelques heures. Si l’identité ne peut être établie autrement ou s’il n’existe plus de motif pour une garde à vue, la personne doit être libérée sans délai. Une rétention plus longue, sur plusieurs heures voire plusieurs jours, n’est possible que sur décision judiciaire et doit être particulièrement motivée.