Définition du terme et qualification juridique du mandataire professionnel
Der Mandataire professionnel est une personne désignée par le tribunal des tutelles qui représente ou assiste, dans le cadre de la protection juridique selon le droit allemand, des personnes majeures dans leurs affaires juridiques lorsque celles-ci, en raison d’une maladie ou d’un handicap, ne peuvent pas gérer entièrement ou partiellement leurs affaires elles-mêmes (§ 1814 BGB). Contrairement au mandataire bénévole, le mandataire professionnel exerce la tutelle comme une profession indépendante et perçoit pour cela une rémunération.
Bases juridiques
L’activité du mandataire professionnel est régie en Allemagne par le Code civil (BGB), notamment aux §§ 1814 et suivants BGB, ainsi que par la loi sur l’organisation de la tutelle (BtOG), la loi sur la procédure administrative (VwVfG) et d’autres dispositions. La loi de réforme du droit de la tutelle et de la protection juridique (2023) a récemment redéfini en profondeur le cadre légal applicable.
Nomination et conditions préalables
Les mandataires professionnels sont nommés exclusivement sur décision du tribunal des tutelles. La nomination est effectuée par une décision judiciaire formelle qui détermine les exigences et l’étendue de la mesure de protection. Une tutelle n’est ordonnée que si elle est nécessaire et qu’aucune autre aide (telle qu’un mandat de protection) n’est disponible (§ 1814 al. 3 BGB).
Les mandataires professionnels doivent justifier de leur aptitude personnelle, de leurs compétences et de leur fiabilité (§ 23 BtOG). Depuis 2023, il existe une obligation d’enregistrement pour les mandataires professionnels, soumise à des exigences précises concernant le bulletin de casier judiciaire, la preuve de compétence et des formations continues régulières.
Missions et obligations du mandataire professionnel
Die Les activités du mandataire professionnel sont fixées précisément dans la décision de nomination judiciaire et peuvent inclure les domaines de compétences suivants :
- Protection de la personne : Prise en charge de la santé, détermination du lieu de vie
- Gestion des biens : Gestion et sécurisation du patrimoine, gestion des contrats, traitement des paiements
- Représentation auprès des autorités
- Gestion des prestations sociales
- Questions relatives au logement : Location, résiliation ou changement de logement
Le mandataire professionnel agit toujours dans l’« intérêt du protégé » et doit respecter les principes visant à promouvoir l’autodétermination et à préserver l’autonomie (§ 1821 BGB).
Mécanismes de contrôle et supervision
L’activité des mandataires professionnels est placée sous le contrôle continu du tribunal. Les mandataires professionnels doivent présenter chaque année un rapport d’activité ainsi qu’un compte rendu précis de la gestion du patrimoine (§ 1862 BGB). En cas de manquement à leurs obligations, le tribunal peut prendre des mesures, allant jusqu’à la révocation.
Rémunération et remboursement des frais
Les mandataires professionnels ont droit à une rémunération réglementée par l’État selon le règlement sur la rémunération des mandataires (VBVG). Cette rémunération dépend de la qualification, du temps investi et du nombre de personnes protégées (§ 7 s. VBVG). Les coûts sont généralement à la charge de la personne protégée si son patrimoine le permet ; sinon l’État avance les frais.
Distinction avec la tutelle bénévole
Les mandataires professionnels se distinguent des mandataires bénévoles en ce qu’ils perçoivent une rémunération pour leur activité, qui constitue leur principale source de revenu, et ont généralement plusieurs protégés simultanément.
Droits de la personne protégée
La protection et les droits des personnes protégées revêtent une importance centrale. Les mandataires professionnels ne peuvent agir que dans la mesure où le tribunal l’a ordonné. Certaines mesures (par exemple, privation de liberté, résiliation du logement, interventions médicales lourdes) requièrent une autorisation judiciaire supplémentaire.
Enregistrement et assurance qualité selon le BtOG
Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l’organisation de la tutelle, les mandataires professionnels doivent se faire enregistrer auprès de l’autorité compétente (§§ 23-29 BtOG). La procédure comprend la vérification de l’aptitude personnelle, de la fiabilité ainsi que des compétences, et impose une formation continue d’au moins 15 heures par an. L’enregistrement est limité à cinq ans et doit être renouvelé à temps.
Justificatifs de formation et de compétences
Les compétences doivent être prouvées dans les domaines du droit, du social et de l’administration, par le biais d’examens, de qualifications, d’expériences pratiques ou de séminaires spécialisés. Les mandataires professionnels en exercice pouvaient jusqu’au 30 juin 2023 bénéficier d’une disposition transitoire pour la reconnaissance de leur activité antérieure.
Fin de la tutelle et responsabilité
La tutelle prend automatiquement fin au décès de la personne protégée ou par décision judiciaire (§ 1899 BGB). Le mandataire professionnel est personnellement responsable en cas de manquement grave à ses obligations et peut être tenu de répondre des préjudices causés. Les risques de responsabilité sont généralement couverts par une assurance responsabilité civile professionnelle.
Liens externes
- Droit de la protection juridique (Ministère fédéral de la Justice)
- Code civil allemand (BGB), §§ 1814 et suivants.
- Loi sur l’organisation de la tutelle (BtOG)
- Règlement sur la rémunération des mandataires (VBVG)
Cette entrée constitue une vue d’ensemble complète et approfondie d’un point de vue juridique du terme Mandataire professionnel dans le contexte du droit allemand de la protection juridique et correspond au cadre législatif actuel.
Questions fréquemment posées
Quelles conditions juridiques doivent être remplies pour exercer comme mandataire professionnel ?
Pour exercer en Allemagne comme mandataire professionnel, différentes prescriptions légales selon les §§ 23 et suivants de la loi sur l’organisation de la tutelle (BtOG) doivent être respectées. L’aptitude personnelle est d’abord requise, y compris la fiabilité, le sens des responsabilités et la capacité de charge physique et psychique nécessaire. Depuis le 1er janvier 2023, une obligation d’enregistrement auprès du tribunal compétent, introduite par la nouvelle loi de l’organisation du droit de la protection juridique (BtOG), s’applique. Pour l’enregistrement, il faut justifier d’une formation préalable pertinente, soit par un diplôme en travail social, en droit ou en psychologie, soit par une formation complète avec plusieurs années d’expérience professionnelle dans le domaine social. En outre, une formation continue régulière et une assurance responsabilité civile professionnelle sont obligatoires. Il ne doit par ailleurs exister aucune condamnation pénale pour une infraction intentionnelle remettant en cause l’aptitude. Après le premier enregistrement, le mandataire professionnel est tenu de présenter annuellement la preuve de sa formation continue ainsi qu’une vérification régulière de sa fiabilité. L’agrément en tant que mandataire professionnel est accordé après examen de toutes ces conditions par le tribunal des tutelles.
Dans quelle mesure un mandataire professionnel engage-t-il sa responsabilité juridique pour ses actes ?
La responsabilité d’un mandataire professionnel découle en règle générale de l’§ 1833 BGB. Le mandataire est responsable envers la personne protégée de tout dommage résultant d’un manquement fautif à ses obligations dans le cadre de la tutelle. Cela vaut en particulier s’il manque à ses devoirs en matière financière, par exemple par une gestion erronée du patrimoine ou une omission à solliciter des prestations sociales. Le niveau de diligence requis dépend des connaissances et compétences d’un mandataire professionnel. Il convient particulièrement de noter que le mandataire professionnel est personnellement responsable en cas de faute lourde ou de dol, tandis qu’en cas de simple négligence sa responsabilité est en principe limitée. Pour cette raison, la souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle est légalement obligatoire afin de pouvoir indemniser en cas de préjudice. Dans le cadre de la gestion patrimoniale, il peut également, selon l’analogie à l’§ 1908i al. 1 phrase 1 BGB, être tenu personnellement responsable. Des autorisations erronées du tribunal des tutelles ne dégagent pas le mandataire de sa responsabilité.
Quelles sont les limites légales des missions et interventions d’un mandataire professionnel ?
Les mandataires professionnels ne peuvent agir que dans les domaines de compétences fixés par le tribunal, conformément à l’§ 1896 BGB. Ces domaines peuvent inclure, par exemple, la gestion des biens, le droit de déterminer le lieu de résidence, la santé ou la représentation auprès des autorités. Les pouvoirs du mandataire sont toujours limités aux affaires précises et nécessaires du protégé. Une intervention hors des domaines confiés par le tribunal n’est pas juridiquement permise et peut entraîner l’annulation ou la nullité des actes concernés. En outre, le mandataire professionnel est soumis dans certains cas à une obligation d’autorisation par le tribunal des tutelles, notamment pour des décisions patrimoniales particulières en vertu de l’§ 1907 BGB (par exemple lors de la vente de biens immobiliers). Le mandataire doit rendre régulièrement compte au tribunal des mesures prises.
Comment s’articule précisément le droit à rémunération des mandataires professionnels ?
La rémunération du mandataire professionnel est fondée sur les dispositions de la loi sur la rémunération des mandataires (VBVG). Son montant dépend des heures réelles effectuées, de la qualification du mandataire ainsi que de la situation patrimoniale du protégé. La loi distingue différentes catégories de qualification (avec diplôme universitaire, avec diplôme spécialisé, sans diplôme correspondant). Un taux de rémunération légal est versé par heure. Pour les protégés financièrement autonomes, la rémunération est prélevée sur leurs propres fonds ; dans le cas contraire, l’État prend en charge le paiement. Des remboursements de frais tels que les frais de port et de déplacement peuvent s’ajouter. Il existe un droit à des acomptes réguliers, les demandes de rémunérations devant être soumises au tribunal des tutelles. La rémunération est fixée de manière exhaustive et tout paiement dérogeant aux dispositions légales est interdit.
Quelles obligations d’information et de coopération le mandataire professionnel a-t-il envers les tribunaux et les autorités ?
Le mandataire professionnel a l’obligation légale de rendre régulièrement compte au tribunal des tutelles, notamment en vertu de l’§ 1840 BGB. Il doit présenter chaque année un rapport écrit d’activité présentant tous les actes et décisions importants. Il doit également obtenir en temps voulu l’autorisation du tribunal pour des décisions majeures, telles que le placement du protégé ou la conclusion d’actes juridiques importants (§§ 1836, 1907 BGB). Devant les autorités, le mandataire doit représenter valablement le protégé, obtenir des informations pertinentes et déposer des demandes au nom du protégé, par exemple en matière de prestations sociales ou d’assurance maladie. Toute demande d’informations par les autorités doit être traitée en respectant la protection des données. Le mandataire est astreint au secret professionnel (§ 1897 al. 5 BGB).
Quels recours juridiques existent pour contrôler et surveiller un mandataire professionnel ?
La surveillance du mandataire professionnel relève en priorité du tribunal des tutelles compétent. Le tribunal peut à tout moment demander des rapports, justificatifs ou informations, notamment en vertu de l’§ 1837 BGB pour protéger la personne protégée. En cas de manquement à ses obligations, le tribunal peut donner des instructions, restreindre son activité ou le révoquer. Les plaintes contre les actes du mandataire peuvent être déposées par le protégé, des proches ou des tiers auprès du tribunal des tutelles. De plus, la personne protégée dispose, selon l’§ 253 FamFG, du droit de demander directement la révocation du mandataire. Le parquet peut aussi ouvrir une enquête en cas de suspicion, conformément aux §§ 34, 35 BtOG. Toutes les décisions du tribunal sont susceptibles de recours au regard de l’État de droit.