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Transmission de patrimoine

Définition et notion générale de la transmission de patrimoine

Die Transmission de patrimoine désigne le transfert juridique de biens patrimoniaux (par exemple, argent, biens immobiliers, droits ou participations) d’une personne physique ou morale à une autre. Elle constitue un point central du droit civil et concerne des domaines réglementés comme le droit des successions, des donations, de la famille, des sociétés et la fiscalité. L’objectif de la transmission peut être soit la cession onéreuse, soit la transmission gratuite par le biais d’une donation ou de la succession légale.

Dans un contexte juridique, il s’agit d’un terme générique englobant différentes modalités de transfert, comme par contrat de vente, donation, succession, transformation ou opérations de droit des sociétés telles que l’apport d’actifs.

Fondements juridiques et réglementations légales

Code civil allemand (BGB)

Le Code civil allemand (BGB) contient des règles essentielles relatives à la transmission de patrimoine. Les dispositions centrales comprennent notamment :

  • § 929 BGB (Transfert de propriété de biens mobiliers)
  • § 873 BGB (Transfert de propriété de biens immobiliers)
  • § 516 BGB (Donation)
  • §§ 194 et suivants BGB (Droit des successions et transmission patrimoniale)

L’efficacité d’une transmission de patrimoine est en général soumise à certaines conditions (par exemple, accord et remise, exigences de forme particulières, telles que l’acte notarié obligatoire).

Autres dispositions légales spéciales

En dehors du BGB, de nombreuses lois spéciales régissent la transmission de certains types de biens, telles que :

  • Loi sur les sociétés par actions (AktG) und Loi relative à la société à responsabilité limitée (GmbHG) pour le transfert de parts sociales
  • Loi sur la taxe sur les mutations immobilières pour les aspects fiscaux de la transmission de biens immobiliers
  • Loi sur la transformation des sociétés (UmwG) pour la transmission de l’ensemble de l’actif professionnel lors de restructurations

Formes de transmission de patrimoine

Transmission gratuite

Donation

Une donation au sens de l’article 516 BGB a lieu lorsqu’un patrimoine est transmis gratuitement d’une personne à une autre et que les deux parties en conviennent. Un contrat ainsi qu’un acte notarié (en cas d’immobilier) sont alors requis.

Transmission anticipée dans le cadre de la succession

Dans ce cas, des biens sont transmis du vivant à des héritiers potentiels, généralement par contrat de donation ou de transfert, souvent assortis de charges ou contreparties (par exemple, usufruit).

Transmission onéreuse

Contrat de vente

Le cas classique de transmission patrimoniale onéreuse est le contrat de vente (§ 433 BGB). Ici, un bien patrimonial est transféré contre paiement d’un prix d’achat.

Échange

Lors d’un échange (§§ 480, 433 BGB), les parties échangent des biens similaires ou différents sans paiement en espèces.

Transmission légalement imposée (transfert légal de patrimoine)

Par exemple dans le cadre de la succession légale (§§ 1922 et suivants BGB), lors de transformations d’entreprises ou pour des demandes de compensation de gain dans le droit de la famille.

Transmission en droit des sociétés et droit des restructurations

La transmission de biens dans ou hors des entreprises suit des règles particulières du droit des sociétés, notamment en cas de fusion, scission ou apport de tout un secteur d’une entreprise (§§ 20 et suivants UmwG).

Exigences de forme et forme requise

Le transfert de certains biens patrimoniaux est soumis à des exigences légales de forme :

  • Biens immobiliers : Acte notarié du contrat d’acquisition et inscription au registre foncier (§ 311b BGB, § 873 BGB)
  • Parts sociales : Les exigences de forme varient selon la forme sociale (par ex., acte notarié pour les parts de GmbH, acte de transfert pour les actions)
  • Donations : En principe, le contrat de donation est libre de forme, mais pour les biens immobiliers un acte notarié est obligatoire

Le non-respect de la forme prescrite peut entraîner la nullité de la transmission de patrimoine.

Aspects fiscaux de la transmission de patrimoine

La transmission de patrimoine peut avoir d’importantes conséquences fiscales, notamment en ce qui concerne les types d’impôt suivants :

  • Droits de succession et de donation : S’applique aux transmissions gratuites, tenir compte des abattements et des classes fiscales (ErbStG)
  • Droit de mutation immobilière : S’applique au transfert d’un bien immobilier, des exceptions existent en cas de transmission intrafamiliale
  • Impôt sur le revenu : Les plus-values issues de la cession de certains biens sont soumises à des règles particulières (par ex., délai de spéculation pour les transactions privées)

Mécanismes de protection et conséquences juridiques

Protection des créanciers

La protection des créanciers est particulièrement pertinente pour les transmissions gratuites de patrimoine. Ceci comprend la protection contre la contestation (§§ 129 et suivants InsO, contestation selon la loi sur l’annulation des actes frauduleux – AnfG), qui permet de rendre nul un transfert illégal au détriment des créanciers.

Conséquences en droit social

Dans le contexte des prestations sociales ou de la dépendance, les transmissions gratuites de patrimoine peuvent être contestées ou annulées par l’État afin d’éviter tout abus des prestations sociales (par ex., droits de reprise selon le SGB XII).

Transmission de patrimoine en droit international

Les transferts transfrontaliers sont souvent soumis au droit international privé (DIP). Sont déterminants les règles concernant le choix de la loi applicable, la compétence internationale ainsi que d’éventuelles particularités fiscales ou immobilières à l’étranger.

Conclusion

La transmission de patrimoine est une notion complexe et juridiquement étendue qui touche de nombreux domaines du droit civil, du droit des sociétés, des successions, du droit de la famille et de la fiscalité. L’efficacité et les effets de la transmission dépendent principalement des exigences de forme, du cadre fiscal et de la protection des tiers. Toute personne transférant ou recevant un patrimoine doit toujours prendre en compte les conditions légales applicables et les risques éventuels de responsabilité.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les formes juridiques de la transmission de patrimoine ?

En droit allemand, différentes formes juridiques existent pour la transmission de biens. Les plus courantes sont la donation et l’aliénation (vente, échange), chacune entre vifs (« de son vivant »), ainsi que la transmission à cause de mort, notamment par testament ou pacte successoral. Les donations requièrent en principe, selon l’art. 518 BGB, un acte notarié, sauf si elles ont déjà été exécutées (« donation manuelle »). Une cession s’effectue généralement par un contrat de vente ou autre contrat d’obligation, avec parfois des exigences de forme particulières, comme l’acte notarié pour les immeubles selon l’art. 311b BGB. Les transmissions à cause de mort relèvent des règles de la succession, qui peuvent être déterminées par la loi ou par disposition à cause de mort (testament, pacte successoral). Dans certains cas, notamment pour la transmission de parts sociales ou de masses patrimoniales importantes dans le cadre de la succession anticipée, des montages juridiques complexes et souvent des actes notariés sont nécessaires.

Quelles conséquences fiscales une transmission de patrimoine peut-elle avoir ?

Toute transmission de patrimoine peut entraîner des conséquences fiscales sur les revenus et/ou en matière de droits de succession ou de donation. Pour les donations et successions, la loi sur les droits de succession et de donation (ErbStG) s’applique notamment, ainsi que les abattements dépendant du degré de parenté et de la valeur des biens transmis. La transmission d’un immeuble peut engendrer, outre la taxe de mutation, une imposition des plus-values selon la législation sur l’impôt sur le revenu (EStG) si les délais de détention ne sont pas respectés. Dans le secteur entrepreneurial, des charges fiscales supplémentaires peuvent survenir, par exemple en cas de prélèvement ou de cessation d’entreprise. Les conséquences fiscales doivent toujours être examinées au cas par cas et faire l’objet d’un conseil fiscal adapté.

Quelles sont les exigences de forme à respecter lors d’une transmission de patrimoine ?

Selon le bien transmis, différentes exigences de forme s’appliquent. Pour les terrains et biens immobiliers, un contrat notarié est impératif selon l’art. 311b BGB. Pour les donations, la remise matérielle (« donation manuelle ») suffit en principe, mais les promesses de donation nécessitent un acte notarié, et en cas de non-respect de la forme, elles sont en suspens (§ 518 BGB). Les dispositions à cause de mort exigent également des formes strictes : les testaments olographes doivent être entièrement rédigés et signés à la main, tandis que les testaments notariés sont dressés devant notaire. La transmission de parts sociales, notamment de parts de GmbH, requiert aussi un acte notarié (§ 15 al. 3 GmbHG).

Une transmission de patrimoine peut-elle être contestée ou annulée ?

Une contestation ou annulation d’une transmission de patrimoine est possible sous certaines conditions juridiques. S’agissant des donations, le donateur peut révoquer la donation selon l’art. 528 BGB s’il n’est plus en mesure d’assurer sa subsistance (situation de nécessité). Pour la transmission à cause de mort, un droit de contestation existe, par exemple si le testateur s’est trompé sur le contenu de la disposition ou s’il y a eu menace ou tromperie pour établir un testament particulier (§§ 2078, 2079 BGB). En outre, une transmission peut être contestée si elle viole des dispositions impératives (par ex., bonnes mœurs, incapacité juridique). Par ailleurs, les créanciers peuvent, selon les §§ 3 et suivants de la loi sur l’annulation des actes frauduleux (AnfG), contester une transmission si celle-ci a eu pour but de les léser.

Quel rôle jouent les droits réservataires dans la transmission de patrimoine ?

Le droit réservataire selon les articles 2303 et suivants BGB protège les proches d’un défunt contre l’exhérédation totale. En cas de transmission de biens de son vivant, notamment par donation, un droit à complément de réserve peut être reconnu selon l’art. 2325 BGB si la transmission a eu lieu moins de dix ans avant le décès. La valeur de ces donations sera alors ajoutée à la masse successorale pour le calcul du droit réservataire. De plus, les héritiers exhérédés peuvent faire valoir d’autres droits, comme celui d’obtenir des informations sur les transmissions antérieures. Pour la succession anticipée, une consultation approfondie sur les conséquences en matière de droits réservataires est indispensable.

La transmission de certains biens nécessite-t-elle une autorisation ou un accord particulier ?

Oui, en particulier pour le transfert de biens immobiliers, de parts sociales ou de certains types de patrimoine spécifiques (par exemple, patrimoine professionnel, œuvres d’art avec statut de bien culturel), des autorisations peuvent être requises. Pour les personnes mineures ou sous tutelle, une autorisation du juge des tutelles doit être obtenue conformément aux §§ 1821, 1822 BGB. Pour les époux, l’accord du conjoint peut être nécessaire selon le § 1365 BGB, notamment pour les actes portant sur le « patrimoine global ». En copropriété, l’accord des autres copropriétaires est généralement requis.

Comment les personnes transmettant ou recevant un patrimoine peuvent-elles se prémunir contre les risques de responsabilité ?

Les risques de responsabilité existent par exemple pour le donateur si la donation compromet ses propres moyens de subsistance (§ 528 BGB), mais aussi pour le donataire si les biens transmis sont assortis de dettes (par exemple, bien immobilier grevé d’une hypothèque). Dans le cadre d’une succession anticipée, l’insertion de clauses de reprise, d’usufruit ou de droits d’habitation peut limiter le risque de responsabilité. Par ailleurs, il est conseillé d’examiner attentivement les dettes existantes et d’inscrire les sûretés correspondantes au registre foncier. Les contrats doivent toujours être établis avec l’aide de conseillers compétents (notaire, Rechtsanwalt) afin de traiter de manière adéquate les risques propres à chaque cas.