Définition et signification du terme « Teaser »
Ein Teaser est, dans un contexte juridique, une brève indication percutante ou une annonce préalable destinée à attirer l’attention sur une offre, une information ou une communication à venir. Notamment dans les secteurs de la publicité, du droit des marchés de capitaux et de la protection des données, mais aussi en droit des médias et des contrats, le teaser prend une importance croissante en tant qu’outil d’annonce. Un teaser ne constitue pas une offre complète, mais sert à orienter les intérêts et à préparer des processus de communication ou des transactions ultérieures.
Le teaser en droit : domaines d’application et conséquences juridiques
Teaser en droit de la publicité et de la concurrence
Interprétation du terme et licéité
Dans le contexte du droit de la concurrence, un teaser désigne une promotion qui donne uniquement un avant-goût d’un produit, d’un service ou d’une opération, sans révéler toutes les informations pertinentes. Les entreprises ont l’obligation, lors de l’utilisation de teasers, de respecter l’interdiction de la tromperie (§ 5 UWG) ainsi que l’exigence de transparence. De plus, les informations essentielles au sens du § 5a UWG ne doivent pas être dissimulées ou retenues si le teaser vise à inciter le consommateur à prendre une décision commerciale.
Exigences relatives aux teasers publicitaires
Dans le cadre de campagnes marketing, il convient de respecter notamment les dispositions légales suivantes :
- Obligations d’information : Un teaser ne doit ni induire en erreur ni dissimuler des informations essentielles lorsqu’elles sont pertinentes pour la décision d’achat.
- Mises en demeure et injonctions : En cas de teasers trompeurs, il existe un droit à injonction ou à réparation pour les concurrents ou les associations de consommateurs.
Réglementation sur l’indication des prix
Si un prix est déjà annoncé dans le cadre d’un teaser, le respect de la réglementation sur l’indication des prix (PAngV) est impératif. Les prix et les coûts additionnels doivent être immédiatement visibles et compréhensibles.
Teaser en droit des marchés de capitaux
Informations préalables à l’introduction en bourse et prospectus de valeurs mobilières
En droit des valeurs mobilières et des marchés de capitaux, les teasers jouent un rôle important comme informations préliminaires et résumées concernant, par exemple, l’émission de titres, les introductions en bourse (Initial Public Offerings, IPO) ou d’autres transactions sur les marchés de capitaux. Selon la loi sur les prospectus de valeurs mobilières (WpPG) et le règlement prospectus de l’UE, ils ne doivent pas préparer de décisions d’affaires définitives ni encourager l’achat ou la souscription tant que le prospectus complet et vérifié n’a pas été publié.
Publicité ad hoc
Dans le contexte de la publicité ad hoc selon l’art. 17 MAR (Règlement sur les abus de marché), en cas de publication précipitée de teasers, il convient de vérifier si une information privilégiée est déjà divulguée. Les infractions peuvent entraîner des conséquences conformément à la loi sur le commerce des valeurs mobilières (WpHG).
Teaser en droit de la protection des données
Pertinence du traitement des données
Les teasers peuvent avoir des implications en matière de protection des données, notamment lorsqu’ils sont utilisés pour envoyer des publicités personnalisées par l’analyse de données à caractère personnel. Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) exige alors une justification d’un traitement licite des données, des finalités transparentes et les droits des personnes concernées selon les art. 13 et 14 RGPD.
Consentement et prospection directe
Lorsqu’un teaser est envoyé sous forme de prospection directe électronique (par exemple par e-mail ou SMS), cela relève du § 7 UWG et nécessite le consentement préalable exprès des destinataires (« opt-in »), sauf si s’applique le privilège dit de la clientèle existante.
Teaser en droit des médias, droit d’auteur et droit des contrats
Limites en droit des médias
Dans la radiodiffusion et le journalisme, les teasers sont utilisés pour introduire un reportage, une émission ou un article. La séparation entre publicité et contenu rédactionnel est ici une obligation légale (principe de séparation). La publicité clandestine est interdite (§ 7 al. 3 du Traité interétatique sur la radiodiffusion ou Traité sur les médias – MStV).
Aspects liés au droit d’auteur
Lorsque des œuvres protégées par le droit d’auteur (par exemple images, extraits de films) sont utilisées dans un teaser, il est nécessaire d’obtenir les droits d’utilisation correspondants, sous peine de voir se profiler des actions en injonction et en dommages-intérêts conformément à la loi sur le droit d’auteur (UrhG).
Implications contractuelles
Un teaser ne constitue pas une offre ferme au sens du § 145 BGB. Toutefois, si la forme et le contenu dépassent une simple indication, il peut engager une responsabilité précontractuelle (culpa in contrahendo, § 311 BGB) s’il suscite des attentes légitimes chez le destinataire.
Jurisprudence concernant les teasers
La jurisprudence examine au cas par cas si un teaser constitue déjà une offre ou seulement une annonce. Les critères décisifs sont la perspective objective du destinataire ainsi que la présentation et le choix des mots. Les tribunaux ont à plusieurs reprises statué que les abréviations trompeuses, la dissimulation d’informations importantes ou des promesses publicitaires agressives dans les teasers peuvent être interdites (cf. BGH, arrêt du 14.11.2013 – I ZR 150/12 ; OLG Francfort, arrêt du 7.6.2018 – 6 U 28/17).
Conclusion et résumé
Le terme Teaser revêt dans le contexte juridique de multiples niveaux de sens et s’accompagne de différentes exigences et risques. Toute personne utilisant des teasers dans la communication commerciale, la communication des marchés de capitaux, la protection des données ou le droit des médias doit observer avec attention les prescriptions légales applicables et leurs conséquences sur les obligations d’information, la transparence, la preuve de provenance et les relations contractuelles. Un teaser conforme au droit se caractérise par son objectivité, sa transparence et le respect des limites du droit de la concurrence et de la protection des données. La non-observation peut entraîner des mises en demeure relevant du droit de la concurrence, des sanctions administratives et des actions en responsabilité.
Questions fréquentes
Quelles dispositions légales s’appliquent à l’utilisation de teasers sur les sites web ?
L’utilisation de teasers sur des sites web est soumise à diverses dispositions juridiques, notamment issues du droit de la concurrence, du droit d’auteur ainsi que de la loi sur les télémédias (TMG). Il convient de veiller à ce que les teasers ne soient ni trompeurs ni utilisés à des fins de concurrence déloyale (§ 5 UWG). Un teaser qui suscite des attentes différentes de ce que le contenu offre réellement (clickbait) peut être illicite. En outre, les obligations de mentions légales et les dispositions relatives à la protection des données doivent être respectées, ce qui signifie qu’aucune donnée personnelle ne doit être collectée ou traitée de manière non autorisée dans le cadre des teasers. Lorsque des textes, images ou contenus audiovisuels de tiers sont utilisés pour un teaser, il est impératif de tenir compte des titulaires de droits (auteur, concédant de licence). À défaut, des demandes d’injonction et de dommages-intérêts peuvent être encourues.
Jusqu’où un teaser peut-il aller concernant la publicité trompeuse ?
Un teaser ne doit, selon le droit allemand, comporter aucune indication trompeuse susceptible d’induire en erreur le consommateur moyen. Selon le § 5 UWG, sont notamment interdites les déclarations susceptibles de donner une fausse impression sur les caractéristiques du produit, les promotions tarifaires ou la disponibilité, ou comportant des promesses exagérées (« publicité d’appel »), si celles-ci ne sont pas clarifiées dans le contenu ultérieur. La jurisprudence exige ici une présentation claire et véridique des contenus ou offres annoncés. Même une mention corrective postérieure dans le texte principal ne dispense pas de l’obligation d’informer déjà par le teaser de manière transparente et véridique. Les infractions peuvent être poursuivies par des concurrents ou des associations de consommateurs.
Les teasers doivent-ils également indiquer s’il s’agit de publicité ?
Oui, selon le principe de séparation et celui de transparence, la publicité doit être clairement et explicitement reconnaissable en tant que telle, § 6 TMG ainsi que § 5a, al. 6 UWG. En particulier pour les « native ads » ou advertorials, conçus comme des contributions rédactionnelles, un marquage clair (par ex. « annonce », « publicité ») est déjà obligatoire dans le teaser. Les influenceurs et créateurs de contenu qui annoncent des placements de produits doivent également respecter l’obligation de marquage dès qu’il s’agit d’un objectif commercial. En cas de manquement, ils encourent des amendes ainsi que des mises en demeure pour publicité clandestine.
Quels aspects du droit d’auteur jouent un rôle dans la conception de teasers ?
Les teasers sont concernés par le droit d’auteur dès lors qu’ils utilisent des œuvres protégées de tiers (extraits de texte, images, vidéos). Le droit de citation selon le § 51 UrhG n’autorise la reprise d’extraits ou d’images que dans la mesure justifiée par l’objectif de la citation et avec indication correcte de la source. Un contenu rédactionnel propre doit également être présent ; de simples compilations de contenus tiers ne sont pas privilégiées. L’utilisation d’œuvres de tiers, par exemple pour des images de prévisualisation (« vignettes »), nécessite en règle générale le consentement du titulaire des droits. À défaut, des avertissements, des déclarations d’injonction et des demandes de dommages-intérêts peuvent être encourus.
Qu’en est-il de la responsabilité concernant le contenu des teasers ?
La responsabilité du contenu d’un teaser incombe en principe à l’exploitant du site ou à l’auteur. Si le teaser diffuse des propos illicites, par exemple diffamatoires, discriminants ou injurieux, l’éditeur peut être tenu responsable de leur suppression et – en cas de faute – de dommages-intérêts (§§ 823, 1004 BGB). Il en va de même pour les actes anticoncurrentiels ou les violations du droit d’auteur. Si les droits de tiers ne sont pas respectés, un tiers intervenant (par exemple le portail où le teaser apparaît) peut aussi voir sa responsabilité engagée, s’il a manqué à son obligation de contrôle raisonnable.
Des règles spécifiques s’appliquent-elles aux teasers journalistiques en droit de la presse ?
Les teasers journalistiques sont soumis à l’obligation de diligence selon les lois de la presse des Länder et au code de la presse. Ils ne doivent contenir aucune information inexacte, sensationnaliste ou portant atteinte à la réputation. En cas de doute, il faut également mener une recherche dans le teaser et rapporter de manière factuelle ; les pures conjectures sans fondement ou les présomptions de culpabilité doivent être évitées. Une diligence particulière est requise notamment en cas d’accusations pénales et de représentation identifiable de personnes. Les infractions peuvent entraîner des droits de réponse, des rétractations, des injonctions ainsi que des sanctions en droit des médias.
Quelles sont les conséquences en cas de violation des obligations légales concernant les teasers ?
Les violations juridiques dans la conception de teasers peuvent avoir de graves conséquences tant juridiques qu’économiques. Les suites possibles sont : mises en demeure émanant de concurrents, de particuliers ou de titulaires de droits, pouvant entraîner des injonctions et des demandes de dommages-intérêts. Des ordonnances de référé, des actions civiles ou, en cas de manquements à la protection des données, de lourdes amendes selon le RGPD sont également envisageables. Des risques particuliers existent en matière de publicité trompeuse, de publicité clandestine et d’utilisation illégale d’œuvres protégées par le droit d’auteur. En droit des médias, il est en outre possible de réclamer l’injonction, le droit de réponse et la rectification. Les récidivistes s’exposent à des sanctions aggravées.