Lexique juridique

Taxe sur les films

Définition et qualification juridique de la contribution cinématographique

Die Contribution cinématographique est une taxe à affectation spéciale, prévue par la loi en Allemagne, imposée aux entreprises de l’industrie cinématographique, notamment aux distributeurs de films, exploitants de cinémas, distributeurs de programmes vidéo et diffuseurs de télévision. Elle sert au financement des productions cinématographiques allemandes et est perçue par la Filmförderungsanstalt (FFA), un établissement public fédéral. Les bases juridiques de la contribution cinématographique sont fixées par la Loi sur la promotion du cinéma (FFG). Les aspects juridiques essentiels, la perception, l’affectation et les principales notions seront expliqués de manière exhaustive ci-dessous.


Fondement légal de la contribution cinématographique

Loi sur la promotion du cinéma (FFG)

La FFG constitue la base légale centrale pour la perception et l’utilisation de la contribution cinématographique. Les dispositions pertinentes se trouvent notamment aux §§ 66 et suivants de la FFG. Le législateur poursuit avec cette contribution l’objectif de renforcer la dimension culturelle et économique des productions cinématographiques allemandes et de favoriser leur compétitivité au niveau international.


Assujettis obligés à la contribution

Groupe des assujettis à la contribution

Le cercle des entreprises assujetties à la contribution est suffisamment précisé dans la FFG :

  • Exploitants de cinémas et de salles de projection : Ils sont tenus de payer une contribution sur les recettes brutes issues de la vente de billets.
  • Distributeurs et revendeurs de programmes vidéo : Les fournisseurs qui mettent des vidéogrammes en circulation versent la contribution sur le chiffre d’affaires de la location ou de la vente.
  • Diffuseurs de télévision : Les organismes de radiodiffusion qui diffusent des films en salles sont obligés de verser la contribution sur les recettes nettes issues de la commercialisation des œuvres concernées.
  • Fournisseurs VOD (vidéo à la demande) : Après les réformes de la FFG, certains services numériques sont également soumis à la contribution, à condition qu’ils exploitent des films de manière significative.

Exceptions et exonérations

La législation prévoit des exceptions statutaires à l’obligation de contribution, par exemple pour les projections cinématographiques à but non lucratif ou pour les recettes mineures passant sous certains seuils. Sont également exemptées les entreprises proposant exclusivement des contenus non cinématographiques.


Calcul et montant de la contribution cinématographique

Assiette de calcul

Le calcul de la contribution cinématographique dépend des recettes brutes réalisées (pour les cinémas), des recettes nettes (pour les diffuseurs) ou du chiffre d’affaires (pour les fournisseurs de programmes vidéo). Le montant de la contribution est établi selon un barème progressif en fonction du chiffre d’affaires et de la forme de l’entreprise :

  • Cinémas et salles de projection : La contribution varie progressivement entre 1,8 % et 2,3 % des recettes brutes d’exploitation.
  • Fournisseurs de programmes vidéo : La contribution proportionnelle s’élève habituellement entre 1,8 % et 2,3 % du chiffre d’affaires.
  • Diffuseurs de télévision : Le montant varie selon la part d’exploitation des films de cinéma et s’élève en général à 2,5 % des recettes nettes réalisées à ce titre.
  • Services VOD : Ici aussi, des taux progressifs sont prévus, dépendant du chiffre d’affaires et de la forme de l’exploitation.

Règles spéciales

Pour certaines entreprises à très gros chiffres d’affaires, des règles spécifiques s’appliquent concernant les montants plafonds et les paliers. Il existe également des franchises et seuils au-dessous desquels aucune obligation de contribution n’existe.


Affectation et utilisation de la contribution cinématographique

Les contributions perçues sont utilisées par la FFA exclusivement pour l’objet prévu. Les fonds sont exclusivement affectés à la promotion de la création cinématographique allemande. Les missions de soutien comprennent notamment :

  • Aide à la production pour les films allemands en salles
  • Aide à la distribution et à l’exploitation
  • Développement de projets
  • Aide aux jeunes talents et aux scénarios
  • Subventions pour le développement de l’infrastructure des cinémas

L’affectation obligatoire vise à garantir que les contributions ne sont pas utilisées pour des budgets généraux, mais restent réservées à la promotion du secteur cinématographique en Allemagne.


Perception, paiement et contrôle

Procédure de perception

La FFA est chargée, conformément à la loi, de la perception, de la gestion et du contrôle de la contribution cinématographique. Les entreprises assujetties doivent régulièrement, en général trimestriellement ou annuellement, établir des relevés et verser la contribution à l’établissement. Une obligation d’information et de coopération complète est ici prévue.

Possibilités de contrôle et de sanction

La FFA est habilitée à vérifier les déclarations des assujettis et à effectuer des contrôles sur place. En cas de déclarations incomplètes ou tardives, des majorations de retard ainsi que des amendes peuvent être infligées. Les infractions et manquements à la FFG sont sanctionnés par des amendes.


Évolutions juridiques et conformité au droit européen

Adaptations de la Loi sur la promotion du cinéma

La FFG est régulièrement adaptée aux évolutions économiques et médiatiques. Avec la numérisation et l’émergence de nouveaux modes de distribution (comme la vidéo à la demande), tant le cercle des assujettis que les modalités de la contribution ont été continuellement élargis.

Qualification au regard du droit européen

La contribution cinématographique est conforme au droit européen des aides d’État car elle est reconnue comme aide à la culture admissible selon l’article 107 TFUE. La Commission européenne a à plusieurs reprises approuvé les règles de soutien au cinéma et les contributions qui en découlent.


Littérature et sources juridiques complémentaires

  • Texte législatif : Loi sur la promotion du cinéma (FFG)
  • Directives administratives de la FFA
  • Décisions et avis de la Commission européenne
  • Publications majeures sur la promotion du cinéma et le droit des médias

Résumé

La contribution cinématographique constitue un élément central du financement de la promotion cinématographique allemande. Elle est strictement régulée par la loi, perçue par un établissement fédéral et soumise à des conditions détaillées concernant son affectation, son calcul et son contrôle. Grâce à des adaptations législatives continues, elle tient compte de l’évolution actuelle du secteur des médias et est conforme aux réglementations européennes en vigueur.

Questions fréquemment posées

Quand la contribution cinématographique est-elle légalement obligatoire ?

L’obligation de verser une contribution pour un film est en principe réglementée par la Loi sur la promotion du cinéma (FFG) en Allemagne. Selon l’article 66 de la FFG, les entreprises qui exploitent commercialement des films en Allemagne – par exemple par des projections publiques, des diffusions à la télévision ou une mise à disposition sur des services vidéo à la demande – doivent verser la contribution dite cinématographique à la Filmförderungsanstalt (FFA). Cette contribution sert à financer divers dispositifs en faveur de l’industrie cinématographique allemande. L’obligation s’applique dès qu’un long métrage produit ou présenté en Allemagne est exploité commercialement sur le territoire. L’obligation concerne tant les entreprises nationales qu’étrangères dès lors que l’exploitation a lieu en République fédérale. Des exceptions existent notamment pour les projections à but non lucratif ou certains objectifs éducatifs explicitement exclus par la loi.

Comment le montant de la contribution cinématographique est-il calculé en droit ?

Le montant de la contribution cinématographique est défini par les bases de calcul fixées par la FFG et dépend essentiellement du type d’exploitation (cinéma, vidéo à la demande, télévision, vente vidéo, etc.) ainsi que du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise assujettie. Selon l’article 67 de la FFG, les exploitants de salles paient un certain pourcentage des recettes brutes issues de la vente de billets, tandis que d’autres pourcentages s’appliquent au chiffre d’affaires net pertinent pour les fournisseurs de vidéo et de télévision. Les taux exacts et les éventuelles franchises et paliers sont définis par la loi. Des seuils de minimis et de chiffre d’affaires sont également prévus, en dessous desquels une exonération est possible. Les entreprises sont tenues de déclarer leurs chiffres d’affaires annuels, de calculer et de payer elles-mêmes le montant dû.

Quelles sont les conséquences de la violation de l’obligation de contribution ?

Quiconque ne s’acquitte pas de son obligation de contribution légale selon la FFG ou le fait tardivement doit s’attendre à différentes conséquences juridiques. Outre le recouvrement rétroactif des montants dus, la FFA peut réclamer des intérêts de retard et, au cas par cas, des majorations. La FFA a par ailleurs le droit d’exiger les documents nécessaires et les déclarations de chiffres d’affaires, et, dans le cadre de son droit de contrôle (§ 73 FFG), d’accéder aux documents commerciaux. En cas d’infractions graves ou répétées, une exclusion des dispositifs de soutien de la FFA peut également être prononcée. De plus, une déclaration intentionnellement incorrecte ou par négligence peut être pénalement répréhensible et entraîner une dénonciation.

Qui est assujetti à la contribution et existe-t-il des exceptions ?

Aux termes de la FFG, sont assujetties à la contribution les personnes physiques et morales ainsi que les sociétés sans personnalité juridique qui exploitent commercialement des films de fiction sur le territoire allemand. Il s’agit notamment des exploitants de cinémas, des chaînes de télévision, des plateformes de vidéo à la demande et des distributeurs de vidéos. Fondamentalement, tant les entreprises allemandes que les sociétés étrangères commercialisant des films en Allemagne sont soumises à l’obligation de contribution. Des exceptions sont cependant prévues, notamment pour les organismes à but non lucratif, les institutions publiques et certaines structures éducatives, à condition que leurs projections n’aient pas de but commercial. Pour les œuvres à faible succès commercial, une exonération peut également être envisagée, sous réserve des seuils prévus par la loi.

Comment fonctionne la déclaration légale et la notification de la contribution cinématographique ?

La déclaration de la contribution cinématographique s’effectue chaque année par dépôt d’une déclaration sur l’honneur auprès de la FFA. Les entreprises assujetties sont tenues de communiquer électroniquement ou par écrit, dans les délais impartis, leurs chiffres d’affaires pertinents. Les délais à respecter sont fixés dans la FFG et les règlements d’application correspondants. Les entreprises doivent tenir à disposition tous les documents requis, tels que justificatifs de chiffre d’affaires, contrats et, le cas échéant, avis d’imposition, pour garantir une déclaration contrôlable. Après vérification de ces documents, la FFA émet un avis détaillant le montant de la contribution due. Un recours juridique contre cette décision est possible dans un délai fixé.

Quels sont les droits de contrôle et de vérification de la Filmförderungsanstalt FFA ?

La FFA est, selon l’article 73 FFG, autorisée à vérifier la justesse des chiffres d’affaires déclarés et du montant de la contribution calculée. Cela inclut le droit de demander les documents nécessaires et d’accéder à la comptabilité des entreprises assujetties. La FFA peut ordonner des contrôles et mandater des commissaires aux comptes externes. Pour assurer le respect des obligations de déclaration et de paiement, la FFA peut, en cas de doute ou d’irrégularités, exiger des justificatifs complémentaires ou une attestation sur l’honneur. Le refus de coopération d’une entreprise pourra être sanctionné comme une infraction administrative.

Quels recours juridiques sont disponibles en cas de litige sur la contribution cinématographique ?

Contre les décisions de la FFA relatives à la fixation ou au redressement de la contribution cinématographique, les recours généraux du droit administratif sont disponibles. Après notification d’une décision de contribution, un recours peut être formé dans le délai légal. Si ce recours n’aboutit pas, une action peut être portée devant le tribunal administratif. Au fil des instances, une appel ou une révision sont possibles, sous réserve des conditions de recevabilité. Pour certaines questions – par exemple sur l’obligation de contribution ou le calcul de la contribution –, le Tribunal administratif fédéral peut également être saisi. Il est en outre possible de se prémunir en amont par un avis juridique ou une réponse contraignante de la FFA.