Allocation supplémentaire pour enfant
L’allocation supplémentaire pour enfant est un terme issue du droit social et fiscal allemand. Elle désigne des prestations financières versées aux personnes s’occupant d’au moins un enfant répondant à certaines conditions. Le système juridique allemand connaît différentes allocations pour enfant selon les contextes, notamment dans le domaine de la prévoyance vieillesse, de l’assurance accident légale et partiellement dans certaines conventions collectives. L’objectif de l’allocation supplémentaire pour enfant est de soutenir les familles avec enfants et ainsi de mettre en œuvre la mission d’assistance et de soutien de l’État.
Aperçu et distinction des notions
Le terme « allocation supplémentaire pour enfant » recouvre différentes prestations, dont l’objet, le montant et la nature juridique varient. Il convient de distinguer cette allocation d’autres prestations telles que les allocations familiales (Kindergeld) ou la déduction fiscale pour enfant à charge.
Les principaux domaines d’application sont :
- Allocation supplémentaire liée à la prévoyance vieillesse (notamment rente Riester)
- Allocations pour enfant dans l’assurance accident légale
- Allocations liées aux enfants dans la fonction publique et dans certaines conventions collectives
Distinction par rapport à l’allocation familiale et à la déduction fiscale pour enfant
L’allocation supplémentaire pour enfant et l’allocation familiale sont des prestations distinctes. Alors que l’allocation familiale (Kindergeld) est versée en vertu de la Loi sur l’impôt sur le revenu en tant que soutien fiscal à la famille, l’allocation supplémentaire pour enfant représente généralement une aide financière complémentaire ou différente. La déduction fiscale pour enfant constitue également un allégement fiscal, mais n’est pas une allocation supplémentaire au sens strict.
Allocation supplémentaire pour enfant dans la prévoyance vieillesse (rente Riester)
Bases légales
La forme la plus connue de l’allocation supplémentaire pour enfant s’inscrit dans le cadre de la promotion de la prévoyance vieillesse privée selon la Loi sur la constitution de patrimoine vieillesse. La base légale centrale est le § 79 de la Loi sur l’impôt sur le revenu (EStG) en liaison avec les dispositions suivantes.
Droit à l’allocation
La personne ayant droit à l’allocation supplémentaire pour enfant dans le cadre de la rente Riester est celle qui a droit directement à la prime et pour laquelle au moins un enfant est éligible à l’allocation familiale pendant la période concernée. Pour les détails, voir § 85 EStG.
Exigences particulières :
- L’enfant doit, durant la période de référence, bénéficier d’une allocation familiale conformément à la Loi sur l’impôt sur le revenu ou à la Loi fédérale sur l’allocation familiale.
- L’allocation est en règle générale attribuée à la mère ; un transfert au profit de l’autre parent est possible.
Montant de l’allocation supplémentaire pour enfant (rente Riester)
Le montant annuel de l’allocation supplémentaire pour enfant dépend de l’année de naissance de l’enfant :
- Par enfant né avant le 1er janvier 2008 : 185 euros par an (état : 2024)
- Par enfant né à partir du 1er janvier 2008 : 300 euros par an (état : 2024)
Le versement s’effectue en complément de la prime de base de la promotion Riester.
Particularités et obligations de justification
Une demande distincte d’allocation est requise. Celle-ci peut être déposée annuellement ou sous forme de demande récurrente. Toute modification des conditions d’octroi, telle que la perte du droit à l’allocation familiale, doit être déclarée immédiatement. L’assurance retraite légale vérifie les conditions d’attribution.
Allocation supplémentaire pour enfant dans l’assurance accident légale
Bases juridiques
Dans le domaine de l’assurance accident légale, l’allocation supplémentaire pour enfant est notamment accordée en lien avec des prestations de rente. La base légale à cet effet est l’article 67 du Livre septième du Code social (SGB VII).
Champ d’application et conditions
Des allocations liées à la présence d’enfants sont, par exemple, versées aux veuves, veufs ou partenaires survivants enregistrés qui vivent avec un enfant qui remplit les conditions requises. Les ayants droit sont donc les survivants qui perçoivent une rente de l’assurance accident légale et qui ont un ou plusieurs enfants à charge, tels que des enfants mineurs ou des enfants majeurs en formation.
Montant de l’allocation supplémentaire
L’allocation supplémentaire pour enfant s’élève à 10 % de la valeur de référence applicable (§ 18 SGB IV) par enfant et s’ajoute à la prestation principale (rente). Le montant exact dépend de la valeur de référence applicable qui est ajustée chaque année.
Allocation supplémentaire pour enfant dans la fonction publique et les conventions collectives
Bases conventionnelles
Certaines conventions collectives – comme par exemple les anciennes versions de la convention collective des employés fédéraux (BAT) ou la réglementation actuelle dans la convention collective pour la fonction publique des Länder (TV-L) – prévoient des allocations liées aux enfants. Celles-ci étaient ou sont versées en supplément du salaire de base si certaines conditions familiales étaient remplies.
Conditions et portée
Les conditions précises et le montant des allocations liées aux enfants sont définis par les conventions collectives et varient en fonction du secteur, du Land et de la partie contractuelle. Dans de nombreux cas, ces allocations spécifiques ont cependant été abolies ou intégrées à d’autres éléments de rémunération à la suite de réformes salariales et organisationnelles.
Traitement fiscal et social de l’allocation supplémentaire pour enfant
Traitement fiscal
Les allocations supplémentaires pour enfant dans le cadre de la rente Riester sont financées par l’État, mais ne constituent pas des revenus imposables. Toutefois, la rente viagère qui en découle est soumise à l’impôt sur le revenu au moment du versement. D’autres allocations pour enfant, par exemple dans la fonction publique, peuvent être soumises à l’impôt sur le revenu lorsqu’elles sont considérées comme une partie du salaire.
Traitement au regard de la sécurité sociale
Les allocations supplémentaires pour enfant sont en principe exonérées de cotisations sociales, lorsqu’elles sont versées en tant que revenus affectés à une finalité précise ou en tant que prestations sociales explicites de l’État. Dans certains cas – notamment s’agissant des allocations prévues par convention collective – le traitement au regard de la sécurité sociale peut différer selon que ces versements sont considérés ou non comme une partie du salaire.
Conséquences juridiques en cas de perception indue
Quiconque perçoit une allocation supplémentaire pour enfant sans y avoir droit peut être tenu de restituer les prestations perçues à tort conformément aux règles de remboursement en droit social ou civil (par exemple, §§ 45 ss. SGB X). Des infractions administratives ou pénales (telles que la fraude aux prestations selon le § 263 StGB) peuvent être retenues le cas échéant.
Aspects procéduraux
Demande et justification
La demande d’allocation supplémentaire pour enfant nécessite dans presque tous les cas une demande formelle et, le cas échéant, la production de justificatifs attestant du respect des conditions d’éligibilité, comme des certificats ou preuves concernant l’allocation familiale. L’examen et la décision relèvent des autorités compétentes (par exemple la Centrale des allocations pour la prévoyance vieillesse ou la Caisse de retraite).
Durée et fin du droit
Le droit à l’allocation supplémentaire pour enfant n’existe que tant que les conditions légales ou conventionnelles sont remplies. Ce droit prend fin automatiquement, par exemple lorsque le droit à l’allocation familiale expire ou lorsque l’enfant dépasse la limite d’âge prévue.
Aspects internationaux et droit de l’UE
Dans certaines situations, des circonstances internationales – notamment les réglementations de l’Union européenne (UE) – influencent le droit à l’allocation supplémentaire pour enfant. Selon les règlements de l’UE en matière de droit social, la coordination des droits à l’allocation supplémentaire pour enfant peut intervenir dans des cas transfrontaliers, en particulier en cas d’emploi ou de résidence dans différents États membres de l’UE.
Bibliographie
- Loi sur l’impôt sur le revenu (EStG)
- Livre VII du Code social (SGB VII)
- Livre IV du Code social (SGB IV)
- Conventions collectives du secteur public (par ex. TV-L, TVöD)
- Instructions administratives sur la prime Riester
Liens web
- Ministère fédéral des Finances – Promotion des allocations pour la prévoyance vieillesse
- Assurance retraite allemande – Allocation supplémentaire pour enfant
- Gesetze im Internet – SGB VII
Remarque : L’allocation supplémentaire pour enfant est un terme générique regroupant différentes prestations. Un examen individuel des conditions d’éligibilité selon chaque contexte est nécessaire. La situation juridique exposée ci-dessus correspond à l’état en juin 2024. Des modifications peuvent intervenir du fait de la législation ou de la jurisprudence.
Questions fréquemment posées
Qui a droit, au sens juridique, à l’allocation supplémentaire pour enfant ?
En règle générale, sont bénéficiaires de l’allocation supplémentaire pour enfant les assurés ayant conclu un contrat de prévoyance vieillesse bénéficiant du soutien de l’État (par ex. rente Riester) et percevant l’allocation familiale pour au moins un enfant ouvrant ce droit. Il est juridiquement déterminant que le droit à l’allocation soit subordonné à l’existence d’un droit à l’allocation familiale au sens des §§ 62 ss. de la Loi sur l’impôt sur le revenu (EStG). La simple prise en compte de l’enfant sur le plan fiscal ne suffit pas, il doit exister un droit effectif à l’allocation familiale. Le bénéficiaire de la prime doit posséder au moins un contrat personnel de prévoyance vieillesse certifié selon la Loi sur la certification des contrats de prévoyance vieillesse (§ 79 ss. EStG). Ceci est valable même si la personne concernée ne vit pas dans le même foyer que l’enfant (par exemple en cas de séparation ou de divorce avec répartition de l’allocation familiale selon le § 64 EStG). Outre le parent biologique, les parents adoptifs, d’accueil, et dans certains cas les grands-parents ou autres personnes titulaires du droit de garde peuvent être concernés, à condition d’être reconnus juridiquement comme bénéficiaires de l’allocation familiale.
Pour quels enfants peut-on percevoir l’allocation supplémentaire ?
La situation juridique prévoit que l’allocation supplémentaire peut être demandée pour chaque enfant ouvrant droit à l’allocation familiale selon la Loi sur l’impôt sur le revenu. Cela signifie que peuvent bénéficier de l’allocation, les enfants n’ayant pas encore atteint l’âge de 18 ans. Pour les enfants entre 18 et 25 ans, le droit à l’allocation subsiste s’ils poursuivent des études, effectuent un Service Volontaire Social, un Service Volontaire Fédéral, ou se trouvent dans des situations similaires donnant droit à l’allocation familiale. Si un enfant décède en cours d’année ou si le droit à l’allocation familiale prend fin pour une autre raison, l’allocation supplémentaire est due au prorata pour l’année entière, à condition que le droit ait existé au moins un jour dans l’année (§ 85 EStG).
Que faut-il retenir juridiquement si plusieurs personnes ouvrant droit à l’allocation familiale sont concernées ?
En principe, l’allocation supplémentaire pour enfant n’est versée qu’à la personne qui perçoit effectivement l’allocation familiale. En cas de garde partagée (par exemple parents séparés), l’allocation familiale est versée pour moitié à chaque parent selon le § 64, alinéa 2, EStG, une déclaration écrite des parents étant alors juridiquement contraignante. L’allocation supplémentaire peut également être partagée en conséquence. Dans le cas contraire, la personne recevant effectivement l’allocation familiale, après vérification juridique, perçoit l’allocation. Une demande de changement d’affectation de l’allocation supplémentaire peut être déposée au plus tard à la fin de la deuxième année civile suivant l’année à laquelle se rapporte l’allocation (§ 89, alinéa 2 EStG).
Comment la demande d’allocation supplémentaire pour enfant doit-elle être présentée d’un point de vue juridique ?
La demande d’allocation supplémentaire pour enfant doit être faite chaque année conformément au § 89 EStG, conjointement à la demande d’allocation de prévoyance vieillesse. Cela peut se faire à l’aide d’un formulaire signé ou d’une demande récurrente. Le respect du délai légal est obligatoire : la demande doit être présentée au plus tard à la fin de la deuxième année suivant l’année de cotisation concernée. Si l’assuré ne respecte pas ce délai, le droit est définitivement perdu. L’exactitude des informations fournies, notamment concernant l’éligibilité à l’allocation familiale, doit être garantie juridiquement, car une demande erronée peut entraîner des demandes de remboursement ou des sanctions administratives.
Quels sont les effets juridiques d’une modification de la situation familiale (par ex. naissance, adoption, divorce) sur l’allocation supplémentaire pour enfant ?
Tout changement affectant la personne bénéficiaire de l’allocation familiale (par exemple, naissance d’un autre enfant, adoption, cessation du droit à l’allocation familiale, divorce ou décès de l’enfant) impacte directement le droit et le montant de l’allocation supplémentaire pour enfant. L’assuré est juridiquement tenu de signaler immédiatement toute modification à son prestataire ainsi qu’à la Centrale des allocations pour la prévoyance vieillesse (ZfA) compétente. Si la déclaration n’est pas effectuée, les allocations perçues à tort peuvent être récupérées par mesure administrative conformément à l’art. 90 EStG. La modification est prise en compte rétroactivement à la date de l’événement. Pour les adoptions, l’allocation supplémentaire prend effet à compter du jugement d’adoption ; pour les naissances avec droit à l’allocation familiale, à partir du mois de naissance.
Comment l’allocation supplémentaire pour enfant est-elle traitée juridiquement dans le cas de plusieurs contrats détenus par la même personne ?
Si une personne ayant droit possède plusieurs contrats certifiés de prévoyance vieillesse (par exemple, plusieurs contrats Riester), l’allocation supplémentaire pour enfant ne peut être attribuée que pour un seul contrat par enfant et par année civile par la ZfA. L’assuré doit juridiquement indiquer dans la demande auquel contrat l’allocation doit être attachée. En l’absence de désignation claire, la Centrale attribue l’allocation à sa discrétion, seul le premier contrat mentionné étant alors privilégié (§ 90 EStG). Un changement ultérieur de l’affectation n’est possible que dans le délai prévu.
Quelles sont les conséquences fiscales du bénéfice de l’allocation supplémentaire pour enfant ?
Le bénéfice de l’allocation supplémentaire pour enfant est, sur le plan fiscal, considéré comme un soutien public dans le cadre de la « fiscalité différée ». Cela signifie que les allocations perçues pendant la phase d’épargne – y compris l’allocation supplémentaire – sont en principe imposables lors du versement de la prestation de retraite soutenue (§ 22 n° 5 EStG). Aucune imposition distincte de l’allocation supplémentaire n’a lieu pendant la phase d’épargne. Dans le contexte de la clause de faveur (§ 92 EStG), il peut arriver que la déduction supplémentaire pour charges spéciales soit plus avantageuse que l’allocation ; dans ce cas, l’allocation perçue est déduite de l’avantage fiscal et tout trop-perçu doit être remboursé.