Notion et nature de la succession à titre particulier
Die Succession à titre particulier désigne en droit allemand le transfert d’un droit ou d’une position juridique individuelle d’une personne physique ou morale à une autre. Contrairement à la succession universelle (succession universelle), où une situation juridique dans son ensemble ou dans une large mesure passe à une autre personne, la succession à titre particulier (succession singulière) est toujours limitée à des droits ou créances concrets et individuels.
Il est caractéristique que seule la position juridique désignée soit transmise et non l’ensemble du patrimoine ou la totalité de la relation juridique. La succession à titre particulier peut porter sur des biens, des créances, des droits et obligations contractuels ou d’autres positions juridiques.
Fondements juridiques de la succession à titre particulier
La succession à titre particulier est régie par différents codes, notamment le Code civil allemand (BGB), le Code de commerce (HGB), la loi sur les sociétés par actions (AktG), la loi sur les transformations (UmwG) ainsi que d’autres lois spéciales. Selon le droit à transmettre, des réglementations différentes s’appliquent.
Droit civil
Dans le BGB, la succession à titre particulier est régie dans le cadre des §§ 398 et suivants BGB (cession de créances) et §§ 413 et suivants BGB (cession d’autres droits). Le transfert de propriété de biens meubles est également effectué selon les dispositions des §§ 929 et suivants BGB par accord et remise.
Droit commercial et des sociétés
Le HGB contient des dispositions concernant le transfert de droits commerciaux ainsi que la succession à titre particulier dans le cadre de la cession de parties d’entreprise, de la poursuite de la société ou de la transmission de parts sociales.
Formes de la succession à titre particulier
Transfert de biens
Cela comprend notamment l’acquisition de la propriété de biens meubles et immeubles. Le transfert nécessite un accord sur le transfert de propriété (accord) et, pour les biens meubles, la remise à l’acquéreur (§ 929 BGB). Pour les immeubles, l’inscription au registre foncier est en outre nécessaire conformément au § 873 BGB.
Cession de créances (cession)
La cession de créances constitue une forme centrale de succession à titre particulier. Le créancier initial (cédant) cède sa créance à un nouveau créancier (cessionnaire) par contrat de cession. Les fondements légaux se trouvent aux §§ 398 et suivants BGB. Les autres relations juridiques ne sont pas affectées par la cession (“pas de reprise de contrat”).
Transfert d’autres droits
En dehors des créances et des objets, d’autres droits, tels que les droits de gage, hypothèques, droits d’usage ou autres droits partiels, peuvent également être transférés individuellement. Pour cela aussi, des dispositions légales spécifiques existent en fonction de la nature juridique du droit concerné.
Prise en charge de dettes
La succession à titre particulier portant sur des dettes (reprise de dette) est régie par les §§ 414 et suivants BGB. Le débiteur d’une obligation peut être remplacé par un contrat de reprise de dette, soit avec l’accord du créancier, soit par une simple promesse à l’ancien débiteur (reprise contractuelle de dette).
Succession de droits dans les parts sociales
Le transfert de parts dans des sociétés de personnes (par ex. société en commandite ou société civile) ou dans des sociétés de capitaux (par ex. parts de GmbH, actions) s’effectue toujours dans le cadre d’une succession à titre particulier. Cependant, des dispositions spécifiques du droit des sociétés concernant la validité et la forme (par ex. acte notarié pour les parts de GmbH) doivent être respectées.
Distinction par rapport à la succession universelle
La succession universelle se caractérise par le transfert de relations juridiques dans leur ensemble à une autre personne, par exemple en cas de succession ou lors de la fusion de sociétés. En revanche, dans la succession à titre particulier, seul le droit ou la position spécifiquement désigné(e) est transféré(e). La succession à titre particulier nécessite généralement une convention spécifique pour chaque droit, tandis que la succession universelle ne requiert pas d’actes individuels, le transfert de tous les droits et obligations pertinents étant régi par des dispositions légales.
Exemple :
Si une personne hérite, au décès d’une autre, de l’ensemble de son patrimoine, il s’agit d’une succession universelle. Si en revanche seule une créance individuelle ou un objet spécifique est transféré d’une personne à une autre, il s’agit d’une succession à titre particulier.
Conditions et validité de la succession à titre particulier
Pour la validité de la succession à titre particulier, il convient en particulier, selon l’objet juridique, de respecter les conditions suivantes :
- Accord sur le transfert (conclusion du contrat)
- Respect de formes particulières (par exemple acte notarié pour les immeubles ou parts de GmbH)
- Remplissage d’exigences particulières de publicité (par exemple inscription au registre foncier pour des immeubles)
Il existe parfois des limitations légales à la transférabilité (par exemple droits strictement personnels) ou des restrictions conventionnelles à la cession.
Conséquences juridiques de la succession à titre particulier
Suite à la réalisation de la succession à titre particulier, le successeur acquiert tous les droits, obligations, sûretés et droits accessoires liés au droit, à condition qu’ils soient prévus par la loi ou le contrat. Dans certains cas, le consentement de tiers (par exemple en cas de changement de débiteur) ou l’accomplissement d’autres conditions légales supplémentaires sont nécessaires.
Le successeur n’entre en principe que dans la position juridique concernée ; contrairement à la succession universelle, il n’y a pas de transfert global de toutes les autres obligations ou droits issus du patrimoine du prédécesseur.
Importance et domaines d’application de la succession à titre particulier
La succession à titre particulier joue un rôle essentiel dans de nombreux domaines juridiques, notamment :
- Droit civil : pour le transfert de créances, d’objets et d’autres droits
- Droit commercial et des sociétés : notamment pour les transferts de parts, opérations commerciales et cessions d’entreprises
- Droit immobilier : lors du transfert de propriété foncière ou d’appartements
- Domaine des obligations : reprises de dettes, reprises de contrats ou transferts de sûretés
Limites et particularités de la succession à titre particulier
Tous les droits ne sont pas cessibles individuellement. Sont notamment incessibles les droits strictement personnels, par exemple les droits à pension alimentaire ou à réparation d’un préjudice corporel, ou les droits dont la transférabilité est exclue par la loi ou par accord individuel.
De plus, la succession à titre particulier peut également imposer des obligations d’information à l’égard de tiers, par exemple en cas de cession de créances (“obligation d’information”), afin de garantir la sécurité juridique et la protection du débiteur et du successeur.
Résumé
La succession à titre particulier constitue un outil fondamental de transfert de patrimoine et de positions juridiques en droit allemand. Elle permet un transfert ciblé, contractuellement ou légalement réglementé, de droits, créances ou objets distincts, et se distingue fondamentalement de la succession universelle. Les effets juridiques, conditions et limites de la succession à titre particulier dépendent principalement de la nature du droit à transférer ainsi que des dispositions légales applicables. Son champ d’application couvre les questions centrales en droit civil, commercial, des sociétés et immobilier, et influence de manière décisive les échanges juridiques et économiques.
Questions fréquemment posées
Quels droits et obligations sont transférés à l’acquéreur lors de la succession à titre particulier ?
Dans la succession à titre particulier, seuls certains droits et obligations spécifiquement désignés sont transférés d’une personne à une autre. Cela concerne généralement des objets patrimoniaux isolés, tels que des immeubles, des créances, des parts sociales ou certaines positions contractuelles. Le transfert s’effectue par acte juridique (par ex. achat, donation, cession, transfert de propriété), par la loi (par ex. en héritage) ou par décisions de justice. Dans ce cadre, l’acquéreur reprend en principe tous les droits et obligations liés à l’objet transféré, pour autant qu’ils soient indissociables du droit (par ex. charges hypothécaires, exceptions ou droits accessoires liés à la créance). Les droits non transférables, les obligations strictement personnelles ou les dettes explicitement attachées à la personne du titulaire antérieur restent toutefois exclus. Il faut respecter, selon la nature du droit, certaines exigences formelles (par ex. acte notarié, authentification publique, inscription au registre foncier) pour assurer l’efficacité de l’acquisition.
Quelles exigences formelles s’appliquent à la réalisation d’une succession à titre particulier ?
La forme requise pour la succession à titre particulier dépend du droit ou de l’objet à transférer. Le transfert de biens meubles s’effectue conformément au § 929 BGB en principe par accord et remise. Pour les immeubles, le § 311b BGB exige un acte notarié du contrat d’acquisition et une inscription au registre foncier. La cession de créances est en principe libre de forme selon le § 398 BGB, mais peut nécessiter dans certains cas (p. ex. créances notariées) le respect de certaines formalités. Des accords contractuels ou des dispositions légales peuvent également prévoir des formes particulières. Si ces conditions ne sont pas respectées, la transmission peut être provisoirement inopérante ou d’emblée nulle. En cas de doute, il est donc recommandé de consulter un conseil juridique sur la forme concrètement requise.
Quelle est la différence entre la succession à titre particulier et la succession universelle d’un point de vue juridique ?
La succession à titre particulier (succession singulière) se caractérise par le fait que seules certaines positions juridiques individuellement désignées sont transmises à un acquéreur. L’acquéreur devient successeur uniquement à l’égard de ces objets individuels. À l’inverse, la succession universelle signifie que tous les droits et obligations d’une personne sont transférés dans leur ensemble à un successeur, comme c’est le cas en matière successorale (§ 1922 BGB) ou lors de la fusion de personnes morales (§ 20 UmwG). Alors que pour la succession à titre particulier, chaque transfert nécessite une opération distincte, la succession universelle s’opère de plein droit, englobant même les obligations accessoires sans acte juridique séparé.
Quel rôle jouent le créancier et le débiteur dans la succession à titre particulier ?
Dans le cadre de la succession à titre particulier, la position juridique des créanciers et débiteurs revêt une grande importance. Selon le § 398 BGB, la cession d’une créance ne requiert en principe pas le consentement du débiteur, mais le rapport d’obligation ne doit pas être fondamentalement modifié par la cession (fonction de protection du § 399 BGB, p. ex. exclusion en cas de rapport strictement personnel). En règle générale, le débiteur doit être informé de la cession pour pouvoir s’acquitter valablement de ses obligations envers le nouveau créancier (§ 407 BGB). Du côté des créanciers, il faut noter qu’en entrant dans le contrat ou dans le droit, toutes les défenses et objections existantes sont reprises (§ 404 BGB). En outre, des clauses contractuelles ou des interdictions légales peuvent limiter ou exclure l’entrée de tiers.
Existe-t-il des particularités en matière de succession à titre particulier dans les sociétés ?
Au sein des sociétés, il existe souvent des dispositions spécifiques concernant le transfert de droits sociaux individuels. Dans le cas des sociétés de personnes, le transfert de parts sociales nécessite généralement l’accord de tous les associés (§ 719 BGB pour la GbR, § 105 HGB pour l’OHG). Pour la GmbH, la cession de parts sociales requiert la forme notariée du contrat de cession (§ 15 GmbHG), tandis que les actions peuvent être transférées selon la loi sur les dépôts ou par simple accord et remise, s’il s’agit d’actions au porteur. Les statuts de société prévoient en outre souvent des restrictions au transfert, rendant la succession à titre particulier plus difficile ou conditionnée à certaines exigences. À défaut de respect de ces règles, le transfert de droits sociaux n’est pas juridiquement valable.
Quels sont les aspects fiscaux à prendre en compte lors d’une succession à titre particulier ?
La succession à titre particulier peut entraîner de nombreuses implications fiscales, différentes selon le droit transféré. Par exemple, l’acquisition d’un immeuble entraîne en règle générale la perception de la taxe sur les mutations immobilières conformément à la GrEStG. La cession de créances peut, lorsqu’il y a versement d’une contrepartie, entraîner des obligations à l’impôt sur le revenu. La transmission à titre gratuit de droits, comme dans le cadre d’une donation, est en principe soumise aux droits de donation (ErbStG). Des conséquences en matière de TVA sont aussi à prévoir, par exemple lors du transfert d’une partie d’entreprise (§ 1 al. 1a UStG), lors qu’il ne s’agit pas d’un transfert de l’ensemble de l’entreprise. Le traitement fiscal doit donc être examiné individuellement avant la finalisation d’une succession à titre particulier, afin d’identifier correctement les charges, les doubles impositions ou les exonérations fiscales potentielles.