Notion et signification des statuts d’association
Die Statuts d’association désigne le règlement fondamental d’une association enregistrée (§ 21 et suivants BGB). Il définit les bases formelles et substantielles de l’organisation, son objet, sa structure ainsi que les droits et obligations des membres et des organes. Les statuts constituent la constitution interne obligatoire de l’association et représentent une condition essentielle pour l’acquisition de la personnalité juridique par l’inscription au registre des associations.
Cadre juridique des statuts d’association
Exigences légales
Conformément à l’article 57, paragraphe 1 du BGB, les statuts de l’association doivent être rédigés par écrit. Il ne s’agit pas seulement d’un règlement interne propre à l’association, mais aussi d’une base contraignante pour sa reconnaissance en tant qu’association dotée de la personnalité juridique. Les dispositions prévues par le Code civil allemand (BGB) définissent le contenu minimal et la portée obligatoire des statuts.
Contenu minimal selon l’art. 57 BGB
Les statuts doivent notamment régler clairement les points suivants :
- Nom de l’association
Détermination d’un nom sous lequel l’association agit. Celui-ci doit suffisamment se distinguer des noms d’association déjà enregistrés.
- Siège de l’association
Détermination du siège, qui est également déterminant pour l’attribution juridique.
- Objet de l’association
Formulation concrète de l’objet auquel l’activité de l’association est subordonnée.
D’autres dispositions prévues par le législateur concernent notamment l’admission et la sortie des membres, les obligations de cotisation, la formation du bureau ainsi que les conditions de modification des statuts.
Autres contenus statutaires nécessaires
Pour une gestion appropriée de l’association et la préservation des intérêts des membres, il est recommandé de préciser en outre, par exemple, les formes d’adhésion, les droits de vote, la convocation et le déroulement de l’assemblée générale, les organes et leurs attributions ainsi que la procédure de dissolution de l’association.
Fonction et contenu des statuts d’association
Effet contraignant interne
Les statuts constituent la réglementation décisive pour toutes les affaires internes. Ils lient les membres ainsi que les organes de l’association et règlent en particulier :
- Admission et exclusion des membres,
- Droits et obligations des membres,
- Organisation et mission des organes de l’association (ex. : conseil d’administration, assemblée générale, éventuellement autres comités),
- Modifications statutaires,
- Dissolution et affectation des biens.
Signification externe
Face aux tiers, les statuts précisent la direction et la représentation de l’association, par exemple au moyen de prescriptions relatives au pouvoir de représentation du conseil d’administration. Dans les relations juridiques, ils sont déterminants dans la mesure où les tiers peuvent vérifier comme l’association est représentée (§ 26 BGB).
Procédure et exigences de forme relatives aux statuts
Élaboration des statuts
Pour la fondation d’une association enregistrée, l’adoption de statuts écrits lors d’une assemblée de fondation est requise. Ils doivent être signés par au moins sept membres (§ 56 BGB).
Inscription au registre des associations
L’inscription requiert entre autres la présentation des statuts auprès du tribunal d’instance (registre des associations). Les statuts acquièrent ainsi un effet de publicité (§ 66 BGB).
Modifications des statuts
Les modifications statutaires requièrent une résolution particulière de l’assemblée générale, le BGB prévoyant une majorité qualifiée, sauf autre disposition dans les statuts (§ 33 BGB). Les modifications de l’objet de l’association nécessitent toujours l’accord de tous les membres, sauf indication contraire dans les statuts.
Obligation d’enregistrement en cas de modifications
Les modifications statutaires ne deviennent effectives qu’après leur inscription au registre des associations. Les changements de nom ou de siège doivent être communiqués au tribunal d’enregistrement pour inscription (§ 71 BGB).
Limites et contrôle des statuts d’association
Limites légales
Les dispositions des statuts ne doivent pas contrevenir aux prescriptions impératives du Code civil allemand ou à d’autres lois. Sont notamment nulles les dispositions qui porteraient atteinte à la protection obligatoire des droits des membres ou qui contreviendraient aux bonnes mœurs.
Contrôle par le tribunal d’enregistrement
Le tribunal d’enregistrement vérifie, lors de l’inscription et des modifications statutaires, si les statuts sont conformes aux prescriptions légales (§ 59 BGB). Les irrégularités constatées entraînent un refus.
Importance lors de la dissolution de l’association
Les statuts peuvent contenir des dispositions particulières sur la dissolution formelle et sur l’utilisation des biens de l’association après dissolution. En l’absence de telles dispositions, les règles légales du BGB (§ 73 et suivants) s’appliquent.
Statuts d’association dans le contexte fiscal
Les associations reconnues d’utilité publique doivent respecter dans leurs statuts les exigences fiscales du code des impôts (§§ 51-68 AO). Il convient notamment d’indiquer clairement que l’association utilise ses ressources exclusivement et directement pour des objectifs d’utilité publique, ainsi que la clause d’affectation des biens en cas de dissolution.
Conclusion
Les statuts d’association constituent le fondement essentiel de toute association enregistrée et sont déterminants tant pour son organisation interne que pour sa représentation externe au plan juridique. Ils règlent les questions fondamentales d’identité, de structure et de poursuite de l’objet de l’association et font l’objet de prescriptions légales strictes et d’un contrôle du registre. Les modifications et adaptations des statuts doivent être réalisées avec soin et conformément aux normes juridiques en vigueur, afin d’assurer leur validité tant sur la forme que sur le fond.
Questions fréquemment posées
Comment peut-on modifier les statuts d’une association ?
La modification des statuts d’une association est strictement régie par la loi et doit répondre aux exigences du Code civil allemand (BGB), notamment aux articles 33 et suivants. En principe, chaque modification nécessite une résolution de l’assemblée générale. Les statuts eux-mêmes peuvent prévoir des modalités particulières quant à la procédure et aux exigences de majorité. En l’absence d’une telle disposition, la loi exige une majorité des trois quarts des voix exprimées. La convocation à l’assemblée générale doit spécifier explicitement le point de l’ordre du jour « modification des statuts », et les modifications soumises au vote doivent être communiquées préalablement aux membres. Par ailleurs, pour être effectives, les modifications décidées doivent être inscrites au registre des associations. Ce n’est qu’avec cette inscription qu’elles produisent effet à l’égard des tiers. Une attention particulière est requise pour les modifications substantielles, telles que celle de l’objet social, qui selon l’art. 33, al. 1, phrase 2 du BGB, exige l’accord de tous les membres ; les membres absents doivent être sollicités par écrit pour donner leur accord.
Quels contenus minimaux légaux une association doit-elle impérativement inclure dans ses statuts ?
Les contenus minimaux légaux des statuts d’une association sont précisément définis à l’article 57 BGB. Ils doivent impérativement mentionner le nom de l’association, son siège et son objet. Le nom doit se distinguer de celui d’autres associations existantes au même lieu et peut, lors de l’inscription, être suivi de la mention « association enregistrée » ou de l’abréviation « e.V. ». Le siège de l’association détermine l’emplacement juridique de l’association, ce qui est notamment pertinent pour la compétence des tribunaux et autorités. L’objet décrit la mission fondamentale et l’orientation de l’association. Au-delà de ces mentions obligatoires, il est recommandé d’ajouter d’autres clauses, par exemple sur l’adhésion, les organes de l’association, la convocation et le déroulement de l’assemblée générale, la représentation de l’association et la réglementation des cotisations, même si celles-ci ne sont pas expressément exigées.
Que se passe-t-il si les statuts ne satisfont pas aux exigences légales ?
Si les statuts d’une association sont incomplets ou contraires aux prescriptions légales impératives, diverses conséquences juridiques peuvent survenir. Si une lacune est décelée avant l’inscription de l’association, notamment concernant les contenus minima selon l’art. 57 BGB, le registre des associations refusera l’inscription. Il en résulte que l’association n’acquiert pas la personnalité juridique. Si un défaut apparaît après l’inscription ou naît suite à une modification ultérieure des statuts, le tribunal d’enregistrement peut exiger sa régularisation et fixer des délais (§ 73 BGB). Si la régularisation n’a pas lieu, la radiation de l’association peut, dans les cas extrêmes, être prononcée. En outre, les infractions aux prescriptions légales impératives peuvent entraîner la nullité ou l’inefficacité de certaines dispositions statutaires, le cas échéant la loi s’y substituant.
Quelles exigences de forme s’appliquent à la fondation d’une association et à la rédaction des statuts ?
La fondation d’une association et la rédaction des statuts sont soumises à certaines exigences de forme. Selon l’article 56 BGB, la fondation nécessite au minimum sept personnes. Les statuts doivent être rédigés par écrit et signés par les membres fondateurs. Cette signature est essentielle pour documenter la volonté fondatrice de toutes les personnes impliquées. Lors de la demande d’inscription au registre des associations, une version originale et une copie des statuts doivent être déposées (§ 59 BGB). De plus, la demande d’inscription ainsi que les déclarations de nomination du conseil d’administration doivent être faites sous forme notariée. L’inscription au registre et la publication qui l’accompagne confèrent la personnalité juridique à l’association.
Une association peut-elle s’écarter des dispositions légales concernant les statuts ?
En principe, il est permis de déroger par les statuts aux dispositions supplétives du BGB tant que la loi l’autorise. Cela concerne notamment les règles relatives à la convocation et au déroulement de l’assemblée générale, à la durée du mandat du conseil, ou au règlement des cotisations. Toutefois, les mentions obligatoires telles que le nom, le siège et l’objet de l’association, ainsi que les dispositions impératives de protection (par exemple, l’exigence de l’accord de tous les membres en cas de modification d’objet) sont incontournables et ne peuvent être exclues ou modifiées par les statuts. Là où la loi ne prévoit pas de prescriptions impératives, elle laisse une large marge de manœuvre aux associations. Il est néanmoins recommandé de s’inspirer de modèles éprouvés et de la jurisprudence pertinente, afin d’éviter ultérieurement des incertitudes ou des contestations juridiques.
Quel rôle jouent les statuts dans la représentation de l’association à l’égard des tiers ?
Les statuts déterminent de façon décisive par qui et dans quelle mesure l’association peut être représentée dans les actes juridiques. L’article 26 BGB prévoit que le conseil d’administration représente l’association, tant en justice qu’en dehors, mais l’ampleur et la composition du conseil, les pouvoirs de représentation de chacun de ses membres ainsi que d’éventuelles limitations peuvent être précisés dans les statuts. À défaut de disposition contraire, le pouvoir statutaire de représentation prévu à l’article 26 BGB s’applique. Les tiers peuvent en principe se fier à la règle de représentation inscrite au registre des associations, si bien que les limitations internes non inscrites leur sont inopposables (§ 68 BGB). Les statuts doivent donc être rédigés avec soin afin d’assurer la sécurité juridique à l’extérieur et d’éviter les malentendus.
Quelles exigences juridiques s’appliquent à la modification de l’objet de l’association ?
La modification de l’objet de l’association, tel qu’il figure au registre et dans les statuts, est strictement encadrée. Selon l’article 33, al. 1, phrase 2 BGB, elle nécessite l’accord de tous les membres, les membres absents devant être appelés par écrit à voter. Ce seuil élevé vise à protéger l’identité de l’association, car un changement d’objet implique souvent une réorientation fondamentale. Ce n’est qu’après l’approbation de tous les membres et l’inscription de la modification de l’objet au registre que celle-ci acquiert un effet juridique. Si les exigences formelles font défaut, le changement d’objet est nul. Une exception existe en cas de dissolution de l’association, qui nécessite également une majorité qualifiée mais suit des règles particulières.