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Société de personnes

Société de personnes – Définition et classification juridique

Concept et définition générale

Une société de personnes est une forme sociale du droit allemand des sociétés, caractérisée par l’association de plusieurs personnes poursuivant un but commun via la participation collective au patrimoine et aux revenus de la société. Ce qui distingue la société de personnes, c’est le lien personnel des associés avec la société, comprenant généralement des droits et obligations étendus de participation, de contrôle et de responsabilité. Contrairement à la société de capitaux, les associés d’une société de personnes sont essentiels dans la prise de décision et la réussite de l’entreprise.

La société de personnes se distingue notamment par la responsabilité personnelle des associés et leur position égalitaire aussi bien en interne qu’à l’égard des tiers, contrairement aux sociétés de capitaux où la participation au capital et la limitation de responsabilité priment.

Types de sociétés de personnes

En Allemagne, les formes sociales suivantes sont considérées comme des sociétés de personnes :

  • Société civile (GbR)
  • Société en nom collectif (oHG)
  • Société en commandite simple (KG)
  • Société de partenariat (PartG)

Société civile (GbR)

La GbR est la forme la plus simple et la plus ancienne de société de personnes. Elle naît d’un contrat de société conclu entre au moins deux personnes afin de poursuivre un but commun.

Société en nom collectif (oHG)

La oHG est une forme spécifique destinée à l’exploitation d’une entreprise commerciale. Elle possède la personnalité juridique et peut acquérir des droits ainsi que contracter des obligations.

Société en commandite simple (KG)

La KG combine des éléments propres aux sociétés de personnes et aux sociétés de capitaux. Il existe des associés commandités (responsables indéfiniment) et des commanditaires (responsabilité limitée à leur apport).

Société de partenariat (PartG)

La PartG est réservée à l’exercice des professions libérales et organise la coopération entre professionnels dans une forme juridique spécifique.

Bases juridiques

Dispositions légales

Les fondements juridiques des sociétés de personnes se trouvent notamment dans les lois suivantes :

  • Code civil allemand (BGB) : les articles 705 et suivants réglementent la GbR.
  • Code de commerce allemand (HGB) : contient les dispositions pour l’oHG et la KG (notamment §§ 105-177a HGB).
  • Loi sur les sociétés de partenariat (PartGG) : réglemente la PartG.

Contrat de société

La condition essentielle pour la création d’une société de personnes est la conclusion d’un contrat de société, qui peut être établi librement, sauf disposition légale contraire. Les exigences minimales portent régulièrement sur l’objet social, les apports des associés, la répartition des bénéfices et pertes ainsi que les organes sociaux.

Personnalité juridique et capacité juridique

La capacité juridique d’une société de personnes dépend de sa forme. Depuis la modification de la loi au 1er janvier 2024, la GbR est reconnue comme une personne morale, tandis que l’oHG et la KG disposent depuis longtemps de la capacité juridique. Elles peuvent dès lors contracter, ester en justice et acquérir des biens en leur nom propre. La PartG dispose également de la capacité juridique et peut agir sous sa propre raison sociale.

Relations internes entre associés

Droits et obligations

Les associés d’une société de personnes sont égaux en droits et exercent conjointement la gestion sociale, sauf disposition contractuelle contraire. Ils sont tenus de collaborer à la réalisation de l’objet social dans le cadre de leurs apports et de veiller aux intérêts de la société.

Gestion et représentation

La gestion incombe en règle générale à l’ensemble des associés (GbR et oHG), sauf si le contrat prévoit une gestion individuelle ou une délégation des pouvoirs de gestion. Toutefois, gestion interne et représentation externe ne coïncident pas nécessairement ; notamment dans la KG, seuls les commandités ont le pouvoir de gestion.

Droits de contrôle

Chaque associé dispose de vastes droits d’information et de contrôle. Cela inclut notamment le droit d’accès aux livres et registres ainsi que le droit à l’information sur les affaires sociales.

Relations externes : responsabilité des associés

Responsabilité illimitée

Les associés de sociétés de personnes sont en principe responsables de manière illimitée, avec l’ensemble de leur patrimoine personnel, des dettes sociales. Par exception, dans la société en commandite, la responsabilité des commanditaires est limitée à leur apport, tandis que les commandités répondent sur tous leurs biens.

Responsabilité solidaire

La responsabilité des associés est généralement solidaire. Cela signifie que les créanciers peuvent poursuivre chaque associé pour l’intégralité de la dette. Un règlement interne entre associés intervient ensuite.

Traitement fiscal

Principe de transparence

Les sociétés de personnes ne sont pas imposables au sens de l’impôt sur les sociétés, mais sont fiscalement transparentes. Les revenus sont attribués aux associés et imposés par ceux-ci dans le cadre de leur propre imposition sur le revenu.

TVA et impôt sur les activités économiques

Au regard de la TVA, les sociétés de personnes sont considérées comme des entreprises et sont soumises à cette taxe. Elles sont en principe assujetties à l’impôt sur les activités économiques, sauf exonérations ou régimes spéciaux pour certaines professions libérales. La société elle-même dépose la déclaration d’impôt sur les activités économiques, mais l’impôt sur le revenu est acquitté par les associés.

Dissolution et liquidation

Motifs de dissolution

Une société de personnes est généralement dissoute par :

  • Échéance du terme convenu
  • Atteinte ou impossibilité de réaliser l’objet social
  • Décision des associés
  • Faillite de la société ou de l’un des associés
  • Révocation d’un associé (GbR, oHG)
  • Autres motifs de dissolution légaux ou contractuels

Procédure de liquidation

Après dissolution, la société est liquidée : le patrimoine est réalisé, les créanciers sont payés et le solde est réparti entre les associés. Des formalités particulières peuvent s’appliquer selon la forme sociale et le contrat de société.

Différences avec les sociétés de capitaux

  • Responsabilité : Les associés sont en principe responsables indéfiniment, alors que dans les sociétés de capitaux la responsabilité se limite au patrimoine social.
  • Statut juridique : Lien personnel plus étroit et droits de participation accrus dans les sociétés de personnes.
  • Formalités de constitution : Formalités et coûts de création moindres.
  • Obligations de publication : Obligations de publication moindres comparé aux sociétés de capitaux.

Avantages et inconvénients des sociétés de personnes

Avantages

  • Moindre charge administrative et financière à la création et à la gestion
  • Structures de décision souples et simples
  • Lien personnel fort et droit de cogestion des associés

Inconvénients

  • Responsabilité personnelle et solidaire
  • Possibilités limitées de collecte de capitaux
  • Risque de conflits en cas d’intérêts divergents entre associés

Résumé

La société de personnes constitue une forme organisationnelle fondamentale du droit allemand des sociétés, caractérisée par un lien personnel étroit, de larges droits de participation et de contrôle, ainsi qu’une responsabilité étendue des associés impliqués. Les principales formes sont la GbR, oHG, KG et PartG. Les sociétés de personnes conviennent particulièrement aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux regroupements de professionnels, lorsque la coopération et la confiance entre associés sont déterminantes. Leur encadrement juridique est complexe et de nombreuses obligations légales doivent être respectées tant lors de la création que durant l’activité ou lors de la dissolution.

Questions fréquemment posées

Comment la création d’une société de personnes s’effectue-t-elle juridiquement ?

La création d’une société de personnes requiert en principe le regroupement d’au moins deux personnes physiques ou morales, qui s’associent par contrat pour poursuivre un but commun. Le contrat de société constitue généralement la base, pouvant être conclu sans forme particulière, sous réserve de dispositions spécifiques (notamment pour la société de partenariat). Ce contrat règle les aspects essentiels tels que la gestion, la représentation, la répartition des profits et pertes, ainsi que l’admission de nouveaux associés et le départ de membres existants. Une inscription au registre du commerce n’est pas nécessaire pour la société civile (GbR), mais est requise pour l’Offene Handelsgesellschaft (OHG) et la Kommanditgesellschaft (KG). Sur le plan juridique, la création est achevée à la signature du contrat d’association, sous réserve d’autorisations administratives ou autres formalités.

Quelles sont les règles légales de responsabilité applicables aux sociétés de personnes ?

Dans les sociétés de personnes, tous les associés sont en principe responsables solidairement, personnellement, directement et indéfiniment des dettes sociales. Cela signifie que les créanciers peuvent poursuivre sur le patrimoine privé des associés. La seule exception concerne la société en commandite (KG), où la responsabilité des commanditaires est limitée à leur apport, à condition que celui-ci ait effectivement été versé. La responsabilité illimitée ne peut pas être exclue par une stipulation contractuelle et constitue une caractéristique essentielle des sociétés de personnes par rapport aux sociétés de capitaux. La responsabilité débute dès l’activité de la société et subsiste après le départ d’un associé pour les dettes contractées avant ce départ, sauf limitation de responsabilité ou clause de décharge conformément à l’article 160 HGB.

Qui est habilité et obligé à la gestion et à la représentation ?

La gestion et le pouvoir de représentation dans les sociétés de personnes sont en principe exercés collectivement par tous les associés, sauf stipulation contraire dans le contrat de société. Dans la société civile (GbR), la gestion est collective, toute décision nécessite donc l’accord unanime des associés. Dans l’Offene Handelsgesellschaft (OHG), la gestion individuelle est habituelle, sauf accord pour une gestion commune. Dans la société en commandite (KG), seuls les commandités ont ordinairement le pouvoir de gestion et de représentation, les commanditaires n’ayant ces droits qu’exceptionnellement. Toute disposition contraire doit être expressément prévue au contrat.

Une société de personnes est-elle soumise à des obligations de publicité ou de tenue de comptabilité ?

Les sociétés de personnes sont, selon leur forme et leur taille, soumises à diverses obligations. La société civile (GbR) n’est soumise qu’à une obligation d’enregistrement simple (comptabilité de trésorerie) définie par le droit fiscal, mais n’a pas d’obligation comptable stricto sensu, tandis que l’OHG et la KG doivent tenir une comptabilité commerciale et établir des bilans régulièrement (§ 238 HGB, § 242 HGB). Des exemptions fiscales existent pour les petites sociétés. L’obligation de publicité conformément au HGB ne s’applique qu’à partir d’un certain seuil défini à l’article 264a HGB. Au-delà de cette taille, des obligations de publication plus étendues (bilan annuel, rapport de gestion) peuvent s’imposer. L’obligation de publication, telle qu’elle existe pour les sociétés de capitaux, ne concerne les sociétés de personnes que dans une mesure limitée, notamment pour les sociétés à responsabilité limitée.

Comment la dissolution d’une société de personnes s’effectue-t-elle juridiquement ?

La dissolution d’une société de personnes obéit généralement à une procédure en plusieurs étapes : d’abord la dissolution, ensuite la liquidation et enfin la radiation. La dissolution peut intervenir en vertu du contrat de société (échéance, réalisation de l’objet, départ ou décès d’un associé) ou sur la base de dispositions légales (ex. décision unanime des associés, faillite). Après dissolution, la société ne subsiste que pour les opérations de liquidation : elle ne peut plus conclure de nouveaux contrats, mais doit achever les affaires en cours et répartir le patrimoine social. La société subsiste jusqu’à la liquidation complète et à la radiation, le cas échéant, du registre du commerce. Une clause de poursuite dans le contrat de société peut permettre la continuité de la société en cas de départ d’un associé.

Quelles sont les conséquences fiscales liées à la forme sociale de société de personnes ?

Les sociétés de personnes sont fiscalement transparentes, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas elles-mêmes soumises à l’impôt sur le revenu, mais l’imposition a lieu au niveau des associés selon leur part. La société est cependant soumise à l’impôt sur les activités économiques, avec un abattement selon l’article 11 GewStG. Les revenus provenant de la société sont attribués aux associés en tant que bénéfices professionnels (revenus industriels ou non-salariés). De plus, la société supporte des obligations en matière de TVA lorsqu’elle exerce une activité économique indépendante. En pratique, droit des sociétés et fiscalité sont étroitement liés, d’où la nécessité d’une consultation fiscale attentive lors de la constitution et de la gestion.

En quoi la société de personnes se distingue-t-elle juridiquement de la société de capitaux ?

La distinction principale réside dans la responsabilité personnelle des associés, qui est illimitée dans les sociétés de personnes, alors que dans les sociétés de capitaux (ex. GmbH, AG), elle est limitée au patrimoine social. Par ailleurs, la gestion d’une société de personnes est généralement moins formalisée et davantage influencée par la participation directe des associés. La création est souvent soumise à moins de formalités (pas de notarisation, exigences de capital minimum réduites). La gestion incombe d’ordinaire à l’ensemble des associés, non à des organes sociaux spécifiques. Le traitement fiscal diffère également : la société de capitaux est un sujet fiscal distinct (impôt sur les sociétés), alors que la société de personnes procède à une imposition transparente. Enfin, les obligations en matière de publicité et de comptabilité sont également différentes.

Quelles sont les particularités à observer en matière de succession ?

Dans un contexte juridique, la question de la succession au sein de la société dépend principalement de la manière dont le contrat de société règle la poursuite de l’activité en cas de décès, de départ ou de cession de parts. En l’absence d’une clause expresse de continuation, le décès d’un associé entraîne en principe la dissolution de la société dans le cadre d’une GbR ou OHG. En pratique, une clause de succession est souvent prévue afin d’organiser, par exemple, la transmission aux héritiers ou l’acquisition des parts par les autres associés. L’entrée de nouveaux associés peut également être subordonnée à certaines conditions (comme l’accord des autres associés ou des exigences de qualification). Dans tous les cas, une rédaction contractuelle soigneuse est nécessaire afin d’éviter des conflits et des incertitudes lors d’un changement, car les règles légales sont souvent rigides ou incomplètes.