Définition du terme : Célibataire dans le contexte juridique
Le terme « célibataire » désigne une personne non mariée, vivant seule, qui n’est ni dans un mariage ni dans un partenariat enregistré ou pacsé. D’un point de vue juridique, les célibataires jouent un rôle important, car de nombreuses dispositions légales se réfèrent à l’état civil. Le statut de célibataire a des répercussions dans divers domaines du droit, notamment en matière fiscale, sociale, successorale, locative et familiale. Les principaux aspects juridiques seront présentés de manière exhaustive ci-dessous.
Classement en droit de la famille
Détermination du statut
En droit allemand, le terme célibataire n’est pas défini légalement en tant que tel. Il sert de terme générique pour les adultes non mariés, indépendamment du fait qu’ils vivent en couple ou non. Cependant, pour de nombreuses conséquences juridiques, la question déterminante est souvent de savoir si une personne est mariée ou pacsée, et non si elle vit effectivement seule.
Constatation du statut
La mention de l’état civil est inscrite dans le registre de l’état civil par les services d’état civil. Sont officiellement reconnus les états civils suivants :
- célibataire
- marié(e)
- veuf/veuve
- divorcé(e)
- pacsé(e) (ou partenariat de vie établi/rompu)
Sont considérées comme “célibataires” les personnes qui ne sont ni mariées, ni pacsées, ni divorcées, ni veuves. Au sens strict, il s’agit de ceux que l’on nomme couramment « célibataires ».
Signification en matière fiscale
Fiscalité de base des célibataires
En matière fiscale, la situation familiale est un facteur essentiel. Les personnes célibataires sont en règle générale imposées selon la classe d’imposition I. Les contribuables sans partenaire ne bénéficient pas du quotient conjugal. Lors de l’impôt sur le salaire, l’absence d’un conjoint ou d’un partenaire de vie enregistré et l’absence d’enfants influent sur le montant des prélèvements.
Classes d’imposition pour les célibataires
Classe d’imposition I s’applique à :
- personnes célibataires
- conjoints vivant durablement séparés
- divorcés
- veuves/veufs (après la première année civile suivant le décès du conjoint)
Allègements fiscaux: Contrairement aux personnes mariées ou aux parents isolés (classe d’imposition II), les célibataires ne bénéficient pas d’allègements spécifiques liés à leur état civil, sauf dans certains cas, tels que les abattements ménagers selon l’article 24b de la loi sur l’impôt sur le revenu (EStG).
Effets sur les cotisations sociales et les allocations familiales
Il n’existe pas de réglementations particulières concernant les cotisations sociales pour les célibataires. Les allocations familiales dépendent non pas de l’état civil, mais du nombre d’enfants ouvrant droit à prestation.
Aspects du droit social
Droit aux prestations sociales
En matière de sécurité sociale (par exemple, minimum vital, allocation chômage II), les ménages composés d’un seul célibataire sont considérés comme une communauté de besoins composée d’une seule personne. Cela donne lieu à un barème spécifique tenant compte de la situation individuelle.
Communauté de besoins
Si un célibataire partage son logement avec d’autres adultes, il est procédé à un examen approfondi pour déterminer s’il existe une communauté de besoins ou simplement une colocation. Cette distinction est juridiquement importante pour déterminer le droit à des prestations sociales.
Questions du droit de l’entretien
Les célibataires ne sont, en principe, pas tenus à obligation d’entretien — une obligation ne naît que s’il existe des devoirs envers des enfants ou, dans certaines conditions, envers les parents. Inversement, un célibataire n’a en général aucun droit à une pension alimentaire de la part d’un partenaire.
Droit locatif et du logement
Rapports locatifs
En droit locatif, le statut de célibataire joue un rôle notamment pour la détermination de la taille du logement, du contrat de location et de la restitution du bien. En règle générale, il n’y a pas de particularités, cependant le bailleur peut réglementer la sous-location si une autre personne rejoint le foyer.
Redevence audiovisuelle
Les célibataires sont pleinement redevables de la contribution à l’audiovisuel public s’ils occupent un logement indépendant, car la redevance est due par foyer.
Importance en droit successoral
Dévolution légale
L’absence d’enfants ou de parents chez les célibataires comme héritiers légaux conduit souvent à ce que la succession revienne aux frères et sœurs ou à des parents plus éloignés. Le droit successoral légal est strictement régi par l’ordre établi par le Code civil (BGB) et ne fait pas de différence en fonction de la situation de couple effective, mais seulement de l’absence de mariage ou de partenariat de vie.
Liberté testamentaire
Les célibataires peuvent disposer librement de leur patrimoine par testament ou contrat de succession, car il n’existe pas de droit successoral légal du conjoint ou du partenaire pacsé garantissant une part de la succession.
Aspects du droit des assurances
Couverture privée et légale
Les célibataires sont soumis aux mêmes règles que toute autre personne concernant l’assurance maladie, la retraite et la dépendance légales. En matière d’assurances privées, telles que l’assurance-vie ou accident, ils n’ouvrent cependant pas droit à l’assurance conjointe d’un partenaire. Le montant des cotisations est fixé individuellement et ne dépend pas de l’état civil, sauf exceptions pour les couvertures familiales.
Droit de séjour et droit des étrangers
Regroupement familial et visa
En droit de séjour, la qualité de célibataire est une donnée pertinente pour le droit de regroupement familial ou de partenaire. Les célibataires n’ont pas droit au regroupement familial, sauf s’il existe une obligation alimentaire (par exemple envers des enfants), ou si un partenariat avéré est établi.
Implications en droit du travail
Congé exceptionnel, congé pour soins
En droit du travail, certains droits spéciaux existent, comme le congé exceptionnel en cas de décès d’un conjoint, auxquels les célibataires ne peuvent prétendre. Il en va de même pour les congés pour soins, souvent réservés aux proches parents.
Perspective : Évolution de la notion de célibataire
La définition et le traitement juridique du terme célibataire ont continuellement évolué en raison des changements sociétaux et des réformes juridiques. Si le statut familial reste déterminant dans de nombreux domaines, de nouveaux modèles de vie, comme la communauté de vie non-maritale, gagnent en importance et sont soumis à des règles parfois différentes.
Résumé
La notion de célibataire n’est pas définie légalement, mais décrit de façon globale la situation de personnes sans mariage ni partenariat de vie enregistré. Selon le domaine du droit visé, des conséquences spécifiques en découlent, notamment en matière fiscale, sociale, locative, successorale et d’assurances. La distinction avec les personnes mariées, pacsées ou avec obligations alimentaires ou enfants communs reste primordiale.
Sources juridiques (sélection) :
- Code civil allemand (BGB)
- Loi sur l’impôt sur le revenu (EStG)
- Codes de la sécurité sociale (SGB)
- Dispositions du droit locatif
- Traité sur la contribution radiophonique
Termes associés :
- Célibat
- Personne seule
- Personne non mariée
- Communauté de besoins
Questions fréquentes
Quelles sont les conséquences juridiques du statut de « célibataire » en matière fiscale ?
En droit allemand, l’état civil joue un rôle central dans la fiscalité. Sont considérées comme « célibataires » les personnes non mariées, autrement dit ni mariées ni pacsées et sans partenariat de vie enregistré. Les célibataires sont généralement imposés selon la classe d’imposition I. Cela signifie qu’ils n’ont pas droit au quotient conjugal, réservé aux couples mariés ou en partenariat enregistré. Différents abattements, tels que l’abattement de base, sont applicables aux célibataires, mais ils ne bénéficient pas des abattements supplémentaires prévus pour les couples imposés ensemble ou les familles avec enfants. Le statut de « célibataire » permet également à l’employeur de déterminer la bonne classe d’imposition et d’éventuels abattements pour enfants lors de l’imposition sur le salaire. Lors de la régularisation annuelle de l’impôt sur le revenu, le statut de « célibataire » fait que certains avantages fiscaux comme le quotient conjugal ou l’abattement pour parent isolé ne peuvent pas être revendiqués, sauf conditions particulières, par exemple si la garde d’enfants est assurée par une personne seule.
Quels sont les droits et obligations des célibataires en droit locatif allemand ?
En droit locatif allemand, l’état civil n’a en principe aucune incidence sur les droits et obligations issus du contrat de location. Un célibataire contracte seul la location et répond seul de l’exécution des obligations contractuelles, telles que le paiement du loyer et le respect du règlement intérieur. Contrairement à des locations avec plusieurs parties — telles que les couples mariés ou les colocations — il n’y a pas de solidarité pour les célibataires. Des situations complexes peuvent survenir si une autre personne vient à cohabiter au cours du bail (nouveau partenaire ou sous-locataire) : dans ce cas, le bailleur doit être informé en cas d’usage durable et l’autorisation de sous-location peut s’avérer nécessaire. Au décès du locataire célibataire, le bail prend fin en principe avec le décès, sauf si la loi prévoit l’entrée de certaines personnes (par exemple les enfants).
Quelles sont les conséquences du statut de « célibataire » en matière successorale ?
En droit successoral allemand, l’état civil est déterminant pour la dévolution légale. Les célibataires sans conjoint marié ou pacsé ne peuvent être hérités que par des membres de la famille selon l’ordre légal. En l’absence de parents, le patrimoine revient à l’État (droit d’appréhension). Cependant, les célibataires peuvent décider librement de la répartition de leur patrimoine via un testament ou un contrat de succession. Contrairement aux conjoints mariés ou pacsés, les célibataires ne bénéficient pas de privilèges successoraux tels qu’un droit légal à la succession pour le partenaire ou d’abattements fiscaux pour époux. Le droit à la réserve héréditaire ne s’applique pas pour un partenaire, mais reste valable pour les enfants, parents ou autres héritiers légaux.
À quelles prestations sociales les célibataires peuvent-ils prétendre ?
Les célibataires ont en principe le même droit aux prestations sociales que les autres citoyens, mais leur statut d’isolé est pris en compte dans le calcul des allocations, telles que l’allocation chômage II (Hartz IV), les aides au logement ou le BAföG. Cela est particulièrement pertinent pour la détermination des besoins : comparés aux communautés de besoins, un barème d’entretien plus élevé est appliqué aux célibataires, car ils ne partagent pas leur foyer. Cependant, ils ne bénéficient pas d’avantages de couple ou liés aux enfants, sauf s’ils sont aussi parents isolés. En matière d’aides au logement, des plafonds forfaitaires sont par exemple appliqués par personne.
Quelles règles s’appliquent aux célibataires concernant l’assurance maladie ?
En Allemagne, l’assurance maladie est obligatoire. Les célibataires doivent s’assurer soit dans le régime légal (GKV), soit dans le privé (PKV). Comme ils ne peuvent pas inclure de conjoint ou d’enfant dans la couverture familiale au sein de la GKV, ils doivent payer entièrement leurs propres cotisations. Ils ne bénéficient pas de tarifs réduits pour partenaires ou personnes à charge. Dans le privé, le statut de « célibataire » peut être mentionné au moment du contrat, mais cela n’a pas d’effet négatif sur les primes individuelles. Une coassurance gratuite de tiers n’est en principe pas possible pour les célibataires.
Existe-t-il des droits ou devoirs particuliers pour les célibataires en matière d’adoption ?
Les célibataires peuvent, en principe, adopter selon le droit allemand, mais des conditions particulières leur sont imposées. Ils peuvent procéder à une adoption individuelle, c’est-à-dire devenir le seul parent adoptif. Le service de la jeunesse réalise alors une évaluation particulièrement approfondie pour vérifier la stabilité des conditions de vie, la sécurité financière et le soutien social du candidat isolé. L’adoption dite successive (adoption par le partenaire du parent adoptif) n’est pas accessible aux célibataires. En pratique, l’adoption est souvent privilégiée pour les couples mariés, ce qui peut compliquer l’adoption par un célibataire, même si elle reste juridiquement admise.
Existe-t-il des règles particulières pour les célibataires en matière de droit de séjour ?
En droit de séjour, l’état civil a une importance dès lors que certains droits de séjour sont liés au mariage ou à un partenariat, comme le regroupement familial ou le droit au regroupement du conjoint. Les personnes seules (célibataires) ne bénéficient d’aucune dérogation liée à la famille. Leur droit de séjour dépend de critères propres, comme l’activité professionnelle, les études ou des motifs humanitaires. Le regroupement familial ne leur est pas ouvert, car seuls les conjoints, partenaires ou enfants mineurs étrangers peuvent bénéficier du regroupement, et non les célibataires sans proches.
Quelles particularités juridiques s’appliquent aux célibataires pour la demande d’allocations parentales ?
Les parents isolés (célibataires) peuvent demander les allocations parentales s’ils élèvent un enfant sans partenaire. La période de référence est la même que pour les couples, mais seul le revenu du parent assurant la garde est pris en compte. Les célibataires bénéficient d’un avantage spécifique : le « bonus parent isolé », qui permet une durée de perception plus longue. L’allocation parentale pour parents isolés est calculée en fonction du revenu individuel et ne tient pas compte des revenus d’un partenaire, contrairement aux couples. La durée de perception est identique à celle d’autres parents : jusqu’à 14 mois si la garde exclusive est avérée. Le statut de parent isolé doit être justifié auprès de la caisse d’allocations parentales.