Lexique juridique

Side

Concept et définition de Side

Le terme « Side » n’est pas une notion établie dans le droit allemand. Toutefois, il est couramment utilisé, notamment en combinaison avec des expressions telles que « Sideletter » ou des termes comme « Side Agreement », dans la rédaction contractuelle et le contexte du droit des affaires. En général, « Side » désigne un complément, un accord accessoire ou un document additionnel à un contrat principal. Ces accords parallèles jouent un rôle important dans divers domaines du droit, car ils traitent de sujets spécifiques qui ne figurent pas dans le contrat principal ou qui nécessitent un traitement particulier.

Qualification juridique et domaines d’application

Sideletter

Définition et fonction

Un Sideletter est un accord accessoire écrit rattaché à un contrat principal. Les Sideletters servent souvent à consigner des accords qui, pour diverses raisons, ne doivent pas être introduits directement dans le contrat principal. Cela peut concerner, par exemple, la confidentialité, la flexibilité ou des situations particulières concernant certaines parties contractantes.

Nature juridique

La nature juridique d’un Sideletter correspond en principe à celle d’un contrat ou d’un accord accessoire contractuel. Juridiquement, il en résulte une obligation autonome, qui peut être liée aux conditions du contrat principal ou être totalement indépendante. La validité dépend de la présence de tous les éléments essentiels du contrat (essentialia negotii) et de l’absence de prohibitions légales ou de défauts de forme (§§ 125, 134, 138 BGB).

Exemples de Sideletters

  • Modalités de paiement individuelles
  • Concessions temporaires
  • Accords de confidentialité (NDA)
  • Conditions plus avantageuses pour certains partenaires contractuels

Side Agreement

Définition et différences avec le Sideletter

Un Side Agreement est un accord additionnel conclu en dehors du contrat principal. Comparé au caractère accessoire du Sideletter, un Side Agreement prévoit souvent des domaines de réglementation distincts, qui ne doivent pas nécessairement être directement liés au contrat principal, tout en faisant néanmoins partie de l’ensemble contractuel.

Domaines d’application typiques

  • Droit des sociétés : accords entre associés ne devant pas être publiés
  • Droit immobilier : clauses additionnelles à des contrats de location ou d’achat
  • Droit du travail : accords particuliers, par exemple sur la rémunération variable en dehors du contrat de travail principal

Exigences de forme et validité

Forme écrite et forme électronique

La nécessité de la forme écrite pour un Sideletter ou un Side Agreement dépend du contrat principal et des prescriptions légales. En principe, un Sideletter peut être conclu sans forme particulière, à moins qu’une forme spécifique ne soit exigée pour le contrat principal. En cas d’obligation de forme authentique (par exemple en droit immobilier, §§ 311b al. 1 phrase 1 BGB), ces accords accessoires doivent également être passés sous la même forme. Sinon, il existe un risque de nullité conformément à l’article 125 phrase 1 BGB.

Contrôle du contenu et exigence de transparence

Puisque les accords accessoires affectent les droits et obligations d’une ou de plusieurs parties contractantes, ils sont soumis au contrôle du contenu selon les §§ 305 et suivants du BGB, dès lors qu’ils constituent des conditions générales. En particulier, le principe de transparence (§ 307 al. 1 phrase 2 BGB) exige une réglementation claire et compréhensible des accords accessoires.

Problèmes juridiques et risques

Conflits avec le contrat principal et effets envers les tiers

Un risque majeur réside dans le conflit possible entre les dispositions d’un Sideletter ou d’un Side Agreement et celles du contrat principal. En cas de contradiction avec le contrat principal, les principes d’interprétation contractuelle des §§ 133, 157 BGB s’appliquent. En présence de dispositions conflictuelles, la jurisprudence accorde généralement la préférence à l’accord accessoire ultérieur et divergent, si tel était la volonté des parties contractantes.

Par ailleurs, les accords Side peuvent, en cas de relations multipartites, entraîner des difficultés d’effet à l’égard de tiers, par exemple avec des coassociés dans une société ou d’autres parties contractantes non impliquées dans l’accord accessoire.

Contournement des prescriptions légales

Les Sideletters ou Side Agreements ne doivent pas être utilisés pour contourner des dispositions impératives ou des interdictions légales. Dans le cas contraire, la nullité s’applique conformément à l’article 134 BGB, par exemple en cas de violation des règles relatives à la protection des travailleurs ou des exigences structurelles du droit des sociétés.

Dispositions fiscales et obligations de déclaration

Notamment dans le droit international des affaires ainsi qu’en droit des sociétés, les Sideletters sont fréquemment soumis à déclaration et à imposition. Un défaut de déclaration peut entraîner des désavantages fiscaux ou l’annulation de la disposition.

Force exécutoire judiciaire et questions de preuve

Facilité de preuve et valeur probatoire

Les accords accessoires qui ne respectent pas la forme prescrite ou ne sont pas clairement documentés peuvent, en cas de litige, être difficiles à prouver. En justice, des documents écrits, des courriels ou le témoignage de tiers sont régulièrement utilisés comme moyens de preuve. En cas de contradiction entre le contrat principal et le Sideletter, les tribunaux se fondent sur l’interprétation contractuelle et la volonté des parties.

Contexte international et configurations transfrontalières

Choix de la loi applicable

Dans les contrats internationaux, il est souvent expressément stipulé quel droit matériel s’applique aux Side Agreements. En l’absence de telle disposition, la loi applicable est déterminée selon les règles générales des conflits de lois, par exemple le règlement Rome I (Règlement (CE) n° 593/2008).

Entrée en vigueur et reconnaissance

Un Sideletter n’est pas juridiquement reconnu dans tous les pays. À l’étranger, notamment dans les pays de Common law comme le Royaume-Uni et les États-Unis, les Sideletters bénéficient d’une longue tradition et sont considérés comme des accords juridiquement contraignants, à condition qu’ils remplissent les conditions de validité d’un contrat.

Résumé

Dans le langage juridique, le terme « Side » désigne des accords accessoires et complémentaires qui valent de manière complémentaire, dérogatoire ou spécifique à un contrat principal en vigueur et peuvent couvrir différents domaines de régulation. Leur traitement juridique se fait selon les principes généraux du droit des obligations. Les règles sur la forme, le contenu et la validité, notamment au regard des éventuelles prescriptions légales et internationales, sont déterminantes. Les Sideletters et Side Agreements sont des instruments indispensables dans la structuration contractuelle complexe et nécessitent une rédaction soignée et juridiquement sécurisée afin de minimiser les risques juridiques et économiques.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les conditions juridiques à remplir pour exercer une activité accessoire (Side Job) en Allemagne ?

Quiconque souhaite exercer une activité secondaire en Allemagne doit tenir compte de divers aspects juridiques. Il convient d’abord de vérifier si le contrat de travail avec l’employeur principal exclut certains emplois accessoires ou les soumet à autorisation. En l’absence de clause dans le contrat de travail principal, l’exercice d’une activité accessoire est en principe autorisé, tant qu’il n’existe pas de concurrence envers l’employeur et qu’aucun intérêt commercial de ce dernier n’est compromis. De plus, la législation sur la protection du travail, en particulier sur la durée du travail (§ 3 ArbZG), ne doit pas être enfreinte ; ceci concerne notamment les limites maximale quotidienne et hebdomadaire de la durée du travail. Les obligations d’assujettissement à la sécurité sociale et de déclaration fiscale doivent également être prises en compte : les revenus complémentaires doivent toujours être déclarés et sont imposés avec le revenu principal, la classe d’imposition étant décisive. Certaines activités requièrent en outre une déclaration auprès de la caisse d’assurance maladie. Des règles particulières s’appliquent également aux fonctionnaires, apprentis et étudiants, qui sont soumis, pour partie, à des limitations plus strictes.

Une activité accessoire doit-elle être déclarée à l’employeur et ce dernier peut-il l’interdire ?

Il n’existe en principe aucune obligation générale de déclaration pour les emplois accessoires. Toutefois, des obligations de déclaration ou d’autorisation peuvent résulter du contrat de travail ou de conventions collectives (§ 60 HGB pour les employés commerciaux). L’employeur ne peut interdire l’exercice d’activités accessoires que si elles compromettent des intérêts de l’entreprise, enfreignent des dispositions légales ou des conventions collectives – par exemple en cas de dépassement de la durée de travail autorisée, de risques pour la santé, de concurrence professionnelle ou de violation des obligations de confidentialité. Si l’activité accessoire est exercée malgré une interdiction, des conséquences telles qu’un avertissement ou, en cas de récidive, un licenciement peuvent en résulter.

Comment les revenus issus d’une activité accessoire sont-ils fiscalement traités ?

Les revenus issus d’une activité accessoire sont soumis à l’impôt sur le revenu et doivent être déclarés dans la déclaration d’impôts. Il existe toutefois des exceptions, notamment pour les emplois faiblement rémunérés (minijob à 450 euros, § 8 SGB IV), pour lesquels des taux d’imposition forfaitaires peuvent s’appliquer. En cas d’activité indépendante ou libérale, les revenus doivent être déclarés à l’annexe S (libérale) ou annexe G (commerciale) de la déclaration d’impôt sur le revenu. Les activités accessoires exonérées d’impôts (§ 3 n° 26 EStG, dite « indemnité du moniteur ») ne bénéficient de l’exonération que dans certaines conditions, notamment dans le secteur associatif. Pour l’administration fiscale, la distinction temporelle (activité principale ou secondaire) n’est en principe pas pertinente ; seules comptent la nature et le montant des revenus.

Quelles sont les conséquences en matière de sécurité sociale en cas d’activité accessoire ?

En Allemagne, l’affiliation à la sécurité sociale est obligatoire pour tous les salariés, même avec plusieurs employeurs. En cas d’activité accessoire parallèlement à un emploi principal, il sera examiné si les seuils des emplois faiblement rémunérés sont dépassés ou s’il existe plusieurs emplois principaux soumis à cotisations. Le minijob est généralement exonéré de cotisations sociales pour le salarié ; cependant, des obligations de cumul peuvent exister pour d’autres emplois, ce qui entraîne l’obligation de cotiser (§ 8 SGB IV). Les emplois parallèles doivent être signalés à la caisse d’assurance maladie, sous peine de rattrapage des cotisations. En cas d’activité indépendante en parallèle, il convient de souscrire soi-même une assurance maladie, retraite et, le cas échéant, chômage (§ 2 SGB VI pour les travailleurs indépendants).

Quels sont les risques de responsabilité et les obligations légales liés à une activité accessoire ?

Les activités accessoires peuvent entraîner des risques de responsabilité propres, en particulier lorsque l’activité est exercée à titre indépendant. En règle générale, le salarié est personnellement et indéfiniment responsable des dommages causés dans le cadre de son emploi accessoire. L’assurance responsabilité civile professionnelle de l’employeur principal ne couvre en général pas les activités accessoires. Il est donc conseillé de vérifier la nécessité d’une assurance responsabilité civile spécifique. En cas de non-respect des dispositions légales, telles que les obligations de confidentialité, la législation sur la durée du travail ou les interdictions de concurrence, il existe un risque de conséquences civiles ou même pénales.

Quelles sont les règles spécifiques s’appliquant aux fonctionnaires, apprentis et étudiants en matière d’emploi accessoire ?

Les fonctionnaires sont soumis aux règles strictes de la Loi sur le statut des fonctionnaires (BeamtStG), qui n’autorise les emplois accessoires qu’après autorisation préalable (§ 40 BeamtStG). Pour les apprentis, la Loi sur la formation professionnelle (BBiG) prévoit que l’activité accessoire est autorisée tant qu’elle ne compromet pas l’objectif de la formation (§ 8 BBiG). Les étudiants peuvent exercer un travail accessoire en tant qu’étudiants salariés relevant du régime légal d’assurance maladie, mais dans la limite de 20 heures par semaine pendant le temps de cours (§ 6 SGB V). Au-delà de ce seuil, une affiliation à l’assurance sociale en tant que salarié peut exister. Dans tous les cas, les limites générales de la durée du travail et l’obligation d’assurance sociale demeurent applicables.

Comment les violations des dispositions du droit du travail en matière d’activités accessoires sont-elles sanctionnées ?

Si un salarié viole, par le biais d’une activité accessoire, des clauses du contrat de travail, des dispositions légales ou des conventions collectives, l’employeur peut d’abord prononcer un avertissement. En cas de récidive ou de manquements graves, par exemple en cas de risques pour l’emploi principal ou pour les intérêts de l’entreprise, un licenciement (immédiat) peut également être envisagé. Si les obligations fiscales ou sociales ne sont pas respectées (par exemple en cas de travail non déclaré), des amendes, voire des poursuites pénales, peuvent être prononcées. Les régularisations fiscales et sociales sont également des sanctions courantes.