Lexique juridique

Séquelles

Définition et signification des dommages consécutifs

Als Dommages consécutifs désignent en droit allemand les préjudices survenant indirectement à la suite d’un dommage primaire ou d’un événement initialement dommageable. Ce type de préjudice n’apparaît pas immédiatement au moment de l’événement nuisible, mais se développe ultérieurement en conséquence du dommage primaire. Les dommages consécutifs peuvent être de nature matérielle ou immatérielle et concernent différents domaines juridiques comme le droit civil, le droit pénal ou le droit social.

Distinction : dommage primaire et dommage consécutif

Ein Le dommage primaire (également appelé : dommage immédiat) représente le préjudice direct causé au moment de la survenance du dommage. En revanche, un dommage est qualifié de dommage consécutiflorsqu’il est déclenché par le dommage primaire et qu’il survient ultérieurement. La distinction entre dommage primaire et dommage consécutif revêt une grande importance juridique, notamment pour les délais de prescription et le calcul de l’indemnisation.

Exemples

  • Lors d’un accident de la circulation, le dégât matériel sur le véhicule constitue le dommage primaire, tandis que les complications de santé survenant ultérieurement peuvent être considérées comme des dommages consécutifs.
  • Après une erreur médicale, une infection d’apparence bénigne (dommage primaire) peut déboucher sur une maladie chronique (dommage consécutif).

Formes d’apparition et qualification juridique

Dommages consécutifs matériels

Les dommages consécutifs matériels affectent le patrimoine de la victime. Il s’agit par exemple des frais de réparation, des pertes de revenus, de la diminution de la capacité de gain ainsi que d’autres pertes patrimoniales qui ne se manifestent qu’après un certain temps par rapport à l’événement dommageable.

Dommages consécutifs immatériels

Les dommages consécutifs immatériels sont ceux qui ne peuvent être évalués financièrement, tels que la douleur, la souffrance morale ou la perte de joie de vivre. Ils sont fréquemment revendiqués au titre de l’indemnisation pour préjudice moral (Schmerzensgeld) conformément au § 253 BGB.

Bases juridiques du dommage consécutif

La revendication de dommages consécutifs suppose la réunion de certaines conditions juridiques. Les principaux fondements normatifs se trouvent notamment dans le Code civil allemand (BGB) ainsi que dans des lois spécifiques selon l’origine du dommage.

Indemnisation des dommages en droit civil

§ 249 BGB – Principe de la réparation en nature

Selon le § 249 al. 1 BGB, la victime doit être replacée dans la situation qui aurait existé si l’événement dommageable ne s’était pas produit. Ce principe inclut expressément aussi les dommages consécutifs, dès lors qu’il existe un lien de causalité adéquate entre le dommage et l’événement à l’origine.

§ 823 BGB – Acte illicite

Le droit à réparation des dommages consécutifs peut résulter du § 823 BGB si un acte illicite a causé un dommage primaire, entraînant ultérieurement d’autres pertes patrimoniales ou des préjudices immatériels (dommages consécutifs).

Prescription des droits à réparation en cas de dommages consécutifs

La détermination des délais de prescription pour les dommages consécutifs est souvent complexe. Ce qui importe principalement, c’est le moment où la victime a connaissance du dommage et de la personne tenue à réparation (§ 199 BGB). Le délai commence à courir séparément pour chaque dommage consécutif, à condition qu’il s’agisse d’un préjudice distinct pouvant être différencié du dommage primaire.

Causalité et imputabilité

Pour que la réparation d’un dommage consécutif soit possible, il convient de vérifier s’il existe un lien de causalité adéquate entre l’événement à l’origine et le dommage consécutif survenu. En outre, les dommages consécutifs ne doivent pas dépasser le but de protection de la norme violée (rapport de protection).

Particularités en droit des assurances et en droit social

Droit des assurances

En droit des assurances, les dommages consécutifs peuvent avoir de l’importance dans l’assurance responsabilité civile, l’assurance accident ou l’assurance invalidité professionnelle. Selon la police, la couverture des dommages consécutifs varie. Des justificatifs médicaux sont généralement exigés concernant l’ampleur des dommages consécutifs.

Prestations sociales

Les dommages consécutifs à un accident du travail ou à une maladie professionnelle peuvent ouvrir droit à des prestations versées par les organismes d’assurance accident légale. Il s’agit notamment de mesures de rééducation médicale, de versements de rentes ou de prestations de soins si les dommages consécutifs entraînent une incapacité permanente de gain.

Dommages consécutifs en droit médical

En cas d’erreurs médicales, des dommages consécutifs apparaissent fréquemment sans que leur occurrence et leur étendue soient immédiatement prévisibles. La charge de la preuve du lien entre l’erreur médicale et le dommage consécutif incombe d’abord au demandeur.

Dommages consécutifs en droit de l’environnement

Des atteintes causées par des actions sur l’environnement peuvent provoquer des dommages consécutifs à long terme, notamment en cas de pollution du sol ou de l’eau. Les demandes liées à ces dommages relèvent de la Loi sur la responsabilité environnementale (UmweltHG) et de la Loi fédérale sur la protection des sols (BBodSchG).

Constatation et preuve des dommages consécutifs

La constatation des dommages consécutifs exige généralement une estimation précise et une prévision de l’évolution future du préjudice. La charge de l’allégation et de la preuve incombe – comme c’est souvent le cas en droit de la responsabilité civile – à la victime. En raison des évolutions imprévisibles, une action en constatation selon le § 256 ZPO peut être introduite afin de faire juridiquement reconnaître l’obligation de réparation pour des dommages consécutifs futurs encore non chiffrables.

Importance dans la jurisprudence

La jurisprudence traite les dommages consécutifs de manière différenciée selon chaque cas d’espèce. En particulier dans les domaines de la gestion des accidents, du droit de la responsabilité du fait des produits et en cas de suspicion d’erreur médicale, on trouve de nombreuses décisions admettant ou refusant le droit à réparation pour dommages consécutifs. Les critères déterminants sont toujours la causalité, la prévisibilité et l’imputabilité.

Résumé

Dommages consécutifs sont des dommages majeurs en droit, qui surviennent dans un second temps à la suite d’un dommage primaire et résultent d’un événement dommageable. Leur revendication et leur indemnisation sont soumises à des conditions juridiques complexes, tenant notamment à la causalité, à l’imputation et à la prescription. La question est d’importance dans tous les domaines du droit civil, des assurances, du droit social et du droit de l’environnement et fait l’objet d’une analyse différenciée par la jurisprudence. Une compréhension exhaustive de toutes les facettes des dommages consécutifs est essentielle non seulement pour l’exercice des droits, mais aussi pour l’évaluation des risques en matière de responsabilité.

Questions fréquemment posées

Qui est responsable des dommages consécutifs à un sinistre ?

La responsabilité des dommages consécutifs obéit en principe au principe du responsable : la personne ou l’entreprise ayant causé le dommage initial par sa faute répond également des dommages consécutifs en résultant. Ainsi, le Code civil allemand (BGB) le prévoit, notamment aux §§ 249 et suivants. L’étendue et les limites de la responsabilité dépendent autant du degré de faute (intention ou négligence) que de la prévisibilité des dommages consécutifs. La jurisprudence distingue entre des dommages consécutifs typiques, prévisibles et totalement exceptionnels, imprévisibles. La responsabilité peut résulter de rapports contractuels, mais aussi d’actes illicites. En cas de pluralité d’acteurs (ex. : accident de la circulation avec plusieurs parties impliquées), il existe souvent une responsabilité solidaire. Pour les personnes morales, entreprises ou organismes publics, il existe parfois des régimes particuliers, par exemple la loi sur la responsabilité du fait des produits ou la responsabilité administrative.

À quelle hauteur les dommages consécutifs doivent-ils être indemnisés ?

Selon le droit allemand de la responsabilité civile, les dommages consécutifs doivent en principe être indemnisés dans leur intégralité, dans la mesure où ils sont en lien de causalité adéquate avec l’événement dommageable. Ainsi, sont indemnisés non seulement les dommages immédiats mais aussi les dommages indirects, tant qu’ils sont en lien avec l’accident et qu’ils étaient prévisibles pour l’auteur du dommage. Il s’agit notamment de la perte de gains, de la perte d’usage, des frais de traitement, mais aussi de dépenses ultérieures pour des remplacements ou réparations nouvellement apparues. Le principe de l’obligation de limiter le dommage s’applique également, imposant à la victime de limiter autant que possible le dommage – et donc tous les dommages consécutifs. Les dommages excessifs, atypiques ou totalement inattendus, non prévisibles pour l’auteur de réparation, ne sont généralement pas indemnisés.

Quels sont les délais de prescription applicables aux droits à indemnisation des dommages consécutifs ?

Les délais de prescription pour les droits à indemnisation des dommages consécutifs sont en règle générale déterminés par les dispositions générales de prescription du BGB. En principe, le délai de prescription pour les actions en réparation du préjudice est de trois ans (§ 195 BGB), et débute à la fin de l’année au cours de laquelle la victime a eu connaissance du préjudice et de l’auteur du dommage (§ 199 BGB). Lorsque les dommages consécutifs ne sont apparus que plus tard ou n’étaient pas initialement identifiables, la prescription ne commence qu’à compter du moment où ils sont connus. Les mêmes délais s’appliquent aux actions fondées sur un acte illicite, mais des règles particulières existent, par exemple en matière de responsabilité du fait des produits (délai maximal de dix ans) ou en droit de la construction. Il convient donc de vérifier pour chaque cas quelle est la règle applicable.

Comment la causalité entre le dommage initial et les dommages consécutifs est-elle appréciée en droit ?

Dans un contexte juridique, il doit être établi qu’il existe une « causalité adéquate » entre le dommage initial et les dommages consécutifs invoqués. Cela implique que le dommage primaire doit être à l’origine des dommages consécutifs et que ceux-ci ne doivent pas résulter d’un enchaînement tout à fait inhabituel ou imprévisible. Devant les tribunaux, cette question est souvent un point central de débat et requiert en général la production de preuves spécifiques, comme des expertises. La jurisprudence exige que les dommages consécutifs soient imputables au risque typique du comportement du responsable (relation de risque). En cas de doute sur la causalité, un renversement de la charge de la preuve peut intervenir, par exemple en présence de risques objectifs particuliers.

Les dommages consécutifs sont-ils également pris en charge par la responsabilité civile ou d’autres assurances ?

La prise en charge des dommages consécutifs par les assurances dépend essentiellement des conditions du contrat d’assurance ainsi que du contrat de base sous-jacent. Dans les assurances responsabilité civile, il est généralement prévu que l’indemnisation couvre tous les dommages corporels, matériels ou financiers causés par le risque assuré, y compris leurs conséquences. Cependant, des exclusions existent souvent, par exemple pour les dommages consécutifs causés intentionnellement, pour les dommages atypiques ou pour les préjudices purement immatériels. Certaines catégories d’assurance (ex. : assurance responsabilité professionnelle, responsabilité du fait des produits, assurance bâtiment) comportent leur propre réglementation. Il faut donc toujours procéder à un examen attentif du cas concret et des conditions d’assurance.

Comment une victime peut-elle prouver son droit à réparation des dommages consécutifs ?

La victime porte en principe la charge de la preuve que les dommages consécutifs invoqués résultent effectivement de l’événement dommageable. Elle doit donc démontrer, d’une part, que le dommage consécutif est effectivement survenu et, d’autre part, qu’il est imputable au comportement fautif du responsable. Cette preuve peut être apportée, par exemple, par des documents, des expertises, des témoignages ou d’autres moyens de preuve. En cas de séquences dommageables complexes ou de séquelles inattendues, une expertise approfondie – d’experts ou de médecins notamment – est souvent nécessaire. Si un lien de causalité ne peut être établi avec une probabilité suffisante, il n’existe pas de droit à indemnisation des dommages consécutifs.

Quelles particularités s’appliquent aux dommages consécutifs dans les domaines du droit locatif, du travail ou du droit médical ?

En droit locatif, les dommages consécutifs sont par exemple pertinents lorsqu’un défaut du bien loué entraîne d’abord un dommage primaire (p. ex., dégât des eaux), suivi de nouveaux dommages (p. ex., apparition de moisissures, dommages au mobilier). En droit du travail, les dommages consécutifs jouent un rôle important dans les accidents du travail, notamment lorsque ceux-ci provoquent des séquelles ou une incapacité de travail. En droit médical, ils sont souvent au cœur des litiges en responsabilité médicale : il convient alors de déterminer si des complications ou séquelles trouvent leur origine dans une erreur médicale. Dans tous ces domaines, il existe des particularités en matière de preuve et de responsabilité, notamment des facilités probatoires en faveur de la victime, telles que l’inversion de la charge de la preuve ou la présomption d’un lien de causalité.