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Section d’entreprise

Notion et définition de la partie d’exploitation

Ein Partie d’exploitation est un terme juridique du droit du travail et du droit des sociétés allemand désignant une unité organisationnelle distincte au sein d’une exploitation. Cette unité poursuit un objectif partiel de l’activité principale et se distingue en général par une séparation spatiale, de personnel ou fonctionnelle. Une partie d’exploitation peut disposer de ses propres processus de travail et structures, mais elle est intégrée dans l’organisation globale de l’entreprise et est gérée avec l’exploitation principale en tant qu’unité économique.

La définition précise et la qualification juridique d’une partie d’exploitation sont particulièrement importantes dans le droit collectif du travail, notamment en lien avec les droits de codétermination, les élections du comité d’entreprise, la protection contre le licenciement et l’application de la loi sur la constitution des entreprises (BetrVG).

Bases juridiques

Fondement légal

Le droit allemand ne connaît pas de définition uniforme du terme « partie d’exploitation ». Toutefois, ce terme est mentionné à plusieurs reprises dans la loi sur la constitution des entreprises (BetrVG) et son rôle y est déterminé de manière normative. Les principales bases légales se trouvent dans les dispositions suivantes :

  • § 4 BetrVG : Cet article définit dans quels cas les parties d’exploitation peuvent être considérées comme des exploitations autonomes.
  • § 1 BetrVG : Ici sont fixées les conditions dans lesquelles une exploitation est considérée comme une unité organisationnelle et le rôle des parties d’exploitation dans ce cadre.
  • § 13 KSchG (Loi sur la protection contre le licenciement) : Les parties d’exploitation doivent être prises en compte lors du calcul des seuils d’effectif et de la sélection sociale.
  • § 613a BGB (Code civil allemand) : Le terme s’applique également dans le cadre d’un transfert d’entreprise.

Distinction entre exploitation et entreprise

Une partie d’exploitation se distingue tant de l’« exploitation » que de « l’entreprise ». L’exploitation est considérée comme une unité organisationnelle dans laquelle les processus de travail sont réunis pour atteindre un but économique, tandis que la partie d’exploitation représente une forme organisationnelle subordonnée. L’entreprise, en revanche, correspond à la personne juridique ou physique qui détient ou gère une ou plusieurs exploitations.

Caractéristiques d’une partie d’exploitation

Autonomie organisationnelle

Le critère central caractérisant une partie d’exploitation est sa séparation organisationnelle par rapport à l’exploitation principale. Cette séparation peut se manifester par des locaux propres, des processus de travail spécifiques, une direction distincte ou un personnel autonome. Il n’est cependant pas nécessaire qu’une partie d’exploitation soit séparée spatialement de l’exploitation principale.

Poursuite d’un objectif partiel

Une partie d’exploitation poursuit généralement un objectif secondaire de l’exploitation principale, tel qu’un stade de production précis, une succursale régionale ou une fonction administrative spécifique.

Intégration dans l’exploitation globale

En dépit de son autonomie organisationnelle, la partie d’exploitation reste fonctionnellement et économiquement intégrée à l’exploitation principale ou à l’entreprise. C’est ce qui la différencie d’une exploitation indépendante.

Exemples de parties d’exploitation

  • Lignes de production au sein d’une usine
  • Unité logistique externalisée
  • Succursale commerciale dans une autre ville
  • Département informatique en tant qu’unité organisationnelle autonome

Importance en droit du travail

Élections du comité d’entreprise et codétermination

Les parties d’exploitation prennent une importance particulière quant à la constitution d’entreprise et aux droits de codétermination. Selon § 4 alinéa 1 BetrVG un comité d’entreprise propre peut être élu dans une partie d’exploitation si celle-ci remplit les conditions d’une exploitation autonome (par exemple des moyens en personnel et matériels permanents, une direction propre).

Protection contre le licenciement et seuils d’effectif

Dans le cadre de la loi sur la protection contre le licenciement le nombre de salariés dans l’exploitation, y compris les parties d’exploitation, est pertinent pour le calcul des seuils, notamment en cas de licenciements collectifs (§ 17 KSchG) ou d’obligation d’établir un plan social.

Transfert d’exploitation (§ 613a BGB)

Également, lors d’un transfert d’exploitation selon § 613a BGB, il est déterminant de savoir si et quelles parties d’exploitation subissent un changement d’identité économique. Le législateur protège ici les droits des salariés des parties d’exploitation transférées lors du changement de propriétaire.

Formes particulières de la partie d’exploitation

Exploitation principale et exploitation accessoire

Une exploitation accessoire est une partie d’exploitation qui travaille majoritairement pour une exploitation principale. Ceci est particulièrement pertinent pour la question de la réunion de plusieurs parties d’exploitation en une exploitation autonome selon § 4 alinéa 1 phrase 2 BetrVG.

Distinction imprécise : succursale, filiale, antenne

Des notions telles que succursale, filiale ou antenne ne sont pas équivalentes à celle de partie d’exploitation. Bien qu’il s’agisse souvent de parties d’exploitation, cela doit être évalué au cas par cas selon l’autonomie organisationnelle réelle et leur intégration dans l’organisation globale de l’exploitation.

Constitution d’entreprise et codétermination

Élection distincte du comité d’entreprise dans une partie d’exploitation

Si une partie d’exploitation remplit les conditions d’une exploitation autonome au sens du § 4 BetrVG, il est possible d’y organiser des élections propres du comité d’entreprise. La séparation organisationnelle et l’existence d’une structure hiérarchique propre sont déterminantes. C’est le cas, par exemple, lorsqu’une partie d’exploitation dispose d’une gestion propre et permanente des moyens humains et matériels.

Regroupement de plusieurs parties d’exploitation

Selon § 4 alinéa 1 phrase 2 BetrVG, plusieurs parties d’exploitation proches peuvent être regroupées en une exploitation propre si une direction unique ou un lien économique existe.

Jurisprudence et critères de distinction

L’interprétation du terme « partie d’exploitation » s’oriente principalement sur la jurisprudence des tribunaux du travail, en particulier de la Cour fédérale du travail allemande (BAG). Les critères de distinction essentiels sont :

  • Degré d’autonomie organisationnelle de la partie d’exploitation
  • Direction propre, pouvoir de donner des instructions
  • Domaines d’activité spécifiques (« objectif partiel »)
  • Permanence de l’unité organisationnelle
  • Intégration économique dans l’entreprise

La qualification en tant que partie d’exploitation a des incidences directes tant sur les droits collectifs que sur les questions individuelles relatives à la relation de travail.

Conclusion

La partie d’exploitation est une notion fondamentale de l’organisation en droit du travail et des sociétés allemand. Sa définition précise et sa distinction sont déterminantes pour de nombreuses questions relevant du droit du travail, notamment dans le domaine de la codétermination et de la protection contre le licenciement. Les exigences légales envers une partie d’exploitation sont précisées par la loi et la jurisprudence et jouent un rôle central dans l’organisation opérationnelle. L’examen soigneux visant à déterminer si une unité organisationnelle doit être considérée comme une partie d’exploitation est indispensable pour concevoir des structures d’entreprise conformes au droit.

Questions fréquemment posées

La filialisation d’une partie d’exploitation est-elle soumise aux droits de codétermination du comité d’entreprise ?

Oui, la filialisation d’une partie d’exploitation peut affecter les droits de codétermination du comité d’entreprise en vertu de la loi sur la constitution des entreprises (BetrVG). L’article § 111 BetrVG doit être pris en compte, car la filialisation d’une partie d’exploitation constitue une modification de l’exploitation. De telles mesures peuvent entraîner des conséquences importantes pour le personnel (par exemple, mutations ou licenciements), d’où l’obligation légale impérative d’information et de consultation précoce et exhaustive du comité d’entreprise. En cas de transfert, fermeture ou fusion de parties d’exploitation, un accord d’intérêts doit être négocié et, le cas échéant, un plan social doit être établi afin d’atténuer les impacts économiques pour les salariés concernés. Par ailleurs, le comité d’entreprise détient des droits de codétermination, par exemple sur des questions concernant le temps de travail, la mutation ou la sélection sociale pour les mesures touchant le personnel. Le non-respect de ces droits de participation peut remettre en cause la légalité de mesures de droit du travail.

Quelles sont les conséquences juridiques du transfert d’une partie d’exploitation à un nouveau propriétaire ?

Le transfert d’une partie d’exploitation à un nouveau propriétaire est soumis en Allemagne aux exigences impératives du § 613a BGB. Cet article régit le transfert d’entreprise (« Betriebsübergang ») et a pour effet que tous les contrats de travail attribués de façon claire à la partie d’exploitation concernée sont transférés automatiquement et de plein droit à l’acquéreur, avec tous les droits et obligations y afférents, indépendamment de la volonté des salariés, ceux-ci disposant toutefois d’un droit d’opposition. Durant une période d’au moins un an après le transfert, les conditions de travail existantes ne peuvent pas être modifiées en défaveur des salariés, à moins qu’un autre instrument collectif n’entre en vigueur. En outre, de vastes obligations d’information incombent à l’ancien et au nouveau employeur envers les salariés concernés afin de leur permettre d’exercer valablement leur droit d’opposition. Toute violation de ces obligations peut prolonger le délai d’opposition. Un transfert d’entreprise peut aussi affecter la protection contre le licenciement, car tout licenciement lié à ce transfert est nul.

Dans quels cas une partie d’exploitation doit-elle être considérée comme autonome ?

Une partie d’exploitation est légalement considérée comme autonome lorsqu’elle est organisationnellement distincte et remplit une fonction économique propre. La jurisprudence, en particulier celle de la Cour fédérale du travail, exige une organisation minimale comprenant ses propres moyens d’exploitation, un certain pouvoir de direction et, le cas échéant, du personnel propre. Il est essentiel que la partie d’exploitation remplisse une mission permanente dans l’exploitation globale, laquelle pourrait être poursuivie même après une externalisation ou une réintégration. Savoir si une autonomie juridique ou économique existe dépend toujours des circonstances individuelles. Des aspects tels que la finalité propre, des structures séparées (spatiales ou organisationnelles), ainsi que des compétences décisionnelles et de direction autonomes sont particulièrement importants. La qualification comme partie d’exploitation autonome est notamment déterminante pour l’existence d’un transfert d’entreprise ou pour la structure de représentation du personnel.

Quelles sont les conséquences de la fermeture d’une partie d’exploitation sur la relation de travail ?

La fermeture d’une partie d’exploitation constitue, en droit du travail, une modification de l’exploitation (§ 111 BetrVG), susceptible d’entraîner des conséquences importantes. En règle générale, cela constitue un motif important de licenciement pour motif économique, car le besoin d’occupation pour les salariés concernés disparaît. Avant tout licenciement, toutes les règles sociales et collectives applicables doivent être respectées, notamment la sélection sociale (§ 1 al. 3 KSchG) et les droits de codétermination du comité d’entreprise. Les salariés concernés peuvent prétendre à l’application d’un plan social, voire à des droits de reclassement au sein du reste de l’entreprise si des postes restent vacants. La fermeture suppose un arrêt complet et définitif de l’activité économique de la partie d’exploitation concernée ; de simples restructurations organisationnelles ne suffisent pas. En cas de licenciements collectifs, des obligations particulières d’information à l’égard de l’agence fédérale pour l’emploi s’appliquent également.

Comment la protection contre le licenciement s’applique-t-elle en cas de cessation partielle d’une exploitation ?

En cas de cessation partielle, autrement dit la fermeture d’une partie d’exploitation, les licenciements économiques doivent être strictement conformes à la loi sur la protection contre le licenciement (KSchG). La décision de l’employeur de fermer définitivement la partie d’exploitation constitue en soi un motif de licenciement au sens du § 1 al. 2 KSchG, mais n’exonère pas l’employeur de son obligation de procéder à la sélection sociale réglementaire. Il convient d’examiner précisément si une réaffectation dans le reste de l’exploitation ou de l’entreprise est possible. Les comités d’entreprise doivent veiller plus particulièrement au respect des règles concernant la mutation et le choix des salariés à licencier. En outre, des protections spéciales contre le licenciement peuvent s’appliquer, par exemple pour les femmes enceintes ou les personnes gravement handicapées, dont la protection subsiste indépendamment de la cessation de l’exploitation. Si l’employeur ne respecte pas ces obligations, les licenciements sont très probablement nuls.

À partir de quand l’acquéreur peut-il exercer son droit de licenciement après un transfert de partie d’exploitation ?

Après le transfert d’une partie d’exploitation à un nouveau propriétaire, ce dernier ne peut, en principe, pas procéder à des licenciements motivés par le transfert (§ 613a al. 4 BGB). Les licenciements ayant uniquement pour cause le transfert sont nuls. Toutefois, l’acquéreur dispose d’un droit de licenciement lorsque les motifs sont économiques, personnels ou liés au comportement et qu’ils existent indépendamment du transfert ou existaient déjà auparavant. Par exemple, si, après le transfert, il s’avère qu’il n’y a plus de besoin d’emploi pour certains salariés en raison de réorganisations internes, un licenciement peut intervenir. Toutefois, l’acquéreur doit prouver que le motif de licenciement est indépendant du transfert, sous peine d’annulation judiciaire du licenciement. La protection prévue par le § 613a BGB n’a donc qu’une portée partielle et ne constitue pas une interdiction absolue de licencier.

Quelles particularités fiscales et sociales s’appliquent aux parties d’exploitation ?

En matière fiscale, les parties d’exploitation sont notamment pertinentes lors du démembrement d’entreprise, pour le calcul du bénéfice commercial ou la possibilité de déterminer des résultats séparés. Lorsqu’une partie d’exploitation est scindée ou transférée, des conséquences fiscales comme la révélation de réserves latentes ou des limites pour les provisions fiscales peuvent apparaître. En droit de la sécurité sociale, il faut s’assurer, en cas de restructuration, que les obligations d’assurance subsistent et que les numéros de sécurité sociale concernés sont correctement transférés ou adaptés. En cas de transfert d’exploitation, il convient également de vérifier que les assurances obligatoires continuent et que les attestations de salaire sont transmises au nouvel employeur ; l’assurance accident (DGUV) est également concernée car les numéros de déclaration et d’assurance pertinents doivent être adaptés rapidement. Les irrégularités ou omissions peuvent entraîner des risques significatifs de rappel ou de responsabilité.