Lexique juridique

Scission externe

Définition et principes fondamentaux du partage externe

Die Partage externe est un concept central du droit allemand de la sécurité sociale, en particulier dans le contexte de la compensation des droits à pension lors d’un divorce. Il s’agit d’une procédure juridique par laquelle, dans le cadre du partage des droits à pension, les droits à la retraite acquis pendant le mariage par un époux ne sont pas transférés en interne, mais sont externalisés vers un organisme de retraite choisi par l’époux bénéficiaire de la compensation. L’objectif du partage externe est de rendre l’époux bénéficiaire aussi indépendant que possible du régime de retraite de l’époux débiteur d’aliments et de séparer ainsi les prestations de retraite des deux époux après le divorce.

Bases juridiques du partage externe

Le partage externe a été introduit dans le cadre de la réforme du droit de la compensation des droits à pension par la loi sur la réforme structurelle du partage des pensions (VersAusglG) en 2009. Les dispositions légales pertinentes se trouvent en particulier dans les §§ 14 et suivants du VersAusglG. Par ailleurs, les dispositions appropriées du Code civil (BGB), du Code de la sécurité sociale (SGB VI) et d’autres lois sur les régimes de retraite sont applicables.

Loi sur la compensation des droits à pension (VersAusglG)

La loi sur la compensation des droits à pension réglemente à la fois les conditions et la procédure du partage externe. Celui-ci est prévu notamment pour les droits à la retraite d’entreprise et les régimes privés, mais également pour les droits issus de régimes professionnels ou dans certains cas concernant l’assurance retraite légale.

§ 14 VersAusglG – Partage externe des droits

Le § 14 VersAusglG prévoit en principe le partage externe pour les droits d’entreprise et privés lorsque l’époux bénéficiaire n’est pas membre de l’organisme de retraite auprès duquel le droit à partager existe. Certains organismes de retraite ont la possibilité d’exiger un partage externe.

§ 17 VersAusglG – Partage externe par accord

Le § 17 VersAusglG donne aux époux la possibilité de choisir une externalisation par convention, à condition que les intérêts des deux parties soient équitablement pris en compte.

Différenciation avec le partage interne

Le partage interne suppose que l’époux bénéficiaire obtienne un droit à pension autonome auprès de l’organisme de l’époux débiteur. Dans le cas du partage externe, la valeur compensatoire est transférée à un autre organisme, désigné par le bénéficiaire, ou sur un nouveau compte de retraite à constituer.

Conditions préalables au partage externe

Le partage externe nécessite que

  • le droit à partager fasse l’objet d’une compensation de droits à pension,
  • l’organisme de retraite opte pour un partage externe ou que l’époux bénéficiaire demande le transfert à un autre organisme,
  • aucun partage interne prescrit par la loi ou le contrat n’ait lieu,
  • un transfert effectif de la valeur compensatoire soit réalisable.

Certains organismes de retraite sont légalement tenus d’effectuer le partage externe lorsque les particularités de leur régime rendent un partage interne inadapté ou impossible. Les cas typiques concernent, entre autres, la retraite professionnelle ou les droits issus d’assurances-vie.

Déroulement et mise en œuvre du partage externe

La procédure de partage externe comprend plusieurs étapes :

Détermination de la valeur compensatoire

Dans un premier temps, on calcule la valeur compensatoire correspondant à la valeur acquise par le droit durant la période matrimoniale à la date d’évaluation. Cette évaluation se fait conformément aux dispositions du VersAusglG et sur la base des règles actuarielles applicables au régime concerné.

Modalités de transfert

L’organisme du débiteur de compensation verse la valeur compensatoire établie sur un nouveau contrat de retraite ou un contrat existant de l’époux bénéficiaire. Certaines conditions doivent être respectées concernant l’organisme d’accueil et le type de contrat de retraite. L’organisme de retraite peut poser des exigences quant aux types de contrats admis.

Possibilités d’aménagement

L’époux bénéficiaire dispose d’une marge de manœuvre dans le choix du nouvel organisme, pour autant que celui-ci réponde aux exigences légales. La réalisation et la gestion du capital transféré incombent ensuite à ce nouvel organisme de retraite.

Mécanismes de protection et compte de compensation de retraite

Le capital transféré dans le cadre du partage des droits est converti en un nouveau droit à pension distinct. La protection du capital retraite contre la disponibilité anticipée et la saisie demeure, dans la mesure où la loi le prévoit.

Particularités juridiques et problèmes spécifiques

Évaluation et équivalence

Les droits externes transférés ne pouvant pas toujours être intégrés de manière équivalente dans les systèmes existants, la question de l’équivalence en droit social prend toute son importance. L’objectif est que la compensation des droits soit réalisée sans entraîner de pertes disproportionnées ni d’avantages injustifiés pour l’époux bénéficiaire.

aspects fiscaux

La valeur transférée lors du partage externe est fiscalement neutre, sous réserve que le capital soit utilisé pour la retraite au sens des §§ 10a et 3 n° 55 EStG. Les paiements ultérieurs issus du nouveau contrat de retraite seront soumis à l’imposition différée prévue par la législation fiscale applicable.

Organismes de retraite et obligation d’acceptation

Tout organisme de retraite n’est pas tenu d’accepter les transferts dans le cadre du partage des droits à pension. Des conditions et restrictions particulières peuvent se présenter notamment chez les compagnies d’assurance privées ou les caisses de retraite professionnelles.

Possibilités d’exclusion

Dans certains cas, le partage des droits à pension peut être exclu ou modifié, par exemple par contrat de mariage ou décision judiciaire. Le partage externe est généralement obligatoire, dès lors que les conditions légales sont réunies et qu’aucune exclusion n’a été convenue.

Importance pratique du partage externe

Le partage externe a pris une importance particulière dans le cadre de la retraite d’entreprise ainsi qu’en matière d’assurances-vie ou de rentes privées en capitalisation. Il permet une séparation claire des droits à pension des anciens conjoints, évite les dépendances et assure la transparence dans la procédure de compensation des droits.

Jurisprudence et évolution du droit

Les tribunaux ont précisé, par le passé, divers aspects du partage externe, notamment les questions d’évaluation, de protection effective de l’époux bénéficiaire ainsi que les exigences en matière de transférabilité et d’équivalence des droits à pension. La doctrine poursuit le développement des questions juridiques liées au partage externe.

Résumé

Die partage externe est un instrument essentiel du droit allemand de la compensation des droits à pension, permettant le transfert des droits à pension vers un nouvel organisme en cas de divorce. Les dispositions légales offrent un cadre complet pour l’évaluation, la mise en œuvre et la protection des droits à pension externalisés. Le partage externe crée des droits à la retraite indépendants pour les ex-conjoints, contribuant ainsi de manière significative à leur autonomie financière après le mariage.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les bases juridiques applicables au partage externe ?

Le partage externe est notamment régi par la loi sur la retraite d’entreprise (BetrAVG) et la loi sur la compensation des droits à pension (VersAusglG). Les §§ 14 et 17 BetrAVG fixent la structure et la procédure du partage externe dans le cadre de la retraite professionnelle. Selon ces normes, la compensation des droits à pension peut conduire à ce que l’époux bénéficiaire obtienne un droit propre à des avantages de retraite auprès d’un organisme externe. Le tribunal de la famille décide du partage externe en étroite coordination avec les organismes concernés et en tenant compte des règles spécifiques, notamment concernant le montant minimum, la faculté de choix de l’organisme et la protection des droits. Le code civil (BGB) contient des dispositions complémentaires, par exemple sur les questions de procédure lors de la compensation des droits de retraite en cas de divorce.

Quel rôle joue la faculté de choix de l’organisme de retraite dans le partage externe ?

Selon § 17 BetrAVG, l’organisme de retraite a le droit de choisir s’il opte, dans le cadre de la compensation des droits à pension, pour un partage interne ou externe. Il doit informer le tribunal, au début de la procédure, de la forme de partage qu’il privilégie. Cette décision lie en principe le tribunal, sauf circonstances particulières justifiant une solution différente. Le droit de choix doit permettre à l’organisme de retraite de maintenir la charge administrative et financière liée au partage dans des limites raisonnables. Ce choix doit également respecter les exigences d’assurance et de contrôle.

Quels sont les droits et prétentions de l’époux bénéficiaire en cas de partage externe ?

Par le partage externe, l’époux bénéficiaire acquiert un droit propre auprès de l’organisme de retraite externe choisi par lui ou désigné par le tribunal de la famille. Le capital est transféré par l’organisme d’origine à l’organisme externe, qui ouvre alors un droit autonome en faveur du bénéficiaire. Le montant du droit est déterminé selon les valeurs fixées dans la compensation des pensions. Tous les droits relatifs à la date de départ à la retraite, aux modalités de prestation et à l’adaptation relèvent des règles et du statut du nouvel organisme. Les droits à la participation aux excédents ainsi qu’à la prise en compte des risques biométriques (invalidité, décès) sont également soumis à la législation et aux conditions générales du nouvel organisme.

Quels sont les délais à respecter pour le partage externe ?

L’établissement des délais dans le cadre d’un partage externe est fixé d’une part par le juge, d’autre part par les règlements des organismes impliqués. Après le prononcé définitif de la décision de partage, les organismes disposent généralement d’une période déterminée – le plus souvent entre un et trois mois – pour effectuer le transfert de la valeur en capital et établir le nouveau droit pour le bénéficiaire. Le point de départ du délai est généralement la notification de la décision définitive à l’organisme concerné. Si ceux-ci manquent à leurs devoirs ou qu’un retard survient, la loi prévoit des options d’exécution forcée et d’indemnisation. De plus, il faut noter que le bénéficiaire dispose d’un certain délai pour désigner un organisme externe ; à défaut, le tribunal ou l’organisme initial s’en chargera.

Quelles conséquences fiscales résultent du partage externe ?

Le partage externe entraîne en principe une imposition différée des prestations de retraite, c’est-à-dire que l’époux bénéficiaire doit déclarer les pensions ultérieures comme des revenus tirés d’un emploi dépendant ou de rentes, selon la configuration du régime. Le transfert de la valeur en capital à l’organisme externe est le plus souvent fiscalement neutre, sous réserve que certaines conditions – notamment la finalité de la retraite – soient respectées. Des différences ou charges fiscales supplémentaires peuvent survenir si l’époux bénéficiaire n’emploie pas tout ou partie des sommes à la retraite. Les exonérations fiscales ou règles particulières applicables aux différents modes de retraite d’entreprise (par exemple assurance directe, caisse de pension) doivent également être prises en compte.

Quelles spécificités s’appliquent au partage externe selon les différents modes de retraite d’entreprise ?

Le partage externe peut concerner les cinq modes de retraite d’entreprise : engagement direct, soutien d’entreprise, caisse de retraite, assurance directe et fonds de pension. Selon le mode retenu, diverses restrictions juridiques et marges de manœuvre existent. Il convient de noter en particulier pour les engagements directs et les soutiens d’entreprise qu’un nouveau produit relevant de la deuxième catégorie (bAV ou retraite Rürup) doit généralement être choisi comme organisme externe. Pour les caisses de retraite, assurances directes et fonds de pension, le changement de prestataire est fréquent, sous réserve du respect des prescriptions prudentielles et fiscales spécifiques. Le transfert du capital vers un nouvel organisme de retraite est soumis à l’obligation de certification et à la vérification du respect des prestations minimales. La possibilité de choisir l’organisme externe, par exemple par le bénéficiaire, fait régulièrement partie de la procédure.

Quels risques et questions de responsabilité se posent pour l’employeur ou l’organisme de retraite lors d’un partage externe ?

Avec l’option pour le partage externe, tous les droits à prestations futurs du bénéficiaire à l’encontre de l’ancien employeur ou organisme de retraite disparaissent après le transfert de la valeur en capital. Ainsi, il n’existe aucune responsabilité ultérieure pour le versement des pensions, des adaptations ou d’éventuels déficits ultérieurs. Toutefois, les organismes de retraite restent responsables d’un transfert conforme et intégral des capitaux. Des erreurs de calcul, des transferts tardifs ou la méconnaissance d’obligations légales peuvent entraîner des demandes d’indemnisation. Employeurs et organismes de retraite sont par ailleurs tenus d’informer le bénéficiaire de tous les éléments pertinents et de l’assister dans le choix de l’organisme externe. Le respect des obligations prudentielles – notamment issues de la loi sur la supervision des assurances (VAG) – demeure requis.