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Saisie policière et perquisition

Saisie policière et perquisition

Les termes saisie policière und perquisition désignent en droit allemand deux mesures centrales des autorités de poursuite pénale. Elles servent à la préservation des preuves, à la préparation de procédures pénales ainsi qu’à l’arrestation des auteurs d’infractions. Ces mesures sont régies par différentes sources juridiques et soumises à des exigences légales strictes afin de préserver les droits fondamentaux des personnes concernées.


Bases légales

Code de procédure pénale (StPO)

Les dispositions pertinentes relatives à la saisie policière et à la perquisition se trouvent dans le Code de procédure pénale (StPO), en particulier aux §§ 94 et suivants StPO (saisie) et §§ 102 et suivants StPO (perquisition).

Autres lois applicables

Outre le StPO, le droit de police et d’ordre des Länder (par exemple les lois sur la police) ainsi que la Loi fondamentale (notamment l’art. 13 GG – inviolabilité du domicile) peuvent jouer un rôle. Des interventions spécifiques, notamment en ce qui concerne les données de télécommunication, nécessitent également la prise en compte de la loi sur les télécommunications (TKG) et du règlement général sur la protection des données (RGPD).


Définitions et types

Saisie

Une Saisie est la prise de possession par l’autorité d’un objet afin de préserver des preuves ou de récupérer des valeurs patrimoniales issues d’infractions.

La saisie peut être ouverte (mesure reconnaissable) ou secrète et concerne généralement des objets mobiliers, des documents ainsi que des supports de données. Elle peut également s’appliquer à des biens virtuels tels que des données électroniques.

perquisition

Une perquisition est l’examen officiel de personnes, d’objets ou de locaux visant à trouver des preuves, des personnes ou des objets susceptibles d’être importants pour une procédure pénale.

On distingue :

  • Fouille corporelle (§ 102 StPO)
  • Perquisition domiciliaire (§ 102 StPO)
  • Perquisition d’autres locaux et objets (§ 103, § 104 StPO)

Conditions et procédure

perquisition

Motifs de la perquisition

Une perquisition ne peut avoir lieu que s’il existe un soupçon initial d’infraction (§ 102 StPO). L’objectif est la découverte de preuves (perquisition à des fins de preuve), de personnes recherchées, d’objets ou la prévention de nouvelles infractions. Un soupçon fondé sur des faits est nécessaire.

Ordonnance de perquisition

En règle générale, une décision judiciaire est requise (§ 105 al. 1 StPO). En cas d’urgence, le parquet ou ses agents (habituellement des policiers) peuvent ordonner la mesure. Dans ces cas, une décision judiciaire postérieure doit être sollicitée.

Exécution

La mesure doit être effectuée dans le respect du principe de proportionnalité. Les personnes concernées doivent, dans la mesure du possible, être présentes (§ 106 al. 1 StPO). Un procès-verbal de la mesure doit être établi. En cas d’enquête visant des membres de certaines professions (par ex. médecins, membres du clergé), des exigences accrues s’appliquent à la protection des secrets privés (§ 97 StPO).

Saisie

Conditions de la saisie

Les objets susceptibles d’être des preuves dans l’enquête sont soumis à la saisie (§ 94 al. 1 StPO). La saisie est admissible si l’objet n’est pas remis volontairement. Les objets saisis ne peuvent en principe être ni détruits ni consommés.

Ordonnance de saisie

Une ordonnance judiciaire est requise lorsque la loi le prévoit. Dans le cas contraire, le parquet ou la police peuvent procéder à des saisies dans les limites de leurs compétences. Pour la saisie de certains objets, notamment les documents confiés à des titulaires de secrets professionnels, une décision du juge est toujours nécessaire (§ 97 al. 1 StPO).


Voies de recours et protection juridique

Opposition et recours

La personne concernée par une perquisition ou une saisie policière dispose du recours de recours (Beschwerde) (§ 304 StPO). Dans ce cadre, le tribunal compétent examine la légalité et la proportionnalité de la mesure.

Information ultérieure et accès au dossier

Les personnes absentes lors d’une perquisition doivent être informées sans délai de la mesure. Les personnes concernées ont le droit de s’opposer à des mesures illégales et, sous réserve des conditions prévues à l’article 147 StPO, de demander la consultation du dossier.


Limites et distinctions

Saisie vs. mise sous séquestre

Une Mise sous séquestre est le retrait forcé d’un objet par la police pour prévenir un danger (droit de la police administrative). La Saisie vise, en revanche, principalement des objectifs de poursuite pénale.

Perquisition vs. inspection

Toute inspection officielle par une autorité ne constitue pas nécessairement une perquisition au sens du StPO. Un simple examen visuel sans recherche ciblée d’objets ou de preuves ne caractérise pas une perquisition.


Situations particulières

Perquisition et saisie chez les titulaires de secrets professionnels

La perquisition et la saisie de documents et de données chez les titulaires de secrets professionnels (par exemple médecins, avocats ou membres du clergé) sont soumises à des conditions particulièrement strictes (§ 97, § 160a StPO). Leur saisissabilité est limitée lorsqu’elles ont pour seul but la protection de secrets soumis à l’obligation de confidentialité.

Preuves numériques

La sécurisation et l’exploitation de données électroniques représentent un domaine à part entière. La saisie d’appareils numériques ou de données est soumise aux mêmes exigences procédurales. Le simple fait de copier des disques durs peut déjà être considéré comme une saisie.


Conséquences et protection juridique en cas d’irrégularité

En cas de saisie ou perquisition illégale des droits à réparation peuvent naître (par ex. selon la loi sur l’indemnisation pour les mesures de poursuite pénale, StrEG). La restitution des objets saisis de manière illégale doit également être assurée. Les personnes concernées peuvent en outre déposer un recours hiérarchique ou un recours constitutionnel auprès des autorités compétentes.


Littérature et textes complémentaires

  • §§ 94-111 StPO (saisie et perquisition, mesures d’enquête)
  • § 13 GG (Inviolabilité du domicile)
  • Lois sur la police des Länder
  • Loi sur l’indemnisation pour les mesures de poursuite pénale (StrEG)

Conclusion

Die saisie policière et perquisition constituent des instruments essentiels d’enquête dans la procédure pénale. Elles servent à la poursuite efficace des infractions, mais sont soumises à des exigences légales strictes, notamment en ce qui concerne les droits fondamentaux. Les voies de recours permettent aux personnes concernées de se défendre et de contrôler d’éventuelles atteintes. Un traitement juridiquement sécurisé de ces mesures étatiques est d’une importance fondamentale pour la préservation des droits de toutes les parties à la procédure.

Questions fréquemment posées

Quelles conditions doivent être réunies pour qu’une perquisition policière soit autorisée ?

Une perquisition policière constitue une atteinte aux droits fondamentaux de la personne concernée, en particulier au droit à l’inviolabilité du domicile (art. 13 GG) et au droit à l’autodétermination informationnelle. En principe, la perquisition requiert donc une ordonnance du juge (§ 105 StPO), sauf si une situation d’urgence l’exige, auquel cas le parquet ou la police peuvent exceptionnellement agir d’eux-mêmes. La perquisition peut viser la découverte de preuves (§ 102 StPO, perquisition chez le suspect) ou la recherche du suspect (§ 104 StPO). La condition préalable est toujours un soupçon initial au sens du § 152 al. 2 StPO, c’est-à-dire des indices concrets indiquant une infraction. L’ordonnance doit indiquer le but de la perquisition ainsi que les locaux ou personnes à perquisitionner en détail. Il existe également le principe de proportionnalité : la perquisition ne doit être ordonnée que si des moyens moins contraignants ne permettent pas d’atteindre le but visé et que l’atteinte portée par cette mesure n’est pas disproportionnée par rapport à la gravité de l’infraction et à l’importance de l’affaire.

Que doit contenir une ordonnance de saisie et quelles sont les obligations de documentation ?

Une ordonnance de saisie en bonne et due forme doit désigner l’objet spécifique à saisir, exposer les faits et la base légale, et nommer la personne concernée. Elle doit également préciser les raisons essentielles pour lesquelles ces objets peuvent être importants comme preuves (§ 94 StPO). La police est tenue, à la demande de l’intéressé, de lui remettre une copie de la décision ainsi qu’une liste des objets saisis (§ 107 StPO). Toutes les mesures doivent être rigoureusement documentées, notamment l’heure exacte, le déroulement, les agents impliqués et les personnes présentes. Des erreurs dans la documentation peuvent entraîner l’illégalité de la mesure et l’interdiction d’utilisation des preuves recueillies.

Quand la police peut-elle saisir des objets sans décision du juge ?

Sans décision du juge, la police ne peut saisir des objets qu’en cas d’urgence (§ 98 al. 1 StPO). Il y a urgence lorsque le fait d’attendre une décision judiciaire compromettrait l’objectif de la mesure, par exemple parce que des preuves pourraient entre-temps être enlevées, détruites ou modifiées. La notion d’urgence est interprétée de manière stricte ; une simple surcharge de travail ou l’absence d’un juge ne suffit pas. Dans ces cas, le parquet – ou, en cas d’empêchement, ses agents (c’est-à-dire la police) – doit ordonner la saisie, mais cette décision doit immédiatement être soumise à l’approbation du juge.

Quels sont les droits des personnes concernées lors d’une perquisition ou d’une saisie ?

Les personnes concernées ont le droit d’assister à la perquisition et à la saisie, sauf si cela compromettrait l’objectif de la mesure ou est impossible en pratique (§§ 106, 107 StPO). Un témoin neutre doit également être présent si la personne concernée n’assiste pas à la perquisition. L’intéressé doit être informé de ses droits tels que le droit de refuser de témoigner (§ 52 StPO), le droit de recours (§ 304 StPO) et le droit à l’assistance d’un avocat. En cas de saisie, la personne a droit à la délivrance d’un procès-verbal officiel des objets saisis et peut former un recours contre la mesure.

Comment et à quelles conditions peut-on contester une saisie ou une perquisition ?

Le principal recours contre une perquisition ou une saisie policière est la plainte (Beschwerde) conformément au § 304 StPO. Celle-ci peut être déposée auprès du tribunal compétent et n’a en principe pas d’effet suspensif, c’est-à-dire que la mesure se poursuit et les objets saisis restent sous séquestre officiel. En cas de vices de procédure graves (comme l’absence de décision sans motif valable d’urgence) ou de non-respect du principe de proportionnalité, la levée ou la limitation de la mesure peut être obtenue dans le cadre de la procédure de recours. En outre, en cas de risque de perte imminente et irréparable d’un droit, il existe la possibilité de formuler un recours en référé.

Que devient un objet saisi et à quel moment est-il restitué ?

Les objets saisis sont conservés sous garde officielle jusqu’à la décision définitive sur leur valeur probante ou leur confiscation (§ 98 al. 2 et 4 StPO). Tant qu’un motif de saisie subsiste, ils restent sous la garde de l’État. Les objets doivent être restitués lorsqu’ils ne sont plus nécessaires à la procédure pénale ou lorsque la saisie est levée pour des raisons juridiques. Si la personne concernée s’oppose à la restitution, par exemple parce qu’elle refuse d’accepter les objets, ceux-ci sont déposés. Si la restitution n’est pas possible – par exemple parce que l’objet n’existe plus –, la personne concernée peut le cas échéant faire valoir des droits à indemnisation selon les règles de la responsabilité de l’État.