Définition et signification du risque de transport
Die Risque de transport constitue une notion centrale du droit civil et en particulier du droit des transports. Elle désigne le risque de perte ou de détérioration fortuite d’une marchandise pendant son transport de l’expéditeur au destinataire. L’attribution juridique de ce risque, c’est-à-dire la question de savoir qui est responsable des dommages ou de la perte de la chose transportée, revêt une importance majeure en matière de contrat de vente, de transport ou d’expédition.
Fondements juridiques
Code civil allemand (BGB)
En droit allemand, le risque de transport est notamment ancré dans les dispositions du Code civil allemand (BGB). Les articles centraux sont les §§ 447 et 475 BGB, qui décrivent la situation dite de “vente avec expédition” et les dérogations aux règles générales dans le droit de la consommation.
§ 447 BGB – Transfert du risque lors de la vente avec expédition
Selon l’article 447, alinéa 1 BGB, le risque de perte ou de détérioration fortuite passe à l’acheteur dès que la chose est remise à une personne chargée du transport (par exemple, un expéditeur, un transporteur), sauf convention contraire. Par conséquent, le vendeur n’assume en principe pas le risque d’un dommage fortuit pendant le transport lorsqu’il expédie la marchandise à la demande de l’acheteur.
Restrictions en cas de vente de biens de consommation (§ 475 BGB)
En cas de vente de biens de consommation, les droits de l’acheteur sont renforcés par l’article 475, alinéa 2 du BGB : Le risque ne passe au consommateur qu’au moment où celui-ci, ou la personne qu’il a désignée, prend possession de la marchandise – sauf si le consommateur lui-même a désigné le transporteur sans que cela ait été proposé par le vendeur.
Code de commerce allemand (HGB) – Dispositions particulières en droit du transport
Le Code de commerce allemand contient des dispositions spécifiques concernant les obligations et règles de responsabilité dans le contrat de transport (§§ 407 et suivants HGB) et dans le contrat d’expédition (§§ 453 et suivants HGB). Il est essentiel ici de distinguer entre le risque de transport (risque réel de détérioration/perte pendant le transport) et le risque de transport au sens strict (risque économiquement supporté par une partie contractuelle).
Transfert du risque et attribution des risques
Transfert du risque en droit de la vente
Il est décisif de savoir à quel moment et sous quelles conditions le risque passe du vendeur à l’acheteur. Cela varie selon le type de contrat :
- Contrat de vente ordinaire (dette de prise) Transfert du risque lors de la remise de la marchandise à l’acheteur.
- Vente avec expédition (dette d’expédition) : Transfert du risque à la remise de la marchandise à la personne chargée du transport (§ 447 BGB), sauf pour la vente de biens de consommation.
- Vente de biens de consommation : Transfert du risque en principe uniquement lors de la prise en charge par le consommateur (§ 475 al. 2 BGB).
Accords sur les Incoterms
Dans le commerce international, on utilise fréquemment ce que l’on appelle les Incoterms (International Commercial Terms), qui définissent les détails relatifs aux livraisons, aux coûts et au transfert des risques. Sont connus par exemple “EXW” (Ex Works – départ usine), “FOB” (Free On Board) ou “DAP” (Delivered at Place). Ils fixent le point à partir duquel et dans quelles conditions le risque passe à l’acheteur.
Importance pratique du risque de transport
La bonne attribution du risque de transport est essentielle pour clarifier la question de savoir qui supporte le risque des dommages pendant le transport. Cela influence à la fois les intérêts économiques des parties contractantes et les questions d’assurance :
- Vendeur : En cas d’expédition en temps voulu et conforme, ne supporte en principe plus le risque de perte ou de détérioration fortuite, sauf en cas de livraison franco domicile ou d’accords particuliers.
- Acheteur : Doit, le cas échéant, assumer le risque du transport et veiller à une couverture d’assurance appropriée.
- Assurance transport : Permet de couvrir les dommages ou pertes éventuels durant le transport.
Situations particulières et exclusions de responsabilité
Emballage incorrect ou insuffisant
Les risques engendrés par une marchandise mal emballée restent à la charge du vendeur même après le transfert du risque, dans la mesure où une faute lui est imputable (§ 447 al. 2 BGB). Il s’agit par exemple de dommages dus à un arrimage insuffisant de la marchandise pour le transport.
Perte involontaire due à un cas de force majeure
Les dommages dus à un cas de force majeure (par exemple, des catastrophes naturelles) pendant le transport relèvent du risque de transport. La responsabilité dépend du transfert du risque convenu contractuellement.
Droit international et risque de transport
Dans le cadre d’échanges transfrontaliers de marchandises, des dispositions internationales s’appliquent souvent en plus de la réglementation allemande, notamment la Convention des Nations unies sur les contrats de vente internationale de marchandises (CVIM). Ici aussi, le moment du transfert du risque est fréquemment défini selon les mêmes principes que le droit allemand, mais peut toutefois être convenu différemment.
Résumé
Die Risque de transport définit contractuellement ou légalement qui supporte le risque de perte fortuite ou de détérioration d’une chose pendant le transport. Le moment précis du transfert du risque ainsi que l’attribution du risque sont strictement réglementés en droit allemand et, dans le commerce international, sont complétés par d’autres règles telles que les Incoterms ou la Convention des Nations unies. La connaissance du risque de transport est indispensable pour tous les partenaires contractuels dans le commerce de marchandises afin d’éviter des désavantages économiques et juridiques.
Questions fréquemment posées
Quelles sont les dispositions légales qui régissent le risque de transport en droit allemand ?
Le risque de transport est principalement réglementé en droit allemand dans le Code civil allemand (BGB). Les dispositions pertinentes se trouvent aux §§ 446 et suivants BGB (« transfert des risques et charges »). Ces règles déterminent à partir de quel moment le risque de perte ou de détérioration fortuite de la chose vendue passe du vendeur à l’acheteur. En cas de ventes avec expédition, où la marchandise est envoyée à la demande de l’acheteur à un lieu autre que le lieu d’exécution, le risque passe à l’acheteur lors de la remise au transporteur conformément à l’article 447 BGB. Il est déterminant de savoir s’il s’agit d’une “vente avec expédition” (cas habituel pour les achats en ligne) ou d’une “dette de prise” (remise au siège du vendeur), car cela détermine qui est responsable en cas de perte ou de détérioration de la marchandise pendant le transport. Des règles spéciales sectorielles, notamment en droit commercial (§ 377 HGB lors d’une vente commerciale), doivent également être prises en compte. Enfin, le droit des matières dangereuses et les règlements spécifiques au transport (HGB, CMR, ADSp) peuvent également jouer un rôle dans le contexte du risque de transport.
À quel moment et à qui le risque de transport est-il transféré lors d’une vente avec expédition ?
Dans le cas d’une vente avec expédition selon l’article 447 BGB, l’acheteur supporte le risque de perte ou de détérioration fortuite de la chose vendue à partir du moment où le vendeur remet la chose à la personne chargée du transport (par exemple, expéditeur, transporteur, service postal). Cela signifie que dès que la marchandise a été remise à l’entreprise de transport mandatée, le risque passe entièrement à l’acheteur – même si la marchandise n’a pas encore atteint sa destination. En revanche, s’il s’agit d’une vente de biens de consommation au sens de l’article 474 BGB, dans laquelle un professionnel vend à un consommateur, l’article 446 BGB continue de s’appliquer : le vendeur supporte le risque jusqu’à la remise à l’acheteur (exception : le consommateur a lui-même mandaté le transporteur sans que le professionnel ait influencé ce choix). Il est donc décisif de savoir si les parties contractantes sont des professionnels ou des consommateurs.
Quelle est l’importance du transfert du risque dans le cadre du risque de transport quant à la responsabilité en cas de perte ou de détérioration de la marchandise ?
Le transfert du risque est au cœur du régime du risque de transport, car il détermine qui est responsable des dommages fortuits pendant le transport. Si le risque a déjà été transféré à l’acheteur (par exemple, lors de la remise au transporteur dans le cas d’une vente avec expédition), ce dernier est responsable des dommages ou de la perte de la marchandise durant le transport. Cela signifie : l’acheteur reste tenu de payer l’intégralité du prix d’achat, même s’il n’est pas fautif et ne peut utiliser la marchandise endommagée ou perdue que de manière limitée, voire pas du tout. À l’inverse, si le risque reste à la charge du vendeur, celui-ci reste responsable, et l’acheteur est libéré de son obligation de paiement ou peut exiger la livraison d’une marchandise conforme. Déterminer le transfert du risque est donc également très important pour la mise en œuvre des droits en assurance transport ou des demandes d’indemnisation.
Quelles sont les particularités en cas de transport international concernant le risque de transport ?
Dans le commerce international, des dispositions particulières s’appliquent fréquemment, en particulier celles de la Convention des Nations unies sur les contrats de vente internationale de marchandises (CVIM – Convention de Vienne), à moins qu’elles n’aient été expressément exclues par les parties. Les articles 66 à 70 de la CVIM régissent le transfert du risque. La règle déterminante est généralement la remise de la marchandise et les clauses de livraison convenues (par exemple Incoterms tels que EXW, FOB, CIF, DDP). Ces clauses précisent qui supporte les risques, les coûts et les obligations liés au transport. Ce sont souvent les Incoterms qui s’appliquent en priorité dans les envois internationaux et qui précisent donc le moment et les modalités du transfert du risque. Connaître ces règles est essentiel pour rédiger en toute sécurité juridique les contrats de vente internationaux.
Le régime du risque de transport peut-il être modifié dans le contrat de vente ?
Oui, les parties ont la possibilité de modifier les dispositions légales sur le risque de transport par une clause contractuelle expresse (§ 447 al. 2 BGB – dérogation). Cela signifie qu’elles peuvent convenir que le risque ne sera transféré qu’à l’arrivée de la marchandise chez l’acheteur ou à un autre moment déterminé individuellement. Surtout dans le cadre de contrats individuels ou de contrats cadres entre entreprises, il est courant de prévoir des dispositions différentes, notamment via les conditions de livraison ou l’application de conditions générales (CGA). Il faut toutefois noter qu’en cas de vente de biens de consommation, aucune dérogation défavorable au consommateur par rapport à la réglementation légale n’est autorisée (§ 475 al. 1 BGB). De telles clauses seraient donc inopposables au consommateur.
Quel est le rôle de l’assurance transport en lien avec le risque de transport ?
L’assurance transport sert généralement à couvrir les risques financiers du propriétaire ou détenteur de la marchandise pendant le transport. Celui qui supporte le coût de l’assurance et qui est bénéficiaire en cas de sinistre dépend de l’accord entre les parties au contrat de vente ou selon les conditions de livraison en vigueur, comme les Incoterms. L’assurance transport ne modifie pas le transfert légal du risque, mais n’indemnise que le dommage subi par l’assuré selon les conditions du contrat d’assurance. Il est important que, notamment lors du transfert du risque à l’acheteur, celui-ci (sauf convention contraire) doive lui-même veiller à sa propre couverture d’assurance pour les risques liés au transport.
Comment le risque de transport s’applique-t-il lors de ce qu’on appelle des livraisons partielles ?
En cas de livraisons partielles, l’article 266 BGB prévoit que l’acheteur n’est fondamentalement pas tenu d’accepter des prestations partielles, sauf convention contraire. Si des livraisons partielles interviennent malgré cela, se pose la question de l’application du transfert du risque à ces livraisons. En principe, lors de livraisons partielles, le transfert du risque s’opère pour chaque part dès la remise de la quantité correspondante au transporteur, lorsque le contrat relève de la vente avec expédition au sens du § 447 BGB. Le risque pour les autres parts non encore remises reste à la charge du vendeur. Dans le commerce international, le traitement des livraisons partielles est souvent explicitement réglementé dans les conditions de livraison (par ex. Incoterms). Il est également recommandé ici de conclure un accord distinct dans le contrat afin d’éviter les litiges.