Révocation du fonctionnaire – Bases juridiques et procédure
Die Révocation du fonctionnaire constitue une notion importante du droit de la fonction publique et désigne la fin de la relation statutaire par un acte administratif souverain. Cette procédure se distingue fondamentalement du licenciement en droit du travail et est réglementée en détail par le droit allemand. Les dispositions relatives à la révocation d’un fonctionnaire se trouvent dans la Loi sur le statut des fonctionnaires (BeamtStG), la Loi fédérale sur les fonctionnaires (BBG) ainsi que dans les lois régionales correspondantes.
Notion et portée juridique de la révocation
La révocation est étroitement liée à la cessation de la relation statutaire. Selon l’article 21 BeamtStG, elle constitue l’un des différents motifs de cessation et entraîne l’extinction complète de tous les droits et obligations du statut de fonctionnaire. Par la révocation, le fonctionnaire perd son statut ainsi que l’ensemble des droits qui en découlent, notamment en matière de rémunération et de pension, sous réserve des exceptions prévues par la loi.
Types de révocation
1. Révocation sur demande personnelle
Les fonctionnaires stagiaires et les fonctionnaires en période probatoire ont à tout moment le droit d’être révoqués de la fonction publique (§ 23 al. 1 n° 1 BeamtStG). La demande doit être formulée par écrit et ne nécessite pas de motif particulier. La révocation prend effet à la date demandée, au plus tard toutefois deux semaines après réception de la demande, sauf si une date antérieure est fixée.
2. Révocation de plein droit
La relation statutaire prend fin de plein droit, sans qu’un acte spécifique de révocation soit requis, dans les cas suivants :
- Perte des droits attachés au statut de fonctionnaire : En cas de condamnation pénale à une peine privative de liberté d’au moins un an (§ 24 BeamtStG).
- Absence de nomination ou retrait/annulation de la nomination : Si une nomination est déclarée nulle, illégale ou retirée pour d’autres raisons, la personne concernée est considérée comme n’ayant jamais acquis la qualité de fonctionnaire (§ 13 BeamtStG).
- Expiration du mandat : Pour les fonctionnaires dont les fonctions sont limitées dans le temps, à l’expiration du mandat fixé (§ 30 BeamtStG).
3. Révocation pour motifs de service
Les fonctionnaires en période probatoire peuvent, conformément à l’article 23 al. 3 BeamtStG, être révoqués pour motifs de service, notamment en cas d’inaptitude, de non-confirmation ou d’incapacité physique. Pour les fonctionnaires en stage, une révocation pour motifs de service est possible à tout moment.
4. Révocation pour mise à la retraite
Avec l’entrée à la retraite, que ce soit pour avoir atteint la limite d’âge, pour inaptitude ou pour une mise à la retraite anticipée, la relation statutaire active prend fin. Le changement de statut est acté par une décision administrative qui fonde la révocation en tant que fonctionnaire actif et l’entrée en retraite.
Conditions et procédure de la révocation
Conditions formelles
La décision de révocation doit être émise par écrit (§ 28 BeamtStG). Elle doit être notifiée au fonctionnaire et accompagnée d’une information sur les voies de recours. La révocation prend effet lors de la notification de l’acte administratif, sauf si une date ultérieure est prévue.
Audition et participation de la représentation du personnel
Avant toute révocation envisagée, le fonctionnaire doit être entendu. Dans certains cas, notamment pour les personnes lourdement handicapées, l’accord de l’Office d’intégration est également requis (§ 178 SGB IX). La participation de la représentation du personnel compétente doit être assurée conformément aux lois fédérales ou régionales relatives à la représentation du personnel.
Voies de recours
Contre une décision de révocation, le fonctionnaire concerné peut former un recours gracieux ainsi qu’un recours contentieux devant le tribunal administratif (§ 54 BeamtStG en relation avec la VwGO). En règle générale, le recours et l’action ont un effet suspensif, sauf si l’exécution immédiate est ordonnée.
Conséquences de la révocation
Perte du statut de fonctionnaire
La révocation entraîne la perte totale de tous les droits et obligations issus de la relation statutaire. En particulier, les droits à la rémunération et à la pension disparaissent, sauf si le fonctionnaire est devenu bénéficiaire d’une pension (par exemple en cas de départ à la retraite).
Affiliation rétroactive à l’assurance retraite légale
Les fonctionnaires révoqués avant que le droit à pension ne soit acquis sont affiliés rétroactivement à l’assurance retraite légale (§ 8 al. 2 SGB VI). Cette affiliation est réalisée par le dernier employeur public.
Révocation et pensions
Seuls les fonctionnaires titulaires à vie ou à temps plein mis à la retraite acquièrent des droits à pension. En cas de révocation pour d’autres motifs, il n’existe en principe aucun droit à pension, sauf éventuellement allocation temporaire ou partage de pension dans certains cas particuliers.
Distinction avec la radiation du statut de fonctionnaire
Die La révocation doit être distinguée de la radiation du statut de fonctionnaire dans le cadre de la procédure disciplinaire (§ 13 BeamtStG). Tandis que la révocation intervient souvent pour manque d’aptitude, sur demande ou en vertu de prescriptions légales, la radiation du service constitue une mesure disciplinaire en cas de faute grave.
Particularités selon les différents statuts de fonctionnaires
Fonctionnaires en période probatoire
Pour les fonctionnaires en période probatoire, l’aptitude, la capacité ou la performance professionnelle peuvent constituer des motifs de révocation. La décision doit être notifiée et, le cas échéant, assortie d’un préavis (§ 34 BLV).
Fonctionnaires en stage
Les stagiaires et référendaires (fonctionnaires en stage) peuvent être révoqués à tout moment et sans motif particulier. La révocation se fait sans formalités mais doit être confirmée par écrit (§ 39 BLV).
Fonctionnaires titulaires à vie
Dans ce cas, la révocation n’est possible que dans des cas exceptionnels précisément définis, tels qu’une demande personnelle ou la perte de la nationalité allemande (§ 52 BeamtStG).
Vue d’ensemble des dispositions légales
Les principales bases légales concernant la révocation des fonctionnaires sont :
- Loi sur le statut des fonctionnaires (BeamtStG)
- Loi fédérale sur les fonctionnaires (BBG)
- Lois régionales sur la fonction publique (LBG)
- Règlement fédéral sur la carrière (BLV)
- Code général de la procédure administrative (VwVfG)
- Code de procédure administrative contentieuse (VwGO)
- Code de la sécurité sociale VI (SGB VI), notamment sur l’affiliation rétroactive
Résumé
Die Révocation du fonctionnaire constitue un élément central du droit de la fonction publique et est soumise à des prescriptions légales détaillées. Elle concerne différentes catégories de statut et peut intervenir pour divers motifs, sur demande, de plein droit ou pour raisons de service. La procédure est formalisée, incluant droits à l’audition, obligations de participation et voies de recours. La révocation se distingue nettement de la radiation disciplinaire, tant sur le plan juridique que pour ses conséquences sur le statut, la pension et l’affiliation rétroactive de l’intéressé.
Questions fréquentes
Dans quelles conditions un fonctionnaire peut-il être révoqué ?
La révocation d’un fonctionnaire est subordonnée au respect de certaines conditions fixées par les dispositions légales applicables à la fonction publique (par ex. § 23 BeamtStG pour les fonctionnaires des Länder ou § 33 BBG pour les fonctionnaires fédéraux). Elle concerne principalement les fonctionnaires en période probatoire ou en stage, notamment en cas de manque de confirmation, d’inaptitude médicale ou de disparition des conditions de nomination. Pour les fonctionnaires titulaires à vie, la révocation n’intervient, en principe, que dans des circonstances particulières telles qu’une perte de nationalité, un refus de prêter serment, une demande de révocation ou l’atteinte de la limite d’âge. Les fautes graves ne peuvent donner lieu qu’à une radiation prononcée dans le cadre d’une procédure disciplinaire. La décision de révocation doit être motivée par écrit et elle ne prend, en règle générale, effet qu’à réception de la notification écrite. Dans certains cas, des obligations d’audition s’appliquent, notamment à l’égard des personnes lourdement handicapées ou assimilées, conformément au SGB IX.
Quelles sont les conséquences juridiques de la révocation d’un fonctionnaire ?
Par la révocation, le fonctionnaire perd tous les droits et obligations découlant de son statut. Cela inclut notamment le droit à la rémunération et à la pension, ainsi que les obligations à l’égard de l’employeur public. En cas de révocation d’un fonctionnaire stagiaire ou en période probatoire, aucun droit à pension ne naît en principe ; à la place, il existe, sous réserve des conditions de l’art. 8 BeamtVG, un droit à une affiliation rétroactive à l’assurance retraite légale. Si la révocation résulte d’un jugement disciplinaire, tout droit à pension est en principe exclu (§ 24 BeamtVG). De plus, la révocation peut entraîner un délai de carence pour l’allocation chômage en vertu de l’article 159 SGB III, si elle résulte d’une demande personnelle ou d’une faute du fonctionnaire.
Un droit à l’audition existe-t-il lors de la révocation d’un fonctionnaire ?
Le droit d’audition est expressément prévu à plusieurs moments par le droit de la fonction publique. Avant une révocation, le fonctionnaire doit en principe être entendu (§ 28 VwVfG), afin de lui permettre de présenter ses observations. Si le fonctionnaire est lourdement handicapé ou assimilé, l’accord de l’Office d’intégration doit également être obtenu (§ 168 SGB IX). Pour les membres du comité du personnel, de la représentation des jeunes et des apprentis ou de la représentation des personnes lourdement handicapées, une protection particulière contre le licenciement ou la révocation s’applique ; l’instance concernée doit être consultée ou son accord requis (cf. § 108 BPersVG, § 178 SGB IX). L’absence d’audition peut, en cas de litige, entraîner l’illégalité de la révocation.
Existe-t-il des délais à respecter lors d’une révocation ?
Pour certaines formes de révocation, notamment pour les fonctionnaires en période probatoire ou en stage, des délais légaux doivent être respectés. Selon l’art. 23 al. 4 BeamtStG ou l’art. 35 BBG, le préavis est en règle générale de deux semaines. Pour des situations particulières (par ex. révocation pour inaptitude ou disparition des conditions de nomination), des délais différents peuvent s’appliquer. Le délai commence habituellement à réception de la décision de révocation par le fonctionnaire. En cas de mise à la retraite pour raisons médicales, des règles procédurales particulières s’appliquent, telles que des délais de participation plus longs et des examens médicaux.
Quels sont les recours ouverts au fonctionnaire contre une révocation ?
Contre une décision de révocation, le fonctionnaire concerné peut, dans le mois suivant la notification, former un recours gracieux (§ 126 BeamtStG pour les fonctionnaires des Länder, § 54 BBG pour les fonctionnaires fédéraux en relation avec la VwGO). En cas de rejet du recours par l’administration, le fonctionnaire peut déposer un recours devant le tribunal administratif. La protection juridique porte sur le contrôle tant de la légalité formelle que matérielle de la révocation, y compris le respect des règles de procédure telles que l’audition et la participation des instances. Dans les procédures disciplinaires avec radiation, le recours devant les tribunaux administratifs est possible, avec également la possibilité d’appel et de révision.
Quelles sont les conséquences de la révocation sur la pension du fonctionnaire ?
La révocation d’un fonctionnaire titulaire à vie diffère fondamentalement de la radiation du service pour motif disciplinaire. En cas de révocation régulière sur demande ou pour disparition des conditions, les droits à pension acquis jusqu’alors sont conservés ; le fonctionnaire peut percevoir, sous certaines conditions, une pension. Pour les fonctionnaires stagiaires ou en période probatoire, une affiliation rétroactive à l’assurance retraite légale intervient. En cas de radiation disciplinaire, le fonctionnaire perd en principe tous les droits à pension (§ 24 BeamtVG). Dans de rares cas de rigueur, une pension de grâce peut être accordée.
Comment la révocation des fonctionnaires stagiaires et en période probatoire est-elle réglementée ?
Pour les fonctionnaires en période probatoire, le droit de la fonction publique (§ 23 BeamtStG, § 34 BBG) prévoit la possibilité d’une révocation pour motif grave, notamment si le fonctionnaire se révèle inapte, ne fait pas ses preuves pendant la période probatoire, est jugé médicalement inapte ou si les conditions légales de nomination disparaissent. Un délai minimal de deux semaines doit alors être respecté. La révocation des fonctionnaires stagiaires peut intervenir à tout moment sans motif particulier, mais en respectant également les délais légaux. Dans les deux cas, une décision écrite de révocation doit être notifiée au fonctionnaire. Ces fonctionnaires disposent également des voies de recours contentieux.