Lexique juridique

Wiki»Legal Lexikon»Strafrecht»Responsabilité des restaurants

Responsabilité des restaurants

Définition du terme : Restaurant (Responsabilité)

Dans un contexte juridique, le terme « Restaurant (Responsabilité) » désigne l’ensemble des éléments de responsabilité civile, de droit public et de droit pénal auxquels un établissement de restauration ou son exploitant est soumis dans le cadre de l’activité normale de l’entreprise. La responsabilité couvre les risques liés à l’ouverture, à l’exploitation et à la fermeture d’un établissement gastronomique, notamment la responsabilité pour les dommages pouvant être causés aux clients, employés ou tiers.


Types de responsabilité d’un restaurant

Responsabilité civile

Responsabilité délictuelle (§§ 823 et suivants BGB)

En principe, l’exploitant d’un restaurant est responsable selon les dispositions du Code civil allemand (BGB) pour les dommages causés par un acte fautif ou une omission. Conformément à l’article 823 BGB, l’exploitant est tenu de protéger à la fois l’intégrité physique des clients et leurs biens. Les situations typiques de responsabilité comprennent :

  • Blessures causées par un mobilier défectueux (par exemple, chaises instables)
  • Glissades sur des sols mouillés ou souillés
  • Atteintes à la santé dues à des intoxications alimentaires ou à des substances allergènes

La responsabilité suppose généralement une négligence ou une intention.

Responsabilité contractuelle (contrat de restauration)

La visite d’un restaurant donne régulièrement lieu à une relation d’obligation sous la forme d’un contrat de restauration, qui peut contenir des éléments d’un contrat de service, d’ouvrage et de location. L’exploitant est responsable des défauts dans la prestation, par exemple en cas de fourniture de plats défectueux ou avariés. S’ajoute à cela la responsabilité pour les défauts de la chose vendue selon les §§ 434 et suivants BGB ainsi que l’obligation de prestation dans le cadre de la relation d’obligation (§§ 280 et suivants BGB).

Responsabilité sans faute (responsabilité du fait des risques)

Certaines sources de danger, telles que l’utilisation de machines en cuisine ou d’installations spéciales (par exemple, à gaz), peuvent relever du champ d’application de la responsabilité du fait des risques, dans la mesure où des dispositions légales particulières sont applicables.


Obligations de sécurité (devoir de surveillance des installations)

Les restaurants sont soumis à d’importantes obligations de sécurité. Les exploitants doivent veiller à ce qu’aucun danger évitable ne menace les clients, fournisseurs ou employés. Cela inclut notamment :

  • Éclairage adéquat des allées et des espaces intérieurs
  • Sécurisation des surfaces à risque de glissade
  • Entretien et contrôle réguliers des installations de l’établissement
  • Signalisation suffisante des allergènes et additifs dans les cartes des menus

Une violation des obligations de sécurité peut entraîner des droits importants à réparation.


Responsabilité envers les employés (responsabilité de l’employeur)

Envers les personnes employées dans le restaurant, l’exploitant est responsable du respect des réglementations en matière de protection du travail. Les normes centrales comprennent la loi sur le temps de travail, la loi sur la lutte contre les infections ainsi que les règles techniques pour les lieux de travail. En cas d’accident du travail, à côté d’une responsabilité civile, il peut aussi y avoir un recours par la caisse d’assurance accidents, dans la mesure où une négligence grave ou une intention est démontrée.


Responsabilité en cas d’intoxications alimentaires et règles d’hygiène

Les restaurants ont l’obligation de respecter les règlements légaux d’hygiène (Code allemand sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux [LFGB], règlements d’hygiène, règlements de l’UE). Un manquement peut entraîner la responsabilité personnelle de l’exploitant, notamment en cas de propagation de maladies infectieuses ou de risques pour la vie et la santé dus à des produits contaminés. En cas de dommage, des droits à indemnité pour douleur et souffrance, des demandes de dommages-intérêts ainsi que, le cas échéant, des obligations de rappel peuvent survenir.


Responsabilité pour vestiaire et objets de valeur

Un restaurant n’est généralement responsable des vestiaires et objets de valeur apportés qu’en vertu des clauses générales du Code civil, uniquement si une garde explicite a été convenue. Il existe des cas particuliers si un vestiaire surveillé est proposé. Sinon, la responsabilité reste limitée à la responsabilité légale générale selon les §§ 688 et suivants du BGB.


Responsabilité lors d’événements et dans des cas particuliers

Si des événements sont organisés dans le restaurant, la responsabilité pour les dommages corporels et matériels peut être étendue, en particulier en ce qui concerne les obligations spécifiques de l’organisateur. La responsabilité pour les sociétés externalisées (par exemple, en cas de traiteur, de service technique) peut également, dans certains cas, incomber au restaurant comme organisateur, notamment si une obligation de sélection et de surveillance a été violée.


Responsabilité pénale

Outre la responsabilité civile, il convient également de tenir compte de la responsabilité pénale. Les infractions typiques en lien avec l’exploitation d’un restaurant sont :

  • Blessures corporelles (§ 223 StGB) en cas d’atteinte à la santé des clients due à un manque d’hygiène
  • Fraude (§ 263 StGB) en cas de facturation ou d’étiquetage des plats délibérément faux
  • Infractions à la législation alimentaire, qui peuvent être sanctionnées par des amendes ou des peines d’argent

Responsabilité en droit public

Responsabilité en matière d’infractions réglementaires

Les violations des règles de la législation sur l’hôtellerie, des lois sur l’hygiène et la protection contre les infections et des prescriptions sur le temps de travail peuvent constituer des infractions administratives sanctionnables par d’importantes amendes. Les autorités peuvent en outre imposer d’autres mesures ou interdire l’exploitation en cas de récidive.


Responsabilité selon la loi sur les établissements de restauration

La loi sur les établissements de restauration impose aux exploitants de nombreux impératifs de droit public, notamment en matière de protection contre le bruit, de protection de la jeunesse, d’interdiction de fumer et de gestion des boissons alcoolisées. Les infractions peuvent engager la responsabilité de l’exploitant, pouvant aller jusqu’au retrait de la licence.


Assurances pour limiter la responsabilité

Les restaurants ont la possibilité de couvrir leurs responsabilités par des contrats d’assurance appropriés :

  • Assurance responsabilité civile d’exploitation (protection contre les revendications de tiers pour dommages corporels, matériels et financiers)
  • Assurance responsabilité pour les produits (protection en cas de dommages causés par des aliments et boissons livrés)
  • Assurance pour préjudices financiers (couverture des dommages financiers résultant de conseils ou d’informations erronés)

La souscription des assurances pertinentes est fortement recommandée, mais elle ne dispense pas l’exploitant de contrôler et de respecter les obligations légales de diligence.


Limitation et exclusion de responsabilité

Selon le droit allemand, la limitation ou l’exclusion de responsabilité dans le cadre des conditions générales de vente (CGV) est en principe possible, mais limitée par les dispositions des §§ 305 et suivants du BGB. L’exclusion totale de la responsabilité pour les dommages corporels et à la santé (particulièrement en cas de négligence grave) est généralement inefficace (§ 309 n° 7 BGB).


Conclusion

La responsabilité dans l’exploitation d’un restaurant est régie par une interaction complexe de dispositions civiles, pénales et de droit public. Les exploitants doivent remplir leurs obligations de sécurité avec diligence afin de minimiser les risques en matière de responsabilité. Un contrôle régulier des processus opérationnels ainsi qu’une couverture étendue par des assurances adaptées sont des mesures recommandées dans le cadre d’une gestion gastronomique responsable.

Questions fréquemment posées

Qui est responsable des dommages à la santé causés par des aliments avariés au restaurant ?

En principe, l’exploitant du restaurant est responsable envers ses clients des atteintes à la santé issues de la consommation d’aliments avariés ou contaminés. La base de cette responsabilité se trouve en particulier dans le Code civil allemand (BGB), à savoir l’article 280 al. 1 BGB (responsabilité découlant d’un manquement à une obligation), et la loi sur la responsabilité du fait des produits (ProdHaftG), en cas de défaut du produit. À cela s’ajoutent des dispositions spéciales du droit alimentaire, telles que le Code allemand sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (LFGB), qui oblige les restaurateurs à respecter les prescriptions en matière d’hygiène et de sécurité. En cas de violation d’une obligation, par exemple suite à un manque de contrôle des marchandises livrées ou à une conservation inappropriée des aliments, l’exploitant est tenu à des dommages-intérêts (§ 823 BGB), y compris pour d’éventuels dommages consécutifs et frais de traitement. En cas de négligence ou de faute intentionnelle, la responsabilité peut être plus étendue. Dans de rares cas, une limitation de responsabilité peut être obtenue par les conditions générales (CGV), mais ces dernières ne doivent pas violer les prescriptions légales relatives à la protection des consommateurs.

Qu’en est-il de la responsabilité pour le vestiaire ou les objets de valeur des clients ?

Les restaurants ne sont pas fondamentalement tenus à la responsabilité en cas de perte ou de vol de vêtements/valeurs. Il n’existe pas de responsabilité légale générale ; celle-ci ne naît qu’en cas de circonstances particulières. Si le restaurant propose un service de vestiaire surveillé ou clairement identifié, un contrat de dépôt peut naître selon les §§ 688 et suivants BGB, ce qui engage la responsabilité de l’exploitant en cas de perte ou de détérioration, à moins qu’il ne prouve qu’il n’a commis aucune faute. En cas de vestiaire non surveillé, accessible à tous, les restaurants ne sont en principe pas responsables. Beaucoup de restaurants excluent expressément toute responsabilité pour le vestiaire par affichage, ce qui est en principe admis. Une exception existe en cas de négligence grave ou de faute intentionnelle, qui entraînent l’entière responsabilité de l’exploitant.

Un restaurant peut-il être tenu responsable de blessures dues à des défauts d’équipement (par ex. chaise branlante, sol glissant) ?

Oui. Selon l’article 823 BGB, un exploitant de restaurant est responsable des blessures causées par un équipement défectueux ou l’état des locaux au titre de l’obligation de sécurité. Cela comprend l’obligation de reconnaître et d’éliminer toute source de danger. Si, par exemple, un client est blessé par une chaise cassée, un sol mouillé insuffisamment signalé ou un bord de tapis décollé, l’exploitant peut être tenu d’indemniser. La responsabilité tombe si l’exploitant peut prouver que toutes les mesures raisonnables pour éviter le danger ont été prises (par exemple, contrôles réguliers et avertissements). Cette responsabilité peut être accrue si une négligence grave ou un acte intentionnel de la part de l’exploitant est prouvé.

Le restaurant est-il responsable en cas de réactions allergiques à des plats ?

Le restaurant peut également être tenu responsable en cas de réactions allergiques, notamment lorsque le client s’informe explicitement sur la présence d’allergènes et reçoit des informations erronées, ou lorsque les mentions légales d’allergènes (par exemple, conformément au règlement sur l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (LMIV)) ne sont pas correctement indiquées. Les exploitants doivent mentionner clairement les allergènes et répondre correctement aux éventuelles questions. En cas d’omission ou de fausse information, le restaurant sera responsable des dommages en résultant. En revanche, si le restaurant n’a pas été informé d’une allergie et que toutes les obligations légales d’information ont été remplies, en général la responsabilité du restaurant n’est pas engagée.

Les exploitants de restaurant sont-ils responsables des fautes de leur personnel ?

En principe, oui. En vertu de l’article 278 BGB, le propriétaire est responsable des fautes de ses représentants légaux et de ses auxiliaires d’exécution, ce qui inclut tout le personnel, tels que les cuisiniers, serveurs ou agents d’entretien. Si, par exemple, un employé commet une erreur (lors de la préparation des plats ou dans l’information sur les allergènes), la responsabilité incombe juridiquement à l’exploitant. Ce n’est que si l’exploitant peut prouver qu’il a formé, contrôlé son personnel et pris toutes les mesures nécessaires pour limiter les risques, que la responsabilité peut être restreinte individuellement. En cas de négligence grave ou de faute intentionnelle du personnel, la responsabilité subsiste presque toujours entièrement.

Dans quelle mesure un restaurant est-il responsable des accidents d’enfants sur les lieux ou dans l’établissement ?

Des obligations accrues de vigilance s’appliquent aux enfants au titre du devoir de sécurité de l’exploitant. Les sources de danger qui sont encore reconnaissables et évitables pour les adultes peuvent présenter un risque important pour les enfants. L’exploitant est tenu de prendre des mesures de sécurité particulières s’il doit s’attendre à la visite d’enfants (par exemple, zones sécurisées pour les enfants, sécurisation des escaliers, retrait d’objets dangereux). Si l’exploitant ne respecte pas ces obligations et qu’un enfant est victime d’un accident, le restaurant est généralement pleinement responsable des dommages.

Un restaurant peut-il limiter ou exclure efficacement sa responsabilité par des CGV ou des avertissements ?

La limitation de responsabilité par des conditions générales (CGV) ou des panneaux d’information n’est possible que de manière limitée. Selon l’article 309 n° 7 BGB, la responsabilité pour négligence grave ou intention ne peut être exclue, ni celle pour les atteintes à la vie, à l’intégrité corporelle ou à la santé (art. 307 al. 2 BGB). Pour la simple négligence, une limitation de responsabilité pour les dommages matériels est certes légalement possible, mais, en raison de la protection particulière des clients de restaurant, elle est juridiquement restreinte. Les obligations essentielles de sécurité ou d’information prévues par la loi (par exemple, sur les allergènes) ne peuvent être contractuellement exclues.

Quelle responsabilité en cas de dommages sur le parking du restaurant ?

La responsabilité de l’exploitant pour les dommages causés aux véhicules sur le parking du restaurant ne peut être engagée que s’il a commis une violation de ses obligations – par exemple, un manque de sécurisation du parking ou d’éclairage/marquage insuffisant des dangers. Si le restaurant propose le parking simplement comme un service (« Stationnement aux risques et périls de l’utilisateur »), la responsabilité est en principe exclue, à condition que cela soit clairement affiché. Si une faute du client (par exemple, mauvais stationnement, non-respect des indications) est prouvée, la responsabilité peut être réduite proportionnellement. Là aussi, la responsabilité pour négligence grave ou faute intentionnelle ne peut être exclue.