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Réouverture de la procédure (administrative)

Réexamen de la procédure (administrative)

Notion et qualification juridique

Le réexamen de la procédure administrative désigne la possibilité de reprendre une procédure administrative déjà clôturée sous certaines conditions. Il s’agit d’un instrument de correction des erreurs et de garantie de la légalité des décisions administratives. Cette notion est particulièrement ancrée dans le droit administratif allemand (§ 51 Loi sur la procédure administrative – VwVfG) et concerne principalement les actes administratifs devenus définitifs. L’objectif du réexamen est de permettre une correction des décisions lorsque des faits nouveaux importants ou des moyens de preuve sont portés à connaissance ultérieurement, ou lorsque les fondements initiaux de la décision disparaissent.

Bases légales

Le réexamen d’une procédure administrative au sens de l’article 51 VwVfG constitue un cas particulier d’atteinte à l’autorité de la chose jugée. La Loi sur la procédure administrative (VwVfG) règle, dans la section « Réexamen de la procédure », dans quelles conditions une procédure clôturée peut être reprise sur demande ou d’office. Des dispositions similaires figurent dans les lois de procédure administrative des Länder, pour des domaines spécifiques comme le droit social (§ 44 et suivants du Code social livre X – SGB X) ainsi qu’en droit fiscal (§ 172 et suivants du Code fiscal – AO).

Aperçu de l’article 51 VwVfG

L’article 51 VwVfG constitue la base juridique centrale. Les conditions suivantes doivent être remplies pour que la procédure puisse être réexaminée :

  1. Faits nouveaux ou moyens de preuve: Après la clôture de la procédure administrative, des faits ou moyens de preuve nouveaux et pertinents juridiquement sont apparus, qui, seuls ou en lien avec des éléments déjà connus, auraient conduit à une autre décision.
  2. Disparition du fondement juridique: L’administration a statué sur la base d’une disposition qui a été ensuite abrogée ou modifiée (par exemple, à la suite d’une décision de la cour constitutionnelle).
  3. Décision favorable basée sur une tromperie, menace ou corruption: La décision initiale a été obtenue par des moyens illicites.

Conditions préalables au réexamen

Sur demande ou d’office

Le réexamen peut intervenir soit sur demande d’une partie à la procédure administrative, soit d’office. La demande doit être adressée à l’autorité ayant édicté l’acte administratif. Les conditions détaillées, notamment les délais et obligations de motivation, résultent des dispositions légales applicables.

Délais et procédure de demande

En règle générale, le réexamen est soumis à un délai de dépôt de la demande (généralement trois mois à compter de la prise de connaissance du fait nouveau ou de la disparition du fondement juridique). Le demandeur doit rendre crédible que les conditions pour un réexamen sont remplies. Une demande tardive peut être rejetée, sauf s’il existe des motifs pour un rétablissement dans l’état antérieur.

Conséquences juridiques du réexamen

Annulation et modification de l’acte administratif

En cas de réexamen de la procédure, l’autorité compétente examine à nouveau la situation à la lumière des faits nouveaux, des moyens de preuve ou de l’évolution du droit. Si cet examen révèle que l’acte administratif initial est illégal, celui-ci est soit annulé, soit modifié. Si les conditions ne sont pas remplies, la demande est rejetée et l’acte administratif conserve sa force exécutoire.

Effet contraignant et protection de la confiance légitime

Le réexamen de la procédure administrative s’inscrit généralement dans une tension entre la nécessité d’éliminer les actes administratifs illégaux et la protection de la confiance légitime du bénéficiaire. Il s’agit donc toujours de mettre en balance l’intérêt général lié à la légalité administrative et la protection de la confiance dans la stabilité des décisions prises.

Distinction par rapport à des instruments similaires

Réexamen vs. répétition de la procédure

Le réexamen selon l’article 51 VwVfG diffère de la répétition de la procédure, où une procédure administrative entachée d’erreur est entièrement refaite en raison d’un vice de procédure, sans qu’il soit nécessaire de nouveaux faits ou moyens de preuve.

Distinction par rapport au retrait et à l’abrogation

Tandis que le retrait et l’abrogation (§§ 48, 49 VwVfG) permettent la correction d’un acte administratif sans reprise de l’ensemble de la procédure, le réexamen (§ 51 VwVfG) constitue un cas particulier qui vise notamment à la modification ultérieure des fondements factuels ou juridiques de la décision.

Exemples pratiques

  • Mise en évidence de faits jusque-là inconnus: Un projet de construction a été autorisé, mais après plusieurs années, de nouveaux risques environnementaux apparaissent. Un voisin en prend connaissance et demande le réexamen afin de faire vérifier l’autorisation à la lumière de ces nouveaux faits.
  • Modification de la situation législative: Un acte administratif s’appuyait sur une norme ultérieurement déclarée invalide par la Cour constitutionnelle fédérale. La personne concernée dépose, conformément à l’article 51 al. 1 n° 1 VwVfG, une demande de réexamen.
  • Tromperie comme fondement initial: Un acte administratif a été obtenu de manière frauduleuse via une fausse déclaration sous serment. Le réexamen permet une correction en se référant au fondement défectueux de la décision.

Importance dans l’État de droit

Le réexamen de la procédure administrative est un instrument essentiel pour garantir la légalité et l’équité des décisions administratives. Il constitue une exception importante à l’autorité de la chose jugée des actes administratifs et souligne le principe de justice matérielle dans l’action administrative.

Références bibliographiques et textes complémentaires

  • Loi sur la procédure administrative (VwVfG), en particulier § 51 VwVfG
  • Code social livre X (SGB X) – §§ 44, 45 SGB X
  • Code fiscal (AO) – §§ 172 et suivants AO
  • Commentaires et manuels sur le droit de la procédure administrative

Cet article offre une vue d’ensemble complète sur le réexamen de la procédure administrative, les bases légales, les conditions juridiques ainsi que son importance pratique en droit administratif allemand.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les conditions légales à remplir pour le réexamen d’une procédure administrative ?

Le réexamen d’une procédure administrative est en Allemagne essentiellement régi par l’article 51 de la Loi sur la procédure administrative (VwVfG) ou par les dispositions équivalentes des lois de procédure administrative des Länder. La procédure peut être reprise sur demande de la personne concernée ou d’office. Les conditions impératives sont : l’existence de faits nouveaux ou de nouveaux moyens de preuve qui n’ont pas pu être invoqués dans la procédure précédente sans faute du demandeur, une décision ou un jugement annulé ou modifié sur une question préalable, ainsi que l’existence de nouveaux fondements juridiques, à condition que ceux-ci s’appliquent rétroactivement. Il doit également être supposé que la décision initiale aurait été différente sans ces nouvelles circonstances. En règle générale, le délai de dépôt d’une demande est de trois mois à compter de la prise de connaissance du fait nouveau ou du jugement. Si seules des modifications de la situation juridique sans effet rétroactif interviennent, la procédure ne peut généralement pas être réexaminée.

Quelles sont les conséquences juridiques d’un réexamen réussi d’une procédure administrative ?

Si la demande de réexamen est acceptée, la procédure est reprise et une nouvelle décision sur le fond est prise. L’acte administratif initial peut être annulé ou remplacé par un nouvel acte administratif, si les faits, preuves ou décisions nouveaux rendent une décision différente nécessaire. Le résultat de la procédure réexaminée peut être soit plus favorable, soit plus défavorable pour le demandeur. La décision initiale reste en vigueur jusqu’à la décision finale, sauf si l’autorité prend une mesure intermédiaire (par exemple, suspension de l’exécution). Le réexamen lui-même ne constitue donc pas une annulation rétroactive de l’acte administratif, mais ouvre une nouvelle phase procédurale à l’issue de laquelle une réévaluation fondée sur les nouveaux faits aura lieu.

Existe-t-il des exceptions excluant le réexamen ?

Oui, le réexamen est exclu si l’acte administratif a été obtenu avec la collaboration de l’intéressé en fournissant des informations incorrectes ou en dissimulant des faits essentiels, sauf si les faits ou moyens de preuve nouveaux échappaient à la sphère du demandeur. En outre, le réexamen est exclu si la demande s’appuie uniquement sur une interprétation différente du droit, mais que la situation juridique n’a pas effectivement évolué en faveur du demandeur ou que la modification du droit ne produit aucun effet rétroactif. Par ailleurs, l’abrogation des actes administratifs favorables est également soumise à des restrictions particulières, c’est pourquoi le réexamen n’est possible dans ces cas que dans des conditions très strictes.

Quel est le rôle de la faute du demandeur ?

La faute du demandeur revêt une importance centrale, en particulier en cas d’invocation de faits ou moyens de preuve nouveaux. La procédure ne peut être réexaminée que si le demandeur n’a pas pu présenter les nouveaux faits ou preuves dans la procédure initiale, sans sa propre faute. La négligence suffit : si le demandeur devait raisonnablement présenter les faits ou preuves lors de la procédure d’origine, le réexamen est exclu. L’appréciation de la faute dépend des circonstances concrètes du cas d’espèce ainsi que du degré de diligence attendu d’un participant ordinaire.

L’acte administratif est-il exécutoire pendant le réexamen ?

L’acte administratif reste en principe exécutoire tant qu’il n’a pas été annulé ou modifié. Le réexamen en tant que tel n’a pas d’effet suspensif. Dans certains cas, l’exécution de l’acte administratif peut cependant être suspendue totalement ou partiellement si de sérieux doutes existent quant à sa légalité ou si l’intéressé risque de subir des préjudices injustifiés. La décision en la matière incombe à l’autorité ou, sur recours, au tribunal administratif. Il n’existe toutefois pas d’obligation de suspendre automatiquement l’exécution en cas de réexamen.

Quelle est la portée des décisions judiciaires définitives pour le réexamen ?

Les décisions judiciaires ayant force de chose jugée ont en principe un effet contraignant. Toutefois, si une décision judiciaire sur une question préalable est annulée ou modifiée, cela peut constituer un motif de réexamen au sens de l’article 51 al. 1 n° 2 VwVfG, à condition que cette décision ait été déterminante pour l’acte administratif. Dans tous les autres cas, en particulier lorsque la décision judiciaire porte sur le fond et est définitive, le réexamen est généralement exclu, puisqu’il s’y attache également une autorité de la chose jugée matérielle qui s’oppose à un nouvel examen.

Quelle est la réglementation applicable au réexamen d’office ?

L’autorité peut également réexaminer une procédure administrative d’office. Cela se produit généralement lorsqu’elle est convaincue, sans demande concrète d’un intéressé, que les conditions du réexamen sont réunies, par exemple parce que de nouveaux faits ou moyens de preuve pertinents lui sont connus. Les mêmes conditions strictes que pour une demande d’une partie s’appliquent. L’autorité n’est en principe pas obligée de réexaminer d’office, sauf si le principe de légalité de l’administration l’exige dans le cas concret, par exemple en cas de mauvais usage du pouvoir discrétionnaire ou d’illégalité manifeste de l’acte administratif initial.