Lexique juridique

Wiki»Legal Lexikon»Strafrecht»Remise de personnel

Remise de personnel

Remise au personnel

Le terme Remise au personnel désigne les avantages que les employeurs accordent à leurs salariés lors de l’achat de biens ou de services de leur propre entreprise. Le traitement juridique de la remise au personnel est réglementé en Allemagne principalement par le droit fiscal, mais également par le droit du travail et de la sécurité sociale. Ci-après, la remise au personnel est présentée dans toute son ampleur juridique.


Définition et distinction de la remise au personnel

Définition

Ein Remise au personnel est un avantage qu’un employeur accorde à ses employés en leur permettant d’acquérir des produits ou services de l’entreprise à un prix inférieur au prix de vente au détail. Elle est également appelée remise personnelle ou avantage salarié.

Distinction par rapport aux autres avantages

Les remises au personnel se distinguent clairement des autres avantages salariaux, tels que les avantages en nature obtenus par l’attribution d’une voiture de fonction ou d’un logement. Alors que ces derniers doivent souvent être évalués comme des avantages en nature et soumis à l’impôt, la remise au personnel bénéficie d’un régime fiscal particulier.


Fondements juridiques de la remise au personnel

Traitement en droit de l’impôt sur le revenu (selon § 8 al. 3 EStG)

La loi sur l’impôt sur le revenu (EStG) réglemente la remise au personnel à l’article § 8 al. 3. Elle précise dans quelle mesure l’avantage octroyé devient un avantage en nature relevant de l’impôt.

  • Avantage en nature: Une remise au personnel constitue en principe un salaire imposable puisqu’elle repose sur la relation de travail.
  • Montant exonéré: Selon le § 8 al. 3 phrase 2 EStG, un montant forfaitaire de remise de 1.080 euros par an et par salarié est exonéré d’impôt.
  • Base d’évaluation: Pour la fiscalité, il faut déterminer la différence entre le prix de vente habituel au lieu de remise et le prix effectivement payé par le salarié.
  • Remises accordées par des tiers: Si des réductions de prix sont accordées par des tiers (fournisseurs, sociétés partenaires), celles-ci ne sont en principe pas concernées par le § 8 al. 3 EStG. Il peut alors s’agir d’un avantage en nature imposable.
Exemple d’imposition

Si un salarié acquiert un produit d’une valeur marchande de 1.200 euros pour 600 euros, il résulte une remise de 600 euros. Après déduction du montant exonéré (1.080 euros), aucun avantage imposable n’est généré.

Traitement TVA

Pour les opérations entre employeur et salarié, le principe normal de la TVA s’applique : cela signifie que l’employeur doit soumettre à la TVA en principe le prix réduit. Des particularités peuvent cependant apparaître dans le cadre du § 3 al. 9a n° 2 UStG, notamment si la remise faite au salarié est considérée comme une opération assimilée à un échange.

Traitement au regard de la sécurité sociale

L’évaluation de l’avantage en nature provenant des remises au personnel est pertinente pour la rémunération selon § 14 al. 1 phrase 1 SGB IV. Si un avantage en nature est constaté, il est en principe soumis à cotisations dès lors que le montant exonéré est dépassé.


Conditions pratiques et formes de la remise au personnel

Conditions pour le bénéfice fiscal

  • Lien géographique: L’avantage doit porter sur des biens ou des services de l’entreprise qui sont aussi proposés sur le marché à des tiers à des conditions comparables.
  • Achat effectif des biens: La remise est accordée uniquement si le salarié achète des biens ou services pour sa consommation personnelle ou pour les besoins de son ménage.
  • Absence de prestations monétaires: Les compensations pécuniaires ne sont pas reconnues comme remises au personnel.

Formes

  • Réduction de prix directe: Le prix d’un bien ou d’un service est directement réduit.
  • Systèmes de bonus: Si l’entreprise fonctionne avec des systèmes de points, ceux-ci peuvent également être considérés comme une remise au personnel.
  • Vente de marchandises déclassées: Il convient ici de veiller à ce que le prix de vente habituel au lieu de remise reste la référence pour l’évaluation.

Risques fiscaux et juridiques

Documentation erronée ou manquante

Une documentation incorrecte ou incomplète des remises accordées peut entraîner des redressements fiscaux et des conséquences en matière de sécurité sociale. L’employeur doit documenter de manière vérifiable l’application du montant exonéré.

Prestations en espèces ou en bons non autorisées

Si le salarié reçoit une prestation en espèces ou un bon d’achat général au lieu du produit à prix réduit, cela ne constitue pas une remise au personnel au sens du § 8 al. 3 EStG. Une gestion incorrecte peut entraîner des désavantages fiscaux.


Particularités et exceptions

Entreprises publiques et groupes de sociétés

Dans les groupes de sociétés, il est possible que des remises au personnel soient également accordées par des sociétés affiliées. Une relation économique correspondante entre les entreprises est alors requise.

Fournisseurs tiers et modèles de coopération

Si une remise est accordée par des fournisseurs externes, elle n’est pas couverte par le régime fiscal de faveur du § 8 al. 3 EStG. L’avantage en nature est alors intégralement imposable.


Jurisprudence relative aux remises au personnel

L’interprétation du terme « prix de vente habituel au lieu de remise » et la qualification fiscale des remises accordées aux salariés ont fait l’objet de plusieurs décisions de la Cour suprême. La jurisprudence précise par exemple les exigences en matière de preuve et la distinction avec d’autres avantages en nature.


Résumé

Der Remise au personnel est un avantage accordé par l’employeur à ses propres salariés lors de l’acquisition de biens ou services de l’entreprise. Il est principalement réglementé par le droit fiscal, ce qui implique des obligations particulières de documentation et d’évaluation pour les entreprises. Des avantages fiscaux importants peuvent être obtenus par l’application du montant exonéré selon § 8 al. 3 EStG, à condition de respecter les exigences légales. Des erreurs de gestion peuvent toutefois entraîner des régularisations d’impôt sur le revenu ainsi que de charges sociales ; il est donc recommandé de procéder avec soin.

Questions fréquentes

Quel est le traitement fiscal de la remise au personnel ?

La remise au personnel que l’employeur accorde à ses salariés sur des biens ou services de sa propre entreprise est en principe considérée comme un avantage en nature et soumise à la législation sur la paie. Selon § 8 al. 3 EStG, une remise jusqu’à un montant exonéré de 1.080 euros par année civile et par salarié est exonérée d’impôt. Pour déterminer l’avantage en nature, le prix de vente au marché, diminué des réductions habituelles, est déterminant. Si la remise accordée dépasse le montant exonéré, la part excédentaire est considérée comme un salaire imposable. Des règles spécifiques s’appliquent à certains types de remises (par exemple, valeurs d’avantages en nature dans la restauration ou repas subventionnés). Une taxation forfaitaire de l’impôt sur le revenu à 25 % selon § 40 al. 2 phrase 1 n° 5 EStG est possible dans certains cas, notamment lorsque les avantages en nature dépassent le montant exonéré. L’employeur doit répondre à des obligations approfondies de documentation et de justification.

Quelles sont les conditions nécessaires pour que la remise au personnel soit reconnue ?

Il faut tout d’abord que les biens ou services concernés soient ceux proposés habituellement par l’employeur dans le cadre de son entreprise (« produits propres de l’employeur »). Les remises sur des produits ou des services étrangers uniquement intermédiaires ne remplissent en principe pas cette condition. Le salarié doit également être lié par une relation de travail avec l’employeur, ce qui inclut également les apprentis, les travailleurs à temps partiel et, dans certains cas, les retraités ou autres bénéficiaires de prestations de retraite. La mise à disposition du bien ou du service doit résulter de la relation de travail – un accord privé ou une action de réduction classique pour la clientèle n’est pas suffisant. La remise doit être effectivement accordée en plus du salaire déjà dû et ne doit pas masquer une transformation de salaire.

Les remises au personnel doivent-elles également donner lieu au paiement de cotisations sociales ?

Oui, si la valeur de la remise accordée, après déduction du montant exonéré annuel de 1.080 euros et en tenant compte des prix courants du marché, représente un avantage en nature, elle est également soumise aux cotisations sociales. L’évaluation suit le même principe que le traitement fiscal. Pour la collecte de la sécurité sociale, l’avantage en nature est ajouté à la rémunération soumise à cotisations, de sorte que l’employeur doit, en plus de l’impôt sur le revenu, calculer et verser la totalité des cotisations sociales.

Quelles sont les obligations de documentation de l’employeur lors de l’octroi de remises au personnel ?

L’employeur est tenu de documenter de façon exhaustive et complète tous les avantages en nature issus des remises au personnel. Font partie de cette documentation la nature et la quantité des avantages en nature accordés, le prix du marché respectif (prix final réduit sur le marché) et le montant réellement payé par le salarié. De plus, l’employeur doit pouvoir démontrer comment l’avantage imposable est déterminé et à quel moment le montant exonéré de 1.080 euros a été atteint. Ces pièces doivent être conservées pendant la durée légale conformément aux délais fiscaux de conservation (généralement dix ans) et être présentées sur demande à l’administration fiscale ou aux organismes de sécurité sociale.

Les remises au personnel peuvent-elles être accordées volontairement ou les salariés peuvent-ils en exiger le bénéfice ?

Les salariés n’ont, en l’absence de disposition contractuelle ou d’usage d’entreprise correspondant, en principe aucun droit légal à une remise au personnel. L’octroi se fait généralement à la discrétion de l’employeur, par exemple en tant que mesure sociale ou ressource humaine complémentaire. Ce n’est que lorsque les remises au personnel sont explicitement prévues dans le contrat de travail, un accord d’entreprise ou en raison d’une pratique régulière établie (« usage d’entreprise ») qu’un droit susceptible d’action peut en découler. À défaut de telles dispositions, l’employeur demeure libre de décider s’il accorde de telles remises, dans quelle mesure ou s’il les supprime à tout moment.

Des particularités existent-elles lors de l’octroi de remises au personnel au sein d’un groupe ?

Au sein d’un groupe de sociétés, il peut exister des particularités fiscales si des salariés d’une société bénéficient de remises au personnel par une autre société affiliée. La condition d’application du montant exonéré selon § 8 al. 3 EStG est que les entreprises soient considérées comme « sociétés liées » au sens de la loi. Dans la pratique, les obligations de documentation doivent en outre être respectées à l’échelle du groupe, et une attribution claire des remises à chaque salarié doit être assurée. Le traitement fiscal et social est alors basé sur les règles générales, tout en tenant particulièrement compte des modalités d’imputation ainsi que du réel usage de marché des remises.

Quel effet la remise au personnel a-t-elle sur la TVA ?

Même lors de l’octroi de remises au personnel, la TVA doit être spécifiquement prise en compte. La livraison réduite de biens ou services à un salarié constitue, au regard de la TVA, en principe une opération taxée pour laquelle la base d’imposition est le montant effectivement payé par le salarié. Si des biens ou services sont remis gratuitement ou à un prix inférieur au prix d’achat, il peut s’agir d’une livraison à titre gratuit au sens du § 3 al. 9a UStG, qui est également soumise à la TVA. L’employeur doit donc, dans tous les cas, vérifier comment l’opération doit être traitée du point de vue de la TVA et verser les montants de TVA correspondants. Une régularisation de la TVA déductible n’est pas nécessaire, la remise intervenant dans le cadre de l’objet social de l’entreprise.

Qui porte la responsabilité en cas de traitement fiscal erroné des remises au personnel ?

La responsabilité du traitement fiscal correct, du paiement de l’impôt et des cotisations sociales en cas de remises au personnel incombe en principe à l’employeur en tant qu’employeur et déclarant. Si un traitement erroné – tel que la non-prise en compte des montants exonérés, une mauvaise détermination de la remise ou une documentation insuffisante – est constaté, cela peut entraîner des rappels de taxes et de cotisations, ainsi que la perception d’intérêts de retard et éventuellement d’amendes. L’employeur doit en outre, dans le cadre de ses obligations de diligence, veiller à la bonne comptabilisation et déclaration des remises et à la formation appropriée de ses collaborateurs (notamment en matière de paie). En cas de manquement intentionnel ou de négligence grave, des poursuites pénales peuvent également être engagées.