Notion et signification du rejet de l’action
Die Rejet de l’action est une notion centrale du droit du procès civil et désigne la décision judiciaire par laquelle un tribunal rejette complètement ou partiellement une action. Le tribunal parvient alors à la conviction soit que la créance invoquée n’existe pas, soit que la demande ne peut réussir pour des raisons juridiques ou de fait. Le rejet de l’action intervient sous la forme d’un jugement et entraîne généralement des frais de procédure à la charge de la partie perdante. Le pendant du rejet de l’action est la décision accueillant la demande (condamnation).
Fondements juridiques et classification
Rejet de l’action en droit allemand de la procédure civile
Les bases juridiques du rejet de l’action se trouvent dans le Code de procédure civile (ZPO), en particulier aux §§ 253 et suivants ZPO. Ces articles réglementent les conditions d’introduction d’une action ainsi que les types de décisions du tribunal. Le rejet peut intervenir devant toutes les juridictions ordinaires si la demande est rejetée.
Différence entre retrait de l’action, rejet de l’action et rejet de l’action comme irrecevable
- Retrait de l’action : La partie retire elle-même l’action avant qu’une décision judiciaire ne soit rendue.
- Rejet de l’action : Le tribunal décide que la demande ne peut être accueillie.
- Rejet de l’action comme irrecevable : L’action est rejetée non pas au fond, mais en raison du défaut de conditions préalables à la procédure (par exemple, incompétence matérielle, absence d’intérêt à agir).
Motifs typiques de rejet de l’action
Rejet de l’action pour irrecevabilité
Une action est rejetée comme irrecevable lorsque certaines conditions de procédure ne sont pas remplies. Il s’agit notamment de :
- Absence de capacité d’ester ou de postulation
- Défaut de compétence matérielle, territoriale ou fonctionnelle du tribunal
- Absence d’identité des parties
- Absence d’intérêt légitime à agir
- Action non introduite régulièrement
Si la décision est rendue pour irrecevabilité, le bien-fondé de l’action n’est pas examiné.
Rejet de l’action comme non fondée
Une action est rejetée comme non fondée lorsque la partie demanderesse ne dispose pas d’un droit sur le fond ou ne peut le prouver. En sont par exemple :
- Les faits allégués ne sont pas prouvés
- Le droit invoqué n’existe pas ou est éteint
- Les objections ou exceptions du défendeur sont recevables (p. ex. prescription, exécution)
Procédure de rejet de l’action
Déroulement en matière civile
Si, après l’instruction et l’audition, le tribunal parvient à la conviction que la demande ne doit pas être accueillie, il rend une décision de rejet par jugement conformément à l’article 300 ZPO. Le jugement contient les motifs pour lesquels l’action est rejetée (p. ex. irrecevabilité ou non-fondé).
Rejet partiel de l’action
Un rejet partiel de l’action est également possible, lorsque seule une partie de la demande est considérée comme fondée. Le jugement doit alors distinguer précisément entre la partie accueillie et la partie rejetée.
Conséquences en matière de frais
Conformément à l’article 91 alinéa 1 ZPO, la partie succombante – en cas de rejet complet, le demandeur – supporte en principe les frais de l’instance.
Conséquences du rejet de l’action
Autorité de la chose jugée
Dès l’entrée en vigueur de Autorité de la chose jugée du jugement de rejet, l’objet du litige est définitivement tranché entre les parties. Une nouvelle procédure sur la même demande est alors en principe irrecevable (ne bis in idem).
Voies de recours
Contre un rejet d’action, le demandeur peut utiliser les voies de recours disponibles. En matière civile, il s’agit en particulier de l’appel (articles 511 et suivants ZPO) contre les jugements de première instance devant le tribunal régional ainsi que, dans certaines conditions, de la cassation (articles 542 et suivants ZPO).
Signification et importance pratique
Le rejet de l’action a une influence considérable sur l’issue d’un procès civil. Il sert à assurer la sécurité juridique et à empêcher l’utilisation abusive des juridictions. L’examen minutieux des conditions d’une action, tant sur le plan factuel que juridique, est décisif pour ses chances de succès. En même temps, la possibilité de rejet protège le tribunal et l’adversaire contre des charges injustifiées.
Rejet de l’action dans d’autres types de procédures
Droit administratif
Également en procédure administrative (VG, art. 113 VwGO), une action peut être rejetée si elle est non fondée ou irrecevable.
Droit du travail
Im Procédure devant le tribunal du travail l’article 46 alinéa 2 ArbGG s’applique conjointement avec les dispositions du ZPO. Le rejet de l’action intervient également ici par un jugement de rejet.
Juridictions de la sécurité sociale et des finances
Le rejet de l’action selon des principes similaires se trouve dans la juridiction sociale et dans la procédure devant le tribunal fiscal.
Références bibliographiques
- Thomas/Putzo, Code de procédure civile
- Zöller, ZPO
- Musielak/Voit, ZPO
- Baumbach/Lauterbach/Albers/Hartmann, ZPO
Résumé
Le rejet de l’action constitue un élément central du droit procédural allemand et garantit l’application effective du droit matériel ainsi que la protection contre les recours abusifs ou irréguliers. Le respect strict des conditions procédurales et de fond est déterminant pour l’issue de la procédure et pour les conséquences juridiques attachées au rejet.
Questions fréquemment posées
Dans quelles conditions un tribunal peut-il rejeter une action ?
Un tribunal peut rejeter une action pour divers motifs, précisés en détail dans la législation procédurale applicable. Le rejet intervient fréquemment lorsque les conditions formelles ne sont pas réunies, telles qu’une introduction correcte de la demande, un dépôt dans les délais ou encore l’observation de la compétence juridictionnelle. Une action peut également être rejetée si aucune base juridique n’est identifiable pour la demande, par exemple si le droit invoqué n’existe pas ou si l’exposé du demandeur n’est pas cohérent. L’action peut aussi être rejetée pour irrecevabilité s’il existe des obstacles de procédure, tels que l’absence de capacité d’ester, de l’intérêt à agir ou d’autres litispendances. Il ne faut pas confondre le rejet pour des raisons formelles avec un rejet après examen du fond, où le tribunal, après analyse complète des faits, conclut à l’absence de fondement de la demande.
Quelles conséquences juridiques le rejet de l’action a-t-il pour le demandeur ?
Pour le demandeur, le rejet de sa demande entraîne généralement plusieurs conséquences juridiques. Tout d’abord, il perd son droit invoqué par la voie judiciaire, sauf si le jugement est annulé ou modifié dans le cadre d’une procédure de recours. En outre, le demandeur supporte en règle générale les frais du procès, conformément aux articles 91 et suivants ZPO : la partie perdante paie ses propres frais d’avocat ainsi que les frais de justice, et éventuellement les frais de l’avocat adverse. En cas de rejet pour défaut de conditions procédurales, il peut être possible pour le demandeur de réintroduire l’action après avoir éliminé l’obstacle. En revanche, si le rejet intervient au fond, l’autorité de la chose jugée s’applique, rendant irrecevable une nouvelle demande sur le même fondement.
Dans quels cas le rejet de l’action avec ou sans motivation est-il possible ?
La loi impose au tribunal de motiver ses jugements (cf. art. 313 al. 3 ZPO et dispositions correspondantes des autres codes de procédure). Un rejet de l’action sans motivation détaillée n’est prévu que dans certains cas exceptionnels, notamment en cas de jugement par défaut ou en procédure accélérée – même dans ces cas, les motifs du rejet sont brièvement indiqués. Dans la règle, le rejet est toujours assorti d’une motivation complète exposant les arguments des parties et justifiant la décision. Cette motivation sert non seulement à la transparence et à la compréhension des parties, mais est également indispensable pour l’exercice des voies de recours.
Quelles sont les possibilités du demandeur après un rejet de l’action ?
Après un rejet de l’action, le demandeur dispose de différents recours, sous réserve des conditions prévues par la loi. En général, il peut faire appel de la décision, notamment par voie d’appel ou de recours immédiat, selon la nature et la valeur litigieuse et le type de procédure. Le délai et la forme du recours sont déterminés par le code de procédure applicable (par exemple, art. 511 et suivants ZPO pour l’appel). Si aucun recours n’est formé ou si le recours est mal fondé, le jugement de rejet acquiert autorité de chose jugée. Exceptionnellement, une réouverture de la procédure peut être envisageable selon l’art. 578 ZPO (action en révision), en cas de faits nouveaux ou d’erreurs de procédure.
L’action peut-elle être rejetée seulement en partie ?
Oui, une action peut également être partiellement rejetée, par exemple si seule une partie de la créance est fondée tandis que le reste est jugé non fondé ou irrecevable. On parle alors de rejet partiel. Le tribunal accueille la partie fondée et rejette le reste. Le rejet partiel a, pour la partie rejetée, les mêmes effets juridiques qu’un rejet total : l’autorité de la chose jugée s’applique à cette partie, sauf exercice d’un recours. Le demandeur ne pourra alors en principe invoquer à nouveau les mêmes faits dans une procédure ultérieure pour cette partie.
Quel est le rôle de l’autorité de la chose jugée matérielle et formelle dans le rejet de l’action ?
L’autorité de la chose jugée joue un rôle central lors du rejet de l’action. Lorsqu’une action est rejetée avec autorité de la chose jugée (autorité formelle), il n’est en principe plus possible de la discuter à nouveau sur le même objet. On distingue entre autorité de la chose jugée formelle, qui signifie que le jugement n’est plus susceptible de recours ordinaire, et autorité de la chose jugée matérielle, qui interdit toute nouvelle procédure entre les mêmes parties sur le même litige (cf. art. 322 ZPO). L’autorité de la chose jugée matérielle protège ainsi la partie bénéficiaire du jugement contre une nouvelle action sur le même fondement de la part du demandeur. Exception ne peut être faite que dans le cas d’une réouverture de la procédure ou en présence de faits nouveaux.
Quelles sont les formes de rejet de l’action selon le droit allemand de la procédure civile ?
Le droit allemand de la procédure civile distingue essentiellement deux formes de rejet de l’action : le rejet pour irrecevabilité (l’action est rejetée faute de condition de procédure, la demande n’est donc pas examinée au fond) et le rejet pour absence de fondement (l’action est rejetée parce que le droit invoqué n’existe pas ou n’a pas été prouvé par le demandeur). Cette distinction est importante, car le rejet pour irrecevabilité ne porte en principe pas atteinte au droit matériel ; après suppression du défaut, une nouvelle action est possible. Le rejet pour absence de fondement entraîne au contraire l’autorité de la chose jugée matérielle, excluant toute nouvelle action sur le même droit – sauf en présence de faits nouveaux justifiant une réouverture.