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Réimportation de véhicules automobiles

Définition et principes fondamentaux de la réimportation de véhicules automobiles

Als Réimportation de véhicules automobiles on entend le retour dans le pays d’origine de véhicules conçus ou fabriqués initialement pour le marché national, qui avaient été destinés à l’exportation et envoyés à l’étranger, puis qui sont ensuite réimportés dans leur pays d’origine — souvent l’Allemagne. À la différence d’une importation classique de véhicules étrangers, la réimportation concerne donc des véhicules initialement prévus pour une utilisation intérieure, mais qui reviennent dans le pays d’origine après un détour par l’étranger.

Cadre juridique de la réimportation

Bases juridiques européennes

Les réimportations de véhicules automobiles au sein de l’Union européenne sont en particulier régies par les dispositions communautaires du marché intérieur. La libre circulation des marchandises selon les articles 28 et suivants du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), interdit les restrictions quantitatives à l’importation ainsi que les mesures d’effet équivalent entre les États membres de l’UE. Cela facilite donc en principe l’importation de véhicules achetés dans d’autres pays de l’UE.

Dispositions nationales en Allemagne

Règles d’immatriculation

Les véhicules automobiles réimportés sont soumis lors de leur nouvelle importation en République fédérale d’Allemagne aux mêmes conditions d’immatriculation (« première immatriculation » sur le territoire national) que les véhicules vendus directement sur le marché allemand. Pour l’immatriculation, le véhicule doit notamment disposer de :

  • Un certificat de conformité (Certificate of Conformity, document COC) conformément au droit européen,
  • Une autorisation d’exploitation individuelle, si aucune homologation de type UE n’est disponible,
  • Un justificatif de contrôle technique (HU) en cours de validité,
  • Facture d’origine et attestation de provenance.

Traitement fiscal de la TVA

Un domaine juridique central concerne la taxation sur la valeur ajoutée (TVA) dans le cadre de la réimportation de véhicules neufs. Conformément à l’article 1b de la loi allemande sur la TVA (UStG), la livraison intracommunautaire de véhicules neufs est soumise à des règles particulières, même lorsque ceux-ci proviennent initialement d’Allemagne et sont réintroduits dans le pays. Il est déterminant que :

  • Lorsque la réimportation a lieu entre entreprises (B2B) dans l’UE, le principe du pays de destination s’applique ; la TVA est due dans le pays d’immatriculation.
  • Les particuliers qui réimportent un véhicule neuf en Allemagne sont redevables de la TVA allemande, quel que soit le pays d’achat.
  • Les véhicules d’occasion sont soumis au principe du pays d’origine ; dans le cas d’un achat par un particulier dans un autre pays de l’UE, la TVA n’est alors pas due en Allemagne.

Aspects douaniers

Au sein de l’UE, aucune taxe douanière n’est en principe due sur les réimportations, sous réserve de l’existence du certificat de circulation A1 et du respect de l’union douanière. Pour les réimportations en provenance de pays tiers – notamment lorsque les véhicules avaient été exportés hors de l’UE – la TVA à l’importation ainsi que les droits de douane applicables selon le Code des douanes de l’Union (CDU) doivent être acquittés.

Taxe sur la consommation et taxe automobile

L’obligation de s’acquitter de la taxe automobile (Kfz-Steuer) prend effet, au plus tard, lors de l’immatriculation du véhicule réimporté sur le territoire national. De plus, pour certains types de véhicules (par exemple, les véhicules diesel), la fiscalité sur les produits pétroliers (loi sur la taxe énergétique, EnergieStG) peut également être pertinente.

Spécificités du droit contractuel et civil lors de la réimportation

Droit de la vente

L’achat d’un véhicule réimporté est soumis, selon les parties impliquées (B2B, B2C, C2C), aux dispositions générales du Code civil allemand (BGB) relatives aux contrats de vente. Il convient en particulier de respecter :

  • Responsabilité pour vices cachés : les vendeurs sont tenus de livrer un véhicule exempt de défauts. Toutefois, la livraison effectuée à l’étranger ou des différences par rapport à la configuration de série peuvent influer sur les questions de garantie.
  • Garantie : les garanties du constructeur s’appliquent en principe également aux véhicules réimportés au sein de l’UE, sauf disposition contraire.

Responsabilité du fait des produits et sécurité routière

Les véhicules en provenance de l’étranger doivent répondre aux normes nationales de sécurité (StVZO, homologation CE). En cas de défauts de sécurité, des actions peuvent être intentées sur le fondement de la loi sur la responsabilité du fait des produits (ProdHaftG). Il appartient à l’organisme d’immatriculation de vérifier la conformité du véhicule aux prescriptions techniques applicables avant l’immatriculation.

Particularités et risques de la réimportation

Différences d’équipement et d’étendue de la garantie

Les véhicules réimportés peuvent présenter des différences en matière d’équipement technique, d’année-modèle et d’options spécifiques par rapport aux modèles proposés sur le marché national. Ces écarts sont juridiquement significatifs en ce qui concerne les caractéristiques garanties et les droits à garantie. Un examen attentif des documents du véhicule et des conditions de garantie est recommandé.

Droits de garantie et recours

L’exercice des droits de garantie à l’encontre d’un partenaire contractuel étranger est généralement plus complexe qu’en cas d’achat national. La poursuite judiciaire internationale, les barrières linguistiques et la diversité des législations peuvent compliquer la mise en œuvre des droits. Toutefois, au sein de l’UE, les dispositions de la directive sur la vente de biens de consommation s’appliquent pour la protection des consommateurs.

Avantages fiscaux et aspects économiques

Un argument fréquent en faveur de la réimportation réside dans l’avantage de prix résultant des différences de fiscalité entre les marchés automobiles de l’UE. Il est possible, dans certaines limites légales, de réduire la charge globale. Toutefois, le traitement fiscal peut être complexe et nécessite une analyse précise de chaque cas.

Textes de loi et règlements pertinents

Dans le contexte de la réimportation de véhicules automobiles, les bases juridiques suivantes sont notamment à prendre en compte :

  • Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), en particulier articles 28 sqq.
  • Loi sur la taxe sur la valeur ajoutée (UStG), notamment § 1b
  • Loi sur la taxe automobile (KraftStG)
  • Règlement sur l’immatriculation des véhicules (FZV)
  • Règlement sur l’autorisation de la circulation routière (StVZO)
  • Loi sur la responsabilité du fait des produits (ProdHaftG)
  • Code des douanes de l’Union (CDU)
  • Loi sur la taxe énergétique (EnergieStG)
  • Code civil allemand (BGB)

Conclusion

La réimportation de véhicules automobiles est une opération complexe qui touche à de nombreux aspects juridiques relevant du droit européen et du droit allemand. Outre les aspects d’immatriculation et fiscaux, les questions de droit civil, de droit douanier et de responsabilité du fait des produits jouent un rôle central. Une connaissance approfondie des textes légaux applicables et des spécificités est indispensable pour garantir la sécurité juridique des opérations de réimportation.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les exigences légales à respecter lors de la réimportation de véhicules automobiles en Allemagne ?

La réimportation de véhicules automobiles en Allemagne implique le respect de diverses exigences légales. Le véhicule doit avant tout être conforme aux prescriptions d’immatriculation allemandes, notamment en ce qui concerne l’homologation européenne (CE) ou une homologation individuelle délivrée par l’administration compétente (§ 21 StVZO). Pour les véhicules provenant d’un pays de l’UE, le certificat européen de conformité (COC) facilite la procédure ; en cas d’importation depuis un pays hors UE, des examens et adaptations plus poussés peuvent être nécessaires. En outre, il convient de déclarer le véhicule auprès de l’administration principale des douanes et, le cas échéant, d’acquitter les droits d’importation (TVA à l’importation, droits de douane). Pour les véhicules neufs, la TVA prévue au § 1b UStG s’applique ; il faut fournir les justificatifs relatifs à la date d’achat, au kilométrage et au trajet de transport. Enfin, l’enregistrement du véhicule implique la présentation au contrôle technique et antipollution, ainsi que la remise de tous les documents originaux exigés (par exemple, contrat de vente, papiers du véhicule étrangers).

Quelles obligations fiscales s’appliquent lors d’une réimportation ?

Toute personne qui réimporte un véhicule est tenue de s’acquitter des taxes applicables. Au sein de l’UE, l’acquisition d’un véhicule neuf est soumise à la TVA allemande conformément au § 1b UStG, même si le véhicule a déjà été taxé dans un autre pays de l’UE. La TVA est due en Allemagne lors de l’immatriculation, un « véhicule neuf » étant défini par la loi comme ayant moins de 6 000 km ou moins de six mois depuis la première immatriculation. Pour les voitures d’occasion en provenance de pays tiers, des droits de douane sont également dus, dont le montant dépend du pays d’origine ou d’éventuels accords commerciaux. La TVA à l’importation s’élève généralement à 19 %. L’acheteur doit conserver tous les justificatifs (facture, preuves de paiement) et les présenter à l’administration fiscale si nécessaire.

Quelles particularités en matière d’immatriculation sont à respecter lors d’une réimportation ?

Pour immatriculer un véhicule réimporté auprès d’une administration allemande, il est nécessaire de présenter les documents originaux de l’étranger, un certificat de conformité européen (COC) en cours de validité et, à défaut, une homologation individuelle. Les véhicules réimportés peuvent présenter des différences d’équipement ou de caractéristiques techniques, ce qui peut nécessiter un examen technique spécifique selon § 21 StVZO (rapport complet) par un organisme technique agréé. Si des modifications ou des adaptations sont requises (par exemple, pour l’éclairage ou le contrôle des émissions), celles-ci doivent être réalisées et vérifiées avant l’immatriculation. Par ailleurs, les conditions habituelles d’immatriculation — preuve d’assurance responsabilité civile automobile et justificatif d’identité du titulaire — doivent être réunies.

Quels droits de protection du consommateur s’appliquent lors de l’achat d’un véhicule réimporté ?

En cas d’achat d’un véhicule par un consommateur dans l’UE, les dispositions de la directive européenne sur les droits des consommateurs ainsi que les règles du droit civil allemand relatives à la garantie sur les vices cachés lors de la vente de biens de consommation (§§ 474 sqq. BGB) s’appliquent. Cela signifie notamment qu’en cas d’achat d’un véhicule réimporté auprès d’un vendeur professionnel, une garantie d’au moins deux ans s’applique concernant les défauts (sauf accord valable de réduction à un an). Les garanties constructeurs sont valables dans toute l’Europe, même en cas d’achat à l’étranger, sauf restriction expresse à portée nationale. Les acheteurs doivent se faire remettre tous les documents pertinents pour prouver la date d’achat et l’état du véhicule, et s’informer des spécificités éventuelles (équipement différent, etc.).

Dans quels cas une réimportation peut-elle poser problème sur le plan juridique ?

Des difficultés juridiques surviennent notamment lorsque le véhicule ne satisfait pas aux prescriptions d’immatriculation allemandes ou que des documents manquent. La réimportation de véhicules dont l’homologation de type n’est pas reconnue en Allemagne ou dont l’adaptation technique entraîne des coûts disproportionnés est également problématique. Par ailleurs, des risques existent si des indications erronées sont faites lors de la déclaration en douane ou de la taxation, ce qui peut entraîner des conséquences fiscales ou pénales (par exemple, fraude fiscale). En cas d’achat auprès de vendeurs peu sérieux, le risque d’escroquerie (compteur trafiqué, véhicule accidenté) augmente. La sécurité juridique peut aussi être compromise si la réglementation sur la traçabilité de l’état du véhicule est moins stricte dans le pays d’origine.

Quelles sont les conséquences de l’absence d’homologation CE pour une réimportation ?

Si un véhicule importé ne dispose pas d’une homologation CE, une procédure d’homologation individuelle (§ 21 StVZO) est obligatoire pour l’immatriculation en Allemagne. Cela implique un examen technique complet du véhicule par un expert agréé, qui vérifie tous les aspects liés à la sécurité et aux émissions. L’homologation et l’immatriculation ne pourront être accordées qu’après un rapport favorable. Cette procédure entraîne généralement des coûts et des délais supplémentaires. De plus, pour les véhicules sans homologation CE, il est obligatoire de respecter les normes minimales allemandes en matière d’émissions, d’éclairage et de sécurité ; des adaptations peuvent être exigées. Dans le pire des cas, l’immatriculation peut être refusée si le véhicule ne satisfait pas fondamentalement aux exigences.

Quelle est la validité des garanties et des carnets d’entretien lors de la réimportation ?

La garantie constructeur est en principe maintenue à l’échelle européenne pour la plupart des marques, sauf si le constructeur a explicitement prévu des restrictions régionales. La preuve de la garantie est apportée par le carnet d’entretien et le respect de la documentation des maintenances, raison pour laquelle il convient de conserver l’ensemble des preuves et justificatifs de révision. Dans le cadre de la garantie légale vis-à-vis d’un vendeur professionnel, les dispositions allemandes s’appliquent en plus. Toutefois, la garantie constructeur peut varier en termes d’étendue des prestations ou d’interlocuteurs (par exemple, pas de droit à un véhicule de remplacement en Allemagne). Pour les conditions spécifiques de garantie, il est recommandé de consulter les conditions générales du constructeur ou du concessionnaire du pays d’origine.