Ordonnance sur les emballages – Introduction et définition des termes
L’Ordonnance sur les emballages (VerpackV) était un texte central du droit allemand de l’environnement et des déchets. L’objectif de cette ordonnance était de réduire la quantité de déchets d’emballages, de promouvoir la réutilisation et la valorisation matérielle des emballages et d’assurer une élimination respectueuse de l’environnement. L’ordonnance imposait aux producteurs et distributeurs d’emballages certaines obligations afin d’organiser la reprise, la valorisation et l’élimination des emballages usagés. En 2019, la VerpackV a été remplacée en Allemagne par la loi sur les emballages (VerpackG), qui élargit et détaille les règles précédentes.
Bases juridiques et évolution de l’Ordonnance sur les emballages
Qualification juridique
L’Ordonnance sur les emballages a été promulguée pour la première fois le 12 juin 1991 (BGBl. I S. 1234) et était basée sur le § 24 de la loi sur les déchets. Cette ordonnance transposait dans le droit national les prescriptions du droit européen, notamment la directive 94/62/CE relative aux emballages et aux déchets d’emballages. En raison de l’évolution dynamique du droit des déchets et de l’environnement, elle a été modifiée à plusieurs reprises avant d’être abrogée le 1er janvier 2019 et remplacée par la loi sur les emballages.
Objectifs et finalités
L’ordonnance visait à prévenir la production de déchets d’emballages, à encourager la réutilisation des emballages et à garantir une valorisation et une élimination respectueuses de l’environnement. La responsabilité de l’organisation de la reprise et de la valorisation incombait en principe aux fabricants et distributeurs, afin de mettre en œuvre le principe du pollueur-payeur dans le droit des déchets.
Champ d’application et obligations
Champ d’application
L’ordonnance sur les emballages s’appliquait à tous les emballages susceptibles d’être générés chez le consommateur final. Cela comprenait notamment :
- Emballages de vente (y compris les emballages de service)
- Emballages groupés
- Emballages de transport
Les emballages soumis à obligation de participation à un système, c’est-à-dire ceux qui deviennent généralement des déchets chez le consommateur final privé, étaient également soumis à des exigences particulières.
Obligations des fabricants et des distributeurs
Obligations de reprise et de valorisation
Les fabricants et distributeurs d’emballages étaient tenus de reprendre les emballages usagés et complètement vidés et de les orienter vers une valorisation conforme. Pour ce faire, ils devaient participer à un système de reprise à l’échelle nationale (système dual) ou mettre en place leur propre système de reprise et de valorisation.
Obligations de licence
Les emballages de vente qui deviennent généralement des déchets chez le consommateur final devaient être licenciés auprès d’un système dual. La participation à un système dual visait à garantir que les coûts liés à la collecte, au tri et à la valorisation soient répartis entre les metteurs sur le marché.
Obligations de documentation et de justification
Les metteurs sur le marché étaient tenus de prouver aux autorités que leurs obligations avaient été respectées. Cela incluait notamment la déclaration des quantités d’emballages mises en circulation ainsi que la présentation de justificatifs d’élimination et de valorisation.
Systématique de l’ordonnance sur les emballages
Définitions
L’ordonnance sur les emballages définissait à l’article 3 de manière précise différentes catégories d’emballages :
- Emballage de vente : Emballage remis comme unité de vente au consommateur final.
- Emballage groupé : Emballage qui regroupe un certain nombre d’unités de vente.
- Emballage de transport : Emballage qui facilite le transport de marchandises et les protège contre les dommages.
- Emballage réutilisable : Emballage réutilisable plusieurs fois et circulant dans un système fermé.
Participation à des systèmes de reprise
L’obligation de reprise des emballages de vente devait être remplie par la participation à des systèmes duaux. Il s’agissait d’entreprises privées organisant la collecte, le tri et la valorisation via des conteneurs spécifiques (par exemple « sac jaune », « poubelle jaune »).
Taux de valorisation
L’ordonnance fixait des quotas précis pour la valorisation matière et énergétique des déchets d’emballages. L’objectif était de réduire la mise en décharge et de promouvoir le recyclage.
Supervision et contrôle
Autorités de surveillance
Le respect des dispositions de l’ordonnance était contrôlé par les autorités compétentes des Länder. Elles étaient habilitées à exiger des redevables la preuve du respect de leurs obligations de reprise et de valorisation.
Sanctions en cas de manquements
Les violations des dispositions, telles que la non-participation à un système ou l’absence de justificatifs, pouvaient être sanctionnées comme infractions administratives et entraîner des amendes. Le montant de l’amende dépendait de la nature et de l’étendue de la violation.
Remplacement par la loi sur les emballages
À compter du 1er janvier 2019, l’ordonnance sur les emballages a été remplacée par la loi sur les emballages (VerpackG). Celle-ci reprend les dispositions existantes, mais les complète par de nouvelles exigences, telles que l’obligation d’enregistrement auprès de l’Autorité centrale d’enregistrement des emballages, des taux de valorisation plus élevés et un contrôle juridique renforcé. Le régime transitoire définissait la cessation des anciennes obligations et le passage au nouveau droit.
Importance et effets
L’ordonnance sur les emballages a contribué de manière déterminante à la professionnalisation de la gestion des déchets d’emballages et à la mise en place de systèmes de reprise à grande échelle. En transférant la responsabilité d’élimination aux producteurs, le principe de responsabilité du produit a été développé dans le droit environnemental allemand. Ces règles ont également eu un impact sur le commerce international, car elles s’appliquaient à tous les emballages mis sur le marché dans le champ d’application de l’ordonnance.
Littérature et références complémentaires
- Directive 94/62/CE relative aux emballages et aux déchets d’emballages
- Loi sur la mise sur le marché, la reprise et la valorisation hochwertige der emballages (Verpackungsgesetz – VerpackG)
- Ministère fédéral de l’Environnement, de la Protection de la nature, de la Sûreté nucléaire et de la Protection des consommateurs : Ordonnance sur les emballages (droit historique)
Remarque : Le terme Ordonnance sur les emballages n’a aujourd’hui qu’une valeur historique, car depuis le 1er janvier 2019, la loi sur les emballages constitue la base juridique de référence. Pour les questions actuelles, seules les dispositions du VerpackG s’appliquent.
Questions fréquentes
Quelles entreprises sont, selon l’ordonnance sur les emballages, tenues de participer au système d’élimination des emballages ?
En principe, toutes les entreprises qui mettent pour la première fois à titre professionnel sur le marché allemand des emballages de vente, groupés ou de transport remplis de marchandises sont tenues de participer à un système dual d’élimination des emballages. Sont concernées notamment les fabricants, importateurs, commerçants en ligne ou magasins physiques, dès lors qu’ils vendent aux consommateurs finaux ou commercialisent les marchandises sur le marché allemand. L’obligation s’étend également aux entreprises étrangères livrant par vente à distance directement aux clients finaux allemands. Toutefois, une exception s’applique aux entreprises qui n’utilisent que des emballages de service, comme les boulangeries, à condition d’obtenir du fournisseur une preuve de leur participation au système. En revanche, pour les emballages livrés à des clients professionnels, d’autres règles peuvent s’appliquer. Chaque entreprise doit également s’enregistrer auprès de la « Zentrale Stelle Verpackungsregister » (ZSVR) et déclarer les quantités mises sur le marché. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des amendes et une interdiction de commercialisation.
Quelles sont les obligations d’enregistrement et de déclaration selon l’ordonnance sur les emballages ?
Les entreprises qui mettent des emballages remplis de marchandises pour la première fois sur le marché allemand doivent, avant la mise sur le marché, s’inscrire auprès de la « Zentrale Stelle Verpackungsregister » (ZSVR) dans le registre en ligne LUCID. Cet enregistrement est accessible au public et garantit la transparence du marché. En outre, les entreprises tenues de ces obligations doivent déclarer, sous leur propre responsabilité, à la fois au système dual et à la ZSVR, les données sur leurs emballages, telles que les types de matériaux et les quantités annuelles. Les déclarations doivent être effectuées dans les délais, intégralement et correctement. Toute modification doit également être communiquée sans délai. Le non-respect de ces obligations d’enregistrement et de déclaration peut entraîner de lourdes sanctions, telles que des amendes allant jusqu’à 200 000 euros ainsi qu’une interdiction de commercialiser les emballages concernés.
Quelles sanctions sont prévues en cas d’infractions à l’ordonnance sur les emballages ?
Le non-respect des dispositions de l’ordonnance, notamment en ce qui concerne l’enregistrement auprès de la ZSVR, la participation à un système ou la déclaration correcte et complète des quantités, expose à de lourdes sanctions. Il s’agit notamment d’amendes pouvant aller jusqu’à 200 000 euros selon la gravité et l’ampleur de l’infraction. Il existe également une interdiction de mise sur le marché : les emballages non enregistrés ou non participants au système ne peuvent pas être commercialisés. Cela peut également entraîner des rappels et des injonctions de retrait. Comme le registre est public, les concurrents peuvent facilement détecter les infractions, d’où le risque de mises en demeure et de poursuites judiciaires.
Des règles particulières s’appliquent-elles aux commerçants en ligne selon l’ordonnance sur les emballages ?
Les commerçants en ligne qui livrent pour la première fois à des consommateurs finaux en Allemagne des emballages remplis de marchandises sont soumis aux mêmes obligations que les détaillants traditionnels. Ils doivent s’enregistrer auprès de la ZSVR, participer à un système dual et déclarer les quantités d’emballages mis sur le marché. Ces obligations s’appliquent indépendamment du siège social, de sorte que les commerçants étrangers livrant directement aux clients finaux allemands sont également concernés. Une attention particulière est requise pour les commerçants en ligne utilisant des plateformes de marché : les exploitants de ces places de marché peuvent être tenus de vérifier que leurs commerçants sont bien enregistrés et participent à un système. En cas de manquement, le commerçant s’expose à la suppression ou au blocage de ses offres, ainsi qu’à d’autres conséquences juridiques.
Comment enregistrer et déclarer correctement les quantités d’emballages selon l’ordonnance ?
Les quantités d’emballages doivent être enregistrées et déclarées selon le type de matériau (plastique, papier, aluminium, verre, etc.) et selon le type d’emballage (emballages de vente, groupés ou de transport). L’enregistrement doit être documenté de manière rigoureuse et traçable afin de garantir la vérifiabilité et la transparence pour les autorités ou les auditeurs. Les quantités déclarées doivent être communiquées tant au système dual qu’à la ZSVR. Il est nécessaire d’établir une prévision annuelle et une déclaration annuelle de clôture mentionnant les quantités effectivement mises sur le marché. Les déclarations erronées ou incomplètes peuvent être sanctionnées comme infractions réglementaires. Les entreprises doivent conserver les justificatifs correspondants pendant au moins trois ans.
Existe-t-il des différences dans le traitement juridique des emballages de service, de transport et de vente ?
Oui, différentes obligations juridiques s’appliquent aux divers types d’emballages. Les emballages de service, comme les sacs de transport ou les gobelets à emporter, sont remplis par le dernier distributeur et remis au consommateur final. Ici, l’obligation de participation au système peut être transférée au fournisseur si cela est prouvé. Les emballages de transport, qui ne sont généralement pas générés chez le consommateur final, mais dans le processus de distribution (par exemple palettes, sangles de cerclage), ne sont pas soumis à la participation au système, mais font l’objet d’exigences de reprise et de valorisation. Les emballages de vente générant typiquement des déchets chez le consommateur final privé relèvent pleinement des obligations d’enregistrement, de participation au système et de déclaration. La classification précise est déterminante pour la conformité des pratiques.