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Règlement de l’objet principal du litige

Terme juridique : Erledigung der Hauptsache

Die Erledigung der Hauptsache est un concept important dans le droit procédural civil allemand ainsi que dans d’autres codes de procédure, qui décrit une situation dans laquelle la demande initiale d’un procès devient ultérieurement sans objet. Cela se produit généralement par des événements extrajudiciaires qui règlent l’objet du litige avant qu’un jugement définitif ne soit rendu sur le fond. La constatation de cette extinction et ses conséquences procédurales sont d’une grande importance pour la décision sur les frais et pour la position procédurale des parties.


Définition conceptuelle et bases légales

L’Erledigung der Hauptsache n’est pas explicitement réglementée dans les principaux codes de procédure – tels que le Code de procédure civile (ZPO), le Code de juridiction administrative (VwGO), le Code de juridiction sociale (SGG) ou le Code de procédure des juridictions financières (FGO) –, mais elle a été largement développée par la jurisprudence et la doctrine. Son cas d’application le plus important est la procédure selon le § 91a ZPO (décision sur les frais après déclaration d’extinction concordante). Des règles comparables existent dans d’autres codes de procédure.

Droit processuel civil (§ 91a ZPO)

Si le fond de l’affaire devient sans objet pendant la procédure, les parties peuvent déclarer d’un commun accord l’extinction de l’objet du litige selon le § 91a al. 1 ZPO. Le tribunal statue alors par ordonnance seulement sur les frais du procès selon l’appréciation équitable, en tenant notamment compte de l’état de fait et d’instruction du dossier.

Procédures en juridiction administrative, sociale et financière

Dans les procédures de contentieux administratif, une décision sur les frais est également prévue en cas de déclaration concordante d’extinction selon le § 161 al. 2 VwGO. Il en va de même pour le Code de juridiction sociale (§ 102 al. 2 SGG) et le Code de procédure des juridictions financières (§ 138 FGO).


Conditions de l’Erledigung der Hauptsache

L’Erledigung der Hauptsache suppose que la prétention ou l’objectif de protection juridique invoqué dans l’assignation ait été ultérieurement satisfait par des circonstances extérieures au procès – que ce soit par exécution, par écoulement du temps, modification de la situation de fait ou de droit, ou tout autre événement faisant disparaître le besoin initial de protection juridique.

Exemples de motifs d’extinction

  • Paiement par le défendeur de la créance réclamée en justice
  • Exécution de la demande initiale (ex. : restitution, interdiction, tolérance)
  • Disparition d’un acte administratif (ex. : retrait ou annulation d’une décision)
  • Décès d’une partie, entraînant la disparition du droit revendiqué
  • Expiration d’un délai rendant le droit d’agir caduc
  • Modification de la loi rendant la demande sans objet

Cas ne relevant pas de l’extinction

Il n’y a pas extinction si l’action était d’emblée irrecevable ou non fondée. L’extinction ultérieure ne concerne que les demandes de protection juridique originellement recevables et fondées ou du moins non exclues.


Conséquences procédurales de l’Erledigung der Hauptsache

Déclaration d’extinction

En règle générale, les parties déclarent devant le tribunal que le fond du litige est éteint – soit unilatéralement, soit d’un commun accord. Tandis qu’une déclaration concordante d’extinction implique les deux parties et conduit obligatoirement à une décision sur les frais selon le § 91a ZPO, une déclaration unilatérale entraîne une procédure spécifique.

Procédure en cas de déclaration unilatérale

Si une seule partie déclare l’extinction du fond – par exemple le demandeur, après reconnaissance et exécution de la demande par le défendeur, ce dernier souhaitant toutefois contester les frais – le tribunal examine si l’objet du litige est réellement éteint. La procédure se poursuit alors sous la forme d’un recours en constatation, afin de déterminer à qui incombent les frais du litige.

Décision relative aux frais

L’attribution des frais de procédure après extinction se fait, selon la jurisprudence, sur la base du « résultat hypothétique du procès ». Il est examiné quelle aurait été l’issue du litige sans l’événement extinctif. Si l’action était recevable et fondée à l’origine, la partie défenderesse supporte en principe les frais ; en cas d’irrecevabilité ou d’absence de fondement, c’est le demandeur qui les assume.

Effet contraignant

La décision relative à l’Erledigung der Hauptsache ne concerne que les frais et n’emporte pas l’autorité de la chose jugée quant à l’objet du litige. L’événement extinctif a pour effet que le fond n’est plus tranché au principal.


Différence avec l’extinction au fond dans d’autres procédures

Même en procédure administrative, sociale ou devant les juridictions financières, il existe des règles similaires sur le traitement procédural de l’extinction au fond ainsi que sur les décisions relatives aux frais qui en découlent. La configuration de fond correspond pour l’essentiel à celle de la procédure civile, même si, selon les codes de procédure, il existe de légères différences dans le déroulement et les conditions de fond.


Intérêt à agir et autorité de la chose jugée

Par l’extinction de l’objet du litige, la partie demanderesse perd son intérêt à agir. Le tribunal ne statue alors plus que sur les effets accessoires procéduraux, principalement les frais. Aucune décision au fond sur la demande initiale n’est rendue. Il n’y a pas non plus d’autorité de la chose jugée sur l’objet de la demande.


Pertinence pratique et importance

La figure procédurale de l’extinction au fond est d’une grande importance pratique, en particulier dans les situations où le défendeur satisfait la créance en cours de procédure ou lorsque la situation juridique évolue en faveur de l’une des parties. Pour éviter des décisions inutiles « au fond » et permettre une répartition adéquate des frais, l’instrument de la déclaration d’extinction et la décision sur les frais qui s’ensuit sont essentiels.


Littérature et informations complémentaires

  • Thomas/Putzo, ZPO, commentaire sur le § 91a ZPO
  • Zöller, ZPO, commentaire sur le § 91a ZPO
  • Kopp/Schenke, VwGO, commentaire sur le § 161 VwGO

Conclusion :
Die Erledigung der Hauptsache est un instrument procédural central du droit allemand de la procédure qui permet une gestion flexible et appropriée des objets de litige éteints et une répartition équitable des frais de procédure. Son but est d’économiser les ressources judiciaires tout en assurant une clarification définitive des conséquences pécuniaires, indépendamment de la demande sur le fond.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les conséquences procédurales de l’Erledigung der Hauptsache ?

En procédure civile, l’Erledigung der Hauptsache a pour effet que le tribunal ne statue plus par jugement sur l’objet initial du litige, mais uniquement sur les frais de la procédure conformément au § 91a ZPO. La condition est que la demande initialement pendante (ex. : prestation, interdiction) soit devenue ultérieurement sans objet après l’introduction de l’instance, par exemple en raison de l’exécution, d’une reconnaissance, de l’écoulement du temps ou de la disparition de l’intérêt à agir. Le tribunal vérifie alors seulement si la procédure a été éteinte au fond ; s’il répond par l’affirmative, il n’y a plus de décision sur le fond, mais uniquement sur les frais, qu’il statue sur la base d’un examen sommaire des chances de succès. Toutefois, le tribunal n’est pas globalement lié par la déclaration d’extinction concordante des parties, mais doit le cas échéant vérifier d’office si l’extinction est effectivement survenue.

Comment une partie déclare-t-elle l’Erledigung der Hauptsache ?

La déclaration d’extinction peut être faite unilatéralement ou par les deux parties. La déclaration unilatérale intervient le plus souvent lorsqu’une seule partie estime que le litige est éteint (§ 91a ZPO par analogie). Dans ce cas, la partie déclare explicitement qu’elle considère le litige comme terminé, généralement accompagnée d’une demande visant à mettre les frais à la charge de l’adversaire. La déclaration concordante est émise conjointement par les deux parties, souvent sous forme de conclusions écrites ou au procès-verbal de l’audience. Aucune forme spécifique n’est requise, il suffit que le tribunal puisse identifier sans équivoque la partie à l’origine de la déclaration. Dans les deux cas, le litige sur le fond prend fin ; le tribunal ne statue plus que sur les frais.

Quelle est la portée de la déclaration unilatérale d’extinction dans le cadre de l’instance ?

Lorsqu’une partie – généralement le demandeur – procède à la déclaration unilatérale d’extinction, cela équivaut à une modification ultérieure de la demande en une dite « action en extinction ». Le tribunal examine dans la procédure sur les frais (§ 91a ZPO) si l’extinction déclarée était fondée, c’est-à-dire si la demande aurait été initialement recevable et fondée et si, après l’introduction de l’instance, un événement a supprimé l’objet du litige. Si tel est le cas, le tribunal statue sur les frais selon l’équité, en principe celui qui aurait succombé sans l’extinction supportant les frais. Si le tribunal considère la demande expresse d’extinction comme non fondée, il poursuit l’examen du fond ou rejette la demande.

Quels recours existent contre la décision sur les frais après extinction du fond ?

En principe, la décision sur les frais rendue dans le cadre d’une procédure d’extinction selon le § 91a ZPO peut faire l’objet d’un recours immédiat (§ 567 ZPO) lorsque la valeur du litige excède 200 euros. Cela tient au fait que la décision sur les frais n’est pas un jugement définitif au sens de la ZPO, mais une ordonnance autonome. Le recours immédiat doit être formé dans un délai de deux semaines à compter de la notification de la décision. Si la déclaration d’extinction s’accompagne d’une transaction partielle ou si l’ordonnance a un contenu exécutoire, des particularités peuvent survenir selon les cas.

Qu’advient-il si une partie s’oppose à la déclaration d’extinction ?

Si la partie adverse s’oppose à une déclaration unilatérale d’extinction, le tribunal procède à un examen sommaire dans le cadre du § 91a ZPO afin d’établir si le litige est véritablement éteint dans son fond et qui doit supporter les frais. Si le tribunal ne constate pas d’extinction, il doit poursuivre la procédure et éventuellement trancher sur la demande initiale. Le tribunal peut aussi, au besoin, ordonner une prise de preuve ; toutefois, une instruction approfondie est en général évitée et limitée à ce qui est nécessaire pour statuer sur les frais.

Quelles différences avec la déclaration concordante d’extinction ?

Si les deux parties déposent une déclaration concordante d’extinction, cela équivaut à un accord sur la disparition de l’intérêt à agir. Dans ce cas, le tribunal statue sur les frais selon l’équité conformément au § 91a al. 1 phrase 1 ZPO ; il n’y a alors pas d’examen approfondi de la recevabilité et du bien-fondé de la demande initiale, sauf s’il existe des indices d’un usage manifestement abusif de la déclaration. En règle générale, la déclaration d’extinction concordante écarte le besoin d’un examen plus poussé du litige au fond.

Peut-on reprendre le litige après une déclaration d’extinction ?

Si la procédure a été close par une décision définitive sur les frais selon le § 91a ZPO, la demande initiale est éteinte procéduralement, une nouvelle action sur le même objet est alors en principe exclue, sauf si de nouveaux faits ou des modifications juridiques créent un nouveau motif d’agir. L’autorité de la chose jugée sur le fond n’est certes pas acquise, mais il n’existe plus d’intérêt à agir, de sorte qu’une nouvelle demande sur la même affaire serait irrecevable, sauf circonstance exceptionnelle.