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Règlement de l’établissement

Règlement intérieur d’établissement

Die Règlement intérieur d’établissement est un ensemble de règles central du droit allemand qui régit en particulier le fonctionnement interne et la vie commune au sein des établissements publics, notamment des établissements pénitentiaires (prisons). L’objectif du règlement intérieur est d’assurer le bon ordre au sein de l’établissement, de définir les droits et obligations des détenus et du personnel, ainsi que de garantir la sécurité et le maintien de l’ordre dans l’établissement. Dans de nombreux domaines du droit public, le terme revêt différentes formes et significations.


Fondements juridiques du règlement intérieur d’établissement

Règlement intérieur en exécution des peines

Dans le domaine de l’exécution des peines le règlement intérieur d’établissement (abréviation : RI) constitue un complément essentiel à la loi sur l’exécution des peines (StVollzG). Alors que la loi sur l’exécution des peines fixe les exigences légales fondamentales applicables à l’exécution des peines, le règlement intérieur vient concrétiser et préciser ces prescriptions par des directives détaillées sur le comportement et l’organisation au sein de chaque établissement.

Le règlement intérieur est en général une norme juridique infra-légale, édictée par la direction compétente de l’établissement sur la base de la législation régionale sur l’exécution des peines et d’autres règlements (par ex. règlement intérieur de la maison, ordonnances, directives administratives).

Différence entre règlement intérieur d’établissement, règlement intérieur de la maison et directive administrative

Die Règlement intérieur d’établissement se distingue du règlement intérieur de la maison . Alors que le règlement intérieur fixe les règles fondamentales pour tous les aspects de l’établissement, le règlement intérieur de la maison (au sens strict) régit la vie quotidienne et la coopération entre les détenus, et vise à expliciter les droits et obligations concrets.

Les directives administratives complètent ces deux ensembles de règles par des prescriptions à l’attention du personnel de l’établissement concernant l’interprétation et l’application des dispositions légales et réglementaires.

Nature juridique et pouvoir normatif

Le règlement intérieur d’établissement constitue une règle de droit ayant une portée externe (soit un règlement administratif applicable aux détenus et au personnel). Sa mise en œuvre normative s’effectue, selon les Länder et le type d’établissement, par directive ou par ordonnance règlementaire. Ce règlement lie ainsi tant les détenus que le personnel.


Contenu et domaines de réglementation du règlement intérieur

Dispositions générales

Les contenus types d’un règlement intérieur concernent l’ordre et la sécurité de l’établissement, le déroulement quotidien, le comportement des détenus, les visites, la correspondance postale et téléphonique, l’organisation du travail et des loisirs ainsi que les soins médicaux.

Obligations et droits des détenus

Le règlement intérieur définit en détail les obligations des personnes détenues . Cela inclut notamment :

  • Principe de loyauté et respect des règles de l’établissement
  • Obligation de travail ou attente de travail selon le statut juridique
  • Consignes d’hygiène
  • Participation aux activités de loisirs dans le respect de la sécurité de l’établissement
  • Respect des instructions du personnel
  • Règles relatives aux visites, appels téléphoniques et correspondance

Parallèlement, les droits des détenus sont précisés, notamment en ce qui concerne l’accès aux soins de santé, à l’organisation des loisirs et à la prise en compte de leurs propres intérêts, dans la mesure où cela est compatible avec les impératifs de sécurité et d’ordre.

Organisation du déroulement de la journée

Der Déroulement quotidien dans un établissement est défini dans des plages horaires fixes au sein du règlement intérieur. Cela inclut les heures de lever et de repos, la distribution des repas, les horaires de travail, les temps de loisirs et les visites. Cette structuration vise à discipliner et organiser la vie en établissement.

Mesures de sécurité et mesures disciplinaires

Le règlement fixe les conditions et la procédure pour mesures de sécurité telles que les fouilles, contrôles et mesures de sécurité particulières (par ex. isolement, restrictions de sortie). De même, sont réglementés le déroulement, les types possibles et les conséquences juridiques des mesures disciplinaires en cas de violation du règlement.


Règlement intérieur en dehors de l’exécution des peines

Règlements intérieurs relevant du droit administratif

En dehors de l’exécution des peines, les règlements intérieurs se retrouvent dans d’autres domaines du droit public, tels que les organismes de radiodiffusion de droit public, les bibliothèques, les hôpitaux ou les foyers. Là aussi, ils visent à organiser la vie interne et répondre aux besoins réglementaires de l’activité quotidienne. Leur valeur juridique correspond, dans la mesure où la loi le prévoit, à celle d’un règlement ou d’une directive administrative ayant une portée externe.


Protection juridique et contrôle du règlement intérieur

Voies de recours

Les personnes concernées disposent en principe de la voie du contentieux administratif contre les mesures prises sur la base ou en application directe du règlement intérieur, ou, dans le cas de l’exécution des peines, de la voie dite juridiction de l’exécution des peines (§§ 109 et suivants StVollzG). Les détenus peuvent faire contrôler les instructions et mesures par voie de réclamation ou de recours judiciaire.

Contrôle par les juridictions

Le règlement intérieur d’établissement est soumis au contrôle de fond des tribunaux administratifs ou d’exécution. Ceux-ci examinent notamment la conformité des règles et de leur application avec les droits fondamentaux, notamment le principe d’égalité générale, le droit à la liberté individuelle et d’autres principes constitutionnels.


Importance et fonction du règlement intérieur dans la pratique

Garantie de la sécurité et de l’ordre

Un règlement intérieur fonctionnel est indispensable au bon déroulement, conforme à la loi, de la vie en établissement. Il veille à ce que soient assurés tant les objectifs de l’exécution des peines, tels que la réinsertion et la sécurité, que la sérénité et le bon ordre dans l’établissement.

Règlement intérieur comme exercice du pouvoir public

L’exécution et le contrôle du règlement intérieur relèvent de l’exercice de l’autorité publique et sont dès lors soumis à des principes spécifiques du droit administratif et du droit de la contrainte administrative.


Bibliographie et liens

Loi sur l’exécution des peines (StVollzG) Lois régionales sur l’exécution des peines des Länder Règlements intérieurs sélectionnés sur les sites Internet des administrations judiciaires des Länder Ouvrages de référence relatifs au droit de l’exécution des peines


Résumé

Le règlement intérieur d’établissement est un instrument essentiel pour organiser et garantir le bon fonctionnement des établissements publics, en particulier en exécution des peines. Il précise les exigences légales et constitue le fondement de la vie collective, de la sécurité et de la sécurité juridique au sein des institutions. Ses dispositions sont régulièrement vérifiées par les tribunaux quant à leur adéquation et leur légalité et constituent un élément important de l’État de droit dans la vie quotidienne des établissements publics.

Questions fréquemment posées

Qui est habilité à édicter un règlement intérieur d’établissement ?

Seule la direction d’un établissement public ou les instances qualifiées correspondantes sont en principe habilitées à adopter un règlement intérieur d’établissement, sous réserve que cela soit expressément prévu dans les statuts, dans une loi ou à travers un règlement. En droit public, cette compétence découle généralement d’une clause d’ouverture spéciale qui autorise la direction de l’établissement ou l’organe administratif concerné à édicter des règlements, directives ou règlements intérieurs autonomes. En l’absence d’une telle habilitation, le règlement intérieur est juridiquement invalide et peut être annulé par les tribunaux.

Quelle est la relation entre le règlement intérieur et le droit supérieur ?

Un règlement intérieur, en tant que norme infra-légale, reste toujours subordonné, conformément au principe de la hiérarchie des normes, au droit supérieur. Il doit respecter les prescriptions des lois, règlements et, le cas échéant, des règles européennes. En cas de contrariété entre le règlement intérieur et une disposition légale, la règle de rang supérieur prévaut systématiquement. Un règlement intérieur contraire à une norme supérieure est, dans la mesure concernée, invalide et dépourvu d’effet juridique, que ce soit en interne à l’égard du personnel de l’établissement ou en externe vis-à-vis des usagers et visiteurs.

Quels effets juridiques le règlement intérieur produit-il ?

Le règlement intérieur produit des effets contraignants pour toute personne se trouvant dans les locaux ou sur le site de l’établissement, ou utilisant ses infrastructures, sous réserve de sa publication effective. Les employés de l’établissement sont tenus de s’y conformer en vertu de leur contrat de travail ou de service. Pour les personnes extérieures, telles que les visiteurs ou usagers, le règlement intérieur produit un effet contraignant de nature civile et publique, pour autant qu’elles aient eu connaissance de son existence et de son contenu au moyen d’une mention expresse ou d’un affichage. Selon le cas, les manquements peuvent entraîner des sanctions (avertissement, interdiction d’accès, mesures administratives), mais celles-ci restent toujours soumises au principe de proportionnalité.

Sous quelle forme un règlement intérieur doit-il être publié pour être juridiquement valable ?

Pour produire effet, un règlement intérieur doit être dûment publié. Cela peut, selon les prescriptions, se faire par publication dans un bulletin officiel, par affichage dans des lieux publics et clairement visibles de l’établissement ou par publication électronique sur le site officiel. La publication doit permettre à toutes les personnes concernées d’en avoir connaissance. Ce n’est qu’à compter de la publication régulière que le règlement produit son effet contraignant.

Est-il possible de contester juridiquement des dispositions du règlement intérieur ?

Les dispositions d’un règlement intérieur peuvent être contestées en justice ou dans le cadre d’une procédure administrative interne, dès lors qu’elles enfreignent une norme de rang supérieur, notamment une loi, un règlement ou une disposition constitutionnelle, ou restreignent de manière disproportionnée les droits fondamentaux des intéressés. Cette contestation peut s’effectuer par la voie administrative (par ex. recours pour excès ou recours en injonction), dans certains cas également par la voie civile ou par une procédure de recours constitutionnel. Une condition préalable à la contestation est que le requérant soit lésé dans ses propres droits et qu’aucun recours moins contraignant ne soit disponible.

Quelles sanctions peuvent être légalement prononcées en cas de manquement au règlement intérieur ?

Les sanctions en cas d’infraction au règlement intérieur dépendent des fondements légaux et de la gravité du manquement. Sont en général autorisées des mesures telles que l’adresse d’avertissements, l’interdiction d’accès temporaire ou permanente, des mesures disciplinaires à l’encontre du personnel ou des restrictions d’utilisation. Toute sanction doit être prononcée dans le respect du principe de proportionnalité et peut faire l’objet d’un contrôle judiciaire. Toute sanction contrevenant à des droits fondamentaux ou à des dispositions légales impératives est inacceptable.

Comment et sous quelles conditions un règlement intérieur peut-il être modifié ?

Les modifications d’un règlement intérieur existant ne peuvent en principe être décidées que par l’organe compétent pour son adoption initiale. Le processus de modification obéit aux mêmes exigences formelles et matérielles que la procédure initiale, notamment en matière de publication et de respect de la hiérarchie des normes. Pour certains établissements, la consultation obligatoire d’un comité d’entreprise, d’une représentation d’usagers ou d’autres instances représentatives peut être légale. Une modification ne prend effet qu’après sa publication adéquate.