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Recours incident en droit

Notion et définition du recours incident en droit de recours

Die Recours incident en droit de recours est un recours spécifique du système juridique allemand, qui s’applique notamment dans la procédure de recours civil. Il permet à une partie de se joindre à un recours principal introduit par une autre partie – généralement un recours en révision – même si elle n’a pas, elle-même, formé de recours principal ou a laissé expirer le délai pour ce faire. Le recours incident est prévu notamment à l’article 74b, alinéa 2, de la loi sur la juridiction gracieuse (FGG) et à l’article 573, alinéa 1, phrase 2 du Code de procédure civile (ZPO) ancienne version, et trouve aujourd’hui principalement application dans la procédure gracieuse et dans les procédures devant le juge aux affaires familiales (selon le FamFG).

Fondements juridiques

Code de procédure civile (ZPO) et son évolution

La possibilité du recours incident est étroitement liée à l’évolution du ZPO et aux dispositions relatives au recours principal. Alors que le ZPO classique ne prévoyait pas explicitement le recours incident au sens strict, des dispositions correspondantes se trouvent notamment dans le cadre du recours principal ainsi que dans le droit précontentieux de la juridiction gracieuse.

Loi sur la procédure en matière familiale et en matière de juridiction gracieuse (FamFG)

Depuis l’entrée en vigueur du FamFG le 1er septembre 2009, les principales dispositions relatives au recours incident se trouvent dans cette loi. En particulier, l’article 74b, alinéa 2 FamFG (anciennement § 29a FGG) prévoit expressément la recevabilité du recours incident dans la procédure de recours.

Autres législations spéciales

Des réglementations similaires sont également prévues dans certaines lois spéciales, telles que la Loi sur la juridiction sociale (SGG) et la Loi sur la procédure devant le Tribunal fédéral des brevets (BPatG), qui permettent le recours incident.

Conditions et recevabilité du recours incident

Capacité d’être partie et intérêt à agir

Seule une partie impliquée et lésée dans la procédure initiale ou de recours est habilitée à déposer un recours incident. Les autres conditions de recevabilité, telles que le respect du délai et des exigences formelles, sont généralement régies par les dispositions applicables au recours principal.

Délai et forme

Le recours incident peut – à l’instar de l’appel incident dans la procédure à deux degrés d’instance – être formé jusqu’à l’expiration du délai de réponse au recours principal ou, en l’absence de tel délai, jusqu’à la clôture des débats. Il doit être formé selon la forme légale prescrite, généralement par écrit ou par déclaration au greffe du tribunal. Le recours incident doit en outre être motivé, dans la mesure où cela est requis pour le recours principal.

Lien avec le recours principal

Une particularité essentielle du recours incident est son caractère accessoire : la procédure est attachée au sort du recours principal et ne subsiste que tant que le recours principal est poursuivi. Si le recours principal est retiré ou déclaré irrecevable, le recours incident tombe également.

Effets et conséquences juridiques du recours incident

Étendue et portée

Par le biais du recours incident, les parties peuvent poursuivre la procédure dans la limite ouverte par le recours principal. Le recours ainsi joint ne doit en principe pas dépasser l’étendue de l’examen du recours principal ; une extension n’est pas permise. Toutefois, dans le cadre permis, le recours incident peut également poursuivre des intérêts adverses, par exemple attaquer ce que le recours principal laisse intact.

Effet autonome et dépendance

Bien que le recours incident soit dans son déroulement lié au recours principal, il produit des effets autonomes dans le cadre de son champ d’application : il fait l’objet d’une décision objective et, si toutes les conditions sont réunies, doit être statué dessus indépendamment du recours principal.

Retrait et fin de la procédure

Si le recours principal est retiré, le recours incident s’éteint également automatiquement. En revanche, le retrait isolé du recours incident est possible, tant que le recours principal perdure.

Distinction d’avec d’autres moyens de recours

Différence avec un recours autonome

Le recours autonome est indépendant du recours principal et peut être formé sans lien avec un autre moyen de recours. À l’inverse, le recours incident est toujours accessoire et dépend, pour son existence, du recours principal.

Différence avec l’appel incident et le pourvoi incident

Dans la hiérarchie classique des instances, l’appel incident (§ 524 ZPO) constitue le pendant du recours incident dans la procédure de recours. Les caractéristiques et conséquences juridiques sont comparables, mais le recours incident s’applique uniquement à la procédure de recours (au sens large) et à l’instance de révision, tandis que l’appel incident concerne l’instance d’appel. Un pourvoi incident n’est en principe pas prévu en droit processuel civil allemand.

Importance dans la pratique

Domaines d’application

Le recours incident trouve principalement application dans les procédures de tutelle et familiales, ainsi que dans les procédures d’hérédité et d’inscription au registre. En pratique, il revêt une importance croissante lorsque plusieurs parties à la procédure poursuivent des intérêts divergents et qu’elles ont manqué le délai pour un recours principal autonome ou n’ont pas souhaité déposer un recours principal pour des raisons stratégiques.

Appréciation politico-juridique

La possibilité du recours incident renforce la protection juridique des parties et contribue à l’économie de la procédure, en évitant l’ouverture de procédures parallèles. Elle permet un contrôle approfondi de la décision de première instance dans l’intérêt de tous les participants, sans que chaque partie soit obligée de former un recours distinct.

Doctrine et jurisprudence

Une littérature spécialisée abondante, comme les commentaires au FamFG et FGG, est utile pour l’étude approfondie du recours incident. La jurisprudence de la Cour fédérale de justice, par exemple, a précisé les droits et les limites du recours incident et a également affiné les exigences pour sa recevabilité.

Résumé

Die Recours incident en droit de recours constitue un instrument central dans la procédure de recours en droit procédural civil. Il permet aux parties de se joindre de manière flexible et économique à une procédure de recours déjà introduite. Dans sa mise en œuvre pratique, il contribue à garantir une protection juridique complète et permet une prise de décision judiciaire finale tenant compte de l’ensemble des intérêts des parties. Cependant, les conditions et effets juridiques du recours incident sont strictement encadrés par la loi, de sorte qu’une connaissance précise des dispositions applicables et de leur application au cas d’espèce est déterminante.

Questions fréquemment posées

En quoi le recours incident diffère-t-il du recours principal simple ?

Le recours incident diffère du recours principal simple en particulier par sa fonction et ses conditions de recevabilité. Alors que le recours principal est un moyen de recours autonome contre certaines décisions judiciaires et est formé par une partie habilitée devant une juridiction de recours désignée, le recours incident n’agit que de manière complémentaire à un recours principal déjà formé. Le recours incident ne peut être introduit que par une partie qui aurait elle-même eu le droit de former un recours principal autonome, mais qui ne l’a pas encore fait. Il est donc accessoire et suppose qu’un recours principal ait d’abord été déposé. Le but du recours incident est d’introduire dans la procédure ses propres objectifs de recours, éventuellement divergents ou additionnels, sans qu’un nouveau délai de recours doive être respecté ; le point décisif est la réaction au recours principal initialement introduit. Toutefois, le recours incident ne produit d’effet que tant que le recours principal subsiste ; si ce dernier, par exemple, est retiré ou rejeté, le recours incident s’éteint également.

Qui est habilité à former un recours incident ?

En principe, toutes les parties à la procédure sous-jacente qui auraient été habilitées à former un recours principal, c’est-à-dire qui auraient pu introduire un tel recours à titre individuel, peuvent former un recours incident. De plus, il faut qu’elles n’aient pas formé de recours principal autonome dans le délai imparti. La partie qui a introduit le recours principal ne peut logiquement se joindre à son propre recours. Contrairement au recours principal immédiat, il convient pour la recevabilité du recours incident de s’assurer qu’il porte sur le même objet du litige que le recours principal. Les tiers participants, tels que les intervenants, qui étaient habilités à former un recours dans la procédure initiale, peuvent également recourir à ce moyen de recours dans les conditions énoncées ci-dessus.

Quelles exigences formelles et matérielles s’appliquent au recours incident ?

Le recours incident est soumis à des exigences formelles et matérielles strictes. Sur le plan formel, il doit être introduit par un avocat inscrit (lorsque la représentation par avocat est obligatoire) dans le délai prévu pour le recours incident – normalement dans un délai maximal d’un mois après la notification de la motivation du recours principal – par écrit devant la juridiction de recours compétente. Il doit comporter l’appellation claire de ‘recours incident’ ainsi que des demandes précises et une argumentation détaillée exposant clairement les erreurs de droit invoquées. Sur le fond, il est nécessaire que le recours incident porte sur le même objet que le recours principal et n’introduise aucune question juridique autonome ou indépendante du recours principal. Matériellement, la recevabilité suppose en outre que le requérant au recours incident ait régulièrement participé à la procédure préalable et n’ait pas commis de manquement dans le respect des délais de réaction.

Quels délais doivent être respectés pour introduire un recours incident ?

Le recours incident est soumis à un régime spécifique de délais : il doit être adressé au tribunal compétent dans un délai d’un mois suivant la notification de la motivation du recours principal. Ce délai commence à courir à partir du moment où la partie prend connaissance du recours principal et de sa motivation. Si le recours incident n’est pas formé dans ce délai, il est irrecevable, même si le requérant aurait été initialement habilité à introduire un recours principal autonome. Les spécificités selon les régions ou types de procédure (par exemple, des règlements différents dans des lois spéciales ou des statuts) doivent être examinées séparément.

Que se passe-t-il avec le recours incident si le recours principal est retiré ou rejeté ?

Une particularité du recours incident résulte de sa nature accessoire : Si le recours principal est retiré ou rejeté pour d’autres raisons comme irrecevable, le recours incident s’éteint également automatiquement. Il ne peut pas subsister de manière isolée, car il n’est conçu juridiquement que comme une adjonction au recours principal existant (et qui subsiste). Le recours incident partage donc le sort du recours principal, ce qui signifie pour les requérants incident que leur propre protection juridique disparaît si la procédure principale prend fin prématurément. Une procédure particulière pour les requérants incident n’est en général pas prévue.

Existe-t-il des différences entre les différentes juridictions quant à l’application du recours incident ?

Selon la juridiction – par exemple, civile, familiale, sociale ou administrative – des différences pertinentes peuvent exister dans la conception, la recevabilité et l’application du recours incident. En droit processuel civil, le recours incident est expressément prévu à l’article 574 ZPO et recevable pour certaines décisions ; tandis qu’en procédure administrative, il existe des dispositions particulières à l’article 133 VwGO ou dans d’autres codes de procédure. Il convient donc de vérifier dans chaque cas quelles dispositions spécifiques sont applicables dans la procédure concernée, et si ce recours est expressément prévu ou exclu. Il est recommandé en cas de doute de consulter la littérature spécialisée et la jurisprudence actuelle des juridictions supérieures.