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Recevabilité

Notion et signification de la recevabilité procédurale

La notion recevabilité procédurale est un terme central du droit procédural allemand et désigne l’admissibilité d’un moyen procédural ou juridique particulier dans un cas concret. La recevabilité détermine ainsi si, et sous quelles conditions, un recours, une requête ou une action en justice est recevable à un stade donné de la procédure. La clarification de cette question est une condition préalable à l’examen au fond d’une demande par un tribunal ou une autorité.

La recevabilité procédurale d’une voie de recours est en règle générale déterminée par les dispositions légales applicables de l’ordre procédural concerné, comme le Code de procédure civile allemand (ZPO), le Code de procédure administrative (VwGO), le Code de procédure pénale (StPO), le Code de procédure fiscale (FGO) ou la Loi sur la procédure sociale (SGG).


Recevabilité procédurale en droit allemand

Signification générale en droit procédural

La recevabilité procédurale constitue l’une des principales conditions de recevabilité des voies de recours et requêtes procédurales. Elle clarifie si le moyen choisi est prévu et admis par l’ordre procédural concerné dans l’affaire considérée.

Un recours n’est notamment pas recevable lorsque la demande de protection juridique ne peut être poursuivie par la voie choisie ou qu’une procédure différente, prioritaire ou plus spécifique est prescrite.

Recevabilité procédurale versus bien-fondé

Pour distinguer : l’examen de la recevabilité appartient à la première étape de la vérification de l’admissibilité d’une requête ou d’un recours et sert à la gestion formelle du procès. Ce n’est qu’après une réponse positive sur la recevabilité qu’est examiné le bien-fondé, soit le traitement matériel de l’affaire.


Recevabilité procédurale dans les différents ordres de procédure

Recevabilité procédurale en procédure civile (ZPO)

En procédure civile, la recevabilité d’un recours – par exemple des types d’actions, des appels, des plaintes et autres demandes – est déterminée par les dispositions respectives du Code de procédure civile (§§ 253 ss. ZPO, § 511 ZPO, § 567 ss. ZPO).

Recevabilité procédurale des types d’actions

La recevabilité d’une action, par exemple l’action en exécution (§ 253 ZPO), l’action en constatation (§ 256 ZPO) ou l’action formateur, dépend de l’objectif recherché en matière de protection juridique. Une action non recevable doit en principe être rejetée comme irrecevable.

Recevabilité procédurale de l’appel et du pourvoi en cassation

L’appel (§ 511 ZPO) est recevable contre les jugements rendus en première instance lorsque la valeur de l’objet du litige dépasse 600 euros ou si le tribunal admet expressément l’appel. Le pourvoi en cassation (§ 542 ss. ZPO) n’est recevable que contre les jugements rendus en appel et, en règle générale, uniquement sur autorisation du tribunal d’appel ou en cas d’importance fondamentale.

Recevabilité procédurale de la demande de référé

L’ordonnance de référé (§§ 935, 940 ZPO) n’est recevable que si la protection juridique recherchée ne peut être obtenue par une action au fond (procédure principale) et que, outre les conditions du référé, la voie procédurale et la forme soient respectées.


Recevabilité procédurale en contentieux administratif (VwGO)

Le Code de procédure administrative contient des règles spéciales concernant la recevabilité des différents types d’actions et des recours.

Types d’actions

* Le recours en annulation (§ 42 al. 1 1ère alt. VwGO) est recevable lorsque l’annulation d’un acte administratif préjudiciable est recherchée.
* Le recours en injonction (§ 42 al. 1 2ème alt. VwGO) est recevable pour obtenir l’édiction d’un acte administratif favorable.
* L’action en constatation (§ 43 VwGO) est recevable pour faire constater l’existence ou l’inexistence d’un rapport juridique, lorsque aucune autre procédure n’est disponible.
* L’action en exécution générale complète les actions susmentionnées si ni l’annulation, ni l’injonction, ni la constatation ne couvrent l’objet du litige.

Recevabilité procédurale des voies de recours

L’appel (§ 124a VwGO) et le pourvoi en cassation (§ 132 VwGO) sont en principe recevables contre les jugements, sous réserve des seuils légaux et des conditions d’admission. La plainte est recevable contre certaines décisions judiciaires, par exemple en référé (§ 146 VwGO).


Recevabilité procédurale en procédure pénale (StPO)

En procédure pénale, les règles du Code de procédure pénale déterminent la recevabilité des voies de recours.

* L’appel (§ 312 StPO) est recevable contre les jugements de première instance des tribunaux d’instance.
* Le pourvoi en cassation (§ 333 StPO) est recevable dans de nombreux cas contre les jugements des tribunaux régionaux et supérieurs régionaux.
* La plainte (§ 304 StPO) est en principe recevable contre toute décision juridictionnelle attaquable à tout moment.

Une voie de recours n’est recevable que si le champ d’application de la norme est rempli. Sinon elle est rejetée comme irrecevable.


Recevabilité procédurale dans d’autres ordres de procédure

Code de procédure fiscale (FGO)

En contentieux fiscal également, les conditions de recevabilité sont fixées par les dispositions légales applicables (§ 33 FGO pour l’action, § 115 FGO pour le pourvoi en cassation).

Loi sur la procédure sociale (SGG)

En procédure sociale, la recevabilité des types d’actions (§ 54 SGG, § 55 SGG, § 56 SGG) ainsi que des voies de recours (§ 143 SGG, § 160 SGG) est également soumise à des conditions légales.


Schéma d’examen de la recevabilité procédurale

La question de la recevabilité procédurale se traite selon un schéma déterminé :

  1. But de la réglementation : Quel est l’objectif recherché en matière de protection juridique ?
  2. Type de procédure recevable : Quel type de procédure l’ordre de procédure prévoit-il pour cet objectif ?
  3. Particularités/Exceptions : Existe-t-il des dispositions particulières excluant ou modifiant prioritairement la procédure ?

Dans le schéma d’examen de l’irrecevabilité des actions, requêtes et recours, la recevabilité procédurale apparaît comme l’un des premiers critères d’analyse.


Conséquences en cas de défaut de recevabilité

L’absence de recevabilité procédurale entraîne l’irrecevabilité du recours introduit. Le tribunal ou l’autorité concerné ne doit alors pas procéder à un examen au fond, mais doit rejeter la requête ou l’action pour des raisons formelles. Un nouveau procès ou une autre procédure reste en général possible, sauf si la question de fond a déjà été jugée autrement.


Distinction d’avec d’autres conditions de recevabilité

La recevabilité procédurale doit être strictement distinguée d’autres conditions de recevabilité telles que la compétence (territoriale/matérielle), la qualité à agir, l’intérêt à agir, le respect des formes et délais, ainsi que la représentation régulière. Elle vise uniquement le choix correct du moyen procédural.


Portée pratique

La vérification de la recevabilité procédurale fait régulièrement l’objet du contrôle de recevabilité par les tribunaux et autorités. Un choix erroné du recours peut avoir de lourdes conséquences juridiques pour la partie, car l’irrecevabilité peut entraîner la forclusion ou la perte de délais.


Références bibliographiques

* Zöller, Code de procédure civile, commentaire
* Kopp/Schenke, Code de procédure administrative, commentaire
* Meyer-Goßner, Code de procédure pénale, commentaire
* Tipke/Kruse, Code des impôts, Code de procédure fiscale, commentaire
* Lois d’application et jurisprudence des juridictions fédérales


Résumé

La recevabilité procédurale est un élément essentiel du droit procédural allemand et a des conséquences déterminantes sur la recevabilité des actions et requêtes. Son appréciation s’effectue toujours selon l’ordre procédural applicable en fonction de l’objectif de protection juridique recherché. La vérification correcte de la recevabilité est la condition préalable à l’exercice effectif des droits devant les juridictions et autorités.

Questions fréquentes

Quand une action est-elle recevable en procédure civile ?

La recevabilité d’une action en procédure civile dépend de ce que le demandeur a choisi le bon recours conformément à l’ordre de procédure pour faire valoir sa prétention. En droit processuel civil allemand, l’action est en principe recevable si elle vise à obtenir l’exécution judiciaire d’une prétention jugée possible et s’il n’existe pas d’exclusion légale. Les types d’actions (exécution, constatation, action formateur) diffèrent quant à leur objet procédural. L’action en exécution ou paiement est recevable si le demandeur exige une prestation, par exemple le paiement d’une somme d’argent ou la restitution d’une chose (§ 253 ZPO). L’action en constatation est recevable si le demandeur a un intérêt juridique à ce qu’il soit constaté l’existence ou non d’une relation juridique (§ 256 al. 1 ZPO). L’action formateur est recevable si le demandeur vise une modification juridique (§ 894 ZPO, p. ex. en cas de déclaration de volonté). Ce qui importe, c’est toujours que l’objectif de protection juridique puisse être atteint par le moyen procédural choisi conformément à la ZPO.

Comment la recevabilité procédurale de la protection juridictionnelle est-elle examinée en contentieux administratif ?

En contentieux administratif, la recevabilité dépend essentiellement du choix correct du type d’action conformément au Code de procédure administrative (VwGO). On distingue ici le recours en annulation (§ 42 al. 1 1ère alt. VwGO), le recours en injonction (§ 42 al. 1 2ème alt. VwGO), l’action générale en exécution et l’action en constatation (§ 43 VwGO). La recevabilité se détermine surtout en fonction de l’objectif de l’action : Si l’annulation d’un acte administratif est recherchée, le recours en annulation est recevable. S’il s’agit d’obtenir l’édiction d’un acte administratif refusé ou omis, le recours en injonction est approprié. Si le demandeur vise un autre acte administratif, une action ou une abstention matérielle, l’action générale en exécution doit être choisie. Lorsqu’il existe un intérêt à la constatation d’une relation juridique, l’action en constatation est recevable. L’examen de la recevabilité procédurale est impératif et précède toujours celui de la recevabilité d’une action.

Quelle est l’importance de la recevabilité dans le cadre du référé ?

En référé – aussi bien en procédure civile qu’en procédure administrative – la recevabilité dépend de l’instrument de protection provisoire recherché. En droit civil, il s’agit généralement de l’ordonnance de référé (§§ 935 ss. ZPO) et de la saisie conservatoire (§§ 916 ss. ZPO). La saisie conservatoire est recevable en vue d’assurer l’exécution forcée pour des créances pécuniaires, tandis que l’ordonnance de référé sert à garantir d’autres droits, notamment en cas d’action en cessation ou tolérance. En droit administratif, les demandeurs peuvent solliciter selon § 80 al. 5 VwGO l’octroi de l’effet suspensif d’un recours contre un acte administratif défavorable, ou la protection provisoire selon § 123 VwGO pour d’autres mesures administratives. La recevabilité nécessite donc un examen précis de l’objectif poursuivi et du cadre légal applicable au recours provisoire choisi.

Y-a-t-il un examen de la recevabilité procédurale en matière pénale ?

Une vérification de la recevabilité existe également en matière pénale, mais elle diffère de celle de la procédure civile ou administrative. Il s’agit ici avant tout de la recevabilité des voies de recours tels que l’appel, le pourvoi en cassation et la plainte. Le Code de procédure pénale (StPO) fixe les conditions dans lesquelles chaque recours est recevable et contre quelles décisions il peut être introduit. Par exemple, l’appel est recevable contre les jugements rendus par les tribunaux d’instance, alors que les jugements des tribunaux régionaux et supérieurs régionaux sont principalement attaquables par pourvoi en cassation. Les plaintes sont recevables contre d’autres décisions procédurales (§ 304 StPO), si elles ne sont pas expressément exclues ou qu’un autre recours ne soit prévu. La recevabilité est appréciée selon les normes applicables et la portée de la décision contestée.

Quelle influence la recevabilité a-t-elle sur la décision du juge ?

La recevabilité procédurale constitue un aspect de la recevabilité qui est toujours examinée d’office par les tribunaux. En son absence pour la voie de recours ou le type d’action choisi, la demande ou l’action est jugée irrecevable sans examen au fond. Un mauvais choix du type d’action n’est recevable que si le juge, conformément à § 88 VwGO ou § 308 ZPO, interprète correctement la demande de protection juridique et requalifie l’action dans la forme appropriée, lorsque la loi le permet. En principe, un défaut de recevabilité entraîne la clôture de la procédure sans décision sur le fond.

Quel rôle joue la recevabilité dans le cadre du recours constitutionnel ?

Dans le recours constitutionnel selon l’art. 93 al. 1 n°4a GG en lien avec les §§ 13 n°8a, 90 ss. BVerfGG, la recevabilité procédurale est déterminante pour savoir si la Cour constitutionnelle fédérale est compétente pour traiter la requête. Un recours constitutionnel est recevable lorsque le requérant affirme être lésé dans ses droits fondamentaux ou assimilés par un acte de la puissance publique – c’est-à-dire par la législation, l’exécutif ou le judiciaire. Peuvent faire l’objet du recours à la fois des actes directs de la puissance publique et des atteintes résultant de normes juridiques. Ici aussi, l’examen de la recevabilité intervient nécessairement, et en cas d’irrecevabilité – par exemple si la plainte est dirigée contre des personnes privées ou des actes en dehors de la compétence du tribunal – le recours est rejeté comme irrecevable.