Notion et définition de la procédure accessoire
Das Procédure accessoire est un terme utilisé en droit allemand pour décrire différents contextes juridiques dans lesquels une nouvelle procédure est rattachée ou jointe à une procédure principale déjà en cours ou achevée. L’objectif de la procédure accessoire est de favoriser l’économie procédurale et d’assurer la cohérence des décisions. Selon le droit des procédures civiles, pénales, administratives, sociales ainsi qu’en droit des brevets et des marques, ce terme peut prendre différentes formes spécifiques.
Procédure accessoire en droit processuel civil
Signification générale
En droit processuel civil, la procédure accessoire désigne la participation ultérieure d’une autre partie ou l’adjonction d’un autre litige à une instance existante. Les principales réglementations figurent dans le Code de procédure civile allemand (ZPO).
Types de procédures
Consortium de parties (Streitgenossenschaft)
Une forme courante de procédure accessoire est le consortium de parties (« Streitgenossenschaft ») selon les §§ 59 et suivants du ZPO. Plusieurs parties se réunissent alors, dans le cadre d’un procès, pour faire valoir ou contester certaines prétentions. Cela peut également se produire à un stade ultérieur, par exemple par l’intervention d’un tiers.
Modification et extension de la demande
Au sens large, la procédure accessoire inclut également la modification (art. 263 ZPO) et l’extension de la demande, à condition que celles-ci soient introduites par une nouvelle partie et se rattachent à la procédure en cours.
Intervention accessoire (Nebenintervention)
Un tiers peut, conformément au § 66 ZPO, intervenir dans une procédure pour soutenir l’une des parties en tant qu’intervenant accessoire. Cette démarche est souvent également qualifiée de procédure accessoire.
Procédure accessoire en droit processuel pénal
Définition conceptuelle
En droit processuel pénal, la procédure accessoire fait notamment référence aux actes de procédure dans lesquels une autre partie – généralement une partie civile – rejoint la procédure principale.
Partie civile et jonction
La constitution de partie civile selon le § 395 StPO représente le cas type de procédure accessoire en droit pénal. Les victimes de certaines infractions ont la possibilité de se constituer parties civiles et d’exercer des droits propres dans le cadre de la procédure pénale.
Procédure d’adhésion (Adhäsionsverfahren)
Un autre exemple est la procédure d’adhésion (« Adhäsionsverfahren », §§ 403 et suivants StPO). Les victimes d’infractions peuvent faire valoir des droits civils (p. ex. dommages-intérêts, indemnisation) dans le cadre de la procédure pénale en participant par une procédure accessoire.
Procédure accessoire en droit administratif et social
Contexte administratif
Dans les procédures administratives, des tiers concernés peuvent renforcer leur position juridique par une procédure accessoire. Par exemple, une intervention dans une action collective ou dans une procédure relevant de la loi sur les recours en matière d’environnement (UmwRG) est possible afin de faire valoir ses propres droits dans la procédure initiale.
Particularités en droit social
Dans le contexte du droit social, la procédure accessoire revêt une importance considérable. Dans les procédures devant les juridictions sociales (§ 75 SGG), d’autres parties peuvent se joindre à l’instance, par exemple si leurs droits sont affectés par la procédure. Un cas classique est celui du « Beigeladener » (intervenant appelé à la procédure).
Procédure accessoire en droit des brevets, des marques et de la protection juridique
Procédures devant l’Office allemand des brevets et des marques (DPMA)
Dans les procédures devant le DPMA, le titulaire d’un droit peut participer à une opposition, une procédure en radiation ou une procédure de recours en cours par le biais d’une procédure accessoire, ou se joindre à une procédure déjà engagée (§ 59 PatG).
Procédures d’opposition et de recours auprès de l’OEB
Au niveau européen, la procédure accessoire existe principalement dans le cadre de la procédure d’opposition et des recours devant l’Office européen des brevets (OEB), où les parties peuvent déposer des recours accessoires ou des répliques.
Portée procédurale et juridique de la procédure accessoire
Économie de procédure et sécurité juridique
La procédure accessoire sert l’efficacité et l’efficience des procédures judiciaires et administratives. Elle permet d’éviter les doubles procédures et les décisions contradictoires en regroupant les litiges connexes pour une décision unique.
Droits de participation et positions juridiques
La procédure accessoire offre aux personnes concernées des possibilités supplémentaires de faire valoir leurs intérêts et droits. Toutefois, la procédure accessoire est parfois soumise à des conditions d’accès particulières et à des délais spécifiques.
Considérations sur les coûts et les honoraires
La participation à une procédure par le biais d’une procédure accessoire peut avoir des conséquences sur les frais de procédure et les honoraires. Dans certaines conditions, la partie intervenante supporte une partie des frais, en particulier si elle succombe.
Jurisprudence et doctrine
La structure de la procédure accessoire est façonnée par de nombreuses décisions des juridictions suprêmes. Les arrêts majeurs de la Cour fédérale de justice (BGH), du Tribunal administratif fédéral (BVerwG) et de la Cour constitutionnelle fédérale (BVerfG) précisent les droits et obligations des parties impliquées dans une procédure accessoire.
Résumé
La procédure accessoire est un instrument procédural important dans divers domaines du droit allemand. Elle permet d’intégrer de nouveaux participants ou des demandes supplémentaires dans des procédures en cours, améliore l’efficacité de la prise de décision judiciaire et vise à préserver les droits de toutes les parties impliquées. La forme précise et l’admissibilité d’une procédure accessoire varient selon le contexte juridictionnel ou administratif, et sont soumises aux dispositions légales applicables.
Questions fréquentes
Quelles bases juridiques régissent la procédure accessoire en droit administratif allemand ?
La procédure accessoire en droit administratif allemand est principalement régie par le Code de procédure administrative (VwGO). Les articles pertinents sont le § 74 VwGO (délai et forme du dépôt de la requête) et le § 110 VwGO (appel accessoire et pourvoi accessoire). La procédure accessoire peut également apparaître dans d’autres domaines, comme le Code de procédure civile (ZPO), où l’appel accessoire est prévu par le § 524 ZPO. Les fondements légaux déterminent précisément dans quelles conditions une partie peut faire valoir, au cours de la procédure, ses propres prétentions (ou contre-prétentions) parallèlement au demandeur ou à l’appelant principal. Il importe ici que la procédure accessoire serve à poursuivre également ses propres droits issus du même rapport juridique que celui en cause, sans avoir à engager une procédure distincte. L’observation des délais existants, de la forme et de l’objet principal du litige est strictement encadrée par la loi.
Quels sont les délais applicables à l’introduction d’une procédure accessoire et quelles sont les conséquences d’un dépassement de délai ?
En matière administrative et en particulier devant les tribunaux administratifs, le délai pour introduire une procédure accessoire dépend généralement de la signification de l’acte introductif d’instance ou de l’ouverture de l’appel. Par exemple, pour l’appel accessoire selon le § 524 al. 2 ZPO, celui-ci doit être formé au plus tard dans le délai imparti pour la réponse à l’appel. Dans la juridiction administrative, le délai de réponse est également déterminant. En cas de dépassement du délai, la procédure accessoire est en principe irrecevable et n’est plus prise en compte par le tribunal. Un rétablissement dans l’état antérieur n’est possible que dans des conditions strictes et sur justification suffisante (§ 60 VwGO). Cela illustre l’importance cruciale du respect des délais liés à la procédure accessoire.
Quelles exigences de forme la loi impose-t-elle à une demande d’intervention accessoire ?
La loi exige que la demande d’intervention accessoire soit déposée par écrit et dans le délai légal auprès du tribunal compétent. La demande doit permettre d’identifier clairement à quelle procédure principale et à quel objet du litige elle se réfère. En particulier, en cas d’appel accessoire selon le § 524 ZPO, il doit être désigné explicitement comme tel et être motivé ; cela signifie que le demandeur doit exposer tant les faits que les fondements juridiques de sa défense ou de ses contre-prétentions. Il en va de même dans la procédure administrative (cf. § 110 VwGO). Les demandes imprécises, informelles ou non clairement attribuables peuvent être rejetées par le tribunal.
Quels sont les effets d’une procédure accessoire sur la procédure principale et sur les parties concernées ?
Une procédure accessoire valablement introduite est jointe procéduralement à la procédure principale. Cela signifie qu’elle est instruite et tranchée conjointement avec la demande principale. Les parties ont alors la possibilité de réagir non seulement à la demande adverse, mais aussi de faire valoir leurs propres prétentions, ce qui permet une clarification plus complète des relations juridiques. La décision concernant la demande accessoire est intégrée au même jugement que celle sur la procédure principale. Le juge est lié aux demandes formulées conformément au § 308 al. 1 ZPO ou à la norme correspondante du contentieux administratif. Si la procédure principale (p. ex. par retrait de la demande) disparaît, la procédure accessoire devient en principe sans objet (§ 524 al. 4 ZPO, §§ 88, 92 VwGO).
Est-il possible d’introduire une procédure accessoire après expiration des délais fixés dans l’affaire principale ?
En principe, la possibilité de se joindre à la procédure principale après expiration des délais légaux n’existe pas. Le respect des délais spécifiques à la procédure accessoire est impératif. Un dépassement du délai rend la procédure accessoire irrecevable. Toutefois, dans certaines conditions strictes, une demande de réintégration dans l’état antérieur peut être formée si l’intervenant prouve qu’il n’a pas pu respecter le délai sans faute de sa part (§ 60 VwGO). Dans la pratique, cette exigence est toutefois rigoureusement appliquée.
Quelles différences existent entre la demande principale et la procédure accessoire dans le système de protection juridique ?
La demande principale (action principale) est la demande initiale par laquelle le demandeur fait valoir ses prétentions devant le tribunal. La procédure accessoire, quant à elle, est une voie de recours subséquente qui permet au défendeur (et, dans certaines circonstances, à d’autres parties à la procédure) de faire valoir, dans le même litige, ses propres contre-prétentions ou moyens de défense (par exemple sous forme de demande reconventionnelle ou d’appel accessoire). La procédure accessoire est dès lors un instrument servant le principe d’économie de procédure : elle vise à éviter des procédures parallèles inutiles. Sur le fond, la procédure accessoire reste accessoire par rapport à l’action principale – sans procédure principale en cours, une procédure accessoire n’a généralement pas lieu d’être.
Dans quels cas une procédure accessoire est-elle irrecevable ou exclue ?
Une procédure accessoire est irrecevable si les conditions légales ne sont pas remplies, par exemple en cas de non-respect des délais, des exigences de forme ou si la demande n’est pas liée à l’objet de la procédure principale. Il est également en principe exclu de se joindre à une procédure déjà terminée par une décision définitive ou pour d’autres raisons closes. De plus, une procédure accessoire est irrecevable si elle vise à faire valoir de nouveaux litiges qui ne faisaient pas partie de la procédure, à moins qu’ils ne soient étroitement liés à la demande initiale. Des restrictions particulières existent dans certains types de procédures, notamment dans le cas des recours annulatoires isolés, où les contre-prétentions ne peuvent généralement pas être invoquées.