Lexique juridique

Prix unitaire

Définition et bases juridiques du prix unitaire

Définition du prix unitaire

Der Prix unitaire est un terme couramment utilisé dans le droit de la construction et des marchés publics pour la présentation et la facturation des prestations, notamment dans le cadre des contrats de construction et des procédures de passation de marchés publics. Il désigne le prix contractuel convenu par unité de mesure d’une prestation (par exemple, par mètre carré, mètre cube, tonne ou pièce), indépendamment de la quantité totale réellement réalisée. La facturation selon le prix unitaire s’effectue par multiplication de ce prix avec la quantité effectivement exécutée ou livrée. Le prix unitaire constitue ainsi un élément central des contrats à prix unitaires et des bordereaux de prestations.

Sources juridiques et domaines d’application

Ancrage en droit civil

Dans le Code civil allemand (BGB), le prix unitaire n’est pas explicitement mentionné, mais il constitue un élément central des contrats d’entreprise (§§ 631 et suivants BGB), en particulier des contrats à prix unitaire. Dans ce cas, il n’est pas fixé un prix forfaitaire pour l’ensemble de l’ouvrage, mais un accord axé sur la facturation, dans lequel chaque prestation partielle est réglée selon la quantité réalisée.

Marchés publics

En droit de la commande publique, en particulier dans le Règlement sur les marchés publics de travaux (VOB/A et VOB/B), le prix unitaire constitue la forme régulière de formation du prix (§ 4 VOB/B). Dans le bordereau des prestations, qui fait partie intégrante des documents d’appel d’offres, les soumissionnaires indiquent leurs prix unitaires pour les postes requis ; la facturation finale se fait selon les quantités effectivement réalisées.

Domaines d’utilisation

Les prix unitaires s’appliquent notamment aux travaux de construction, aux projets d’infrastructure et aux prestations de fourniture, lorsque les quantités définitives ne sont pas encore connues ou détaillées lors de la conclusion du contrat. Ils permettent ainsi une facturation flexible, équitable et transparente selon la prestation réalisée.

Contrat à prix unitaire : conception contractuelle et effets juridiques

Nature du contrat à prix unitaire

Dans le cas du contrat à prix unitaire un prix par unité est convenu pour chaque prestation à exécuter. Le paiement se fait en fonction de la quantité effectivement constatée. Les prix unitaires constituent ainsi la base tant pour le calcul que pour la facturation ultérieure d’une prestation. Cela le distingue du contrat forfaitaire, où une rémunération globale est convenue pour l’ensemble de l’ouvrage à réaliser.

Détermination des prestations et quantification

La quantification des quantités est tout d’abord effectuée à titre provisoire par le maître d’ouvrage dans le cadre du bordereau des prestations. Les quantités effectives sont constatées au fur et à mesure de l’exécution des travaux. Le décompte final est établi sur la base des quantités effectivement réalisées, qui sont multipliées par les prix unitaires convenus contractuellement.

Ajustement du prix unitaire

Les contrats à prix unitaire sont souvent soumis à des modifications de quantités ou de prestations. La réglementation relative aux augmentations et diminutions de masse (§ 2 al. 3 et 7 VOB/B), peut prévoir un ajustement des prix unitaires si les écarts par rapport aux quantités prévues dépassent certains seuils et que cela a une incidence économique significative pour l’entrepreneur ou le maître d’ouvrage.

Avenants et modifications de prix

Si, au cours de l’exécution des travaux, des prestations modifiées ou supplémentaires sont nécessaires, des avenants peuvent s’avérer indispensables. Dans ce cas, le contrat à prix unitaire prévoit les possibilités suivantes :

  • Transposition des prix unitaires existants à des prestations supplémentaires similaires,
  • Négociation de nouveaux prix unitaires pour des prestations supplémentaires ou modifiées, lorsqu’une transposition n’est pas possible,
  • Ajustement des prix unitaires en cas de modifications significatives des quantités.

À ce sujet, la VOB/B § 2 définit la procédure de redétermination des prix et précise dans quelles circonstances un ajustement est autorisé.

Prix unitaires en droit de la commande publique et lors de l’attribution des marchés publics

Prix unitaires dans la procédure de passation de marché

Dans le cadre d’un appel d’offres public, le bordereau des prestations doit répertorier tous les postes pertinents pour lesquels les soumissionnaires proposent des prix unitaires. L’entité adjudicatrice vérifie et évalue ces prix dans le cadre de l’analyse des offres quant à leur rentabilité, leur adéquation et leur viabilité.

Obligations de vérification et de signalement concernant les prix unitaires

Les obligations de vérification et de signalement des soumissionnaires concernant les estimations de quantités figurant dans les documents d’appel d’offres revêtent une importance particulière. Si le bordereau comporte des quantités erronées, tant les soumissionnaires que le maître d’ouvrage peuvent exiger une adaptation du contrat ou des demandes de compensation.

Prix unitaires et fluctuations de quantités

Dans un contrat à prix unitaire, le risque de modification de quantités incombe essentiellement au maître d’ouvrage. Ce n’est qu’exceptionnellement – en cas d’indications de quantités erronées ou d’évolutions inhabituellement importantes – que le risque peut être partiellement transféré à l’entrepreneur. La VOB/B (§ 2 al. 3) prévoit un ajustement lorsque les quantités effectivement réalisées diffèrent de plus de 10 % par rapport aux quantités indiquées dans l’appel d’offres.

Facturation et paiement selon les prix unitaires

Bases de facturation

La facturation dans les contrats à prix unitaire repose sur le métré des quantités effectivement réalisées. Pour chaque poste du bordereau des prestations, le volume réel de travaux est multiplié par le prix unitaire convenu. La somme de tous les postes constitue la rémunération totale à facturer.

Justification et procédure de vérification

L’entrepreneur doit justifier en détail les quantités exécutées (par exemple, par le métré, les bons de livraison ou les procès-verbaux de réception). Le maître d’ouvrage est tenu d’examiner ces justificatifs et de les contresigner. Les litiges peuvent concerner par exemple la reconnaissance des quantités, la qualité de la prestation ou l’interprétation des unités de mesure.

Traitement fiscal et en matière de sécurité sociale des prix unitaires

Qualification au regard de la TVA

Les prix unitaires doivent toujours être entendus comme des prix nets, auxquels s’ajoute la TVA légale. Les entreprises du bâtiment sont tenues d’indiquer correctement la TVA lors de la facturation (§ 14 UStG). Pour les contrats transfrontaliers, des obligations fiscales particulières peuvent s’appliquer.

Aspects relatifs à la sécurité sociale

La facturation selon des prix unitaires influence l’évaluation en matière de sécurité sociale, notamment lorsque des relations de travail sont concernées, par exemple pour la déclaration des cotisations sociales liées au salaire ou l’appréciation de prestations assimilées au salariat.

Le prix unitaire en contexte international

Instruments juridiques comparables

Dans les systèmes juridiques anglo-saxons et français, il existe des concepts similaires, tels que unit price contract ou prix unitaire. Leur traitement juridique s’inspire de principes similaires de facturation flexible et axée sur les quantités.

Résumé

Le prix unitaire est un instrument fondamental pour la présentation tarifaire et la facturation des prestations, notamment dans le droit de la construction et des marchés publics. Il offre au maître d’ouvrage une flexibilité dans la planification des quantités et permet une rémunération liée à la prestation et transparente. Juridiquement, le prix unitaire est un élément central des contrats à prix unitaire, en particulier au regard des dispositions de la VOB/B et du BGB. Son application requiert une rédaction contractuelle précise, une quantification rigoureuse des quantités et le respect des règlements civils et de passation des marchés pertinents. Une facturation pratique par prix unitaire nécessite une documentation exacte et permet une répartition équitable des risques de quantité et de prix entre les parties contractantes.

Questions fréquemment posées

Quelles sont les obligations légales lors de l’indication du prix unitaire dans le commerce ?

Les commerçants sont tenus, conformément à l’Ordonnance sur l’indication des prix (PAngV), d’indiquer, à côté du prix total d’un produit, également le prix unitaire – c’est-à-dire le prix par unité de mesure. Cela concerne en particulier les marchandises proposées selon le poids, le volume, la longueur ou la surface. L’accomplissement de cette obligation vise à assurer la transparence des prix et la protection des consommateurs, en permettant aux clients de comparer les prix indépendamment des tailles d’emballage et des quantités de remplissage. L’indication du prix unitaire doit être sans équivoque, clairement lisible et bien visible, de sorte que les consommateurs puissent facilement prendre connaissance du prix unitaire indiqué. Les manquements à cette obligation peuvent être sanctionnés à titre d’infraction administrative et donner lieu à des amendes.

Dans quels cas l’indication du prix unitaire peut-elle être omise juridiquement ?

Selon l’article 4 de l’Ordonnance sur l’indication des prix, l’indication d’un prix unitaire n’est exceptionnellement pas requise lorsque des produits sont proposés dans des unités de vente qui ne se prêtent généralement ni au mélange ni à la comparaison avec d’autres produits, par exemple des pièces uniques comme des meubles ou des vêtements, ou pour des marchandises pour lesquelles une unité de mesure ne constitue pas une base de comparaison pertinente. Il existe également une exception pour les très petits emballages, dont la surface principale est inférieure à 25 centimètres carrés, à condition que le prix unitaire ne soit pas indiqué ailleurs, par exemple en rayon. Ces exceptions doivent toutefois être interprétées de façon restrictive, de sorte que, en cas de doute, le commerçant reste tenu d’indiquer le prix unitaire.

Quelles sanctions en cas de non-respect de l’obligation d’indiquer les prix unitaires ?

Les infractions à l’Ordonnance sur l’indication des prix et donc à l’obligation d’indiquer le prix unitaire constituent une infraction administrative et peuvent être sanctionnées par une amende pouvant atteindre 25 000 euros. De plus, il existe un risque que les associations de consommateurs ou les concurrents adressent un avertissement pour infraction à la concurrence et intentent une action en justice contre le commerçant. En cas d’avertissement, d’autres coûts, tels que les honoraires d’avocat et les frais de justice, peuvent s’ajouter. Une infraction peut également entraîner la nullité de l’étiquetage des prix et le risque d’annulation de contrats.

Le prix unitaire doit-il également être mentionné dans le commerce en ligne ?

L’Ordonnance sur l’indication des prix s’applique explicitement aussi au commerce en ligne. Cela signifie que les commerçants en ligne sont tenus d’indiquer le prix unitaire pour toutes les marchandises proposées ou promues selon le poids, le volume, la longueur ou la surface. L’indication du prix unitaire doit être située immédiatement à proximité du prix total, afin que les clients puissent reconnaître clairement et facilement le prix et l’unité de mesure lors du processus de commande. Même dans la publicité numérique ou les comparateurs de prix, le prix unitaire doit être indiqué lorsqu’un prix total est mentionné.

Existe-t-il des règles particulières pour l’affichage du prix unitaire ?

L’indication du prix unitaire doit toujours se référer à l’unité de mesure légalement prescrite, généralement 1 kilogramme, 1 litre, 1 mètre, 1 mètre carré ou 1 mètre cube. La taille des caractères et la présentation du prix unitaire ne doivent pas être sensiblement inférieures ou moins visibles que celles du prix total. Il ne doit pas y avoir une mise en avant particulière du prix total au détriment du prix unitaire. En outre, le prix unitaire doit être indiqué en euros et en centimes. L’utilisation d’unités de mesure additionnelles ou divergentes n’est pas autorisée et peut constituer une tromperie au sens de la loi contre la concurrence déloyale (UWG).

Des indications erronées du prix unitaire peuvent-elles donner lieu à des droits civils ?

Oui, des indications erronées ou manquantes du prix unitaire peuvent ouvrir droit à des réclamations civiles, notamment selon les règles de la loi contre la concurrence déloyale (UWG). Les concurrents ou les associations de consommateurs peuvent faire valoir des droits d’injonction et de suppression. Si le commerçant fait l’objet d’un avertissement et ne réagit pas de manière appropriée, il est possible qu’une procédure judiciaire soit engagée, qui peut, outre l’injonction, inclure également des demandes de dommages et intérêts. L’indication erronée peut également constituer un motif de résolution des contrats conclus si le consommateur peut prouver avoir été trompé par l’indication du prix.