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Portfolio

Définition du concept et définition générale du portefeuille

Dans le contexte juridique, un portefeuille désigne généralement un ensemble structuré de valeurs patrimoniales, de droits, de contrats ou de créances, servant des objectifs juridiques ou économiques spécifiques. La structuration et la signification juridique exacte d’un portefeuille varient considérablement selon la branche concernée, par exemple le droit des marchés financiers, le droit des sociétés, le droit d’auteur ou le droit des contrats. Dans tous les domaines d’application, le portefeuille constitue une collection juridiquement pertinente de positions, qui doivent chacune être qualifiées et traitées juridiquement de manière individuelle.

Aperçu des types de portefeuilles

Portefeuille de valeurs mobilières

Dans le cadre du droit des marchés financiers, un portefeuille désigne typiquement un ensemble d’instruments financiers, notamment de valeurs mobilières comme des actions, des obligations ou des parts de fonds d’investissement. La gestion de ces portefeuilles est soumise à des réglementations prudentielles strictes, en particulier la loi sur le commerce des valeurs mobilières (WpHG), le code des placements collectifs de capitaux (KAGB), ainsi que les réglementations européennes pertinentes (par exemple, MiFID II, directive OPCVM).

Bases juridiques

La gestion de portefeuille au sens de l’article 1, alinéa 1a, n° 3 de la loi bancaire allemande (KWG) constitue un service financier soumis à autorisation. Les prescriptions règlementent notamment les exigences en matière d’organisation de l’entreprise, d’information des clients, de transparence ainsi que de gestion des risques.

Propriété et possession

Concernant les instruments financiers contenus dans le portefeuille, il convient d’opérer une distinction entre la propriété civile du titulaire du portefeuille et le cas échéant le pouvoir de gestion du gestionnaire de patrimoine. La structuration juridique a généralement lieu dans le cadre d’un contrat de gestion d’affaires conformément à l’article 675 du BGB.

Portefeuille immobilier

En droit immobilier, un portefeuille désigne un ensemble de plusieurs terrains ou biens immobiliers réunis à des fins de gestion, de développement ou de cession.

Structures de propriété et rédaction des contrats

La construction juridique se fait fréquemment par le biais de sociétés (par ex. GmbH & Co. KG), de fonds ou de sociétés de gestion de patrimoine. Les dispositions pertinentes sont celles du Code civil allemand (BGB), du droit du registre foncier, de la taxe sur les mutations immobilières ainsi que de la loi sur l’acquisition de terrains par des étrangers (GrdstVG), lorsque des investisseurs étrangers y sont impliqués.

Transactions et due diligence

Les transactions de portefeuilles sont soumises à des exigences juridiques complexes en matière de contractualisation, de garanties, de responsabilité et surtout d’audit de due diligence. Chacun des objets compris dans le portefeuille doit être analysé juridiquement de façon individuelle.

Portefeuille de droits d’auteur et de licences

En droit d’auteur et en propriété industrielle, le portefeuille regroupe l’ensemble des droits de propriété intellectuelle, tels que les droits d’auteur, brevets, marques ou licences.

Droits de protection et cessibilité

La gestion des portefeuilles de droits de propriété implique le respect rigoureux des dispositions légales en matière de cessibilité (par ex. art. 15 de la loi sur le droit d’auteur, art. 398 du BGB), de durées, de prorogations ainsi que de délivrance de licences.

Réglementation contractuelle des licences

Les licences peuvent être accordées en tant que droits d’utilisation à des tiers et font régulièrement l’objet de contrats de licence spécialisés, dont la rédaction est soumise aussi bien aux particularités du droit des obligations qu’à celles du droit des biens.

Questions juridiques autour du portefeuille

Aspects contractuels

Lors du transfert, de la gestion ou de la cession de portefeuilles, des questions contractuelles complexes se posent régulièrement. Les aspects essentiels concernent les règles de responsabilité, les droits de garantie, les clauses de confidentialité ainsi que les obligations d’information et les droits d’information des parties intervenant dans le portefeuille.

Protection des données et droits de la personnalité

En particulier pour les portefeuilles contenant des données à caractère personnel (par exemple des portefeuilles clients), il est impératif de respecter la législation sur la protection des données, notamment le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Il est notamment obligatoire d’assurer la base légale du traitement, la mise en œuvre de mesures de sécurité des données et, le cas échéant, la tenue d’un registre des activités de traitement.

Évaluation fiscale

Les portefeuilles sont soumis, selon leur composition, à différentes règles fiscales. Sont notamment concernées la fiscalité des revenus de capitaux, des revenus immobiliers, des redevances ainsi que le traitement des réserves latentes lors de restructurations ou de transferts de portefeuilles.

Exigences prudentielles et réglementaires

En particulier, les portefeuilles de valeurs mobilières et immobiliers sont parfois soumis à des mécanismes de contrôle prudentiel par l’Autorité fédérale de supervision financière (BaFin), à des obligations de déclaration, à des lois anti-blanchiment (GwG) ainsi qu’à des exigences européennes.

Portefeuille dans des domaines juridiques sélectionnés

Droit des sociétés

En droit des sociétés, les portefeuilles peuvent faire partie du patrimoine social. Leur traitement juridique est régi par les dispositions relatives aux biens et avoirs en numéraire, aux apports (art. 19 GmbHG) ainsi qu’aux questions d’évaluation comptable.

Droit de l’insolvabilité

En cas d’ouverture d’une procédure d’insolvabilité, le portefeuille joue un rôle pour la masse d’insolvabilité et la satisfaction des créanciers. Les dispositions applicables concernent notamment l’appartenance à la masse, les droits de séparation et la réalisation (art. 35 et suivants de l’InsO).

Droit de la famille et droit des successions

En droit de la famille et des successions, les portefeuilles constituent fréquemment des biens entrant dans le calcul de la liquidation du régime matrimonial, du partage successoral et du calcul de la réserve héréditaire (art. 1373 et suivants BGB, art. 1922 et suivants BGB).

Obligations juridiques de diligence

La gestion de portefeuille impose de larges obligations de diligence quant à une gestion conforme, des obligations d’information, des exigences de conformité ainsi que le respect de l’ensemble des paramètres légaux et contractuels.

Résumé

La notion de portefeuille est particulièrement complexe et juridiquement significative dans le contexte juridique. Selon le domaine d’application, différentes réglementations et conditions juridiques s’appliquent. Il est toujours essentiel d’assurer une structuration juridiquement sûre des portefeuilles, le respect de toutes les dispositions pertinentes et une documentation minutieuse des situations patrimoniales, de droits et de participations. Une compréhension approfondie de la matière concernée est indispensable pour un traitement juridiquement fiable de la notion de portefeuille en pratique.

Questions fréquemment posées

Quelles exigences juridiques s’appliquent à la création d’un portefeuille contenant des données à caractère personnel ?

Lors de la création d’un portefeuille contenant des données à caractère personnel, les dispositions du Règlement général sur la protection des données (RGPD) s’appliquent pleinement. Il convient de s’assurer que seules les données à caractère personnel nécessaires à la finalité du portefeuille soient traitées. La personne concernée doit être informée conformément à l’art. 13 RGPD du type, de l’étendue et de la finalité du traitement. Par ailleurs, l’accord écrit de la personne concernée doit être obtenu avant la collecte ou la publication de contenus à caractère personnel, sauf si une autre base juridique existe (par exemple, un intérêt légitime selon l’art. 6, par. 1 RGPD). De plus, l’accès au portefeuille doit être sécurisé de manière appropriée par des mesures techniques et organisationnelles (telles que la protection par mot de passe ou le chiffrement). Pour les mineurs, les règles spécifiques à la capacité à consentir, selon l’art. 8 RGPD, doivent être respectées. En cas de violation du RGPD, des amendes importantes peuvent être prononcées.

Quels droits d’auteur doivent être pris en compte lors de l’utilisation d’œuvres tierces dans un portefeuille ?

Lors de l’utilisation d’œuvres tierces (par exemple images, vidéos, textes) dans un portefeuille, les dispositions de la loi sur le droit d’auteur (UrhG) s’appliquent. En principe, les œuvres protégées par le droit d’auteur ne peuvent être utilisées, publiées ou modifiées sans l’accord du titulaire des droits (art. 15 et suivants UrhG). Un manquement peut entraîner des mises en demeure ou des demandes de dommages-intérêts. Constituent une exception uniquement les contenus pour lesquels une autorisation explicite d’utilisation a été accordée (par exemple une licence Creative Commons) ; dans ce cas, les conditions de la licence doivent absolument être respectées. Les œuvres propres sont automatiquement protégées par le droit d’auteur, mais pour la publication d’œuvres tierces dans le portefeuille, une licence ou une autorisation écrite est souvent requise.

Quels risques de responsabilité existent lors de la publication d’un portefeuille ?

La publication d’un portefeuille – notamment sur Internet – engendre de multiples risques de responsabilité. Par exemple, l’intégration d’images, de textes ou de designs tiers sans autorisation expose à des mises en demeure fondées sur le droit d’auteur et à des injonctions et demandes de dommages-intérêts. Des atteintes aux droits de la personnalité (notamment par la publication de photos de tiers sans leur accord) peuvent également donner lieu à des prétentions en suppression, à des demandes de dommages-intérêts pour préjudice moral et à d’autres conséquences civiles. Pour l’exactitude des informations figurant dans le portefeuille, il peut éventuellement exister une « position de garant », et la communication d’informations erronées (par exemple sur des qualifications) peut même entraîner des conséquences pénales. Il est donc indispensable de procéder à un examen juridique approfondi avant chaque publication.

Quand la mention légale (Impressum) est-elle légalement obligatoire dans un portefeuille ?

Une mention légale (Impressum) est requise selon l’art. 5 de la loi sur les télémédias (TMG) dès lors que le portefeuille est accessible au public en ligne et qu’il ne sert pas exclusivement à des fins privées. Ceci s’applique en particulier en cas d’utilisation professionnelle ou commerciale, par exemple à des fins de promotion ou de prospection commerciale. L’Impressum doit comporter certaines mentions obligatoires, notamment le nom et l’adresse du responsable, les modalités de contact et, le cas échéant, des informations sur l’autorité de surveillance ou le registre du commerce. Un manquement à cette obligation peut entraîner des amendes ou des mises en demeure.

Quelles particularités s’appliquent à l’utilisation d’un portefeuille par des mineurs ?

Des dispositions juridiques spécifiques s’appliquent aux mineurs. En principe, les mineurs sont seulement partiellement capables de contracter (art. 104 et suivants BGB) ; ils ne peuvent donc pas conclure seuls de manière valable des contrats d’utilisation de contenus tiers pour un portefeuille, l’accord des représentants légaux étant généralement requis. Lorsqu’un mineur publie ses propres réalisations, les dispositions du RGPD ainsi que les droits des représentants légaux doivent également être respectés. La protection des droits de la personnalité des mineurs, notamment pour la publication de photos ou d’informations personnelles, est également particulièrement sensible et requiert en règle générale le consentement des représentants légaux et éventuellement du mineur lui-même.

Quelles règles s’appliquent aux portefeuilles réalisés pour des employés ou des élèves dans un contexte institutionnel ?

Lorsqu’un portefeuille est créé dans le cadre d’une relation de travail ou au sein d’un établissement scolaire, des dispositions spécifiques du droit du travail et de la protection des données trouvent à s’appliquer. L’employeur ou l’établissement scolaire doit respecter les exigences du RGPD et le cas échéant de la loi fédérale sur la protection des données (BDSG). L’utilisation et la publication de données à caractère personnel nécessitent une base juridique valable, comme un consentement ou une obligation légale. Pour les contenus relatifs à des droits de propriété intellectuelle (par ex. droits d’auteur sur des travaux), il est pertinent de prévoir des clauses relatives aux droits d’utilisation dans le contrat de travail ou scolaire ou dans des accords d’utilisation détaillés. La protection des droits des tiers mentionnés ou représentés doit également être assurée.

Quelles règles s’appliquent concernant l’archivage ou la suppression de contenus de portefeuilles ?

Il existe en principe une obligation de suppression des données dès lors que la finalité du traitement disparaît ou que les délais de conservation légaux sont expirés (art. 17 RGPD). Ceci concerne notamment les données à caractère personnel ou les œuvres protégées qui ne sont plus nécessaires dans le portefeuille. Si un portefeuille contient des éléments sensibles, les personnes concernées peuvent exiger leur suppression immédiate et complète, sauf s’il existe des motifs légitimes ou des obligations légales de conservation. Pour les portefeuilles institutionnels, tels que ceux des écoles ou des entreprises, des prescriptions et concepts d’archivage ou de suppression supplémentaires spécifiques peuvent s’appliquer.