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Perte de la capacité de reproduction –

Définition du terme : Perte de la capacité de procréation

Der Perte de la capacité de procréation désigne la suppression définitive ou la limitation significative de la capacité biologique d’une personne à engendrer ou à porter des descendants. Dans le contexte juridique, il s’agit d’un dommage central qui revêt une importance particulière dans le droit de la responsabilité civile, le droit social, ainsi que dans le droit médical et de la responsabilité médicale. Le terme englobe aussi bien l’incapacité à engendrer que l’impossibilité de mener ou de terminer une grossesse.

Définition médico-juridique

La perte de la capacité de procréation est juridiquement reconnue lorsqu’un événement – généralement une intervention médicale, un accident ou un acte illicite – entraîne une atteinte totale ou partielle, permanente, de la capacité à concevoir ou à procréer. Il n’est pas nécessaire qu’un désir d’enfant ait déjà existé ou existe actuellement ; c’est la possibilité abstraite de procréation, en tant que partie du droit à la personnalité, qui est au premier plan.

Il convient de distinguer :

  • Incapacité de procréer chez les hommes (azoospermie, vasectomie, etc.)
  • Incapacité de conception et stérilité chez les femmes (hystérectomie, ligature des trompes, etc.)

Classement juridique en droit civil

Droits à l’indemnisation et au préjudice moral (Allemagne)

La perte de la capacité de procréation peut, en droit civil allemand, constituer un dommage immatériel autonome, qui doit être indemnisé conformément à l’article 253, alinéa 2 du BGB. Souvent, une faute médicale, un accident ayant entraîné des lésions corporelles ou une violation d’une obligation dans le cadre d’interventions médicales constitue la cause de la responsabilité. En pratique, la base de la réclamation repose généralement sur un acte illicite selon l’article 823, alinéa 1 du BGB ou sur une base contractuelle.

Points de départ pour le calcul du dommage

Le montant de l’indemnité pour préjudice moral dépend de plusieurs facteurs tels que :

  • L’âge et le sexe de la personne concernée
  • Moment de l’événement (avant ou après la création de la famille)
  • Nécessité d’une intervention chirurgicale pour éviter une procréation non désirée (par exemple : stérilisation)
  • Atteinte à la vie privée et conjugale

En plus de l’indemnité pour préjudice moral, il est possible de réclamer, dans certains cas, des coûts consécutifs (par exemple, mesures de médecine reproductive, accompagnement psychologique) en tant que dommages matériels.

Dimension familiale et du droit de la personnalité

La possibilité de procréer est protégée en tant qu’élément du droit général de la personnalité (art. 2, al. 1 en liaison avec l’art. 1, al. 1 GG). La Cour constitutionnelle fédérale reconnaît que la perte résultant d’une intervention médicale ou factuelle constitue une atteinte au droit fondamental, ce qui peut fonder à la fois des droits civils et constitutionnels.

Les époux disposent réciproquement de droits relatifs à la capacité de procréation, celle-ci constituant un aspect essentiel de la communauté de vie conjugale (cf. §§ 1353 et suivants BGB). La privation délibérée ou par négligence de la capacité de procréer ou de concevoir peut affecter la vie conjugale et, le cas échéant, fonder un droit à réparation du préjudice immatériel ou à cessation.

Jurisprudence relative à la perte de la capacité de procréation

La jurisprudence s’est à plusieurs reprises penchée sur les conditions et les conséquences de la perte de la capacité de procréation. Il a été retenu :

  • L’indemnisation pour une capacité de procréation compromise n’est pas conditionnée par un désir d’enfant actuel (BGH NJW 1984, 2825).
  • La perte de la parentalité biologique doit également être compensée, même si des enfants existent déjà.
  • Le montant de l’indemnité pour préjudice moral peut varier considérablement selon les cas (souvent des montants à quatre ou cinq chiffres en euros).

Pertinence en droit médical et de la responsabilité médicale

Obligations d’information

Avant toute intervention médicale ou chirurgicale susceptible d’affecter la capacité de procréation, il existe une obligation d’information complète (§ 630e BGB). Une information absente ou insuffisante peut donner lieu à des demandes d’indemnisation si le patient ou la patiente aurait, en étant correctement informé(e), renoncé à l’intervention.

Exemples d’interventions juridiquement pertinentes

  • Stérilisation non intentionnelle ou insuffisamment expliquée
  • Atteinte aux organes génitaux due à une erreur opératoire ou à un suivi post-opératoire insuffisant
  • Erreur médicale dans le cadre de la procréation assistée

Questions de charge de la preuve

Dans les procédures de responsabilité médicale, il appartient en principe au demandeur de démontrer et de prouver le dommage corporel subi et le lien de causalité. Toutefois, en cas d’erreurs médicales ou d’information manifestes, la charge de la preuve peut être transférée à la partie défenderesse.

Aspects du droit social

En droit de la sécurité sociale également, la perte de la capacité de procréation peut être pertinente. Elle peut constituer une réduction de la capacité de gain (MdE) et avoir un impact sur le versement de rentes (assurance accidents, caisses de retraite), même si en général aucune classification spécifique en matière de retraite n’est retenue. La perte est plutôt évaluée en tenant compte d’autres atteintes à la santé.

Perspectives internationales et européennes

Dans d’autres États de l’Union européenne, la perte de la capacité de procréation est également indemnisable en tant que dommage immatériel, cependant la définition précise et l’exercice des droits varient d’un pays à l’autre. Les conventions internationales relatives aux droits humains (par exemple, la CEDH) protègent également le droit de fonder une famille et le respect de la vie privée, ce qui doit être pris en compte pour les situations transfrontalières.

Conclusion

Der Perte de la capacité de procréation est un concept juridique complexe revêtant une grande importance en droit de la responsabilité civile, de la personnalité et médical. Les fondements juridiques et possibilités d’indemnisation découlent des dispositions relatives à la protection de l’intégrité corporelle et personnelle, l’indemnité pour préjudice moral jouant ici un rôle central. La jurisprudence tient compte de la spécificité de ce dommage par une évaluation autonome. Pour faire valoir ses droits, des constatations médicales précises et le respect d’importantes obligations d’information et d’explication sont déterminants.

Questions fréquemment posées

Quels sont les droits juridiques en cas de perte de la capacité de procréation du fait d’une erreur médicale ?

En cas de perte de la capacité de procréation suite à une erreur médicale, il est possible de prétendre à une large indemnisation selon les dispositions du Code civil (BGB), notamment des §§ 823 et suivants. Il est essentiel de démontrer la causalité exacte entre la faute médicale et le préjudice corporel. Parmi les droits possibles figurent notamment l’indemnisation des préjudices matériels, tels que les frais médicaux ultérieurs, les fécondations artificielles ou procédures d’adoption, dans la mesure où ces mesures sont nécessaires. Une indemnisation au titre du préjudice moral est également habituellement examinée et accordée, son montant dépendant des circonstances particulières du cas, en particulier du degré de faute et de la gravité de l’atteinte. La jurisprudence tient également compte de la planification personnelle de vie et de l’intérêt individuel à fonder une famille. En outre, de telles demandes sont soumises à des délais de prescription légaux, qui courent généralement à partir de la connaissance du dommage et de l’identité du responsable.

Quel est l’impact de la perte définitive de la capacité de procréation sur les droits à pension alimentaire ou au partage des droits à la retraite ?

La perte définitive de la capacité de procréation peut avoir indirectement des répercussions sur les droits issus du droit de la famille, tels que la pension alimentaire ou le partage des droits à la retraite, dès lors que cette situation influence la capacité de gain et les perspectives futures. Pour la pension alimentaire après divorce, cet élément peut jouer un rôle si le préjudice de santé prouvé entraîne une diminution de la capacité ou du besoin d’entretien. Concernant le partage des droits à la retraite, il n’a généralement pas d’effet direct,car celui-ci se concentre sur les droits acquis durant le mariage et non sur la capacité à avoir des enfants. Dans certains cas particuliers, cependant, un grave préjudice corporel peut être pris en compte dans la décision d’équité.

Des prestations d’assurance sont-elles possibles pour la perte de la capacité de procréation ?

La perte de la capacité de procréation peut, sous certaines conditions, ouvrir droit à une prestation d’assurance. Dans le cadre d’assurances privées d’invalidité, d’assurance accident ou d’indemnités journalières maladie, l’étendue de la prestation dépend de la prise en compte du sinistre – c’est-à-dire l’atteinte définitive, par exemple par stérilisation ou stérilité – par la police d’assurance. Souvent, l’accent est mis sur certains taux d’invalidité, à déterminer objectivement par expertise médicale. Il convient de se référer aux conditions contractuelles et aux définitions de l’invalidité ou de l’incapacité de travail spécifique. Certains contrats précisent expressément que la « perte de la capacité de procréation » déclenche une prestation, d’autres non ; un examen au cas par cas des conditions du contrat d’assurance reste donc indispensable.

Quelle est la durée du délai pour faire valoir des droits à indemnisation (délais de prescription) ?

La réclamation d’une indemnisation pour perte de la capacité de procréation est soumise aux délais de prescription du droit civil. Selon l’article 195 du BGB, le délai ordinaire de prescription est de trois ans à compter de la fin de l’année au cours de laquelle la créance est née et où la victime a eu connaissance des faits et de l’auteur du dommage, ou aurait dû en avoir connaissance sans négligence grave (§ 199 BGB). Pour les dommages corporels, le délai commence donc souvent après le diagnostic et la découverte du lien avec une éventuelle faute de traitement. Il existe en outre le délai de prescription maximum selon l’article 199, alinéa 3 du BGB, prévoyant une prescription absolue après 30 ans, indépendamment de la connaissance.

Quel rôle joue le consentement aux interventions médicales visant à empêcher la procréation d’un point de vue juridique ?

Une intervention médicale ayant pour objet ou pour effet d’affecter durablement la capacité de procréation (par exemple, stérilisation ou intervention chirurgicale) requiert un consentement exprès et éclairé du patient selon l’article 630d BGB. Cela suppose une information médicale complète sur les risques, l’étendue et les conséquences permanentes de l’acte. Si le consentement n’est pas dûment recueilli ou fait défaut, l’intervention est constitutive d’une infraction pénale – en tant que coups et blessures au sens de l’article 223 StGB – ainsi que d’une responsabilité civile. Pour les personnes juridiquement incapables, de telles mesures ne sont autorisées que sous conditions strictes, notamment avec autorisation judiciaire et dans le cadre du droit de la tutelle (§ 1905 BGB).

Est-il possible d’obtenir la prise en charge des coûts des méthodes de procréation médicalement assistée après la perte de la capacité naturelle par la faute d’un tiers ?

En cas de perte involontaire et causée par un tiers de la capacité naturelle de procréation, par exemple à la suite d’un accident ou d’une erreur médicale, la jurisprudence admet la possibilité de réclamer les frais de mesures de fécondation artificielle (par exemple, fécondation in vitro) au titre de dommages-intérêts contre le responsable. La condition est toutefois que le traitement soit médicalement indiqué, ait des chances de succès et qu’aucune autre raison ne s’y oppose. Les juridictions examinent également les critères d’imputabilité et la raisonnabilité de la prise en charge.

Quelles exigences de preuve doivent être remplies pour faire valoir un droit en raison de la perte de la capacité de procréation ?

Pour obtenir gain de cause dans une demande d’indemnisation ou d’indemnité pour préjudice moral, la victime doit prouver le lien de causalité entre l’événement dommageable (par exemple, opération fautive, accident) et la perte définitive de la capacité de procréation. Cela nécessite généralement une expertise spécialisée attestant objectivement la stérilité et établissant la corrélation avec le comportement fautif allégué. La charge de la preuve incombe en principe au demandeur. Par exception, notamment en cas d’erreur médicale grave, une inversion de la charge de la preuve peut intervenir au profit de la victime. Selon le cas, des formulaires d’information signés, des dossiers médicaux et des témoignages peuvent également être pris en compte.