Lexique juridique

Partie prenante

Notion et signification juridique du participant

La notion de « participant » est un concept juridique central en droit allemand et joue un rôle important dans différents domaines juridiques. Elle désigne en règle générale une personne ou une organisation directement ou indirectement concernée par une procédure, un acte administratif ou un événement juridique particulier. La définition précise, l’étendue de la qualité de participant ainsi que les droits et obligations qui en découlent varient selon le domaine juridique.


Définition générale et distinction

Dans un contexte juridique, le terme « participant » englobe toute personne physique ou morale prenant part au déroulement ou à l’issue d’une procédure administrative, judiciaire ou autre, ou dont les intérêts juridiques sont touchés par la procédure. L’une des principales différences réside dans la distinction avec la « partie », qui assume généralement un rôle procédural plus étroit assorti de droits et d’obligations procéduraux précisément définis.


Participant en droit administratif

Définition selon l’art. 13 VwVfG

En droit administratif, la notion de « participant » est expressément définie à l’article 13 de la loi sur la procédure administrative (VwVfG). Selon l’art. 13 al. 1 VwVfG, sont considérés comme participants:

  • demandeur et défendeur,
  • destinataires d’un acte administratif,
  • personnes visées d’une autre manière par la procédure ou dont les droits ou obligations peuvent être affectés par celle-ci,
  • et toute autre personne intégrée par une disposition légale.

Statut juridique et droits procéduraux

Les participants à une procédure administrative bénéficient en principe du droit d’être entendus, du droit de consulter les dossiers et d’être informés sur l’état d’avancement du dossier. Ils peuvent s’exprimer, déposer des demandes et former des recours contre les actes administratifs dans la mesure où ils disposent d’un droit à réclamation.

Différence avec la partie

En droit procédural administratif (par ex. Code de justice administrative), on distingue les « participants » des « parties ». Toutes les parties sont des participants, mais tout participant n’est pas nécessairement partie. La qualité de partie confère des droits procéduraux supplémentaires.


Participant en droit de la procédure pénale

Réglementation selon l’art. 264 StPO

En procédure pénale, la notion de « participant » désigne toute personne impliquée dans la procédure, notamment les prévenus, témoins, parties civiles, victimes, participants secondaires ou personnes concernées par une confiscation.

Victimes et participants secondaires

La victime d’une infraction peut être participante comme partie civile ou témoin, bénéficiant de droits de procédure propres. Sont également participants les personnes dont les objets doivent être saisis ou confisqués (participants à la confiscation selon l’art. 433 StPO).

Participant à la phase d’enquête

Dès la phase d’enquête, les personnes affectées par des mesures telles que des perquisitions ou des saisies sont considérées comme des participants, avec des droits spécifiques de protection et de participation.


Participant en procédure civile

En procédure civile, on parle souvent de « parties », mais des tiers tels qu’intervenants volontaires (art. 66 et suivants ZPO) ou intervenants accessoires peuvent également être considérés comme participants au sens large.

Annonce de litige et intervention accessoire

L’intervenant obtient, par l’annonce de litige, certains droits de participation au procès sans devenir lui-même immédiatement partie. Les témoins sont également considérés comme participants, mais leurs droits et obligations visent essentiellement à contribuer à la manifestation de la vérité.


Participant en droit social

En droit administratif social, la notion de « participant » est définie dans le Livre X du Code social (SGB X). Sont notamment considérés comme participants les demandeurs, les bénéficiaires de prestations sociales, les autorités concernées et les tiers dont les intérêts juridiques peuvent être affectés.

Droits et obligations

Les participants à une procédure administrative sociale disposent de droits d’accès au dossier, de droits d’audition et sont tenus de contribuer à la clarification des faits. Ils peuvent engager des démarches juridiques contre des actes administratifs défavorables et faire valoir leurs intérêts dans le cadre de procédures de recours ou judiciaires (juridiction sociale).


Autres aspects transversaux

Distinction par rapport à d’autres rôles procéduraux

Les participants se distinguent des simples « personnes concernées » ou « témoins » : une personne concernée peut être participante, mais tout participant n’est pas forcément victime ou destinataire d’une mesure.

Participation procédurale et extra-procédurale

Le statut de participant peut apparaître non seulement lors de procédures judiciaires ou administratives, mais aussi lors de litiges administratifs ou civils sans contentieux judiciaire, par exemple dans le cadre d’une conciliation, d’une médiation ou d’une transaction.


Droits et obligations des participants

Droits procéduraux

  • Droit d’être entendu (droit d’audition)
  • Droit d’accéder au dossier
  • Présentation de demandes de preuve
  • Participation aux audiences
  • Possibilité de faire des déclarations et des demandes

Obligations procédurales

  • Obligation de coopérer à l’établissement des faits
  • Obligation de véracité et de communication
  • Respect des prescriptions légales et judiciaires

Importance en droit international et européen

En droit procédural international et européen, on retrouve des notions comparables, comme le concept de « interested party » dans les procédures administratives européennes. Les droits et garanties des participants font régulièrement l’objet de prescriptions du droit de l’Union, par exemple au titre du droit d’audition (art. 41 Charte des droits fondamentaux de l’UE).


Résumé

Le statut de participant revêt une importance fondamentale dans de nombreux codes de procédure en droit allemand et européen. La définition précise et les droits et obligations qui y sont liés dépendent principalement du domaine juridique concerné et de l’état d’avancement de la procédure. Les participants détiennent toujours certains droits procéduraux et substantiels et bénéficient d’une protection étendue afin de garantir l’effectivité de la protection juridique.

Questions fréquentes

Qui peut être considéré comme participant au sens juridique ?

Dans un contexte juridique, le terme « participant » désigne les personnes physiques ou morales touchées dans leurs droits par une procédure concrète, un acte administratif ou une instance judiciaire. Peu importe qu’il s’agisse de personnes physiques (individus), de personnes morales (par ex. SARL, association) ou de sociétés de personnes dotées de la capacité juridique (comme l’O.H.G. ou la K.G.). Des autorités, des collectivités ou d’autres institutions peuvent également être considérées comme participants si elles sont directement affectées dans leurs droits par une décision administrative. La qualité de participant est indépendante de la participation à la procédure en tant que partie, puisque des tiers, participants secondaires ou « parties appelées en intervention » peuvent dans certaines conditions avoir ce statut. L’élément décisif reste le lien juridique individuel ou collectif avec l’objet de la procédure, incluant également les personnes concernées indirectement comme les créanciers dans une procédure d’insolvabilité, qui peuvent acquérir la qualité de participant.

Quels sont les droits et obligations des participants à une procédure judiciaire ?

Les participants à une procédure judiciaire ou administrative jouissent de divers droits procéduraux et matériels, mais sont également soumis à des obligations. Parmi les droits principaux figurent le droit d’être entendu conformément à l’article 103 de la Loi fondamentale, l’accès aux dossiers, le droit de présenter des demandes, de formuler des observations ainsi que le droit de former des recours (appel, révision, etc.). Il existe aussi fréquemment un droit d’être informé du déroulement et des décisions de la procédure. Les obligations découlent notamment du devoir de vérité, d’obligation de coopération et de fournir des renseignements, lorsque cela est prévu par la procédure, et, en matière civile, de l’obligation de supporter les coûts et frais de la procédure. Toute violation de ces obligations peut entraîner des sanctions telles qu’astreintes, amendes ou même une décision défavorable dans la procédure.

En quoi un participant se distingue-t-il d’un témoin ?

La principale différence entre participant et témoin réside dans l’intérêt procédural et l’affectation par l’issue de la procédure. Les participants poursuivent un intérêt de fond ou juridique propre quant à l’issue de la procédure et prennent une part active, que ce soit comme demandeur, défendeur, mis en cause ou participant accessoire. Les témoins, quant à eux, ne voient pas leur position juridique affectée, mais contribuent à l’établissement des faits car ils possèdent des connaissances relatives à des faits litigieux. Tandis que les témoins sont tenus à la vérité sans pouvoir se prévaloir de droits propres, les participants détiennent des droits procéduraux comme la défense, les observations ou les recours.

Quel est le rôle des participants dans la procédure administrative selon la VwVfG ?

Dans la procédure administrative, la qualité de participant selon l’art. 13 VwVfG est d’une importance fondamentale, car elle est la condition préalable à l’exercice de droits procéduraux spécifiques. Les participants sont notamment les demandeurs, destinataires d’un acte administratif ainsi que toute personne dont les intérêts juridiques sont affectés par la décision. Ils ont le droit de consulter le dossier, de présenter des demandes et de formuler des objections. Dans les procédures administratives majeures, telles que les autorisations de construire, les participants doivent être entendus en temps utile. Par ailleurs, un recours contre un acte administratif préjudiciable ne peut en règle générale être formé que par un participant, de sorte que la définition de la qualité de participant a une incidence directe sur l’accès à la protection juridique.

La qualité de participant peut-elle être perdue en cours de procédure ou acquise ultérieurement ?

La qualité de participant est dynamique et peut évoluer au cours du processus. Un participant peut perdre sa qualité, par exemple si l’intérêt juridique à l’objet de la procédure disparaît ou si un autre participant intervient ou que la qualité est transférée à un tiers (par ex. via une succession de droit). Inversement, une personne physique ou morale peut acquérir la qualité de participant ultérieurement, par exemple en introduisant une action en justice, par intervention ou en vertu de dispositions légales dans le cadre d’une succession ou d’une transmission d’entreprise. L’acquisition de cette qualité suppose en tout état de cause un intérêt juridique actuel ou un lien normatif direct avec l’objet de la procédure.

Dans quelles procédures la structure des participants est-elle particulièrement importante ?

La question de la structuration des participants revêt une importance particulière dans les procédures complexes à plusieurs parties, telles que la procédure administrative contentieuse, les procédures d’insolvabilité, les procédures de planification administrative (projets d’infrastructure, par ex.) ou les procédures collectives (actions de groupe, actions collectives modèles). Il s’agit alors de définir clairement chaque participant et leurs droits et obligations propres pour garantir les droits procéduraux, la notification correcte et une gestion efficace de la procédure. La détermination précise des participants est également essentielle pour le calcul des délais, la charge des frais et la garantie du droit d’être entendu.

Les participants ont-ils droit à être entendus et à être représentés par un avocat ?

Les participants disposent, selon le droit allemand, d’un droit fondamental à être entendus, c’est-à-dire qu’ils doivent avoir la possibilité de s’exprimer sur l’objet de la procédure, de présenter des demandes de preuve et de formuler des objections (§ 108 VwGO ; art. 6 CEDH). La possibilité d’être représenté par un avocat existe en principe dans toute procédure, l’obligation de représentation par avocat n’étant cependant prescrite que devant certaines juridictions ou en degré d’appel. La représentation par un avocat sert non seulement à la protection qualifiée des intérêts juridiques, mais peut aussi contribuer à accélérer la procédure et à clarifier des questions complexes de fait ou de droit.