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Participation substantielle

Participation substantielle – Notion juridique et signification

La « participation substantielle » est un concept central du droit allemand, en particulier en droit fiscal, en droit des sociétés et en droit de la surveillance prudentielle. Elle désigne un niveau de participation dans une société qui dépasse certains seuils juridiques et entraîne ainsi des conséquences juridiques spécifiques. La définition précise et les effets juridiques d’une participation substantielle varient selon le domaine de droit et la réglementation applicable. L’article suivant propose un aperçu complet de la définition, des domaines d’application, des distinctions et des conséquences de la participation substantielle.


Définition et portée générale de la participation substantielle

Dans le contexte juridique, une participation substantielle désigne la détention d’une part significative dans une société de capitaux ou une société de personnes. Le seuil légal à partir duquel une participation est considérée comme substantielle dépend de la loi et du domaine de réglementation concernés. Les participations substantielles marquent la limite à partir de laquelle les associés ou actionnaires dépassent le statut de simple investisseur et acquièrent des droits ou obligations particuliers, notamment des droits de codécision, d’information ou de minorité de blocage.

Seuils et bases légales

  • Souvent, le seuil d’une participation substantielle se situe à 1 %, 10 %, 25 % ou 50 % des parts sociales ou des droits de vote, selon le domaine de réglementation concerné.
  • La nature de la participation peut porter sur les parts de capital, les droits de vote ou d’autres facteurs d’influence économique.

Participation substantielle en droit fiscal

Le terme de participation substantielle est utilisé notamment en droit fiscal allemand sur le revenu. La principale disposition est le § 17 de la loi sur l’impôt sur le revenu (EStG). Selon ce texte, la plus-value provenant de la cession de parts dans des sociétés de capitaux est soumise à l’impôt sur le revenu dès lors que le cédant a détenu au moins 1 % du capital social de la société au cours des cinq années précédant la cession.

Imposition des plus-values (§ 17 EStG)

  • Le critère déterminant est la détention d’au moins 1 % du capital souscrit de la société.
  • Les participations indirectes ou successives sont également prises en compte, par exemple via des sociétés intermédiaires.
  • Le délai de cinq ans « au cours des cinq dernières années » se réfère à la période précédant la cession des parts.
  • Outre l’achat et la vente, certaines transmissions à titre gratuit sont également concernées.

Détermination du niveau de participation

  • Est déterminante la participation au sens juridique et économique.
  • Les participations fiduciaires ou les structures d’intermédiation sont également prises en considération.
  • Plusieurs participations dans une même société sont en règle générale additionnées.

Conséquences fiscales

  • Les plus-values de cession sont en principe imposables à l’impôt sur le revenu, quelle que soit la durée de détention, dès lors que le seuil de participation est dépassé.
  • Dans le cadre du calcul de l’impôt, les frais de publicité, le prix d’acquisition ou les pertes peuvent être pris en compte en conséquence.

Participation substantielle en droit des sociétés

En droit des sociétés également, la notion de participation substantielle est utilisée, notamment pour déterminer les droits de participation, les droits de vote et les obligations de déclaration.

Droits et obligations des associés importants

  • Le franchissement de certains seuils confère aux associés des droits supplémentaires d’information, de proposition et de veto.
  • Les minorités de blocage assurent une influence particulière aux associés minoritaires ; par exemple, une participation de 25 % + 1 voix permet de bloquer les décisions fondamentales d’une société.

Publication et obligations de déclaration

  • La loi sur le commerce des valeurs mobilières (WpHG) oblige les associés, à partir de certains niveaux de participation (généralement 3 %, 5 %, 10 %, 25 %, 50 %, 75 % des droits de vote), à notifier la société et l’Autorité fédérale de surveillance financière (BaFin).
  • L’objectif est la transparence et la publication des participations pour les acteurs du marché des capitaux.

Participation substantielle en droit prudentiel (banques, assurances)

En droit prudentiel bancaire et assurantiel, la notion de participation substantielle intervient pour déterminer lorsqu’une acquisition de participation dans une banque ou une compagnie d’assurance est soumise à des obligations particulières d’autorisation et de notification.

Réglementations légales

  • Les textes centraux sont la loi bancaire (KWG), la loi sur la supervision des assurances (VAG) et la loi sur la supervision des services de paiement (ZAG).
  • Dans ces réglementations, une participation substantielle est généralement fixée à partir de 10 % du capital ou des droits de vote.

Obligations de déclaration et d’autorisation

  • L’acquisition directe ou indirecte d’une participation substantielle dans une entreprise supervisée doit être préalablement notifiée à l’autorité de surveillance compétente (BaFin ou BCE) (§ 2c KWG, § 16 VAG).
  • L’autorité peut interdire l’acquisition de la participation si celle-ci est susceptible de mettre en péril la gestion saine de l’entreprise.

Autres domaines d’application de la participation substantielle

Comptabilité et droit des groupes

  • Dans le contexte des comptes consolidés selon le Code de commerce allemand (HGB), une participation substantielle peut entraîner l’obligation d’inclure une société dans le périmètre de consolidation (soi-disant rapports de domination ou de participation).

Droit fiscal international

  • En droit fiscal international, le seuil de la participation substantielle joue un rôle dans l’imposition extra-territoriale et les obligations de déclaration afférentes aux relations avec des sociétés étrangères.

Distinction avec d’autres types de participation

Il convient de distinguer la « participation substantielle » d’autres formes de participation, telles que la « participation qualifiée », la « participation dominante » ou la « participation déterminante ». La participation substantielle représente en général le seuil le plus bas à partir duquel des conséquences juridiques élargies s’appliquent, alors que les autres notions désignent des effets plus spécifiques sur les droits de participation ou de contrôle.


Résumé

La participation substantielle est une notion transversale, dont la signification et le seuil dépendent de chaque législation applicable. Elle sert à distinguer la détention ordinaire de parts sociales de situations où une influence accrue est détenue, avec des conséquences juridiques particulières, notamment en matière fiscale, de droit des sociétés, de surveillance bancaire et assurantielle ainsi que de comptabilité. Une analyse précise du cadre juridique applicable est indispensable pour déterminer les obligations, droits et risques potentiels en cas de franchissement des seuils.


Références et sources complémentaires

  • Einkommensteuergesetz (EStG)
  • Handelsgesetzbuch (HGB)
  • Wertpapierhandelsgesetz (WpHG)
  • Kreditwesengesetz (KWG)
  • Versicherungsaufsichtsgesetz (VAG)
  • Bundesministerium der Finanzen (BMF) – Lettres et explications sur la participation en droit fiscal
  • Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht (BaFin) – Fiches pratiques et formulaires pour les procédures de contrôle des actionnaires

Remarque : La notion de participation substantielle doit toujours être envisagée dans le contexte des dispositions juridiques applicables. L’application concrète ainsi que les droits et obligations qui en découlent doivent être examinés au regard du cadre légal concerné.

Questions fréquemment posées

Quels sont les droits et obligations liés à une participation substantielle ?

La détention d’une participation substantielle s’accompagne de nombreux droits et obligations, résultant principalement des dispositions en droit des sociétés, en droit fiscal et en droit boursier. Les droits comprennent en général les droits de vote en assemblée des associés, des droits d’information et de consultation ainsi que le droit aux dividendes. Selon le niveau de la participation, des droits spécifiques de minorité peuvent exister, tels que le droit de convoquer l’assemblée générale ou des associés, les droits de contestation des résolutions ou la possibilité de demander un audit spécial. Parmi les obligations figurent, entre autres, l’obligation de déclarer la participation à la société ou au registre du commerce ainsi que, dans certains cas, une déclaration aux autorités de surveillance financière. Il peut également exister un devoir de loyauté envers la société, comme l’abstention d’actes susceptibles de nuire à l’entreprise. D’un point de vue fiscal, des obligations déclaratives spécifiques existent ainsi que – par exemple dans le cadre de la fiscalité de l’exit ou en cas de distributions dissimulées – des conséquences fiscales particulières. Dans le contexte des marchés financiers, les obligations de déclaration prévues notamment par la WpHG s’appliquent dès le franchissement de certains seuils.

Quelles obligations de déclaration et de publication existent en cas de participation substantielle ?

Les obligations de déclaration et de publication dépendent essentiellement de la nature et de la taille de la société ainsi que du niveau de la participation. Pour les sociétés cotées en Allemagne, c’est surtout la loi sur le commerce des valeurs mobilières (WpHG) qui s’applique, imposant une obligation de déclaration à la société et à la BaFin en cas d’atteinte, de dépassement ou de franchissement à la baisse de certains seuils de participation (3 %, 5 %, 10 %, 15 %, 20 %, 25 %, 30 %, 50 % et 75 %). La société doit à son tour rendre ces notifications publiques. Des obligations comparables existent dans le cadre de la loi sur les placements collectifs (KAGB) ainsi que de la loi sur le commerce extérieur (AWG) en cas d’acquisitions internationales de participations. En droit des GmbH, des obligations d’inscription au registre du commerce s’appliquent également ; les changements d’associés et les niveaux de participation doivent y être divulgués.

Quelles sont les conséquences fiscales d’une participation substantielle ?

Du point de vue fiscal, les participations sont considérées comme substantielles lorsqu’elles atteignent par exemple au sens du Einkommensteuergesetz (§ 17 EStG) directement ou indirectement au moins 1 % du capital social ou du capital de base. Il en résulte que les plus-values sur de telles participations ne sont pas considérées comme de simples opérations privées mais comme des revenus commerciaux, ce qui implique des obligations déclaratives spécifiques et un traitement fiscal particulier. En cas de donation ou de succession de participations substantielles, des règles particulières d’évaluation et de fiscalité s’appliquent également. L’imposition à la sortie selon le § 6 AStG peut s’appliquer si l’associé part à l’étranger avec une participation d’au moins 1 %. Pour les sociétés de capitaux, le régime dit de « l’exonération des sociétés mères » (§ 8b KStG) prévoit en outre, sous certaines conditions, une exonération partielle des dividendes issus de participations substantielles.

Comment la notion de participation substantielle est-elle distinguée en droit des sociétés ?

En droit des sociétés, il n’existe pas de définition uniforme de la participation substantielle ; celle-ci dépend de différentes dispositions légales. Ainsi, selon le § 17 AktG, une participation à partir de 25 % est par exemple considérée comme substantielle, car elle peut être liée à des droits de minorité de blocage. Selon la loi sur les GmbH, des participations à partir de 10 % peuvent déjà conférer des droits spécifiques (par exemple le droit de convoquer une assemblée des associés). Pour certains seuils en droit des offres publiques d’achat, des participations de 30 % et plus sont considérées comme dominantes, ce qui entraîne d’autres conséquences juridiques. En droit fiscal (voir ci-dessus), une part de 1 % suffit souvent.

Quelles conséquences une participation substantielle a-t-elle en matière de codécision et de contrôle au sein de la société ?

Celui qui détient une participation substantielle peut exercer une influence significative sur la gestion et l’orientation stratégique de l’entreprise. Certains niveaux de participation donnent des droits de participation et de contrôle, comme le droit de nommer des membres du conseil de surveillance, de demander des audits spéciaux ou de bloquer des décisions essentielles de la société (droit de minorité de blocage). En droit allemand de la codécision, des participations importantes n’entraînent pas automatiquement une influence sur la composition du conseil de surveillance, mais bien sur la désignation des membres à l’assemblée générale. Par ailleurs, les actionnaires substantiels ont un intérêt accru à la politique de l’entreprise et peuvent influencer le cours de celle-ci de manière décisive par leur vote.

Quelles restrictions ou autorisations préalables existent lors de l’acquisition d’une participation substantielle ?

L’acquisition d’une participation substantielle peut être soumise à diverses restrictions ou à l’exigence d’autorisations administratives, selon le secteur de l’entreprise, la nationalité de l’acquéreur et le niveau de la participation. Ainsi, la loi sur le commerce extérieur (AWG) exige par exemple, dans les secteurs sensibles – notamment les entreprises d’importance pour la sécurité –, à partir de 10 % de participation par des investisseurs étrangers, une autorisation préalable du ministère fédéral de l’Économie et de la Protection du climat (BMWK). Dans le secteur bancaire et assurantiel, les §§ 2c KWG et 104 VAG prévoient en outre des obligations de déclaration et d’appréciation de la fiabilité en cas de « participations qualifiées » (en général à partir de 10 %). Des contrôles en droit de la concurrence par l’Office fédéral des cartels peuvent aussi devenir nécessaires à partir de certains seuils de chiffre d’affaires ou de participation.

Quelles sont les sanctions en cas de violation des obligations liées aux participations ?

Les manquements aux obligations légales de déclaration et de publication lors de l’atteinte d’une participation substantielle peuvent être sanctionnés sévèrement. Les sanctions vont d’amendes selon la WpHG à des astreintes en cas de violation de la loi sur les GmbH ou sur les actions, jusqu’à l’invalidité des droits de vote en cas de participations non déclarées (§ 44 WpHG). En droit fiscal, des rappels d’impôt, des intérêts et, en cas de fraude, des mesures pénales sont encourus. L’acquisition ou l’exercice des droits d’associé peut aussi être interdit ou même annulé lorsque des acquisitions nécessitant une autorisation sont effectuées sans agrément. Les autorités boursières et la BaFin peuvent également imposer d’autres mesures réglementaires.