Lexique juridique

Participation

Notion et définition générale de la participation

La notion de participation occupe un rôle complexe en droit allemand et désigne fondamentalement l’implication ou la prise de part d’une personne physique ou morale dans un acte juridique, une organisation, un patrimoine ou une action. L’importance juridique de la participation varie selon la branche du droit, la notion étant centrale tant en droit des sociétés, droit pénal, droit fiscal, droit administratif, droit du travail qu’en droit des procédures d’insolvabilité et des marchés publics. La structuration juridique et les conséquences d’une participation dépendent ici du contexte concerné.

La participation en droit des sociétés

Notion de participation sociétaire

En droit des sociétés, la participation décrit la position d’un associé (par exemple, associé, actionnaire ou commanditaire) dans une société. La participation confère notamment des droits et obligations envers la société et vis-à-vis des autres participants.

Formes de sociétés et participations

  • Sociétés de personnes : Ici, la participation s’effectue généralement par l’adhésion au contrat de société, par exemple en tant qu’associé d’une société en nom collectif (OHG) ou société en commandite (KG). Les aspects essentiels sont le montant de l’apport, la participation aux bénéfices et pertes ainsi que les droits de cogestion.
  • Sociétés de capitaux : La participation résulte de l’acquisition de parts, par exemple par l’acquisition de parts sociales d’une Gesellschaft mit beschränkter Haftung (GmbH) ou d’actions dans une Aktiengesellschaft (AG). Il en résulte des droits d’associé tels que le droit de vote en assemblée générale ainsi que des droits patrimoniaux (par exemple, dividende).

Droits et obligations issus de la participation

Les participants bénéficient en règle générale de droits d’adhésion et de droits patrimoniaux :

  • Droit de vote et droit de participation aux assemblées
  • Droit aux bénéfices et à la liquidation
  • Droits d’information et de contrôle
  • Obligations de contribution, d’intervention ou de complément d’apport

La distinction entre participation directe et indirecte, par exemple via des sociétés intermédiaires, est spécifique.

Participation en droit pénal

Formes de participation selon le Code pénal (StGB)

En droit pénal, la participation à une infraction décrit l’implication de plusieurs personnes dans la commission de l’acte. Le Code pénal distingue ici l’auteur principal et la participation.

Auteur principal

  • Auteur unique (§ 25 al. 1 StGB) : Réalise l’acte de manière autonome.
  • Co-auteur (§ 25 al. 2 StGB) : Plusieurs agissent conjointement pour commettre l’acte.
  • Auteur accessoire : Plusieurs agissent indépendamment dans un même contexte factuel.

Participation

  • Instigation (§ 26 StGB) : Le fait d’inciter autrui à commettre un acte intentionnel et illicite.
  • Complicité (§ 27 StGB) : Faciliter la commission de l’acte par une aide.

Conséquences juridiques de la participation

La forme de participation détermine le degré de responsabilité pénale et la fixation de la peine. Chaque participant est poursuivi en fonction de sa contribution à l’infraction. La participation à une infraction requiert en principe l’intention.

Participation en droit fiscal

En droit fiscal, la participation décrit avant tout la détention de parts dans des entreprises (qualité de co-entrepreneur), ce qui peut entraîner des conséquences fiscales particulières, par exemple dans la détermination du revenu des associés (§ 15 EStG) ou la définition de l’actionnaire pour l’impôt forfaitaire.

Relations de participation et conséquences fiscales

Le montant et le type de participation déterminent fréquemment l’imposition des dividendes, des distributions de bénéfices ou de la cession de parts. Pour certains avantages fiscaux, l’imputation des pertes ou des abattements, le taux de participation peut être déterminant (par exemple pour § 17 EStG).

Participation en droit administratif

Participation de tiers à la procédure administrative

En droit administratif, la participation désigne l’implication de personnes dans la procédure administrative. Ce droit de participation découle des lois régissant la procédure administrative (par ex. §§ 13 et suiv. VwVfG) et accorde aux intéressés la possibilité d’influencer la décision d’une autorité.

Formes de participation

  • Participation sous forme de obligation d’audition : Avant de rendre une décision administrative défavorable, l’autorité doit accorder un droit d’être entendu aux participants.
  • Participation dans la procédure d’enquête publique : Les personnes concernées peuvent formuler des objections contre des projets, tels que des mesures d’infrastructure.

Participation en droit du travail

En droit du travail, la participation désigne la coopération et la codécision des salariés dans les entreprises et établissements.

Codécision et droits de participation

Les formes de participation les plus connues sont :

  • Comité d’entreprise : Droits et obligations issus de la loi sur la constitution des entreprises (BetrVG)
  • Comité de personnel : Participation dans la fonction publique
  • Conseil de surveillance : Codécision des salariés selon la loi sur la codécision

Les droits de participation incluent notamment le droit d’être entendu, le droit d’approbation ou de veto, ainsi que le droit d’initiative.

Participation en droit des procédures collectives

Dans la procédure d’insolvabilité, la participation désigne l’implication des créanciers ou d’autres parties à la procédure.

Participation des créanciers

Les créanciers exercent leurs droits lors de l’assemblée des créanciers, décident de la poursuite de la procédure et de la répartition de la masse d’insolvabilité.

Participation en droit des marchés publics

Le droit de la commande publique et de la concurrence évoque la participation lorsque des entreprises soumettent des offres dans le cadre d’appels d’offres publics. Cette participation est soumise à des exigences légales spécifiques, notamment en matière de transparence et d’égalité de traitement.

Conclusion : Importance et complexité de la participation en droit

La notion de participation présente en droit allemand une grande complexité et englobe aussi bien les droits de copropriété en droit des sociétés, que les différentes formes de participation pénale, ainsi que les champs d’application fiscales, administratives, sociales ou en procédure d’insolvabilité. Les formes et les conséquences de la participation dépendent essentiellement du domaine concerné ; une connaissance précise des normes applicables est indispensable pour évaluer la situation au cas par cas.

Questions fréquemment posées

Quelles formes juridiques de participation existent en droit allemand ?

Le droit allemand prévoit différentes formes juridiques de participation, à distinguer selon le domaine et l’objectif poursuivis. En droit des sociétés, les principales formes de participation sont la qualité d’associé dans une société de personnes (par ex. GbR, OHG, KG) ou d’actionnaire ou associé dans une société de capitaux (par ex. GmbH, AG). Chaque forme de participation implique des droits et obligations spécifiques, notamment concernant la responsabilité, la prise de décision, le droit de vote et les perspectives de bénéfice. En droit public également, la participation joue un rôle, par exemple dans la participation citoyenne à la planification urbaine selon la loi sur l’aménagement du territoire (§ 3 BauGB), lors des évaluations environnementales (§ 18 UVPG) ou dans la procédure administrative (selon §§ 28, 29 VwVfG). Il existe également des droits de participation des salariés dans l’entreprise (par ex. codécision au conseil de surveillance selon la loi sur la codécision). La forme juridique déterminera de manière décisive l’aménagement des droits de participation, des obligations et des limitations de responsabilité.

Comment la transmission de participations s’effectue-t-elle juridiquement ?

La transmission d’une participation dépend de sa structuration juridique. Pour les parts de GmbH, la cession doit être notariée conformément à l’art. 15 GmbHG, en tenant compte d’éventuelles clauses d’agrément prévues dans le contrat de société. Les actions sont en principe librement cessibles ; pour les actions au porteur, la cession a lieu par accord et remise du titre, pour les actions nominatives, une inscription au registre des actions est en outre nécessaire (§§ 67, 68 AktG). Pour les sociétés de personnes, la cession d’une part sociale n’est généralement possible qu’avec l’accord des autres associés ; le contrat de société peut prévoir des dispositions spécifiques. En droit public, la participation, telle que le droit de vote lors de référendums locaux, n’est pas transmissible. Les modalités et conséquences juridiques exactes dépendent ainsi du type de participation et se conforment strictement aux prescriptions légales et aux éventuelles particularités contractuelles.

Quelles règles de responsabilité s’appliquent aux participations ?

Les règles de responsabilité varient selon la forme de participation. Dans une société de personnes (par ex. OHG), les associés sont en principe responsables de façon illimitée et solidaire avec leur patrimoine personnel (§§ 128 et suiv. HGB). Les commanditaires d’une KG ne répondent qu’à concurrence de leur apport (§ 171 HGB). Les associés d’une GmbH ou les actionnaires d’une AG ne sont responsables qu’à hauteur de leur apport ; une responsabilité personnelle excédant ce montant n’existe pas en principe (§ 13 al. 2 GmbHG, § 1 AktG). En droit des coopératives, la responsabilité varie selon les statuts, une obligation de versements complémentaires peut être convenue (§ 22 GenG). En droit public, la participation à une procédure n’entraîne pas en principe de responsabilité délictuelle ; ce sont plutôt les règles procédurales qui déterminent dans quelle mesure existent des droits à réclamation, de recours ou d’action.

Quels droits à l’information et de contrôle existent pour les participants ?

Les droits légaux à l’information comptent parmi les principaux droits de participation. Les associés d’une GmbH disposent selon § 51a GmbHG d’un droit étendu à l’information et à la consultation des documents sociaux. Les actionnaires d’une AG peuvent demander des informations lors de l’assemblée générale (§ 131 AktG). Les associés de sociétés de personnes peuvent demander la consultation des livres et documents sociaux selon § 716 BGB et §§ 118 et suiv. HGB. Les membres du conseil de surveillance ont également accès aux documents pertinents. En droit public, des droits d’accès à l’information existent aussi, comme la consultation du dossier selon § 29 VwVfG dans la procédure administrative. Toutefois, le droit à l’information peut, dans certains cas, être restreint pour protéger les secrets commerciaux, la protection des données ou les intérêts de tiers.

Quels droits de codécision et capacités de participation existent ?

Les droits de codécision dépendent de la forme de participation concernée et des règles applicables en droit des sociétés ou en droit administratif. Les associés de GmbH participent aux assemblées et décident à la majorité des voix (selon le capital social), sauf disposition contraire du contrat de société. Les actionnaires exercent leur droit de vote en assemblée générale, chaque action donnant en principe droit à une voix. Dans les sociétés de personnes, les décisions fondamentales relèvent des associés conjointement, sous réserve de dérogations prévues dans le contrat de société. En droit public, les droits de participation sont encadrés par exemple par le dépôt d’observations dans les procédures de planification, les voies d’opposition ou les actions collectives. Les salariés exercent dans une certaine mesure des droits de codécision (par ex. comité d’entreprise selon le BetrVG, mandats au conseil de surveillance).

Quelles conséquences fiscales peuvent découler des participations juridiques ?

Les conséquences fiscales d’une participation varient selon la forme juridique et le type de participation et peuvent être complexes. En principe, les bénéfices issus des participations dans des sociétés de capitaux sont soumis à l’impôt sur le revenu (§ 20 EStG), pour les participations commerciales éventuellement aussi à la taxe professionnelle. Dans les sociétés de personnes, les bénéfices sont immédiatement imposés au niveau des associés selon le principe de transparence (§§ 15, 18 EStG), alors qu’en sociétés de capitaux, la société et l’associé sont imposés séparément. L’impôt sur les donations ou successions peut également s’appliquer lors de la transmission d’une participation. Il existe des dispositifs fiscaux spécifiques (par ex. régime des fractions de revenus lors de la cession de participations), des pertes fiscales ou l’exonération de certains gains de cession (§ 3 n° 40 EStG).

Quelles particularités existent pour les minoritaires d’un point de vue juridique ?

Les minoritaires bénéficient en général de droits de protection spécifiques afin d’éviter d’éventuels désavantages de la part des majoritaires. Dans la loi sur les GmbH, certains droits minoritaires dès 10 % du capital social sont prévus, comme la demande de convocation d’une assemblée des associés (§ 50 GmbHG). En droit des sociétés anonymes, les actionnaires minoritaires peuvent introduire des actions en nullité (§ 246 AktG), demander des contrôles spéciaux (§ 142 AktG) ou la convocation de l’assemblée générale (§ 122 AktG), sous réserve d’un seuil minimal. En droit public, les minorités peuvent présenter leurs propres observations dans les procédures de participation ou saisir la justice via une association. De tels mécanismes de protection sont essentiels pour garantir un équilibre équitable entre majorité et minorité dans un État de droit.