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Partenariat

Notion et qualification juridique du partenariat

Définition du partenariat

La notion de partenariat désigne, dans le langage courant, une relation fondée sur la confiance et le consensus entre deux ou plusieurs personnes. Dans un contexte juridique, le terme recouvre diverses formes de relations interpersonnelles et économiques, chacune assortie de règles et de conséquences juridiques spécifiques. Le terme est notamment utilisé de façon variée en droit civil, où il convient de distinguer les partenariats privés et professionnels.

Partenariat dans la vie privée

Union de fait assimilée au mariage et partenariat civil enregistré

En droit civil allemand, la communauté de vie assimilée au mariage (également appelée union de fait non maritale) occupe une position particulière. Elle se caractérise par le fait que deux personnes vivent ensemble de façon durable sans être mariées. Bien qu’un tel partenariat ne soit pas explicitement réglementé par la loi, de nombreuses questions juridiques sont résolues au moyen des principes de bonne foi (§ 242 BGB). Il n’existe aucune obligation d’entretien mutuel, aucun droit successoral ni de liens patrimoniaux particuliers comme dans le mariage, sauf stipulation contractuelle contraire.

Jusqu’à l’entrée en vigueur du « mariage pour tous » (01/10/2017), la loi sur le partenariat civil (LPartG) offrait aux couples homosexuels la possibilité d’établir un partenariat civil enregistré. Depuis lors, il n’est plus possible d’en conclure de nouveaux, mais les partenariats existants subsistent et sont largement assimilés aux mariages concernant la plupart des droits et obligations (§ 20a LPartG).

Conséquences juridiques du partenariat dans la sphère privée

Dans un partenariat non marital, le principe de séparation des patrimoines s’applique en règle générale : chaque partenaire demeure propriétaire de ses biens apportés ou acquis. D’éventuelles créances en compensation ne peuvent être invoquées que, par exemple, si un partenaire a contribué de façon substantielle au patrimoine de l’autre et qu’il y a un enrichissement injustifié (par exemple selon § 812 BGB).

Les questions relatives aux enfants (autorité parentale, droit de visite, pension alimentaire) sont réglées indépendamment de l’existence d’un partenariat formel et relèvent des dispositions des §§ 1591 ss., 1626 ss., 1601 ss. BGB.

Partenariat en droit des sociétés

La société de partenariat (§§ 1 ss. PartGG)

Notion et caractéristiques

Die La société de partenariat est une forme sociale spécifique, régie en Allemagne par la loi sur la société de partenariat (PartGG). Elle permet l’exercice d’une profession libérale par l’association de deux personnes physiques ou plus pour exercer ensemble leur activité.

Il est caractéristique que seuls des personnes physiques puissent être partenaires (§ 1 al. 1 phrase 1 PartGG). La société de partenariat est une société de personnes et sa structure est similaire à la société civile (GbR), mais présente cependant des particularités en matière de responsabilité, de dénomination et de représentation.

Responsabilité et représentation

La responsabilité de la société de partenariat est en principe solidaire, affectant le patrimoine social et les partenaires en activité à titre personnel (§§ 8, 9 PartGG). Toutefois, une limitation existe selon § 8 al. 2 PartGG : pour les dettes issues d’une faute professionnelle, seul le partenaire ayant commis ou assumé l’acte engage sa responsabilité.

La société de partenariat est représentée par les partenaires concernés. Les pouvoirs de représentation peuvent être réglementés par le contrat de société (§ 5 PartGG).

Immatriculation et dénomination de la société de partenariat

La société doit être inscrite au registre des partenariats (§ 7 PartGG). La dénomination sociale doit comporter au minimum le nom d’un partenaire, l’intitulé professionnel et l’ajout « et partenaires » ou « société de partenariat » (§ 2 al. 1 PartGG). On obtient ainsi des appellations telles que « Müller et Schmidt société de partenariat d’experts-comptables ».

Dissolution de la société de partenariat

La société de partenariat prend fin par décision de dissolution, arrivée du terme, réalisation de l’objet social ou départ de tous les partenaires à l’exception d’un seul (§ 9 al. 1 PartGG, en liaison avec les dispositions du HGB et du BGB). La liquidation suit les règles du droit des sociétés.

Distinction par rapport aux autres formes sociales

La société de partenariat se distingue de la société civile notamment par son inscription au registre des partenariats, ses règles de responsabilité spécifiques et son accès réservé exclusivement aux professions libérales. La participation de personnes morales ou de sociétés commerciales y est exclue, contrairement par exemple à l’OHG ou la GbR.

Fondements contractuels du partenariat

Contrat de partenariat

De nombreux aspects du partenariat, tant dans la sphère privée que professionnelle, sont encadrés par des contrats. Dans le contrat de partenariat, les parties définissent droits et obligations, situation patrimoniale, questions de responsabilité ainsi que les modalités de dissolution ou de liquidation du partenariat. Dans la sphère du droit des sociétés, un contrat de partenariat est impératif (§ 3 PartGG).

Limites et restrictions juridiques

Les partenariats sont soumis à des limites légales, telles que l’interdiction des conventions contraires aux bonnes mœurs (§ 138 BGB) ou la protection des mineurs et majeurs incapables (§ 104 ss. BGB). En droit des sociétés, des règles professionnelles précisent également les formes permises, notamment en ce qui concerne les experts-comptables, architectes ou Rechtsanwalt.

Aspects fiscaux et sociaux du partenariat

Qualification fiscale

Les sociétés de partenariat ne sont pas des sujets fiscaux autonomes au sens de l’impôt sur les sociétés ou de la taxe professionnelle, mais des sociétés transparentes (coentreprises). Les revenus sont attribués aux associés individuellement et imposés par ceux-ci en application de la loi sur l’impôt sur le revenu (EStG).

Au sein des partenariats privés, des avantages fiscaux existent pour le mariage et le partenariat civil enregistré, par exemple en matière d’imposition commune selon § 26 EStG ou de compensation de prévoyance. Les unions de fait non maritales n’ont pas droit à l’imposition conjointe.

Situation en matière de droit social

En droit social, le partenariat a notamment des impacts sur les prestations telles que l’allocation chômage II ou l’aide sociale. Il faut vérifier s’il existe une « communauté de besoins », notion qui peut s’appliquer tant aux couples mariés qu’aux unions de fait. Les règles précises sont fixées par les §§ 7 ss. SGB II et sont vérifiées par les organismes compétents.

Aspects internationaux

La notion de partenariat revêt une importance juridique également au niveau international. Les partenariats transfrontaliers, notamment en droit des sociétés ou dans le cas de couples binationaux en droit de la famille, sont soumis aux règles du droit international privé (EGBGB, règlements Rome I, Rome III).

Conclusion

Le partenariat, en droit allemand, englobe un large éventail, depuis les communautés de vie privées jusqu’aux associations professionnelles. Chaque forme se caractérise par des cadres juridiques spécifiques, affectant la responsabilité, la représentation, la contractualisation, les questions fiscales et le droit social. Une conception juridiquement sûre requiert donc une connaissance précise des bases et des limites légales applicables.

Questions fréquemment posées

Quelle est la différence juridique entre un partenariat civil enregistré et le mariage ?

Le partenariat civil enregistré a été introduit en Allemagne en tant qu’institution juridique spécifique pour les couples de même sexe et, depuis l’ouverture du mariage à tous en 2017, il n’est plus possible d’en conclure de nouveaux, mais les unions existantes restent valables. Contrairement au mariage, le partenariat civil présente certaines différences juridiques : dans certains domaines, comme l’adoption, il existait une inégalité de traitement. Ainsi, les époux peuvent adopter ensemble un enfant (adoption plénière), ce qui était initialement refusé aux partenaires civils. D’autres différences existent notamment en matière de compensation de prévoyance, de droit de visite et d’autorité parentale, ou de droits aux prestations de réversion. En droit successoral, la plupart des différences ont été abolies grâce à de nombreux rapprochements, toutefois des différences en matière d’avantages fiscaux pour l’imposition commune subsistent selon certaines situations. Il convient de noter que depuis 2017, les partenariats civils existants peuvent, sur demande, être convertis en mariage, faisant ainsi disparaître les différences. En 2024, il n’est plus possible de conclure de nouveaux partenariats civils en Allemagne.

Quelles sont les conséquences juridiques du régime matrimonial, en particulier du régime légal de la communauté de biens acquêts (Zugewinngemeinschaft) ?

Le régime légal de la communauté de biens acquêts s’applique automatiquement en cas de mariage, sauf si une séparation ou communauté des biens a préalablement fait l’objet d’un acte notarié. Pendant le mariage, les patrimoines des époux restent en principe séparés, mais lors de la dissolution du mariage – par divorce ou décès – il y a un partage des biens acquis durant l’union. L’objectif du partage des acquêts est de parvenir à un équilibre financier entre les époux : celui qui a acquis un patrimoine plus important durant la vie commune doit en rétrocéder la moitié de l’excédent à l’autre. Les biens acquis pendant la période conjugale sont considérés comme acquêts ; donations et héritages sont généralement considérés comme propres. Cette procédure nécessite un inventaire et une évaluation détaillés. Pratiquement, les régimes matrimoniaux peuvent être modifiés par contrat de mariage pour établir des règles individuelles.

Quel impact un partenariat a-t-il sur l’autorité parentale des enfants communs ?

Pour les couples mariés, les deux parents disposent de plein droit de l’autorité parentale conjointe pour les enfants nés pendant le mariage. Pour les couples non mariés, seule la mère détient initialement l’autorité parentale, sauf si les parents signent une déclaration conjointe devant l’office de la jeunesse ou un notaire, ou se marient ultérieurement. En cas de séparation, l’autorité parentale conjointe se poursuit en principe ; seules les décisions courantes du quotidien relèvent du parent chez qui l’enfant réside. En cas de litige relatif à l’autorité parentale, le tribunal aux affaires familiales tranche en tenant compte de l’intérêt de l’enfant. L’adoption de l’enfant du partenaire (« adoption de l’enfant du conjoint ») est en principe possible tant pour les époux que pour les partenaires civils.

Dans quelle mesure les partenaires d’une union de fait non maritale sont-ils protégés juridiquement ?

L’union de fait non maritale ne crée, contrairement au mariage ou partenariat civil enregistré, aucun droit ou obligation juridique spécial entre partenaires. Sont notamment concernés : l’entretien, les droits successoraux, le régime matrimonial et le partage de prévoyance. Chaque partenaire conserve son autonomie juridique, et les biens acquis en commun sont attribués selon la propriété, non selon la communauté de vie. Il n’existe pas non plus de règles automatiques d’autorité parentale pour le partenaire non biologique. Face aux tiers, en cas de maladie ou de décès, des procurations et conventions contractuelles peuvent être utiles (directives anticipées, mandat de protection, testament). Pour éviter toute incertitude juridique, il est conseillé de rédiger un accord écrit fixant les droits réciproques (par exemple en cas de séparation).

Quels sont les droits à pension alimentaire entre époux ou partenaires civils enregistrés ?

En droit allemand, les époux ou partenaires civils enregistrés ont droit, durant leur vie commune, à une pension familiale qui vise à assurer les besoins de tous les membres du foyer, y compris les enfants. En cas de séparation, il existe un droit à une pension alimentaire de séparation si l’un des partenaires est dans le besoin et que l’autre est en capacité de payer. Après le divorce, un droit à pension alimentaire post-maritale peut être accordé pour l’éducation commune des enfants, l’âge, la maladie ou la perte d’emploi – ce droit est cependant subsidiaire et peut être exclu ou limité en fonction de la situation. Des règles similaires s’appliquent pour les partenariats civils enregistrés. Dans les unions de fait non maritales, il n’existe pas de droit légal à une pension de séparation ou après la dissolution de l’union.

Comment sont considérées juridiquement les dettes contractées en commun dans un partenariat ?

Dans les couples mariés ou les partenariats civils, chaque partenaire n’est en principe responsable que des dettes qu’il a contractées, sauf en cas de dette commune ou de cautionnement de l’un envers l’autre. Selon le droit familial, une responsabilité conjointe peut toutefois naître si, par exemple, un crédit est contracté pour des dépenses communes. En cas de divorce ou de séparation, la qualité de débiteur demeure indépendante du régime matrimonial. La banque peut ainsi réclamer la totalité du remboursement aux deux co-emprunteurs (responsabilité solidaire). Entre les partenaires, un remboursement du trop-payé est possible si un seul assume une part supérieure à la sienne. Les dettes issues d’actes purement personnels n’engagent que celui qui les a contractées.

Quelles particularités successorales faut-il prendre en compte dans les partenariats ?

En droit successoral allemand, époux et partenaires civils enregistrés sont héritiers légaux de premier ordre, en l’absence de disposition testamentaire. Sous le régime légal de la communauté de biens acquêts, le partenaire survivant bénéficie d’une part successorale augmentée d’un quart forfaitaire. En plus du droit successoral, un droit à la réserve héréditaire subsiste en cas de désignation d’un autre héritier. Dans les unions de fait non maritales, aucun droit successoral légal n’existe ; seul un testament ou un pacte successoral peut attribuer des droits successoraux au partenaire. Sur le plan fiscal, les époux et partenaires civils bénéficient de larges abattements en matière de droits de succession ; les partenaires non mariés n’ont droit qu’à l’abattement beaucoup plus faible applicable aux autres héritiers. Ces différences rendent particulièrement important l’établissement de dispositions testamentaires pour les partenaires de fait afin de garantir la succession souhaitée.