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Paiement

Définition et classification fondamentale de « Pay »

Le terme « Pay » provient de l’anglais et désigne en principe le paiement ou le versement d’une somme d’argent. D’un point de vue juridique, « Pay » couvre une multitude d’opérations et de modes de paiement, en particulier dans le contexte de transactions commerciales, de rapports d’obligation, de relations de travail ainsi que dans le domaine des services de paiement innovants. L’étude juridique englobe des aspects issus du droit civil, du droit commercial, du droit du travail et du droit des services de paiement.

Bases juridiques des opérations Pay

Fondements civils de l’obligation de paiement

En droit civil, le Code civil allemand (BGB) régit les obligations et les droits liés aux prestations de paiement. L’obligation de payer découle notamment des contrats, tels que les contrats de vente (§ 433 BGB), de louage d’ouvrage (§ 631 BGB), de bail (§ 535 BGB) et de prestation de services (§ 611 BGB), ou d’obligations légales (par exemple indemnisation, restitution). Le paiement (au sens strict du terme « Pay ») remplit l’obligation de prestation du débiteur envers le créancier (§ 362 BGB : « Acquittement »).

Conditions du paiement

Pour qu’un paiement soit juridiquement valable, les conditions suivantes doivent être réunies :

  • Obligation de dette valable : Le paiement à effectuer doit être basé sur une créance existante et exigible.
  • Capacité de réception du créancier : Le paiement doit être effectué au véritable bénéficiaire du paiement (§ 362 BGB).
  • Exécution à la place de l’exécution ou à titre d’exécution : Si d’autres moyens de paiement que l’argent, comme des bons ou des chèques, sont utilisés, il convient de respecter les dispositions relatives à l’exécution à la place (§ 364 BGB) ou à titre d’exécution (§ 364a BGB).

Aspects commerciaux

En droit commercial, le « Pay » revêt une importance particulière dans les transactions entre commerçants (§ 343 HGB). Il existe ici parfois des délais et des usages différents, par exemple en ce qui concerne les escomptes, l’échéance et le retard. La date d’échéance détermine le moment maximal auquel le paiement (« Pay ») doit être effectué. Les modalités de paiement (délai de paiement, acompte, paiement partiel) revêtent également une importance particulière.

Services de paiement et exigences réglementaires

La numérisation croissante des paiements a conduit à des règles spécifiques concernant les services de paiement. Des sources juridiques telles que la loi sur la surveillance des services de paiement (ZAG), la directive européenne sur les services de paiement (DSP2) et le Code civil allemand régissent la licéité, les obligations de sécurité et les questions de responsabilité des opérations de paiement (« Pay ») au moyen de moyens électroniques (ex. carte de crédit, PayPal, paiement mobile).

Services de paiement selon la ZAG

La notion et le cadre juridique des services de paiement se trouvent dans la ZAG. Ceux-ci comprennent notamment :

  • Exécution des opérations de paiement (ex. virements, prélèvements, paiements par carte)
  • Services d’initiation de paiement
  • Services d’information sur les comptes

Les prestataires de services de paiement doivent respecter certaines exigences en matière de vérification d’identité, de protection des données et de sécurité des transactions. Les droits des consommateurs en cas de paiements non autorisés ou échoués sont particulièrement protégés (§§ 675u et suivants BGB).

Structuration contractuelle de Pay

Modalités de paiement et liberté contractuelle

Dans le cadre de la liberté contractuelle, les parties peuvent fixer librement la nature, le délai et la modalité du paiement. Sont notamment autorisés :

  • Paiement en espèces
  • Virement
  • Chèque
  • Carte de crédit
  • Paiement mobile
  • Pay-on-Delivery (paiement à la livraison)

Les modalités de paiement convenues contractuellement font en général partie des conditions générales (CGV). Des dispositions inhabituelles ou surprenantes peuvent, au cas par cas, être invalidées conformément à l’art. 305c BGB.

Délai de paiement et retard

Le délai de paiement indique le moment ou la période à laquelle le paiement doit être effectué. Si le paiement n’est pas réalisé dans les temps, le débiteur est en retard de paiement (§ 286 BGB). Le retard entraîne certaines conséquences juridiques, comme par exemple des intérêts de retard (§ 288 BGB), des obligations de réparation du préjudice et, le cas échéant, le droit du créancier de refuser la prestation ou de résilier le contrat.

Formes particulières du « Pay » en droit

Rémunération du travail (salaire, traitement)

Dans le cadre d’une relation de travail, « Pay » désigne généralement la rémunération (salaire, traitement). Le paiement du salaire est soumis à de nombreuses dispositions protectrices, notamment concernant l’échéance (§ 614 BGB), le salaire minimum (MiLoG) ainsi que la protection contre les déductions ou compensations illicites.

Pay-to-Play et modèles apparentés

Notamment en droit de l’internet et pour les services numériques, « Pay » se retrouve dans des termes tels que « Pay-to-Play », « Paywall » ou « Pay-per-Use ». Il s’agit ici de modèles contractuels dans lesquels l’utilisation ou la participation à des contenus ou services n’est autorisée que contre paiement. Sont alors pertinentes les questions relatives à l’ordonnance sur l’indication des prix (PAngV), les obligations d’information (par ex. en cas de contrats à distance, §§ 312 et suivants BGB), ainsi que le traitement des rétractations.

Implications fiscales

Les paiements (« Pay ») sont fréquemment soumis, dans les transactions commerciales, à des obligations fiscales de déclaration et de versement, notamment concernant la TVA (§§ 1 et suivants UStG), l’impôt sur les salaires ou les infractions à la loi sur le blanchiment d’argent (GwG). Les entreprises et indépendants doivent documenter tous les paiements de façon traçable (principes d’une comptabilité régulière, GoB).

Responsabilité et rétrocession des paiements

Paiements non justifiés et restitution

Lorsqu’un paiement est effectué sans fondement juridique, par exemple en cas d’annulation du contrat ou d’erreur, il existe en principe un droit à restitution (condictio indebiti, § 812 BGB). Toutefois, la rétrocession est exclue si le but du paiement était illicite, sauf si le débiteur n’avait pas cette intention (§ 817 phrase 2 BGB).

Responsabilité des prestataires de services de paiement

En cas de défaut de paiement ou de transaction erronée par le prestataire de services de paiement, il existe des règles légales de responsabilité en cas de paiements non autorisés (§ 675u BGB) et en cas de paiements tardifs ou non exécutés (§ 675y BGB).

Résumé

Le terme « Pay » désigne, dans le contexte juridique, toute forme de paiement et d’opérations de paiement. Les conditions juridiques varient selon le cas d’application et concernent notamment les obligations contractuelles civiles, les particularités du droit commercial, la réglementation des services de paiement, les droits en matière de travail, les dispositions fiscales et les questions de responsabilité. Une structuration et un traitement conformes aux règles juridiques des paiements (« Pay ») ne servent pas seulement à assurer la fidélité contractuelle, mais garantissent également la sécurité juridique à tous les intervenants dans l’échange de prestations.

Questions fréquemment posées

À partir de quand un salaire est-il considéré comme « exigible » ?

En principe, un salaire est réputé exigible au sens juridique dès que le délai de paiement convenu contractuellement ou par convention collective est arrivé à échéance (§ 614 BGB). De nombreux contrats de travail stipulent que la rémunération doit être versée à la fin du mois ou au plus tard le premier jour du mois suivant. En l’absence de clause expresse, la rémunération devient exigible dès que la prestation de travail a été fournie. Des conventions collectives ou accords d’entreprise peuvent prévoir des dispositions différentes, par exemple un paiement au milieu du mois (« acompte »), suivi du solde définitif. Un paiement tardif peut, après expiration du délai usuel, entraîner des conséquences juridiques telles que des intérêts de retard (§ 288 BGB) et éventuellement des demandes de dommages et intérêts. Il convient de noter qu’en cas de litige sur l’exigibilité, la charge de la preuve incombe à l’employeur si celui-ci se prévaut de dispositions particulières.

Existe-t-il un droit légal au paiement dans une devise déterminée ?

Selon le droit allemand, le salaire doit en principe être payé en euros conformément au § 244 BGB, sauf disposition contraire. Un paiement dans une devise étrangère peut être expressément prévu par le contrat de travail, mais des exigences légales impératives, telle le salaire minimum fixé en euros, doivent alors être respectées. En l’absence d’accord exprès sur la devise, le paiement est dû en euros. Les fluctuations de change ou les frais bancaires pour les paiements à l’étranger sont généralement à la charge de l’employeur, sauf convention contraire légale.

Sous quelles conditions juridiques une réduction de salaire est-elle autorisée ?

Une réduction de salaire n’est autorisée que dans des conditions très strictes et nécessite toujours une base légale. L’employeur ne peut en principe pas réduire unilatéralement le salaire convenu (§ 611a, § 615 phrase 1 BGB). Une exception est prévue uniquement en cas de dispositions claires dans une convention collective, légale ou contractuelle (par exemple en cas de chômage partiel d’après le § 95 SGB III ou en cas de réserves de révocation dans le contrat de travail). Par ailleurs, une réduction de salaire nécessite toujours un avenant écrit signé par le salarié ; à défaut, une réduction unilatérale est invalide et peut entraîner des droits à paiement rétroactif ou à dommages et intérêts au profit du salarié. Par ailleurs, le cas échéant, les droits de codécision du comité d’entreprise selon le § 87 al. 1 n° 10 BetrVG doivent être respectés.

Comment garantir juridiquement les salaires minimums légaux et conventionnels ?

La loi sur le salaire minimum (MiLoG) impose à l’employeur de verser au moins un salaire minimum légal. Les infractions peuvent entraîner des amendes importantes conformément au § 21 MiLoG et donnent lieu à une obligation de régularisation. Les salaires minimums conventionnels sont fixés par les conventions collectives de branche respectives et peuvent être déclarés d’application générale (§ 4 TVG, § 7 AEntG). Les employeurs sont légalement tenus de verser à leurs salariés tant le salaire minimum légal que le cas échéant le salaire minimum conventionnel plus élevé. Les contreparties ou déclarations d’accord du salarié visant à renoncer à une partie du salaire minimum sont nulles (§ 3 MiLoG). Le respect de ces dispositions est assuré par des contrôles douaniers et par voie judiciaire devant les prud’hommes.

Quelles conséquences juridiques en cas de retard ou d’absence de paiement du salaire ?

En cas de paiement tardif ou d’absence totale de paiement du salaire, l’employeur est automatiquement en retard conformément au § 286 al. 2 n° 1 BGB, ce qui entraîne l’obligation de payer des intérêts de retard et, le cas échéant, une indemnité forfaitaire de retard (§ 288 al. 5 BGB). Les salariés peuvent en outre intenter une action en paiement et, le cas échéant, demander une réparation complémentaire (dommages-intérêts) devant les prud’hommes. Les retards ou absences de paiement répétés constituent une violation grave de ses obligations par l’employeur pouvant fonder un droit à la résiliation immédiate du contrat de travail (§ 626 BGB). Dans certaines situations, des conséquences pénales peuvent également survenir, notamment en cas de retenues ou de détournements de salaire (§ 266a StGB).

La compensation de l’employeur avec des créances sur le salaire est-elle licite ?

L’employeur ne peut compenser des créances avec le salaire que dans des conditions strictes (§ 394 BGB, § 850c ZPO). Notamment, les parties insaisissables du salaire – le minimum d’existence – ne peuvent faire l’objet d’aucune compensation. Pour les créances compensables, l’employeur doit obligatoirement en informer clairement le salarié. Les motifs de compensation concernent souvent des avances, un trop-perçu de salaire ou des frais résultant d’une faute du salarié. Pour les créances incontestées ou constatées définitivement, la compensation est possible dans la limite reconnue, mais une compensation unilatérale sans fondement juridique est interdite et peut justifier une demande de remboursement du salarié.

Quelles particularités juridiques s’appliquent au paiement du salaire en cas de maladie ?

Conformément à la loi sur la poursuite du paiement du salaire (EFZG), les salariés bénéficient, en cas d’incapacité de travail involontaire résultant d’une maladie, du maintien du paiement du salaire par l’employeur pendant six semaines au maximum (§ 3 EFZG). À l’issue de cette période, ils peuvent prétendre à des indemnités journalières versées par la caisse d’assurance maladie (§ 44 SGB V). Pendant la durée du maintien du salaire, le montant dû est calculé sur la moyenne des rémunérations des derniers mois écoulés, y compris les primes régulières, les commissions et les avantages en nature (§ 4 EFZG). Des exceptions prévues par accord collectif ou contrat de travail sont possibles, mais ne peuvent rogner le minimum légal. La réduction du salaire ou le non-paiement en cas de maladie constituent une infraction à la loi sur le maintien du salaire et peuvent être poursuivis en justice par les voies du droit du travail.