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Ordre de comparution

Notion et nature juridique du mandat d’emmener

Un mandat d’emmener est un ordre émanant d’une juridiction ou d’une autorité, par lequel une personne est conduite, au moyen de mesures de contrainte, en un lieu déterminé – généralement pour une audition devant un juge, un procureur ou la police, ou une présentation devant un tribunal. Ce mandat sert à garantir la comparution personnelle d’une personne par la contrainte, lorsque celle-ci ne se soumet pas de manière volontaire à une convocation, ou lorsque la comparution prévue par la loi doit être assurée.

Le mandat d’emmener est ancré dans différents domaines du droit, en particulier en droit pénal procédural, en droit civil procédural ainsi que dans d’autres lois spéciales. Le recours à ce mandat constitue une atteinte au droit fondamental à la liberté individuelle et requiert donc une base légale ainsi que des garanties procédurales.


Fondements juridiques et domaines d’application

Procédure pénale

En procédure pénale, l’émission d’un mandat d’emmener est régie principalement par le Code de procédure pénale (StPO). Parmi les principales dispositions figurent notamment les §§ 133, 134 StPO.

Conditions préalables

Un mandat d’emmener en procédure pénale peut être délivré lorsqu’une personne citée – telle que l’accusé, un témoin ou un expert – ne répond pas à une convocation judiciaire ou du ministère public sans excuse valable. Pendant l’enquête, le ministère public possède en particulier le pouvoir de demander la présentation d’un prévenu pour audition ou décision judiciaire. Un mandat d’emmener peut également être ordonné à l’égard de témoins, à condition que leur absence compromette la procédure et qu’aucune mesure plus douce ne soit prometteuse.

Fondement légal

  • § 133 StPO réglemente la présentation du prévenu.
  • § 51 StPO permet la présentation forcée des témoins.
  • § 230 al. 2 StPO concerne la présentation de l’accusé à l’audience principale.

Déroulement

Le mandat d’emmener est remis à la police ou à un autre service compétent pour exécution. En règle générale, la présentation a lieu sans délai, la personne étant placée en garde à vue et conduite immédiatement devant la juridiction en charge de la procédure ou l’autorité mentionnée. Le mandat d’emmener doit être émis par écrit et motivé.

Procédure civile

Également en procédure civile , la présentation est possible dans certaines circonstances, par exemple conformément aux §§ 380, 441 du Code de procédure civile (ZPO), lorsqu’un témoin ne se présente pas à une audition malgré une convocation en bonne et due forme.

Condition préalable et déroulement

En règle générale, il faut que le témoin n’ait pas dûment justifié son absence. Après décision judiciaire, la personne est conduite par la police. La mesure ne doit pas servir à forcer une déclaration, mais uniquement à assurer la comparution de la personne.

Droit administratif et autres branches du droit

En droit administratif procédural, un mandat d’emmener peut être émis sur la base de diverses lois d’exécution administrative régionales ou de la loi sur la procédure administrative, par exemple dans le cadre d’auditions de police administrative ou de procédures relatives à la loi sur le séjour (par exemple pour l’établissement de l’identité).


Distinction par rapport à d’autres mesures de contrainte

Le mandat d’emmener doit notamment être distingué des autres mesures telles que le mandat d’arrêt ou le mandat de détention provisoire . Tandis que le mandat d’arrêt ordonne une privation de liberté de longue durée, le mandat d’emmener vise une conduite forcée mais de courte durée pour une audition ou une audience. Il prend fin en principe à l’issue de la mesure judiciaire ou administrative à laquelle la personne a été conduite.


Forme et contenu d’un mandat d’emmener

Un mandat d’emmener doit en principe être établi par écrit et comporter les indications minimales suivantes :

  • Identification de la personne à présenter (nom, date de naissance, adresse)
  • Motif de la présentation (par ex. audition, audition administrative, audience principale)
  • Base légale de la mesure
  • Informations sur la date, l’heure et le lieu de l’exécution
  • Mention de l’autorité ou de l’organe d’exécution
  • Information sur les voies de recours, si la loi le prévoit

Mécanismes de protection et voies de recours

Étant donné que le mandat d’emmener constitue une grave atteinte aux droits fondamentaux, différents mécanismes de protection sont prévus.

Principe de proportionnalité

Un mandat d’emmener ne peut être délivré que si des mesures moins intrusives pour assurer la comparution ont été insuffisantes et épuisées. L’ordonnance doit toujours être proportionnée.

Possibilités de recours juridique

Selon le type de procédure, un recours immédiat (§ 304 StPO) ou une demande en décision judiciaire peut être intenté contre un mandat d’emmener. La justification de l’émission ainsi que la manière d’exécution sont soumises à l’examen du tribunal.


Durée et exécution de la présentation

La durée de la privation de liberté dans le cadre d’un mandat d’emmener doit être limitée au strict nécessaire. Il existe une obligation de présentation sans délai afin de raccourcir au maximum le séjour en garde à vue. Si, au cours de la présentation, il s’avère qu’une nouvelle privation de liberté (par exemple une détention provisoire) est requise, le juge compétent décide selon les dispositions légales.


Droits de la personne à présenter

La personne concernée par la présentation dispose de certains droits prévus par la loi :

  • Information sur le motif et l’objectif de la mesure
  • Droit de contacter une personne de confiance
  • Droit d’être entendu avant toute décision judiciaire, si applicable
  • Droit d’être traité de manière appropriée pendant la garde à vue

Importance et pertinence pratique

Le mandat d’emmener est un instrument crucial pour garantir le bon déroulement des procédures judiciaires et administratives. Il assure la fonctionnalité de la justice en contraignant la comparution personnelle et en permettant les dépositions ou les mesures prévues, sans excéder le cadre de la contrainte étatique.


Littérature et références complémentaires

Les textes de loi et les commentaires spécialisés offrent une présentation approfondie de la matière, notamment :

  • Code de procédure pénale (StPO) avec commentaires
  • Code de procédure civile (ZPO) avec annotations
  • Loi sur la procédure administrative (VwVfG)
  • Lois régionales sur l’exécution administrative

Voir aussi :

  • mandat d’arrêt
  • Détention provisoire
  • Citation (droit)

Cet article traite la qualification juridique de la notion de mandat d’emmener en mettant l’accent sur la situation légale, le déroulement, les mécanismes de protection et l’importance pratique dans les procédures judiciaires et administratives.

Questions fréquemment posées

Qui est habilité à émettre un mandat d’emmener ?

Un mandat d’emmener est délivré – exclusivement dans le respect des prescriptions légales – par un tribunal compétent ou une autorité du ministère public habilitée. En procédure pénale, ce droit revient principalement au juge d’instruction compétent, alors qu’en procédure civile, le tribunal saisi peut statuer si la personne concernée n’a pas donné de justification suffisante à l’absence d’une convocation. La base légale du mandat d’emmener résulte en Allemagne essentiellement du Code de procédure pénale (§ 133, § 135 StPO) ainsi que de dispositions complémentaires dans d’autres codes de procédure. Il convient de noter en outre que le mandat d’emmener ne doit pas être délivré arbitrairement, mais selon le pouvoir souverain du juge et toujours dans le respect du principe de proportionnalité. Le mandat d’emmener est soumis à des exigences formelles précises et doit être délivré par écrit, en précisant notamment la personne concernée, l’objet de la présentation et les faits concrets.

Pour quels types de procédure un mandat d’emmener peut-il être émis ?

Le mandat d’emmener n’est pas réservé à la procédure pénale, mais peut également s’appliquer dans d’autres procédures judiciaires, en cas de doute sur la volonté de comparution volontaire d’une personne. En procédure pénale, il est principalement utilisé pour contraindre les prévenus, témoins ou experts à comparaître lorsqu’ils n’ont pas répondu à une convocation sans excuse suffisante. En procédure civile, le tribunal peut aussi ordonner un mandat d’emmener à l’égard de témoins, experts ou parties. Également en juridiction de la protection (par exemple pour les tutelles ou les affaires familiales), des mesures coercitives sont possibles selon les conditions prévues par la loi. Il est toujours déterminant que la comparution d’une personne soit indispensable à la conduite ou la sécurité de la procédure, et qu’il n’existe pas de moyen moins intrusif, comme une convocation supplémentaire.

Quelles sont les conditions à remplir pour qu’un mandat d’emmener soit délivré ?

La loi impose des conditions strictes à l’émission d’un mandat d’emmener. Tout d’abord, une convocation régulière doit avoir été adressée, restée sans effet malgré un délai et une signification en bonne et due forme. L’absence ne doit pas avoir été suffisamment justifiée. Une autre condition est la nécessité de la présence de la personne concernée pour la procédure en question ; notamment, sa comparution personnelle doit être prescrite par la loi ou essentielle à la clarification des faits. Le tribunal vérifie également si des moyens moins contraignants ont été épuisés ou ne semblent pas appropriés. Le principe de proportionnalité impose en outre qu’il n’y ait pas d’atteinte excessive à la liberté individuelle. L’ordonnance doit toujours être motivée et la personne concernée doit être informée de ses droits au plus tard lors de l’exécution du mandat.

Comment s’effectue l’exécution d’un mandat d’emmener ?

L’exécution du mandat d’emmener est en principe assurée par la police ou d’autres organes d’exécution. L’acte écrit du mandat d’emmener doit être remis aux agents responsables, afin qu’ils puissent le présenter à la personne concernée. La présentation a lieu soit directement au tribunal, soit devant une autre autorité précise. L’intéressé est alors placé en garde à vue et conduit au rendez-vous auquel il a été convoqué. Les agents d’exécution doivent respecter les dispositions légales relatives au respect de la dignité humaine et à la prévention de mesures disproportionnées. En cas de résistance, seule une contrainte proportionnée peut être exercée. Après la présentation, la personne doit être libérée si le but de la mesure a été atteint, ou d’autres décisions devront être prises par le tribunal.

Existe-t-il des voies de recours contre un mandat d’emmener ?

En principe, la personne concernée peut former un recours contre un mandat d’emmener. En procédure pénale, un recours (Beschwerde) peut notamment être exercé selon le § 304 StPO, recours qui sera examiné par le tribunal ayant ordonné la présentation ou son supérieur hiérarchique. La légalité du mandat sera vérifiée, notamment la réunion des conditions et le respect du principe de proportionnalité. Les objections relatives à la manière d’exécuter la présentation peuvent en particulier être examinées ultérieurement par la voie d’un contrôle judiciaire. Si la procédure révèle que le mandat d’emmener était illégal, la personne concernée peut avoir droit à une indemnisation pour la privation de liberté subie. Il est conseillé de solliciter rapidement l’avis d’un avocat contre un mandat et une exécution ressentis comme illégaux.

Quelles sont les conséquences juridiques d’une non-comparution injustifiée à une convocation ?

L’absence injustifiée malgré une convocation judiciaire ou administrative constitue un manquement à l’ordre du tribunal et peut entraîner diverses conséquences juridiques. La délivrance d’un mandat d’emmener est la conséquence immédiate la plus fréquente. Il peut également être prononcé des mesures d’ordre, telles qu’une amende ou, en cas de récidive, un emprisonnement. Dans le cas concret, par exemple en tant que témoin ou expert, la crédibilité ou la position dans la procédure peut également s’en trouver affectée. En procédure pénale, l’absence non justifiée peut aussi être qualifiée de contravention ou, dans certains cas, d’entrave à la justice. Les frais de la présentation ainsi que d’éventuels autres frais encourus par la juridiction à cause de la non-comparution peuvent être mis à la charge de la personne concernée.

Quelles différences existent entre un mandat d’emmener et un mandat d’arrêt ?

Un mandat d’emmener et un mandat d’arrêt poursuivent des objectifs différents et sont régis par des conditions juridiques distinctes. Tandis que le mandat d’emmener vise uniquement à conduire de force une personne à une date ou pour un acte précis, le mandat d’arrêt permet une privation de liberté de plus longue durée en raison de soupçons graves et de motifs spécifiques de détention (risque de fuite ou de dissimulation, récidive). Le mandat d’emmener prend fin dès que le but – la comparution devant l’autorité compétente – est atteint, alors que le mandat d’arrêt est soumis à un contrôle judiciaire continu et permet des atteintes bien plus importantes à la liberté individuelle. Les critères d’examen judiciaire et les exigences formelles diffèrent donc selon la mesure.