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Obligation de quitter le territoire

Définition et signification de l’obligation de quitter le territoire

Die Obligation de quitter le territoire est un terme central du droit de séjour allemand et désigne l’obligation juridique pour un étranger de quitter le territoire fédéral lorsque son séjour n’est pas ou n’est plus autorisé. L’obligation de quitter le territoire fait partie de la réglementation sur le séjour prévue par la loi sur le séjour (AufenthG) et est déterminée en République fédérale d’Allemagne par les dispositions du droit national et européen.

L’obligation de quitter le territoire naît notamment après le rejet d’un titre de séjour, sa perte ou son retrait, ainsi qu’après le rejet définitif d’une demande d’asile ou la clôture infructueuse d’une procédure d’asile.

Bases juridiques de l’obligation de quitter le territoire

Loi sur le séjour (AufenthG)

La principale base légale est constituée par la loi sur le séjour, en particulier l’article 50 de l’AufenthG. Selon l’article 50, paragraphe 1, un étranger est tenu de quitter le territoire s’il ne possède pas de titre de séjour valide (visa, permis de séjour, autorisation d’établissement ou autre autorisation de séjour) ou si son titre de séjour a expiré, a été révoqué ou retiré.

Loi sur l’asile

Pour les demandeurs d’asile, la loi sur l’asile (AsylG) règle l’obligation de quitter le territoire après le rejet de la demande d’asile ou après la clôture juridique de la procédure (§ 34 AsylG).

Dispositions du droit de l’Union

Le droit de l’Union, en particulier la directive retour 2008/115/CE, fixe également des normes et procédures communes dans les États membres pour le retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier. Ces dispositions s’appliquent directement au droit allemand.

Naissance et début de l’obligation de quitter le territoire

L’obligation de quitter le territoire naît dès qu’un étranger ne possède plus de titre de séjour légal. En règle générale, cette obligation se manifeste par une décision administrative, par exemple par une notification d’obligation de quitter le territoire. Le critère déterminant est la légalité du séjour ; si celle-ci fait défaut, quitter le territoire fédéral devient impératif.

Le moment principal du début de l’obligation de quitter le territoire correspond souvent à celui

  • où un titre de séjour est refusé de façon définitive,
  • retiré ou
  • révoqué,

ou bien la date de clôture d’une procédure d’asile infructueuse.

Délais et modalités de départ

Délai pour quitter le territoire

En règle générale, la notification de l’obligation de quitter le territoire s’accompagne de la fixation d’un délai pour le départ volontaire (§ 50, al. 2 AufenthG). Ce délai est en général de sept à trente jours, mais il peut être réduit ou prolongé dans certains cas, notamment pour des raisons humanitaires, familiales ou de santé. Si un départ immédiat s’avère nécessaire (par exemple en cas de menace pour la sécurité ou l’ordre publics), l’administration peut raccourcir ce délai ou émettre une menace d’expulsion.

Départ volontaire versus expulsion

Le départ volontaire demeure dans un premier temps prioritaire. Ce n’est qu’après l’expiration du délai légal ou administratif et le maintien de l’obligation de quitter que l’éloignement forcé (expulsion) peut être mis en œuvre.

Conséquences juridiques en cas de non-respect de l’obligation de départ

Mesures coercitives : expulsion

Si l’obligation de quitter le territoire n’est pas respectée, l’autorité compétente des étrangers peut ordonner l’expulsion (§ 58 AufenthG). L’expulsion a lieu vers l’État dans lequel la personne concernée est autorisée à entrer ou à partir duquel elle est arrivée. Des exceptions existent en cas de menace pour l’intégrité physique, la vie ou la liberté.

Interdictions d’entrée et de séjour

Le non-respect de l’obligation de quitter le territoire peut entraîner une interdiction d’entrée et de séjour en Allemagne ou dans tout l’espace Schengen, temporaire ou définitive (§ 11 AufenthG).

Dispositions pénales et réglementaires

Un séjour non autorisé après l’expiration du délai de départ est considéré comme une infraction administrative (§ 95, al. 1 AufenthG) et peut être sanctionné par une amende, voire dans les cas les plus graves, par une peine d’emprisonnement.

Exceptions et motifs de tolérance

Empêchements juridiques et factuels à l’expulsion

Dans certains cas, l’exécution de l’obligation de quitter le territoire est suspendue. Des empêchements à l’expulsion selon les §§ 60 et suivants de l’AufenthG (par exemple risque de torture, maladie mettant la vie en danger, situations familiales graves) ne conduisent pas à l’octroi d’un titre de séjour, mais suspendent simplement l’exécution forcée de l’obligation de quitter le territoire (tolérance ou « Duldung » conformément à l’article 60a AufenthG). Les personnes concernées restent néanmoins tenues de quitter le territoire malgré la tolérance.

Réglementations en cas de rigueur exceptionnelle

Il existe en outre des réglementations spéciales pour les cas de rigueur exceptionnelle (§ 23a AufenthG), qui permettent aux gouvernements des Länder d’accorder un titre de séjour pour des raisons humanitaires en cas de circonstances personnelles extraordinaires.

Fin de l’obligation de quitter le territoire

L’obligation de quitter le territoire prend fin en règle générale par

  • départ effectif d’Allemagne,
  • obtention d’un nouveau titre de séjour,
  • délivrance d’une autorisation de séjour sur un autre fondement juridique sur le territoire fédéral ou
  • décès de la personne concernée.

Une tolérance (« Duldung ») ne met pas fin à l’obligation de quitter le territoire, mais suspend uniquement son exécution forcée.

Aspects procéduraux

Possibilités de recours

Les personnes concernées peuvent former des recours contre les mesures mettant fin au séjour et contre la constatation de l’obligation de quitter le territoire, en particulier un recours gracieux ou une action devant le tribunal administratif (§ 80 VwGO). L’exercice d’un recours a en général un effet suspensif, sauf si l’administration ordonne l’exécution immédiate.

Compétence administrative

La compétence pour les mesures d’exécution de l’obligation de quitter le territoire revient en principe aux services d’immigration communaux. Dans les cas relevant de la sécurité, la police ou l’Office fédéral pour les migrations et les réfugiés peuvent également intervenir.

Aspects internationaux et européens

L’obligation de quitter le territoire est fortement influencée, outre les règles nationales, par les dispositions européennes. En particulier, la directive retour et la procédure Dublin en matière d’asile constituent des réglementations contraignantes, notamment en ce qui concerne les délais, les modalités de départ et la protection des groupes vulnérables.

Évolution historique et importance en droit des migrations

L’obligation de quitter le territoire reflète la tension entre l’intérêt souverain de l’État à contrôler la politique migratoire et les obligations de protection relevant du droit international. Ces dernières années, son importance pratique a considérablement augmenté en raison de l’intensification des mouvements migratoires, de l’harmonisation européenne et des débats sur l’intégration. Les mesures visant à promouvoir le départ volontaire gagnent ainsi en importance, tout comme les améliorations juridiques pour l’identification et la protection des personnes particulièrement vulnérables.


Résumé : L’obligation de quitter le territoire est un instrument central du système du droit de séjour de la République fédérale d’Allemagne pour encadrer et mettre fin au séjour des personnes tenues de partir. Elle est encadrée par des réglementations nationales et européennes étendues et soumise à de multiples garanties procédurales et fondamentales afin de respecter tant les intérêts de l’État que les droits des personnes concernées.

Questions fréquemment posées

Quels délais faut-il respecter en cas d’obligation de quitter le territoire ?

Les délais de départ sont en principe déterminés par l’article 59 de l’AufenthG (loi sur le séjour). Lorsqu’une personne est tenue de quitter le territoire, un délai dit de départ lui est accordé, qui s’étend habituellement de sept à trente jours. Le délai concret dépend des circonstances du cas individuel, notamment de la possibilité d’un départ volontaire ou du risque d’expulsion. Certaines situations, telles que des recours en cours (par exemple un recours contre la décision de refus) ou la présence de graves problèmes de santé, peuvent prolonger le délai ou entraîner une tolérance (« Duldung ») conformément à l’article 60a AufenthG. Si le délai accordé n’est pas respecté, l’exécution forcée de l’obligation de départ est généralement engagée, le plus souvent par une expulsion. Le calcul précis et la notification du délai sont effectués par le service des étrangers et communiqués par écrit à la personne concernée avec la décision de retour.

Que se passe-t-il si l’obligation de quitter le territoire n’est pas respectée ?

Si une personne ne respecte pas son obligation de quitter le territoire dans les délais, diverses conséquences juridiques peuvent s’appliquer. Après l’expiration du délai fixé, l’autorité des étrangers compétente peut ordonner l’expulsion, c’est-à-dire le départ forcé. Cela peut s’accompagner de mesures de fin de séjour, telles qu’une interdiction d’entrée et de séjour conformément à l’article 11 de l’AufenthG. En outre, la personne concernée s’expose à des conséquences pénales en application de l’article 95 de l’AufenthG, en particulier si elle séjourne illégalement sur le territoire fédéral ou est tenue de quitter l’Allemagne. Le cas échéant, une détention en vue d’éloignement peut être ordonnée selon les dispositions relatives à la détention sécuritaire (§ 62 AufenthG), notamment en cas de risque de fuite ou d’identité ou de nationalité non établies de manière certaine.

Existe-t-il des exceptions à l’obligation de quitter le territoire ?

Le droit allemand du séjour prévoit effectivement des exceptions et des suspensions temporaires de l’obligation de quitter le territoire. Il convient de souligner en particulier la tolérance (« Duldung ») prévue à l’article 60a de l’AufenthG. Celle-ci est accordée lorsque l’expulsion est momentanément impossible pour des raisons juridiques ou factuelles, par exemple en raison d’un arrêt temporaire des expulsions, de l’absence de documents de voyage, de motifs de santé ou de circonstances personnelles graves. La tolérance ne constitue cependant pas un titre de séjour et n’annule pas l’obligation fondamentale de quitter le territoire, mais la reporte uniquement de façon temporaire. L’engagement de différentes voies de recours, telles qu’un recours gracieux ou une action contre la décision de refus, peut également entraîner la suspension de l’obligation pendant l’instruction du recours.

Quelles sont les possibilités de départ volontaire ?

Il est expressément recommandé aux personnes tenues de quitter le territoire de rentrer volontairement dans leur pays d’origine afin d’éviter des mesures coercitives et des périodes d’interdiction supplémentaires. Le retour peut être organisé de manière autonome ou soutenu dans le cadre de programmes d’aide au retour. Il existe des centres de conseil et des aides au retour au niveau fédéral et régional, tels que le programme « REAG/GARP » (Reintegration and Emigration Programme for Asylum-Seekers in Germany / Government Assisted Repatriation Programme), qui prend en charge les frais de voyage et, si nécessaire, une aide au démarrage dans le pays d’origine. Le départ volontaire est en principe également possible pendant des mesures de fin de séjour en cours (menace d’expulsion), à condition que les conditions d’un retour autonome soient remplies et que le retour ait lieu dans le délai fixé.

Quels moyens juridiques existent contre l’ordre d’obligation de quitter le territoire ?

Différentes voies de recours sont ouvertes contre l’ordre d’obligation de quitter le territoire ou contre l’acte administratif associé (par exemple une décision de rejet d’une demande d’asile ou de titre de séjour). Après notification, il est possible d’introduire un recours gracieux auprès de l’autorité de délivrance ou, le cas échéant, de saisir directement le tribunal administratif compétent, selon la décision individuelle et le droit du Land concerné. Ces voies de recours ont en général un effet suspensif, de sorte que l’obligation de quitter le territoire ne peut être exécutée tant qu’aucune décision n’a été rendue sur la procédure. Une demande de référé (§ 80, al. 5 VwGO) peut également être présentée afin d’empêcher l’exécution pendant le recours, si le recours n’a pas d’effet suspensif de plein droit.

Quelles conséquences l’obligation de quitter le territoire a-t-elle sur le droit aux prestations selon la loi sur les prestations aux demandeurs d’asile ?

Dès que l’obligation de quitter le territoire devient définitive et irrévocable, les droits à des prestations selon la loi sur les prestations aux demandeurs d’asile (§§ 1, 2 AsylbLG) peuvent être modifiés ou réduits. En règle générale, les prestations sont limitées au strict minimum pour assurer l’existence physique (dites prestations analogues), la personne astreinte au départ ayant l’obligation de collaborer à son propre retour. Le non-respect de l’obligation de quitter le territoire peut entraîner une réduction voire une suppression totale des prestations (§ 1a AsylbLG), lorsque le refus de départ est attribué à une faute propre. Dans certains cas, des sanctions peuvent ne pas être appliquées, par exemple en cas d’incapacité actuelle à voyager pour des raisons de santé.