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Obligation de prêter serment

Notion et signification de l’obligation de prêter serment

Die Obligation de prêter serment désigne en droit allemand l’obligation légale pour une personne de prêter serment. Il s’agit d’une confirmation engageante d’une déclaration, d’un acte ou d’un engagement, généralement devant une autorité publique telle qu’un tribunal ou une administration. L’obligation de prêter serment joue un rôle essentiel en droit civil, pénal, administratif ainsi que dans le droit de la fonction publique et du statut des fonctionnaires.


Développement historique de l’obligation de prêter serment

Les racines de l’obligation de prêter serment remontent à l’Antiquité. Au cours de l’histoire du droit, le serment est passé d’un acte sacré-religieux à un instrument juridique sécularisé. Au Moyen Âge, le serment constituait un moyen central d’administration de la preuve devant les tribunaux. Ce n’est qu’avec les Lumières et le développement de l’état de droit moderne que les formes et conséquences juridiques de l’obligation de prêter serment ont été codifiées et différenciées.


Règles fondamentales en droit allemand

Fondements légaux

L’obligation de prêter serment est prévue dans diverses lois, notamment dans :

  • Code pénal (StGB) : Y sont traités tant la prestation de serment que la violation de l’obligation de prêter serment ainsi que les sanctions pénales.
  • Code de procédure civile (ZPO) : Contient des dispositions sur la prestation de serment par les témoins, experts et parties.
  • Code de procédure pénale (StPO) : Règle l’obligation de prêter serment dans le cadre des dépositions de témoins en procédure pénale.
  • Loi sur le statut des fonctionnaires et lois régionales applicables aux fonctionnaires : Énoncent l’obligation de serment pour les fonctionnaires ainsi que des engagements de droit public similaires.
  • Code de commerce (HGB) et autres lois sectorielles : Comportent des règlements ponctuels pour certaines professions (par exemple, gérants, experts ou interprètes).

Conditions requises pour l’obligation de prêter serment

Une personne n’est tenue de prêter serment que si elle y est juridiquement sommée. En règle générale, cela présuppose une décision préalable d’un juge ou d’une administration. Dans des cas particuliers, l’obligation de serment peut découler de devoirs contractuels ou professionnels, par exemple pour les experts ou les interprètes assermentés.


La prestation de serment

Procédure de prestation de serment

La prestation de serment suit une procédure légale, généralement par la prononciation d’une formule de serment devant l’autorité compétente. La loi distingue alors entre :

  • le serment solennel (serment sur la croix) : Traditionnellement avec une connotation religieuse (aujourd’hui très rare).
  • le serment simple ou affirmé : Serment généralement usité sans référence religieuse.
  • l’affirmation solennelle : Forme particulière pour les personnes qui, pour des raisons religieuses ou de conscience, refusent de prêter serment.

Contenu et portée du serment

Le serment sert à confirmer tout particulièrement la véracité d’une déclaration ou la sincérité d’un engagement et à rappeler au juré sa responsabilité envers l’État et la société. La formule du serment est définie par la loi et peut varier selon le contexte et le texte légal.


Conséquences juridiques de la violation de l’obligation de prêter serment

Conséquences pénales

Toute violation de l’obligation de prêter serment – tel que le faux serment, le parjure ou le faux serment par négligence – est punissable selon les §§ 154 et suivants du StGB. De lourdes peines d’emprisonnement sont prévues, le législateur considérant la prestation de serment comme une protection essentielle de biens juridiques fondamentaux.

Fourchette des peines

  • Parjure (§ 154 StGB) : Forme particulièrement grave de violation, généralement sanctionnée par une peine minimale d’emprisonnement.
  • Fausse déclaration sous serment (§ 156 StGB) : Peine moindre que celle du parjure, mais tout de même punissable.
  • Faux serment par négligence (§ 161 StGB) : Même un acte par négligence peut être poursuivi, bien qu’avec une peine réduite.

Conséquences civiles

En droit privé, les violations de l’obligation de prêter serment peuvent entraîner la nullité de déclarations, de moyens de preuve ou d’explications et donner lieu à des obligations d’indemnisation.


Étendue et limites de l’obligation de prêter serment

Exceptions et exclusions

Certaines catégories de personnes, telles que les mineurs, les personnes atteintes de troubles mentaux ou placées sous curatelle, sont souvent dispensées de l’obligation de prêter serment. De même, des motifs religieux, de santé ou personnels peuvent permettre de remplacer le serment par une affirmation solennelle.

Droits de refus

La prestation de serment peut être refusée lorsqu’un droit légalement reconnu de refus de témoigner s’applique. Cela vise notamment les proches du prévenu en procédure pénale ou les témoins qui risqueraient de s’auto-incriminer par leur déclaration.


Obligation de prêter serment dans la fonction publique

Fonctionnaires et titulaires de charges publiques

Pour les agents du service public, l’obligation de prêter serment est essentielle. Dès l’entrée en fonction, les fonctionnaires s’engagent par serment ou par une affirmation solennelle à exercer leurs fonctions conformément à la loi et en toute impartialité. La formule exacte du serment et la procédure sont fixées dans la loi sur le statut des fonctionnaires ainsi que dans les lois régionales correspondantes. Des dispositions similaires s’appliquent aux militaires via la loi sur le statut des soldats.


Aspects internationaux

Des formes d’obligation de prêter serment existent aussi dans d’autres systèmes juridiques, bien qu’avec des variantes en termes de contenu, de portée et de sanctions. Dans l’aire de common law anglo-américaine, la prestation de serment est également répandue (par exemple dans le common law sous le terme « Oath »). Bien que la substance et les conséquences juridiques soient comparables à l’Allemagne, elles dépendent cependant de la législation nationale spécifique.


Portée et fonction de l’obligation de prêter serment

L’obligation de prêter serment garantit la sincérité et la probité dans les procédures administratives et judiciaires. Elle constitue un instrument central de l’état de droit et de la confiance envers les institutions publiques. La possibilité de sanctions pénales en cas de violation assure durablement la fiabilité des déclarations et des engagements.


Bibliographie et sources

  • Code civil (BGB)
  • Code pénal (StGB)
  • Code de procédure civile (ZPO)
  • Code de procédure pénale (StPO)
  • Loi sur le statut des fonctionnaires (BeamtStG)
  • Loi sur le statut des soldats (SG)
  • Code de commerce (HGB)
  • Commentaires et manuels spécialisés sur la branche de droit concernée

Conclusion

L’obligation de prêter serment est un instrument central du droit allemand pour garantir la vérité, la probité et l’ordre public. Elle repose sur de nombreux fondements légaux et s’accompagne d’un système différencié de sanctions. Sa mise en œuvre et ses modalités varient selon la branche du droit, mais sa fonction fondamentale reste celle d’un engagement fiable au respect du droit et de la loi.

Questions fréquentes

Quand existe-t-il une obligation de prêter serment dans une procédure judiciaire ?

L’obligation de prêter serment intervient généralement devant les tribunaux lors de la phase de production de preuves, lorsque l’authenticité ou la véracité d’une déclaration, d’un rapport d’expert, d’une information ou d’une explication doit être spécialement garantie par serment. Les fondements juridiques de la prestation de serment se trouvent notamment dans le Code de procédure civile (ZPO), le Code de procédure pénale (StPO), la loi sur la procédure administrative (VwVfG) ainsi que dans des lois spéciales. Les situations typiques sont les auditions sous serment de témoins, d’experts ou de parties. L’obligation de prêter serment peut résulter d’un ordre exprès du tribunal ou de prescriptions légales particulières. Dans certains cas, l’obligation de prêter serment est même inscrite d’office, alors que dans d’autres, le tribunal dispose d’un pouvoir d’appréciation lors de son imposition. Le non-respect de cette obligation peut entraîner de lourdes conséquences pénales, telles qu’un parjure ou une fausse déclaration sous serment.

Quelles sont les personnes dispensées de l’obligation de prêter serment en droit allemand ?

Le droit allemand prévoit de nombreuses exceptions à l’obligation de prêter serment. Certaines catégories de personnes ne doivent, ni ne peuvent, légalement prêter serment. Il s’agit notamment des enfants et adolescents de moins de 16 ans (§ 60 ZPO), mais aussi des personnes qui, pour des motifs religieux ou philosophiques, ne peuvent pas être obligées de prêter serment (§ 61 ZPO). Les personnes qui, en raison d’un handicap mental ou psychique, ne perçoivent pas ou ne peuvent agir selon la portée et la signification du serment, sont également en principe exemptées de l’obligation de prêter serment. En outre, des règles particulières accordent à certains groupes professionnels, comme le clergé, des droits spécifiques de refus de témoigner et peuvent exclure la prestation de serment dans le cadre de leurs fonctions.

Quelles sont les conséquences juridiques de la violation de l’obligation de prêter serment ?

La violation de l’obligation de prêter serment constitue en droit allemand une infraction grave. Si un serment est prêté sciemment de façon mensongère devant un tribunal, il s’agit d’un parjure (§ 154 StGB), passible d’une peine d’un à quinze ans d’emprisonnement. Même la fausse déclaration sous serment par négligence peut être poursuivie pénalement (§ 161 StGB). D’autres conséquences existent, telles que la perte de certains droits civils honorifiques ou la déchéance du droit à témoigner dans des procédures futures. En procédure civile, la violation de cette obligation peut également avoir des conséquences procédurales, comme lors de l’appréciation des preuves ou lors d’une audition de parties. La crédibilité de la personne concernée ainsi que la recevabilité de certaines déclarations peuvent alors être considérablement affectées.

L’obligation de prêter serment peut-elle être remplacée par une déclaration sur l’honneur ?

Le droit allemand prévoit, dans certains types de procédure, notamment hors procédure pénale, la possibilité d’exiger une affirmation sur l’honneur comme moyen moins rigoureux que le serment. La déclaration sur l’honneur constitue une attestation par laquelle le déclarant certifie l’exactitude ou l’exhaustivité de ses déclarations et qui est assortie des mêmes sanctions pénales qu’un serment (§ 156 StGB). Toutefois, elle n’a pas dans toutes les procédures la même force probante et ne peut notamment, en procédure pénale, généralement pas remplacer le serment. En droit administratif, social ainsi que dans la procédure d’injonction de payer du procès civil, l’affirmation sur l’honneur est couramment utilisée et explicitement admise par la loi.

Quelles sont les règles de forme à respecter lors de la prestation de serment ?

La prestation d’un serment est soumise à certaines règles de forme, déterminées par le droit procédural concerné. En principe, le serment est prêté devant le tribunal compétent ou une autorité similaire lors d’une audience publique. Le texte du serment est précisé par la loi et doit être lu ou répété par la personne concernée. La formule peut être prononcée comme « serment absolu » ou « serment avec invocation religieuse » (par ex., « que Dieu me vienne en aide ») ; quiconque, pour des raisons de conscience ou de conviction religieuse, refuse une invocation religieuse, peut prêter serment sans cette mention. Dans certains cas, la prestation du serment par écrit peut également être exigée, par exemple lors de certaines procédures notariales. Le non-respect des prescriptions de forme peut entraîner la nullité du serment et le rendre inutilisable dans la procédure.

Est-il possible de refuser de prêter serment pour des raisons de conscience ?

Selon le droit en vigueur, toute personne a le droit de refuser la prestation d’un serment pour des raisons de conscience (§ 480 ZPO, § 64 loi sur l’authentification). Le refus doit être formulé clairement et de manière convaincante devant le tribunal ou l’autorité compétente. Un refus pour des motifs religieux ne requiert en principe pas de justificatif supplémentaire ; dans ces cas, la confirmation sur l’honneur peut être utilisée à la place. Aucune sanction ne peut être appliquée pour un refus fondé sur des scrupules sincères. Il importe que ce refus repose vraiment sur des motifs éthiques ou religieux sérieux et ne soit pas invoqué pour des considérations purement tactiques.