Notion et signification de « Feriensachen » en droit
Le terme « Feriensachen » désigne en droit allemand les affaires qui peuvent ou doivent être traitées ou décidées par les tribunaux pendant les vacances judiciaires. Ce terme est particulièrement pertinent dans le Code de procédure civile (ZPO) ainsi que dans d’autres codes de procédure. Les Feriensachen se distinguent par le fait qu’elles ne sont pas concernées par la réduction générale de l’activité des tribunaux durant la période des vacances. Elles sont soumises à des règles juridiques spéciales destinées à garantir un règlement rapide et approprié.
Fondements juridiques
Vacances judiciaires : contexte et réglementation
Les vacances judiciaires ont lieu chaque année conformément à l’article 202 de la loi sur l’organisation judiciaire (GVG), généralement du 15 juillet au 15 septembre. Durant cette période, l’activité des tribunaux est en principe restreinte. L’objectif est d’offrir au personnel judiciaire (juges, Rechtsanwalt) une période de congé continue tout en maintenant le fonctionnement de la justice pour les affaires urgentes.
Définition et exigibilité des Feriensachen
Les Feriensachen sont définies à l’article 220 alinéa 2 GVG ainsi que dans les réglementations correspondantes des différents codes de procédure. Il s’agit de procédures qui ne doivent pas être retardées en raison des vacances judiciaires, car elles présentent une urgence particulière ou doivent être traitées en priorité pour des raisons expressément prévues par la loi.
Types et exemples de Feriensachen
Feriensachen en procédure civile
En procédure civile, sont notamment considérés comme Feriensachen :
- Les ordonnances de référé et mesures provisoires (§§ 935 et suivants ZPO)
- Procédure de saisie conservatoire (§§ 916 et suivants ZPO)
- Affaires familiales avec mesures provisoires (ex. : réglementation provisoire du droit de visite)
- Procédures de protection juridique provisoire en droit du bail, droit du travail, etc.
Ces procédures peuvent et doivent également être traitées par les tribunaux pendant les vacances judiciaires. Les différents codes de procédure (par ex. § 220 alinéa 2 GVG en liaison avec §§ 935 et suivants ZPO) fixent les affaires à considérer comme Feriensachen.
Feriensachen en procédure pénale
En droit pénal procédural, les affaires suivantes sont notamment considérées comme Feriensachen :
- Décisions en matière de détention (détention provisoire, exécution d’une peine privative de liberté)
- Protection juridique en détention provisoire et suspension de l’exécution de la peine
- Décisions relatives à la privation de liberté
Le traitement de ces affaires pendant les vacances judiciaires est impératif, car elles impliquent des droits fondamentaux et des libertés individuelles essentielles.
Feriensachen en droit administratif
En juridiction administrative, sont considérées comme Feriensachen les affaires déterminées par des dispositions spécifiques. Cela inclut en particulier :
- Demandes de référé administratif (par ex. demandes selon § 123 VwGO)
- Procédures présentant une urgence particulière (par ex. affaires d’asile, recours urgents en matière de droit de la construction)
Feriensachen en droit du travail
En droit du travail, certains référés doivent également être traités pendant les vacances judiciaires, en particulier les injonctions provisoires, les recours en protection contre le licenciement présentant une urgence particulière ou la poursuite provisoire de l’emploi.
Particularités procédurales
Traitement et compétences pendant les vacances judiciaires
Pour le traitement des Feriensachen, des formations spéciales (« service de vacances ») sont mises en place pendant les vacances judiciaires, remplaçant les chambres ou sénats habituellement compétents. Le service de vacances est compétent pour toutes les affaires qualifiées de Feriensachen et garantit que les affaires urgentes ne doivent pas être reportées à l’après-vacances.
Délais et voies de recours
Les vacances judiciaires peuvent avoir des incidences sur le cours des délais. Selon l’article 222 alinéa 1 ZPO, certains délais sont interrompus pendant les vacances judiciaires, sauf s’il s’agit de Feriensachen. Pour les Feriensachen, les règles habituelles de délai s’appliquent ; il n’y a donc pas d’interruption et les délais des voies de recours continuent à courir normalement.
Distinction avec d’autres affaires juridiques
Toutes les affaires urgentes ne sont pas systématiquement traitées comme Feriensachen. Le législateur a établi une liste précise des affaires factuelles et des questions de droit qui doivent être examinées même pendant les vacances judiciaires. Ainsi, par exemple, le traitement des affaires générales n’ayant ni urgence particulière ni exception légale est en principe suspendu durant les vacances judiciaires.
Importance dans la pratique
Les Feriensachen garantissent l’état de droit et une protection juridique effective même en période d’activité judiciaire restreinte. Pour les personnes concernées, elles offrent notamment sécurité juridique et protection dans des situations existentielles, par exemple en cas de mesures de contrainte, d’atteinte à la liberté ou de décisions urgentes n’ayant pu être différées.
Règles complémentaires
La réglementation précise des Feriensachen et leur traitement sont fixés dans les différents codes de procédure. Ainsi, le Code de procédure civile, le Code de procédure pénale, le Code de procédure administrative et d’autres lois spéciales donnent des directives détaillées sur la nature, l’étendue et le déroulement des Feriensachen.
Littérature et liens web
- Gerichtsverfassungsgesetz (GVG), en particulier §§ 202, 220-222
- Zivilprozessordnung (ZPO)
- Strafprozessordnung (StPO)
- Verwaltungsgerichtsordnung (VwGO)
- Arbeitsgerichtsgesetz (ArbGG)
Résumé : Les Feriensachen constituent une catégorie de procédures légalement définie, dont le traitement ne doit pas être suspendu durant les vacances judiciaires, même en cas de fonctionnement réduit des tribunaux. Il s’agit en principe de dossiers présentant une urgence importante et revêtant une grande importance pratique pour garantir une protection effective des droits et la sauvegarde de droits fondamentaux dans des situations exceptionnelles. Leur qualification, traitement et régime procédural sont rigoureusement réglementés par la loi et assurent la continuité d’une justice sécurisée, même pendant les vacances judiciaires.
Questions fréquemment posées
Qui est responsable de la fourniture et de l’entretien des Feriensachen selon le droit allemand ?
Pour ce qui est de la fourniture et de l’entretien des Feriensachen, c’est-à-dire les effets personnels qu’un enfant amène chez l’autre parent pendant les vacances, il n’existe pas de réglementation légale explicite en droit allemand. En principe, la compétence découle de la relation juridique relative à l’autorité parentale et, au cas par cas, des besoins individuels de l’enfant ainsi que de l’accord de droit de visite conclu entre les parents. Il est généralement admis que le parent gardien est responsable de l’équipement de l’enfant en vue du séjour de vacances, ce qui inclut par exemple vêtements, médicaments, équipements sportifs ou objets spécifiques. Cela découle du fait que le parent gardien doit habituellement pourvoir aux besoins quotidiens de l’enfant. Cependant, les parents peuvent convenir différemment dans le cadre du droit de visite et fixer ce que l’enfant doit amener comme Feriensachen ou ce qu’il recevra sur place. En cas de litige, le tribunal de la famille pourra trancher, l’intérêt supérieur de l’enfant demeurant prioritaire.
Comment la responsabilité est-elle régie si des Feriensachen sont endommagés ou perdus lors de la visite chez l’autre parent ?
La responsabilité pour les Feriensachen endommagés ou perdus est fondée essentiellement sur les règles générales du Code civil allemand (BGB). Le parent exerçant le droit de visite assume pour tous les objets confiés dans le cadre de la visite l’obligation de soin d’un parent attentif, conformément à l’article 276 BGB. En cas de perte ou de détérioration, il n’est responsable qu’en cas de faute intentionnelle ou de négligence grave. Une simple négligence, notamment lors de comportements typiques de l’âge de l’enfant, n’engage en principe pas la responsabilité. S’il subsiste un doute sur une violation de l’obligation de soin, la charge de la preuve incombe au parent demandeur. En pratique, de tels cas sont souvent difficiles à prouver et aboutissent rarement.
Les Feriensachen peuvent-elles faire partie d’un accord alimentaire ?
Oui, les Feriensachen peuvent être inclus dans un accord alimentaire. En cas de séparation ou de divorce, les parents peuvent convenir des frais d’achat ou de mise à disposition de Feriensachen spécifiques (par ex. équipement de ski, vélos, appareils électroniques) à prendre en charge par le parent débiteur alimentaire. En principe, ces frais sont déjà couverts par la pension alimentaire, s’il s’agit de besoins habituels. Seuls les frais exceptionnels ou irréguliers peuvent éventuellement être considérés comme frais supplémentaires ou besoins particuliers au sens de l’article 1613 BGB. Un accord contractuel explicite crée de la sécurité juridique pour les deux parents.
Quelles sont les options juridiques en cas de litige concernant la restitution ou la remise des Feriensachen ?
En cas de conflit relatif à la restitution ou la remise des Feriensachen, diverses voies de recours sont ouvertes aux parents. Il convient d’abord de rechercher une solution amiable, par exemple avec l’aide du service de la jeunesse. À défaut d’accord, le parent concerné peut déposer une demande de restitution selon § 604 BGB (prêt) ou une demande en dommages et intérêts selon § 280 BGB devant le tribunal de la famille. Le tribunal examine alors dans chaque cas l’existence d’une obligation de restitution et le moment de celle-ci. Les tribunaux accordent une attention particulière à l’intérêt supérieur de l’enfant et à la recevabilité pour les deux parents.
Existe-t-il une obligation d’effectuer la remise des Feriensachen via un inventaire ?
Il n’existe pas d’obligation légale explicite de rédiger une liste d’inventaire ou de remise pour les Feriensachen. En pratique, cela est cependant souvent recommandé pour éviter d’éventuels litiges ultérieurs. Une telle convention peut être conclue de manière informelle ou contractuelle entre les parents et est particulièrement judicieuse en présence de biens de valeur ou d’objets nombreux. Elle a valeur de preuve en cas de conflit judiciaire. Sans telle documentation, il est difficile de prouver en cas de litige quels objets ont été remis ou dans quel état ils ont été rendus.
Que se passe-t-il si les Feriensachen ne sont pas restitués après les vacances ?
Si les Feriensachen ne sont pas restitués après la visite ou le séjour de vacances, le parent titulaire peut en exiger la remise. Il convient d’abord d’adresser une demande amiable à l’autre parent. En cas de refus, il est possible d’intenter une action en restitution selon § 985 BGB (action en revendication). Le droit peut également porter sur une indemnisation si les objets ne peuvent plus être retrouvés ou sont inutilisables. Pour les enfants mineurs, c’est généralement le parent chez qui l’enfant réside qui exerce ce droit.
Les Feriensachen peuvent-elles être expressément réglementées dans une convention sur le droit de visite ?
Oui, dans le cadre d’une convention de droit de visite selon § 1684 BGB, il est possible de régler expressément l’utilisation des Feriensachen. Une telle disposition peut figurer dans un accord judiciaire ou extra-judiciaire afin d’éviter tout malentendu et futur conflit. On peut y préciser, par exemple, le transport, la restitution, l’entretien et les coûts relatifs aux Feriensachen. Si de telles dispositions sont intégrées dans une ordonnance judiciaire, elles sont le cas échéant exécutoires. Cela renforce la sécurité juridique et la force obligatoire pour les deux parents.