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Objecteur de conscience en service civil

Notion et définition du civiliste

Ein Civiliste est une personne qui, dans le cadre du service civil réglementé par l’État, accomplit une prestation civile d’intérêt public en lieu et place du service militaire. Le service civil constitue une alternative au service militaire et s’adresse principalement aux personnes qui refusent le service armé pour des raisons de conscience. La base juridique du service civil en Allemagne était en particulier la Loi sur le service civil (ZDG), qui est restée en vigueur jusqu’à la suspension de l’obligation de service militaire en 2011.

Bases juridiques et évolution historique

Cadre juridique du service civil

Les bases juridiques applicables au civiliste résultaient principalement de la Loi sur le service civil (ZDG), qui contenait des dispositions détaillées sur le statut, les obligations, la relation juridique et les droits du civiliste. Les normes et principes suivants étaient notamment centraux :

  • Loi fondamentale (GG), article 12a al. 2 GG : La possibilité d’un service de remplacement pour les personnes astreintes pour des raisons de conscience est directement ancrée dans la Loi fondamentale.
  • Loi sur le service civil (ZDG) : Réglementait la procédure de reconnaissance en tant qu’objecteur de conscience, le déroulement et l’organisation du service civil, les droits, obligations ainsi que la protection du civiliste.

Évolution du droit du service civil

Avec l’introduction de la conscription en 1956, le service de remplacement, à savoir le service civil, a également été institué. Après des décennies de pratique et de multiples adaptations au changement sociétal ainsi qu’aux exigences européennes, la conscription a été suspendue en Allemagne à compter du 1er juillet 2011 par la loi. Le service civil a alors été dissous et remplacé par le Service fédéral volontaire (BFD). Juridiquement, il demeure possible de réactiver la conscription et le service civil conformément à l’article 12a GG.

Statut et situation juridique du civiliste

Qualification juridique

Le civiliste était lié à l’État fédéral par une relation de service de droit public de nature particulière. Il n’était pas salarié, mais soumis à des règles spéciales du droit de la fonction publique, notamment à des règlementations spécifiques en dehors du droit du travail classique.

Début et fin de la relation de service civil

La relation de service civil commençait par l’obligation d’accomplir le service civil après reconnaissance officielle de l’objection de conscience et l’affectation dans un établissement agréé. La relation de service prenait fin par la libération juridiquement valide après l’accomplissement du temps de service prescrit ou dans le cadre de règles légales particulières (par exemple incapacité de service).

Sélection, reconnaissance et obligations

Reconnaissance comme objecteur de conscience

Pour pouvoir exercer en tant que civiliste, une objection de conscience reconnue pour raisons de conscience était nécessaire. La procédure de reconnaissance correspondante était réglementée par la ZDG et prévoyait une demande écrite et, le cas échéant, une audition orale.

Volontariat et contrainte

L’obligation de service civil résultait non du volontariat, mais d’une obligation légale de remplacement pour les citoyens masculins soumis à la conscription. La sélection et l’engagement reposaient sur l’obligation d’accomplir un service public de remplacement.

Obligations du civiliste

Les civilistes avaient les principales obligations suivantes :

  • Exécution du service attribué dans un établissement agréé (par exemple hôpitaux, maisons de retraite, établissements de travail social)
  • Respect des horaires de service, du règlement intérieur, des instructions du bureau du service civil et du personnel de l’établissement d’affectation
  • Obligation de discrétion et de loyauté

Droits du civiliste

Les droits les plus importants comprenaient :

  • Droit à une indemnité appropriée
  • Mise à disposition de logement et de nourriture ou prestations compensatoires équivalentes
  • Dispense et protection contre les discriminations sur le lieu de travail (similaire à la protection de la maternité ou à la loi fédérale sur les allocations parentales)
  • Droit à une protection juridique et à une assistance juridique dans les affaires de service

Sanctions en cas de manquements aux obligations

Les infractions aux obligations du service civil pouvaient entraîner des mesures disciplinaires ou des conséquences pénales (par exemple refus de service, absence non autorisée du lieu d’affectation).

Domaines d’affectation et durée du service civil

Postes de service civil

Les postes d’affectation pour les civilistes devaient être reconnus par l’office fédéral du service civil (BAZ). Les domaines typiques étaient :

  • Secteur de la santé (hôpitaux, maisons de retraite)
  • Secteur social (établissements pour personnes handicapées, aide à l’enfance et à la jeunesse)
  • Protection civile et services de secours
  • Protection de l’environnement et de la nature

Durée du service et possibilités d’interruption

La durée réglementaire du service était dernièrement de six mois, et auparavant, dans les années 1980 et 1990, jusqu’à vingt mois. Les interruptions n’étaient autorisées que pour des raisons impérieuses – par exemple pour cause de maladie –, sinon le service civil était prolongé d’autant.

Fin du service et effets postérieurs

Libération et conséquences juridiques

Après l’accomplissement complet du service civil, la libération officielle était prononcée. L’exécution du service était attestée par un certificat mentionnant la durée du service civil. L’accomplissement du service était légalement reconnu comme un service particulier rendu à la collectivité et pouvait être pris en compte pour certains droits, par exemple le délai de carence pour les droits à l’assurance sociale ou les périodes préalables d’occupation.

Statut juridique après la fin du service

À l’issue de la période de service, la relation de service de droit public prenait fin, tous les droits et obligations découlant de la Loi sur le service civil cessaient. Il n’existait aucun droit à une embauche dans une relation de travail ordinaire avec l’organisme d’affectation.

Le civiliste dans le contexte international et contemporain

Compréhension internationale

La notion et la structuration du service civil varient selon les pays. De nombreux États prévoient des services alternatifs pour les personnes soumises à la conscription, fondés eux aussi sur l’obligation individuelle de servir et le droit à l’objection de conscience.

Situation juridique actuelle et dispositifs de remplacement

Depuis la suspension de la conscription, la qualité de civiliste n’existe plus en droit allemand formel. Les missions correspondantes sont aujourd’hui principalement assumées par le Service fédéral volontaire (BFD) ainsi que par le Service volontaire social (FSJ) – mais uniquement sur une base volontaire et relevant du droit privé.

Sources et dispositions complémentaires

  • Loi fondamentale de la République fédérale d’Allemagne (GG), en particulier l’article 12a
  • Loi sur le service civil (ZDG) dans sa version jusqu’en 2011
  • Loi portant suspension du service militaire obligatoire, du service civil et du service de remplacement militaire (2011)
  • Loi sur le service fédéral volontaire (BFDG)

Remarque : La présente contribution traite de la situation juridique en Allemagne, prenant en compte l’état de la législation jusqu’à la suspension du service civil en 2011. Les dispositions actuelles concernant les services sociaux volontaires résultent de lois spécifiques telles que la Loi sur le service fédéral volontaire et la Loi sur le service volontaire des jeunes.

Questions fréquemment posées

Comment le statut de civiliste est-il obtenu juridiquement ?

La reconnaissance juridique en tant que civiliste suppose le dépôt d’une demande de reconnaissance comme objecteur de conscience fondée sur des motifs de conscience, laquelle doit être approuvée par l’autorité compétente. La procédure correspondante est réglementée par la Loi sur le service civil de la République fédérale d’Allemagne (service civil – ZDG). Après réception de la demande écrite, il est vérifié si les motifs invoqués par le demandeur sont conformes aux prescriptions légales. Dans certains cas, une audition personnelle ou une déclaration écrite complémentaire peut être exigée. Ce n’est qu’après une décision de l’autorité ayant force de loi que le demandeur acquiert le statut de civiliste et est soumis aux règlements et obligations correspondants du droit du service civil.

Quels sont les droits légaux accordés aux civilistes durant leur service ?

Les civilistes bénéficient, pendant leur période d’affectation, d’un statut particulier de droit public leur conférant des droits spécifiques. Il s’agit notamment du droit à un hébergement et à une nourriture adaptés, ainsi qu’à une indemnité mensuelle dont le montant est fixé par la loi. Ils bénéficient en outre d’une protection médico-sociale, d’une assurance accident et d’une réglementation des temps de travail comparable à celle du service militaire. Les civilistes disposent également de droits à congés et autorisations d’absence sous certaines conditions, telles que maladie, mariage ou décès dans la famille. Les fondements juridiques de ces droits relèvent principalement de la Loi sur le service civil ainsi que des instructions administratives complémentaires.

Quelles obligations légales incombent aux civilistes ?

Les civilistes sont tenus, pendant leur service, de respecter les horaires et les ordres de service et d’exécuter avec soin et responsabilité les missions qui leur sont confiées. Les obligations légales incluent également le respect du secret professionnel, le respect du règlement intérieur de la structure de service et le signalement immédiat de toute incapacité de service en cas de maladie. Les manquements peuvent être sanctionnés sur le plan disciplinaire (avertissements, retrait du service) ou, en cas de faute grave, sur le plan pénal, voire par l’exclusion du service civil. Les conditions juridiques découlent de la Loi sur le service civil et des règlements d’application correspondants.

Dans quelles circonstances le service civil peut-il être légalement raccourci ou prolongé ?

La durée réglementaire du service civil est fixée par la loi, mais peut, dans certaines conditions légales, être réduite ou prolongée. Les motifs de raccourcissement sont, par exemple, la reconnaissance de périodes déjà effectuées dans un autre service (par exemple service volontaire ou service de remplacement militaire) ou une incapacité définitive et attestée, résultant d’une maladie, confirmée médicalement et par l’autorité du service civil compétente. Un allongement du service civil est possible en cas d’absence volontaire et fautive, d’absences répétées et injustifiées ou de manquements aux obligations de service. La durée de la réduction ou de l’allongement est décidée au cas par cas conformément aux dispositions légales.

Quelles sont les conséquences juridiques d’une interruption du service civil ?

Une interruption illégitime du service civil – par exemple en quittant de son propre chef le lieu d’affectation sans autorisation – constitue une violation de la Loi sur le service civil. Les conséquences juridiques vont de sanctions disciplinaires et administratives à des mesures pénales conformément à l’article 53 ZDG (absence non autorisée). L’intéressé peut être obligé de reprendre le service civil, et il risque dans certains cas d’être exclu du service civil assorti de l’obligation d’effectuer à la place un service militaire. Une rupture légitime n’est possible que dans des conditions d’exception prévues par la loi, comme en cas de motifs d’empêchement reconnus ou de maladie grave entraînant une incapacité durable de service, attestée par l’autorité compétente.

Dans quelle mesure existe-t-il une protection particulière contre le licenciement pour les civilistes ?

Les civilistes bénéficient, pendant la durée du service civil et pendant un an après sa fin, d’une protection particulière contre le licenciement (article 78 ZDG conjointement avec la Loi sur le licenciement – KSchG). L’employeur ne peut résilier le contrat de travail pendant le service civil ou durant la période de protection qu’en cas de motif grave, qui doit être préalablement approuvé par l’autorité compétente. Tout manquement de l’employeur rend le licenciement nul. De plus, le civiliste doit être autorisé à retrouver son ancien emploi après la fin du service et ne doit subir aucune discrimination en matière de conditions de travail, de rémunération ou de perspectives de promotion.

Les civilistes sont-ils soumis à une obligation légale de confidentialité ?

Oui, les civilistes sont tenus, conformément à l’article 40 ZDG, de garder le secret sur toutes les informations dont ils ont connaissance durant leur service, et qui sont soumises à l’obligation de discrétion. Cela s’applique en particulier aux données personnelles, aux processus internes, ainsi qu’aux informations confidentielles sur les personnes suivies ou sur les institutions et autorités concernées. Toute violation de cette obligation de confidentialité peut entraîner non seulement des conséquences disciplinaires, mais aussi, le cas échéant, des sanctions pénales si une infraction telle que la violation du secret professionnel est caractérisée. Des exceptions n’existent qu’en cas d’obligation légale de révélation ou d’autorisation expresse de divulgation.