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Numéro d’entreprise

Définition et qualification juridique du numéro d’entreprise

Die Numéro d’entreprise est un numéro d’identification unique attribué à des personnes physiques ou morales ainsi qu’à des associations sans personnalité juridique propre par les autorités compétentes dans le cadre de procédures administratives relevant du droit économique et commercial. Il sert à l’attribution univoque, à la gestion efficace et à l’identification juridiquement contraignante des entreprises ou des personnes exerçant une activité économique dans le cadre de différentes procédures légales et administratives.

Historique et bases juridiques

L’introduction du numéro d’entreprise a principalement été motivée par l’importance croissante de processus administratifs efficaces ainsi que par les exigences de la numérisation dans le secteur public. En Allemagne, le numéro d’entreprise est particulièrement utilisé dans les dispositions du Code du commerce (GewO), dans la loi visant à promouvoir l’administration électronique (loi sur le gouvernement électronique – EGovG) ainsi que dans divers règlements et instructions administratives.

Code du commerce et procédures administratives

Conformément à l’article 14 GewO, les commerçants sont tenus de déclarer leur activité auprès de l’autorité compétente. Dans le cadre de cette procédure, un numéro d’entreprise spécifique est attribué à chaque établissement, garantissant une identification unique pendant toute la durée de l’exploitation. Les autorités administratives, en particulier les bureaux du commerce, sont responsables de l’attribution, de la gestion et de la vérification du numéro.

Protection des données et limitation de la finalité

La base juridique pour la collecte, l’utilisation et le stockage du numéro d’entreprise repose principalement sur les dispositions pertinentes du droit relatif à la protection des données, en particulier le Règlement général sur la protection des données (RGPD) ainsi que la loi fédérale sur la protection des données (BDSG). Le numéro est utilisé exclusivement à des fins administratives et fait l’objet d’une stricte limitation de la finalité, c’est-à-dire qu’une utilisation en dehors des procédures administratives définies par l’autorité est exclue.

Structure et composition du numéro d’entreprise

La composition exacte du numéro d’entreprise peut varier selon l’autorité et le Land. En général, le numéro se compose de chiffres et, le cas échéant, de lettres, codant divers éléments d’identification tels que l’autorité, le Land, le type de commerce et le numéro courant du dossier.

Structure et systématique

Format fréquent :

  • Identifiant de l’autorité : Identification de l’autorité émettrice ou du Land
  • Numéro courant : Numérotation séquentielle unique pour la différenciation
  • Chiffre(s) de contrôle : Contrôle de la validité du numéro

Un exemple « 12345/67890/12 » peut être détaillé comme suit :

  • 12345 : Code d’identification de l’autorité
  • 67890 : Numéro séquentiel/attribution à l’entreprise
  • 12 : Chiffre de contrôle ou année d’inscription

Des normes prescrites par l’administration garantissent une unicité nationale et parfois européenne.

Fonction et domaines d’application

Identification et gestion dans le contexte du droit commercial

Le principal objectif du numéro d’entreprise est l’attribution univoque d’informations à une exploitation commerciale ainsi que la gestion efficace des données dans le cadre de l’immatriculation, la modification ou la radiation d’activité. Il constitue également un critère clé pour l’interconnexion de différents registres administratifs, comme le registre du commerce, le registre du commerce et des sociétés ainsi que le registre statistique des entreprises.

Utilisation dans les services de notification et d’information

Le numéro d’entreprise est requis lors des demandes et contrôles de données d’entreprise par diverses autorités, institutions et registres, par exemple lors de la délivrance de certificats officiels, de la collecte de statistiques ou lors de demandes des organismes d’assurance sociale.

Articulation avec d’autres numéros d’identification

Outre le numéro d’entreprise, il existe d’autres numéros d’identification pour les entreprises, tels que le numéro fiscal attribué par l’administration fiscale, le numéro d’identification à la TVA (TVA intracommunautaire) et le numéro d’établissement de l’Agence fédérale pour l’emploi. Le numéro d’entreprise peut être lié ou comparé à ces numéros afin d’éviter les doubles enregistrements et d’améliorer l’efficacité administrative.

Obligations légales et conséquences juridiques

Obligations de déclaration

Toute personne physique ou morale exploitant une entreprise est tenue de déclarer son activité auprès de l’autorité compétente (§ 14 GewO). Le numéro d’entreprise est attribué lors de l’inscription et est réutilisé de façon permanente lors des démarches administratives ultérieures (par ex. modification, extension, cessation d’activité).

Mise à jour et suppression

En cas de modification des données de l’entreprise concernée, celles-ci doivent être signalées sans délai à l’autorité compétente. L’autorité procède alors à la mise à jour du numéro d’entreprise et de ses attributions. Après la cessation de l’activité ou la dissolution de l’entreprise, le numéro d’entreprise est inscrit au registre comme « inactif » et archivé, puis détruit dans le respect des règles de protection des données à l’issue des délais légaux de conservation.

Sanctions en cas de manquements

L’absence ou l’inexactitude des informations concernant le numéro d’entreprise peut constituer une infraction administrative et entraîner des amendes conformément à l’article 146 GewO. Les autorités se réservent le droit de suspendre certains actes administratifs jusqu’à la communication correcte du numéro d’entreprise.

Distinction par rapport à d’autres systèmes de numérotation

Différence avec le numéro fiscal et le numéro d’immatriculation au registre du commerce

Alors que le numéro d’entreprise sert principalement à la gestion administrative commerciale, le numéro fiscal et le numéro du registre du commerce constituent des identifiants distincts pour les procédures fiscales ou commerciales respectivement. Une attribution indépendante évite l’influence mutuelle entre les différents processus administratifs.

Numéros d’entreprise, d’établissement et d’identification

Le numéro d’établissement attribué par l’Agence fédérale pour l’emploi sert à identifier une entreprise à des fins de sécurité sociale, tandis que le numéro d’identification à la TVA est requis pour les flux transfrontaliers de biens et de services au sein de l’Union européenne. Le numéro d’entreprise demeure limité aux usages administratifs nationaux mais est fondamental pour le déroulement des procédures administratives en droit commercial et économique.

Pertinence et développements futurs

Le numéro d’entreprise est un instrument central des procédures administratives modernes et garantit un traitement uniforme, efficace et juridiquement sécurisé des opérations relevant du droit économique. Avec la numérisation et l’harmonisation croissantes des procédures administratives, la pertinence du numéro d’entreprise continuera d’augmenter tant au niveau national qu’européen. Il est prévisible que, à l’avenir, le numéro d’entreprise sera de plus en plus associé à d’autres éléments d’identité et utilisé dans le cadre de registres électroniques et de plateformes administratives.


Sources :

  • Code du commerce (GewO)
  • Loi sur le gouvernement électronique (EGovG)
  • Règlement général sur la protection des données (RGPD)
  • Loi fédérale sur la protection des données (BDSG)
  • Consignes administratives des autorités des Länder

Questions fréquemment posées

Quelles sont les bases légales régissant l’attribution et l’utilisation du numéro d’entreprise ?

L’attribution et l’utilisation du numéro d’entreprise (aussi appelé numéro d’établissement ou numéro d’identification d’entreprise) sont essentiellement fondées en Allemagne sur les dispositions du Code de la Sécurité sociale (notamment SGB IV) et sur des règlements spéciaux propres à chaque domaine administratif. Selon l’art. 18i SGB IV, les employeurs sont tenus de demander un numéro d’établissement auprès du service des numéros d’établissement de l’Agence fédérale pour l’emploi avant d’employer des salariés assujettis à la sécurité sociale, s’ils n’en possèdent pas encore. Le numéro d’entreprise a principalement pour objectif la simplification administrative et l’identification univoque des établissements dans le cadre des procédures de déclaration, notamment en vertu de l’art. 28a SGB IV (déclarations pour l’assurance sociale). Par ailleurs, d’autres bases légales s’appliquent, comme le droit fiscal (§ 139 AO, numéros fiscaux liés à l’activité économique) ou le droit du commerce extérieur, lorsque les numéros d’entreprise sont requis pour les procédures statistiques. L’usage du numéro d’entreprise est exclusivement régi par la loi et toute infraction à l’attribution ou à l’utilisation correcte du numéro peut être sanctionnée.

Qui, au sens juridique, est tenu de demander un numéro d’entreprise ?

Selon l’article 18i SGB IV, tous les employeurs, en principe, sont tenus de demander un numéro d’entreprise (numéro d’établissement) avant d’employer des salariés soumis à l’assurance sociale. Cela inclut les personnes morales (par exemple la GmbH, AG), les sociétés de personnes (par exemple OHG, KG) ainsi que les personnes physiques (par exemple l’entrepreneur individuel), dès lors qu’elles interviennent comme employeurs. Les établissements de droit public et les organisations à but non lucratif employant du personnel sont également soumis à cette obligation. Même les employeurs qui n’emploient que des personnes à faible revenu (« mini-jobs ») sont concernés par cette obligation de demande. En cas de non-respect de cette exigence, une amende peut être infligée conformément à l’art. 111 SGB IV. Les travailleurs indépendants purs ou ceux qui exercent une activité commerciale sans salariés assujettis à l’assurance sociale en sont exemptés.

Dans quel cadre juridique un numéro d’entreprise peut-il être retiré ou supprimé ?

La suppression ou le retrait d’un numéro d’entreprise n’est juridiquement possible que dans certains cas précis. Les règles de collecte et de traitement des données par l’Agence fédérale pour l’emploi conformément à l’art. 281 SGB III et à l’art. 18i SGB IV en constituent la base. Dès lors qu’un établissement est définitivement dissous et qu’il n’existe plus de relations d’emploi assujetties à l’assurance sociale, la radiation du numéro d’entreprise peut être demandée. Par la suite, l’Agence fédérale pour l’emploi peut supprimer ou archiver ce numéro à l’issue des délais légaux de conservation. Un retrait injustifié par l’autorité d’un numéro d’entreprise actif est illicite et peut faire l’objet d’un recours. La suppression s’effectue également dans le respect des exigences de protection des données prévues par la BDSG et le RGPD, auxquelles l’Agence fédérale pour l’emploi est également soumise.

Quelles sont les conséquences juridiques d’une utilisation ou d’une transmission incorrecte du numéro d’entreprise ?

L’utilisation abusive ou erronée d’un numéro d’entreprise constitue une infraction administrative et peut être sanctionnée d’une amende conformément à l’art. 111 al. 1 SGB IV. Les entreprises ou personnes qui indiquent sciemment ou par négligence un numéro d’entreprise erroné, ou qui le transmettent de manière illégitime à d’autres sociétés, agissent en infraction avec la loi. Les infractions typiques sont, par exemple, l’utilisation de numéros d’autrui pour du faux emploi indépendant, des fraudes à la TVA ou la dissimulation de cotisations. La transmission à des tiers non autorisés ou l’utilisation de numéros radiés ou supprimés peuvent également entraîner des conséquences pénales ou civiles, notamment lorsqu’un préjudice est causé à l’assurance sociale ou au fisc. L’Agence fédérale pour l’emploi est tenue dans de tels cas de mener des enquêtes et de sanctionner les manquements aux obligations déclaratives.

Les données relatives au numéro d’entreprise sont-elles soumises à des dispositions particulières en matière de protection des données ?

Oui, toutes les données concernant le numéro d’entreprise sont soumises à des réglementations strictes en matière de protection des données, sur la base de la loi fédérale sur la protection des données (BDSG) ainsi que du Règlement général sur la protection des données (RGPD). L’Agence fédérale pour l’emploi, en tant que responsable, est tenue, lors de la collecte, du traitement et de l’utilisation des informations relatives au numéro d’entreprise, de respecter à tout moment les principes de minimisation des données, de limitation de la finalité et d’intégrité. Les données ne peuvent être traitées que dans le but légalement prévu (par ex. procédures de sécurité sociale ou fiscales) ; leur transmission à des tiers n’est autorisée, conformément à l’art. 35 SGB I et aux dispositions correspondantes du RGPD, que si une autorisation légale expresse existe ou si la partie concernée a donné son consentement. Les entreprises concernées disposent d’un droit d’accès, de rectification, de suppression et de blocage de leurs données, sauf si des obligations légales de conservation s’y opposent.

Quelle est la durée légale de conservation des documents relatifs au numéro d’entreprise ?

Conformément à l’article 257 HGB et à l’article 147 AO, toutes les entreprises ont l’obligation de conserver pendant au moins dix ans les documents relatifs à l’attribution et à l’utilisation du numéro d’entreprise. Ceci concerne notamment les fiches de paie, les déclarations à la sécurité sociale, les demandes de numéros d’établissement et d’autres documents liés aux obligations déclaratives. Lors d’un contrôle fiscal ou d’un contrôle par les organismes de sécurité sociale, une documentation traçable et complète est indispensable pour démontrer le respect des prescriptions matérielles et des procédures légales. À l’expiration du délai de conservation et après la disparition définitive de tout motif de demande ultérieure, les données et documents concernés peuvent être détruits dans le respect des règles de protection des données.