Définition et classification : Négligence envers les personnes ayant besoin de protection
Das Négligence envers les personnes ayant besoin de protection est une infraction pénale en droit allemand et concerne la violation de l’obligation de soins ou de surveillance envers des personnes confiées à autrui. Il s’agit d’une forme d’infraction contre la vie et l’intégrité physique, conçue en particulier pour protéger les membres vulnérables de la société, tels que les enfants, les personnes nécessitant des soins ou les adultes dépendants.
Base légale
Infraction selon l’article 225 du Code pénal (StGB)
La base légale se trouve à l’article 225 du Code pénal allemand (StGB), intitulé « Mauvais traitements de personnes ayant besoin de protection ». Cet article englobe tant les mauvais traitements actifs que la négligence passive par non-prestation des soins ou de la surveillance nécessaires. La négligence y est expressément qualifiée pénalement comme un manquement par omission.Extrait du texte de l’article 225, alinéa 1 StGB :Quiconque fait subir à une personne de moins de dix-huit ans ou à une personne sans défense en raison d’infirmité ou de maladie, placée sous sa surveillance ou sa garde, des sévices, la maltraite brutalement ou par une négligence malveillante de son devoir de surveillance ou de soins la lèse, est puni.
Domaines de protection de la loi
Par l’article 225 du StGB, le législateur protège notamment :
- le bien-être physique (vie et intégrité corporelle)
- le bien-être psychique ou mental
- les possibilités de développement des personnes vulnérables
Éléments constitutifs de l’infraction
Personnes ayant besoin de protection
Sont considérées comme personnes ayant besoin de protection, au sens du texte de la loi, notamment :
- Mineurs (moins de 18 ans)
- Personnes sans défense en raison d’infirmité ou de maladie
La qualité de personne ayant besoin de protection résulte d’une relation particulière de dépendance ou de confiance, par exemple :
- Relation parent-enfant
- Relations de soins
- Relations éducatives (par ex. directeurs de foyer, enseignants avec des enfants sous surveillance)
- Relations de tutelle dans le cadre familial ou institutionnel
Auteurs potentiels
Peuvent être soupçonnées les personnes exerçant à l’égard de la personne concernée une obligation de soins ou de surveillance juridique ou de fait. Ces obligations résultent de la loi, d’un contrat ou de la prise effective de responsabilité (par ex. par la garde ou la surveillance).
Acte punissable : Négligence malveillante
La négligence, au sens de l’article 225 StGB, signifie le manquement fautif aux normes fondamentales de soins et de protection, l’élément « malveillant » caractérisant un comportement particulièrement blâmable. Celui-ci est généralement considéré comme tel lorsque l’omission de l’aide découle de motifs égoïstes, vils, comme l’indifférence, la méchanceté ou la paresse, mettant gravement en danger le bien-être de la personne protégée.
Distinction par rapport à d’autres formes de négligence
Toute négligence n’est pas punissable. Il est nécessaire que la négligence affecte réellement le bien-être physique ou psychique de la personne à protéger. Les légères négligences ou les omissions ponctuelles n’entrent en règle générale pas dans le champ de l’infraction.
Configurations de cas typiques
Sont par exemple typiquement concernés :
- Omission durable d’apporter la nourriture nécessaire (malnutrition ou sous-alimentation)
- Absence de soins médicaux nécessaires
- Mesures d’hygiène insuffisantes
- Négligence de la surveillance, entraînant des dangers pour l’enfant (par ex. risques d’accidents en cas d’absence de surveillance)
Rapport avec d’autres infractions pénales
Distinction avec les mauvais traitements envers des personnes ayant besoin de protection
L’article 225 StGB vise, outre la négligence, également les mauvais traitements comme actes actifs. La négligence s’en distingue par sa nature omissive.
Concours d’infractions
L’infraction entre souvent en concours avec d’autres délits tels que les atteintes à l’intégrité corporelle (articles 223 et suivants StGB), voire, en cas de décès, l’homicide (articles 212 et suivants StGB).
Si la négligence entraîne de graves atteintes à la santé ou le décès de la personne protégée, des qualifications aggravées ou des délits aggravés avec peines plus lourdes peuvent être retenus.
Peine et conséquences juridiques
Menace de peine
Pour la négligence malveillante envers une personne ayant besoin de protection, la loi prévoit une peine d’emprisonnement de six mois à dix ans. Dans les cas moins graves, la peine est de trois mois à cinq ans d’emprisonnement.
Cas particulièrement graves
Si la négligence entraîne des conséquences graves telles qu’une atteinte grave à la santé ou la mort de la personne protégée (articles 225, alinéas 3 et 4 StGB), les peines prévues par la loi sont relevées en conséquence.
Conséquences additionnelles
En plus des poursuites pénales, des conséquences relevant du droit de la famille, du droit de la tutelle ou de la réglementation peuvent menacer, telles que le retrait de l’autorité parentale ou de l’autorisation de tutelle, voire des mesures disciplinaires dans le contexte professionnel.
Aspects procéduraux
Dépôt de plainte et poursuites pénales
La négligence envers des personnes protégées est une infraction poursuivie d’office ; les autorités de poursuite sont tenues d’agir dès qu’elles en ont connaissance. Les enquêtes peuvent être déclenchées par des signalements du cercle social, de médecins, d’écoles ou de services sociaux.
Problématique de la preuve
Des difficultés de preuve se présentent notamment lorsqu’il s’agit d’établir si une négligence fautive a eu lieu, si l’auteur connaissait le danger et l’a accepté.
Importance et pertinence pratique
La négligence punissable envers les personnes ayant besoin de protection vise à une protection globale des personnes sans défense et dépendantes. En pratique, l’infraction est d’une grande importance dans le domaine de la protection de l’enfance et dans la prise en charge d’adultes vulnérables. Les tribunaux examinent avec attention chaque cas spécifique au regard du devoir individuel de soins et sa mise en œuvre ou carence effective.
Autres dispositions légales et normes connexes
- Article 171 StGB – Violation du devoir de soins ou d’éducation
- Article 221 StGB – Abandon
- Articles 223 et suivants StGB – Atteintes à l’intégrité physique
- Article 212 StGB – Homicide (en cas de décès)
Résumé
La négligence envers des personnes protégées selon l’article 225 StGB constitue une grave violation pénalement sanctionnée à l’égard de personnes nécessitant une protection particulière. La disposition protège en particulier les mineurs et les adultes sans défense contre les risques liés à un manque de soins. La responsabilité pénale suppose que la négligence soit malveillante et cause un préjudice important au bien-être de la personne protégée. Le législateur accorde une grande importance à la protection de ce groupe et prévoit des sanctions strictes en conséquence.
Questions fréquentes
Quelles sanctions s’appliquent en cas de négligence envers une personne protégée ?
La négligence envers les personnes ayant besoin de protection est réglementée en Allemagne à l’article 225 du Code pénal (StGB). Quiconque expose une personne qui lui est confiée pour l’éducation, la prise en charge ou la surveillance à un risque grave de préjudice à son développement physique ou psychique, commet une infraction. La peine minimale est de six mois d’emprisonnement ; la peine maximale peut aller jusqu’à dix ans si la négligence cause des dommages graves à la santé ou la mort de la victime. En cas de cas moins graves, le tribunal peut prononcer une atténuation de la peine, allant de trois mois à cinq ans d’emprisonnement. Outre les sanctions pénales, des conséquences professionnelles ou familiales sont possibles, telles que le retrait de l’autorité parentale ou une interdiction d’exercer dans les professions éducatives ou de soins.
Qui est considéré comme personne protégée au sens juridique ?
Les personnes protégées sont celles qui, en raison de leur âge, de leur état de santé ou d’une relation de confiance, dépendent de la surveillance d’autrui. Juridiquement, il s’agit en particulier des enfants, des adolescents et des adultes nécessitant de l’aide, comme les personnes dépendantes de soins ou handicapées. La qualité de personne protégée découle généralement d’une relation légale (par ex. relation parent-enfant), contractuelle (ex. tuteur-personne dépendante) ou d’une dépendance effective. La personne concernée doit avoir effectivement été sous la garde ou la surveillance de l’auteur au moment des faits, ce qui doit être examiné au cas par cas.
Quand la négligence est-elle punissable ?
Une négligence est punissable lorsque la personne chargée de la surveillance viole gravement ses obligations, ce qui conduit à un danger concret pour le développement physique ou psychique de la personne protégée. Toute négligence ne suffit pas, il faut qu’elle soit grave, c’est-à-dire qu’elle soit objectivement susceptible de provoquer un danger important (par ex. sous-alimentation, absence de soins médicaux, négligence durable, usage de violence). Le danger doit effectivement se matérialiser, non nécessairement un dommage concret. La négligence ordinaire n’est généralement pas suffisante ; la préméditation ou l’intention indirecte sont nécessaires.
Qui peut être auteur de l’infraction ?
Sont suspects toutes les personnes ayant une obligation juridique particulière envers le bien-être de la personne protégée. Cela inclut les parents, tuteurs légaux, aidants, éducateurs, enseignants, personnel de foyers, soignants ou proches en charge. La responsabilité peut provenir de liens familiaux, d’accords contractuels, d’obligations professionnelles ou d’autres obligations légales. Une responsabilité partagée est également possible si plusieurs sont chargés de la surveillance et qu’aucun n’intervient malgré la connaissance du danger.
Quel rôle joue l’intérêt supérieur de l’enfant dans la procédure pénale ?
Le tribunal examine régulièrement, dans la procédure pénale, dans quelle mesure un danger pour l’intérêt supérieur de l’enfant ou pour le bien-être d’une autre personne protégée peut être objectivement constaté. Des experts, tels que psychiatres infantiles ou médecins, sont souvent consultés pour déterminer si la négligence a eu des conséquences notables sur la santé et le développement. L’appréciation du bien-être de l’enfant est déterminante pour la gravité des faits et donc pour la fixation de la peine. Il est examiné notamment la gravité des conséquences de la négligence et l’existence éventuelle de séquelles durables.
Existe-t-il une responsabilité civile en plus de la responsabilité pénale ?
Oui, en plus des poursuites pénales, l’auteur peut également être tenu civilement responsable, par exemple pour des dommages-intérêts ou une indemnisation pour préjudice moral en vertu de l’article 823 du Code civil allemand (BGB). Les victimes, c’est-à-dire notamment les personnes protégées concernées ou leurs représentants légaux, peuvent ainsi obtenir réparation des dommages matériels et immatériels résultant de la négligence. Le tribunal civil examine indépendamment de la procédure pénale si une violation des obligations de protection et de surveillance est établie et dans quelle mesure il existe des droits à réparation.
Quelle est la portée de l’obligation de signalement en cas de suspicion de négligence ?
Selon l’article 8a du Livre VIII du Code social (SGB VIII), certaines professions (par ex. éducateurs, enseignants, assistants sociaux) ont l’obligation de signaler lorsqu’il existe des indices concrets d’un danger pour l’intérêt supérieur de l’enfant. En cas de négligence, ils doivent informer les services de protection de la jeunesse et, le cas échéant, initier d’autres mesures. La violation de cette obligation peut entraîner des conséquences disciplinaires et professionnelles, mais aussi une aggravation de la responsabilité pénale si la persistance ou l’aggravation du danger pour l’enfant résulte d’une non-déclaration.