Lexique juridique

Mine

Définition et qualification juridique de la mine

Ein Mine est, au sens juridique, une exploitation destinée à l’extraction planifiée de ressources minérales du sous-sol. Ce terme revêt une importance centrale en droit minier et fait l’objet d’une définition légale spécifique ainsi que d’une réglementation juridique étendue. L’appréciation juridique d’une mine diffère de l’approche purement économique et englobe de nombreux aspects du droit public, du droit privé ainsi que du droit de l’environnement.

Fondements juridiques

Droit minier et loi fédérale sur les mines

En Allemagne, la Loi fédérale sur les mines (BBergG) du 13 août 1980 constitue la base légale centrale pour les mines ainsi que pour l’extraction de ressources minérales domaniales ou de propriété foncière. L’objectif de la loi est de réglementer uniformément le secteur minier, une extraction des ressources sûre et respectueuse de l’environnement ainsi que l’utilisation et la remise en état correcte des terrains.

Définition selon la loi fédérale sur les mines (§ 2 BBergG)

La loi fédérale sur les mines définit les mines comme des exploitations dans lesquelles des substances minérales domaniales ou de propriété foncière sont extraites, préparées ou traitées. Selon l’article 2, alinéa 1, BBergG, une mine comprend l’ensemble des installations techniques, constructions et organisations nécessaires à l’extraction, la préparation ou le traitement ultérieur.

Types de ressources minérales

Le droit minier distingue différentes catégories de ressources minérales, notamment :

  • Substances minérales domaniales : par exemple le charbon, le pétrole, le gaz naturel, certains minerais et sels
  • Substances minérales de propriété foncière : surtout l’argile, le sable, le gravier, la marne ; elles appartiennent au propriétaire du terrain
  • Autres substances minérales : ne sont pas soumises à la BBergG et font l’objet d’une réglementation séparée

Cette classification est déterminante pour les questions d’autorisation, de compétences et de conséquences juridiques.

Aspects juridiques essentiels de la mine

Procédures d’autorisation et d’octroi de concession

L’exploitation d’une mine nécessite en principe un agrément administratif. Selon le type de ressources, la BBergG prévoit les droits suivants :

  • Autorisation : Droit d’explorer les ressources minérales (autorisation de prospection, § 7 BBergG)
  • Concession : Droit d’extraire les substances minérales (concession d’exploitation, §§ 8, 11 BBergG)
  • Propriété minière : Octroi d’un droit propre sur les ressources, attaché au terrain (§ 11 BBergG)

L’octroi de l’autorisation et de la concession est effectué par l’autorité minière compétente après examen des aspects techniques, de sécurité et de droit de l’environnement.

Procédure de plan d’exploitation

L’exploitation de toute mine exige la présentation et l’approbation d’un plan d’exploitation (§§ 50-57 BBergG). Celui-ci détaille les activités prévues, les mesures de sécurité, de protection de l’environnement et de la santé au travail. Les plans d’exploitation sont limités dans le temps et doivent être régulièrement actualisés. Une planification comprend :

  • Plan d’exploitation principal
  • Plans d’exploitation spéciaux (par ex. pour certaines activités ou modifications)
  • Plan d’abandon (pour la remise en état après la fin de l’exploitation)

Surveillance et protection du travail

Les mines sont soumises à la surveillance de l’État exercée par les autorités minières (§§ 58-63 BBergG). Celles-ci s’assurent du respect des dispositions légales, en particulier en matière de sécurité d’exploitation, de protection du travail et de l’environnement. Des contrôles réguliers et des injonctions des autorités garantissent le respect des exigences.

Responsabilité dans l’exploitation minière

Le responsable de la mine est tenu d’assurer la gestion correcte, la sécurité et le respect de toutes les obligations issues du plan d’exploitation. Des obligations existent notamment pour :

  • Information et protection du personnel
  • Contrôle technique des installations
  • Respect des règles de sécurité

Droits de propriété et servitudes

L’exploitation d’une mine peut impliquer des atteintes à la propriété de tiers, par exemple lors du franchissement, du passage souterrain de terrains ou de l’utilisation minière de surfaces. La BBergG réglemente de manière exhaustive les droits et obligations à l’égard des propriétaires fonciers, notamment en ce qui concerne les indemnisations, les droits de garantie et les obligations de tolérance.

Responsabilité et droit des dommages miniers

En lien avec une mine, des dommages miniers appelés « dommages miniers » peuvent survenir, par exemple par affaissements, vibrations ou modifications des eaux. Le droit des dommages miniers régit la responsabilité de l’exploitant minier envers les tiers :

  • Responsabilité objective (§ 114 BBergG) : Responsabilité sans faute pour les dommages causés par l’exploitation minière
  • Renversement de la charge de la preuve (§ 117 BBergG) : La victime n’a à prouver que le dommage et l’exploitation de la mine ; il incombe à l’exploitant de prouver que le dommage n’a pas été causé par l’exploitation

Exigences environnementales

Évaluation environnementale

Les grandes mines sont soumises à une étude d’impact sur l’environnement (EIE) conformément à la loi sur l’étude d’impact environnemental (UVPG) et à la BBergG, afin de détecter précocement et d’éviter tout effet notable sur l’environnement. Des autorisations au titre du droit de l’eau et de la protection de la nature sont également nécessaires.

Récultivation et remise en état

L’exploitant minier est tenu de réhabiliter ou d’affecter à un nouvel usage les terrains utilisés après la fin de l’extraction (plan d’abandon, § 53 BBergG). Cela comprend des mesures de protection et de restauration des sols, de la végétation et des eaux souterraines.

Particularités de droit public

Gestion urbanistique

L’implantation et l’exploitation des mines soulèvent souvent des questions du droit de l’urbanisme et de la construction. Cela inclut notamment l’admissibilité des installations minières selon le Code de l’urbanisme (BauGB) et l’intégration dans les plans régionaux d’aménagement du territoire.

Protection des intérêts publics

Les mines ne doivent pas aller à l’encontre des intérêts publics tels que définis à l’article 48 BBergG ainsi que dans la Loi fédérale sur la protection contre les nuisances (BImSchG). Cela inclut la protection des habitations, de la nature, de l’eau, des infrastructures et du paysage.

Droit international et européen

La législation et l’autorisation des mines en Allemagne sont fortement influencées par la directive européenne sur l’industrie extractive (94/22/CE), la directive relative aux études d’impact sur l’environnement (2011/92/UE) et d’autres réglementations européennes. Par exemple, les importations/exportations ainsi que la protection de l’environnement sont coordonnées au niveau européen et influencent les procédures d’autorisation nationales.

Résumé

Une mine, au sens juridique, est bien plus qu’une simple exploitation d’extraction. Il s’agit d’une forme d’exploitation fortement réglementée dont la planification, la construction et l’exploitation sont soumises à de nombreuses exigences souveraines. Des questions de propriété des ressources à la procédure d’autorisation, la surveillance des opérations et la participation du public jusqu’à la responsabilité et aux obligations de remise en état, la réglementation juridique est étendue et complexe, visant à concilier les besoins en matières premières, la protection de l’environnement et les intérêts des tiers.

Questions fréquemment posées

Qui est compétent pour l’autorisation d’une mine et quelle procédure est applicable ?

En Allemagne, l’autorisation et l’exploitation d’une mine, au sens juridique, relèvent de l’autorité minière compétente du Land concerné. Les étapes de la procédure sont déterminées par la loi fédérale sur les mines (BBergG). La procédure centrale est celle du plan d’exploitation, dans le cadre de laquelle une entreprise doit établir un plan détaillé et le soumettre à l’autorité. Ce plan doit inclure l’ensemble des travaux prévus, les mesures de sécurité, de protection de l’environnement, de santé au travail et les dispositions relatives à la remise en état du terrain après la fin de l’exploitation. Selon la taille du projet et son impact sur l’environnement, une étude d’impact environnemental (EIE) et des procédures de participation publique ou de concertation avec les parties intéressées peuvent également être requises. Ce n’est qu’après décision favorable et délivrance de l’autorisation correspondante que l’exploitation peut débuter.

Quelles obligations de protection de l’environnement et des riverains incombent à l’exploitant d’une mine ?

Les exploitants de mines, conformément aux §§ 55 et suivants BBergG ainsi qu’à de nombreuses dispositions spéciales, sont tenus d’éviter ou de limiter autant que possible les dangers, inconvénients majeurs et nuisances pour le public, notamment pour l’environnement et les riverains. Cela inclut entre autres la protection contre les vibrations, les émissions de poussières, le bruit, la pollution des eaux souterraines et la détérioration de la structure des sols. Par ailleurs, la Loi fédérale sur la protection contre les nuisances (BImSchG), la Loi sur la gestion des eaux (WHG) et les lois sur la protection de la nature prévoient des exigences et des seuils supplémentaires. L’exploitant doit régulièrement fournir des analyses appropriées, effectuer des mesures, documenter les actions de surveillance et, le cas échéant, mettre en œuvre des adaptations techniques ou organisationnelles pour prouver le respect de ces prescriptions.

Quelles sont les dispositions du droit des dommages miniers et quels sont les droits des personnes concernées ?

Le droit des dommages miniers, conformément aux §§ 114 et suivants BBergG, régit la responsabilité pour les dommages causés à des bâtiments en surface, des terrains ou d’autres droits de tiers par l’exploitation minière. Si un terrain ou un bâtiment est affecté par l’extraction ou par des affaissements, vibrations ou affaissements résultant de celle-ci, la victime bénéficie en principe d’un droit à réparation sans faute. Outre la compensation financière, la victime a également droit à une réparation en nature, c’est-à-dire la restauration de la situation antérieure. Les exploitants doivent justifier d’une assurance ou d’autres garanties pour couvrir d’éventuels dommages. En cas de litige sur la cause ou le montant du dommage, une procédure spéciale de constatation des preuves miniers peut être engagée devant les tribunaux de grande instance.

Quels sont les recours disponibles contre les autorisations minières ?

Les personnes concernées peuvent former des recours contre les autorisations minières – notamment l’autorisation du plan d’exploitation – en engageant, principalement, des recours gracieux et des recours contentieux devant les juridictions administratives. La légitimité à agir concerne en principe les propriétaires, voisins et autres personnes concernées qui peuvent invoquer une atteinte à leurs droits. Pour les projets soumis à une évaluation environnementale (EIE), les associations de défense de l’environnement et de la nature reconnues bénéficient également d’une extension du droit d’action selon la loi sur les recours en droit de l’environnement (UmwRG). Les chances de succès de ces recours supposent en général de démontrer de manière détaillée l’atteinte à des droits subjectifs ou à des intérêts publics.

Quelles sont les principales exigences en matière de récultivation et de remise en état après la fermeture d’une mine ?

Conformément à l’article 55, alinéa 2, BBergG, les exploitants ont l’obligation de restaurer convenablement les terrains concernés à l’issue de l’exploitation minière et de les destiner à un nouvel usage. Les exigences sont déterminées selon l’état de la technique et incluent la réalisation d’un état stable et intégré dans le paysage ainsi que la protection des sols, de l’eau et de l’air. Les mesures concrètes sont déjà fixées dans le cadre de la procédure de planification et doivent être contrôlées par des experts. En outre, pour la remise en état, des garanties financières sont en général exigées afin d’assurer la réalisation des mesures même en cas d’insolvabilité de l’exploitant.

Quel rôle jouent les contrats de droit public dans le contexte minier ?

Dans le cadre de l’autorisation et de l’exploitation des mines, des contrats de droit public conformément aux §§ 54 et suivants de la loi sur la procédure administrative (VwVfG) peuvent être conclus entre l’exploitant et les autorités compétentes. Ils servent à régler des conditions particulières, à convenir de mesures compensatoires ou à définir des dispositions spéciales pour accélérer les procédures d’autorisation. La prise en charge de certains coûts ultérieurs ou la mise en œuvre de mesures de suivi spécifiques peuvent aussi en être l’objet. Ces contrats doivent être conformes au droit supérieur (par exemple de protection de l’environnement) et ne doivent pas restreindre indûment les droits de tiers concernés.

Quand existe-t-il une obligation de souscrire une assurance contre les dommages miniers ?

En règle générale, une obligation de souscrire une assurance contre les dommages miniers est imposée par décision administrative lors de l’approbation du plan d’exploitation, notamment lorsque des dommages importants pour des tiers ne peuvent être exclus. L’exploitant doit fournir la preuve d’une assurance responsabilité civile appropriée ou d’autres garanties afin de satisfaire d’éventuelles demandes d’indemnisation. Les modalités, le montant et les conditions de l’assurance dépendent du niveau de risque potentiel et sont fixés de manière contraignante par l’autorité minière. Sans assurance correspondante, l’exploitation ne peut en principe pas commencer.